Vagabondage maj Chinguetti / Sahara p35

[staurenghi]

pareil, les "bravo" ne manquent pas et un de plus ça fait pas de mal, au contraire

continuez...................

[Gerard]

merci pour toutes ces superbes photos .

[J.C]

Nous nous réjouissons énormément en pensant au continent rouge, on devient chaque jour de plus en plus impatient.

Le vol se passe bien, avec un arrêt en Nouvelle Zealand pour faire le plein. Nous atterissons ensuite après à Sydney après 16 heures de vol. Nous avons notre dernier échange en espagnol dans l'avion avec notre voisin de siège. Nous espèrons vraiment ne pas trop perdre de cette superbe langue.
Nous remarquons tout de suite que nous sommes en Australie lorsqu'en descendant l'escalier de l'avion, un vieux monsieur en bermuda et chaussettes blanches jusqu'aux genoux nous montre le chemin. Autre pays, autre mode

A sydney nous avons encore plusieurs heures d'attente car notre deuxième vol ne nous amènera pas, comme prévu, à Perth mais à Melbourne. Pourquoi? Vous aurez l'explication quelques lignes plus loin.
L'attente à l'aéroport passe assez vite. Nous asseyons dehors avec un café frais, il fait chaud et humide.

Nous passons le temps à observer le monde qui nous entoure. Premièrement l'aéroport est énorme. Deuxièmement cela fait deux ans que nous n'avons pas vu autant de personnes différentes. Ici l'on voit toutes les couleurs possibles de peaux, d'yeux, de cheveux, des gros, des maigres, des grands, des petits, toutes les religions sont représentées, tous les styles vestimentaires et toutes les différentes modes. Nous sommes fasciné... Un régal pour les yeux.
Jusque là nous étions toujours les personnages exotiques et ceux que l'ont remarquait. C'est maintenant définitivement terminé.

La raison pour laquelle nous nous rendons à Melbourne et non à Perth est que nous avons gardé un petit secret pour nous. Quelque chose qui nous a rendu l'attente presque insupportable: nous avons, alors que nous étions encore en Argentine, acheté une voiture.

Durant notre séjour à Mendoza nous avons passé beaucoup de temps à chercher un véhicule pour notre périple australien. Nous n'étions pas trop sûr si nous souhaitions un minibus ou un 4X4. Mais à l'idée de découvrir l'Australie Occidentale en 4X4 notre imagination travaillait de plus en plus.
Ayant déjà acheté un billet d'avion de Sydney à Perth et voulant surtout voyager dans la partie est du pays, nous concentrions notre recherche sur Perth et les alentours. Logique. Nous jetions malgré tout de temps en temps un oeil sur Sydney et Melbourne, histoire de savoir ce qu'il y a sur le marché.
Nous étions constamment en contact avec de potentiels vendeurs qui nous faisaient parvenir des photos mais nous n'avions jamais dans l'idée d'acheter une voiture "à distance". Qui ferait une chose pareil!

Sur un site internet de Melbourne nous tombons sur un magnifique Toyota Landcruiser transformé en "camper", tout équipé et en très bon état. Pour la petite histoire depuis que nous sommes revenu de notre deuxième voyage australien, cette voiture est un peu la voiture de nos rêves. Le landcruiser, modèle HZJ75, pour les connaisseurs, est appelé "bushtaxi" en afrique et en australie équipé pour pouvoir dormir et vivre dedans c'est un "bushcamper". Sa renommée internationale n'est plus à faire, la plupart des ONGs n'utilisent rien d'autre pour leurs missions. Il est virtuellement indestructible et étant dépourvu d'électronique il est très facile à réparé, si besoin est. Bref, une voiture de légende pour la brousse.

Nous écrivons aux propriétaires qui malheureusement ne pensent pas se rendre prochainement à Perth. On les comprend, il ya quand même plus de 3000 kms...
Ils nous envoient tout de même des photos, ce qui nous fait rêver encore plus mais nous nous efforcons à oublier ce véhicule car nous avons déjà notre billet pour Perth!

Notre recherche continua mais nous ne pouvions complètement oublier ce Toyota qu'ils ont affectueusement surnommé "Bushy". Après quelques jours nous recevons encore un email des propriétaires nous envoyant encore plus de photos au cas où nous serions encore intéressé... Ca c'est méchant, on ne remue pas le couteau dans la plaie!

C'est ainsi que nous prenons contact avec Sasha et Jeanette, un jeune couple d'allemands, nous passons pas mal de temps au téléphone, ils nous envoient encore des dizaines de photos, nous leurs expliquons que nous ne pouvons faire le chemin de Perth à Melbourne, ni en avion ni en bus, juste pour voir la voiture, si on vient on l'achète! Ce qui ne serait pas raisonnable, on n'achète pas une voiture dans ces conditions... Non?

La nuit portant conseil nous décidons d'en laisser passer deux durant lesquelles nous avons peu ou pas dormi, nos pensées ne tournant qu'autour de ce 4X4 qui nous fait de l'oeil. Est ce qu'on le fait...? Oui, mais... Est ce risqué? On ne les connait pas... Des milliers de question et personne pour nous faciliter la décision...
Mais après deux nuits presque blanches une chose était clair: si nous laissons filer cette voiture, on ne se le pardonnera jamais.
Nous nous sommes donc une fois de plus (comme nous l'avons souvent appris lors de nos voyages) fier à notre intuition et avons décider d'acquérir le Bushcamper Je vous raconte pas la fête qu'on a fait.

A Melbourne nous sommes acceuilli par Sascha et Jeanette à l'aéroport. Enfin nous le voyons: il est là devant nous et nous avons du mal a y croire: il est énorme mais il est éxactement comme sur les photos, simplement génial!
Totalement épuisé nous nous rendons sur un camping proche et pouvons enfin fermer l'oeil. Nous resterons là presque une semaine, le temps de régler la paperasse et que ce magnifique engin nous appartienne pour de bon.

Le jour suivant, une fois nos esprits retrouvés nous pouvons enfin nous livrer à une inspection détaillé: c'est exactement ce que nous voulions, "Bushy Bushcamper" a définitivement conquis nos coeurs et nous imaginons déjà ce nouveau trio infernal pour la suite de nos aventures. Tout c'est très bien déroulé, acheter une voiture d'occasion présente toujours un risque, que l'on puisse voir le véhicule ou pas. Pour l'instant tout a l'air impeccable, croisez les doigts avec nous

Notre premier visite dans le centre de Melbourne nous provoque quand même un choc culturel. Nous connaissons déjà la ville et rien n'a vraiment changé en six ans: nous règlons ce que nous avons à faire et rejoignons notre campement le plus vite possible.
Bienvenu dans une société de consomation poussé à l'extrème, les magasins s'enchaînent les uns après les autres, suivis par un énorme centre commercial au cas (peu probale) où vous n'auriez pas déjà trouvé ce que vous cherchiez.
Des milliers de personnes avec un café à emporter dans la main se précipitent dans les rues comme si il n'y aura pas de lendemain. Ils donnent tous l'impression d'avoir la chose la plus importante au monde à régler urgemment, comme si l'avenir de l'humanité dépendait du fait qu'ils arrivent à l'heure ou pas à leur bureau.
Des grattes ciels se dressent, insolent, vers un ciel qui ne fait apparemment plus rêver tous ces gens les yeux tournés vers le sol, l'oreille collée au portable.
Il y a aussi les cafés et restaurant chics. Il ya vraiment tout ici.
Bienvenu en occident.
Ici l'on s'achète de la nourriture à emporter et on en jette la moitié quand l'on a plus faim, le papier hygiénique dans les toilettes publiques (immaculées) est tellement doux et épais qu'il ferait palir de jalousie la plupart des serviettes de tables d'amérique latine. Papier que l'on ne jette d'ailleurs pas dans un récipient séparé, non, ici on peut le mettre directement dans la cuvette...
La liste serait longue mais nous avons déjà mal à la tête.

Ce n'est pas que nous ne savions pas tout ca mais après deux ans passer en amérique latine on oubli beaucoup de ces choses qui sont "normales" à la maison.
Je ne dis pas non plus que les australiens sont différents, ce choc culturel nous l'aurions eu en europe également et ce que nous décrivons ici sont simplement nos premières impressions.
Heureusement nous n'arrivons pas directement du Pérou, de Bolivie ou du Guatémala mais de l'Argentine, ce qui rend tout ca plus "digérable".

Par contre ici on peut manger des Kebabs, acheter des Ramens à Chinatown, prendre des sushis à emporter, le mexicain du coin de la rue est tout à fait à sa place et dans les cafés de l'impasse a coté on fume le Nargileh en terrasse.
Vive la multiculture!

Nous retournons nous cacher sur notre camping qui se trouve un peu üa l'extäerieur de la ville et nous occupons de notre nouveau compagnon de voyage. Ca ne ressemble pas encore à un bush-camp ici mais nous nous amusons quand même beaucoup en découvrant tous les jours quelque chose de nouveau dans notre nouvelle maison roulante.
Nous passons également du bon temps avec les deux anciens propriétaires, ils nous donnent beaucoup de conseils sur la meilleure manière de prendre soin de la voiture.

Le lundi, c'est le départ définitif. On s'est habitué a rouler à gauche mais Melbourne est très grand et on se stress complètement à éssayer de sortir de la ville.
Comme nous connaissons déjà toute la région jusqu'à Adelaide nous voulons nous "presser" un peu et arriver le plus tôt possible en Western Australia comme c'était prévu.



Nous prenons quand même le temps (après tout on en a assez) de prendre la "Great Ocean Road". Même si les fameux "twelve Apostels" ne nous sont pas inconnus nous y retournons car depuis notre dernière visite l'un d'eux s'est écroulé et nous voulons a quoi cela ressemble maintenant.



Le prochain gros stop est Adelaide. Les villes ne sont plus très intéressante quand on se déplace en voiture mais c'est ici que nous trouverons de nouveaux pneus et différentes petites choses pour pouvoir continuer l'esprit tranquille.

Et nous y revoilà, dans la grande ville. Ici aussi il y a énormément d'infos, de publicité et de centres commerciaux. On finira (peut-être?) par s'habituer. Notre objectif c'est la nature et comme nos pneus ne seront là que lundi nous allons passer le week-end dans le parc national de Deep Creek dans la péninisule de Fleurieu.
La faune est incroyablement diversifié ici. Des perroquets de toutes les couleurs nous passent constamment au dessus de la tête. Les grands perroquets blancs avec leurs crêtes jaunes sont nos réveille matin. Nous réalisons définitivement que nous sommes en Australie: un kangourou énorme bondit en travers de notre chemin et bien que ne soit pas la première fois que nous en voyons cela nous mets dans tous nos états
La flore n'est pas a sous-estimer non plus. Des odeurs marquantes des forêts d'eucalyptus que nous traversons jusqu'au collines jaunes récemment moissonés et des buissons bizarres de toutes les formes, la nature s'exprime pleinement.

Ici nous pouvons également nous exercer avec les divers leviers et fonctions du 4X4 et empruntons déjà plusieurs passages réservés aux tout-terrains.



La nuit dans le parc national est très reposante. Nous terminons le week-end à la plage, que nous découvrons par hasard. Bref, on fait ce que l'on peut quand on a un week-end de libre



Voilà ce sont nos dernières nouvelles. Il y aura plus de photos dans le prochain post et pas que de la voiture . Il est fort possible qu' à l'avenir vous deviez attendre un peu pour de nouveaux posts car bizarrement il est plus difficile de trouver une connexion ici (surtout en Western Australia) qu'en amérique latine et quand il y en a ca coute un max!
Alors ne vous impatientez pas et ne croyez pas qu'on vous a oublié si vous êtes sans nouvelles depuis un moment

A plus!



Encore quelques détails techniques de «Bushy Bushcamper» pour les amateurs:

Toyota Landcruiser HZJ 75 transformé en Camper avec toit surélevé,
modèle 96, moteur diesel de 4.2L de 135 chevaux (pas beaucoup par rapport aux monstres de 200-300 chevaux que certains conduisent ici, mais amplement suffisant). Deux réservoirs de 90 litres chacun pour une autonomie de 1300 km sur route et plus ou moins 1000 km en tout terrain selon les conditions. Réservoir d'eau intégré de 40 litres plus deux jerrycans de 10 litres et une réserve d'urgence de 20 litres. Système électrique à deux batteries, une pour le moteur et une autre pour les accessoires (frigo, ordi, appareils photo, lumières, GPS...) plus un panneau solaire de 100 watts.

La voiture fait 5 mètres 40 de long et 2 mètres 70 de haut pour un poid de 3 tonnes mais est très agréable à conduire grâce à la direction assistée, bien sûr.

[hotephermaat]

Toujours scotché à votre aventure !
Voilà de bonnes nouvelles qui ne réjouiront pas que moi, j'en suis sûr !
Un nouveau continent s'ouvre à vous !
Faites de belles photos, et enivrez vous de grands espaces...

Admirativement !
François

[adamkesher]

ça fait rêver... Bon séjour ! et encore merci pour le partage.

[pschitt]

Merci pour les nouvelles. Dès maintenant, votre récit me ramènera en terrain connu !!

Lorsque vous visiterez la Western Australia, n'hésitez pas à descendre dans l'extrème sud, entre Albany et Cape Leeuwin; c'est une contrée magnifique et sauvage. A ne pas manquer : les trous souffleurs, au sud d'Albany - William Bay, près de Denmark, et son troupeau d'éléphant. Windy Harbour et la pointe d'Entrecasteaux vaut également le détour.
Au nord de Cape Leeuwin, Yalungap - le lieu de l'amour en langue aborigène - est un spot de surfeur sympa (parmi d'autres...)
Au nord de Perth, allez aussi découvrir New Norcia et son monastère qui accueille les voyageurs pour le souper et la nuit.
Bref, il y a mille lieux plus attirants les uns que le autres à découvrir !! Dans une autre région, le Promontory ("the Prom") est magnifique; les balades à couper le souffle y sont si nombreuses qu'il y a de quoi s'occuper plusieurs semaines ! J'y retournerai...

Et puisque j'y suis: les "grands perroquets blancs" dont tu parles sont des cacatoës blancs, "white cacatoos" down under ! Il y a aussi les black cacatoos...

Poste-nous bientôt une belle image de kookabora, j'adore cet oiseau emblématique de l'île-continent !

Bonne continuation, veinards !

[AlphaDream]

Je prends des notes, j'y vais dans 8 mois en Australie
Super récit, JC, comme toujours !

[rascal]

pffiuuu bande de veinards ! (bande de tarés lol !)

continuez à nous faire partagez ce voyage SVP !

[bj75]

Merci Merci merci pour ces moments passés à vous lire, et en plus voyage en toy en Australie: LE REVE !!!!!!
Bonne continuation
@+

[mero]

JC, merci de nous faire partager ton périple... un régal.

[Foug]

Un grand merci de nous faire rêver

[Bertrand]

Encore, Encore !!!!

Merci de ces nouvelles, j'espère que vous avez pu revendre à la sauvette les billets Sidney/Perth......Franchement tout ce détour pour une voiture qui bouffe 180 litrons entre 2 pompes Heureusement elle fait auvent pare-soleil

[J.C]

Salut les poteaux. Merci pour vos messages, on va donc continuer puisque vous en voulez encore
On est passer par pas mal des endroits que Pschitt a annoncé plus haut et on a même trouvé un Kookaburra rien que pour toi




Voici donc la suite:


Grâce à notre 4X4 nous osons vraiment aller partout et explorer la moindre piste même par simple curiosité. C'est ainsi que nous trouvons un endroit merveilleux à Port Gibbon.

Ce qu'il y a de bien en Australie c'est que l'on peut simplement arrêter sa voiture et dormir où l'on veut du moment qu'il n'y a pas de panneau l'interdisant. Nous dormons donc toujours gratuitement sauf dans les parcs nationaux où une petite contribution est demandée.

Nous sommes donc là sur un petit promontoir de sable, à dix mètres de la mer. Les portes ouvertes, la cuisine installée, table et chaises sortient sur notre belle terrasse: une plage déserte qui s'allonge sur plusieurs kilomètres. Un verre de vin, plus tard peut-être un bain dans la piscine privée, de quoi de plus peut on bien avoir besoin...



Le lendemain matin quelques raies passent tout près de la plage. Plus tard du haut de la falaise à la pointe de la péninsule d'Eyre où l'eau est encore plus transparente nous pouvons observé des requins.

Bientôt commence la longue route vers l'ouest en passant la Nullarbor-Plain. Le nom, tiré du latin, de cette longue plaine désertique signifie «sans arbres». Longeant la côte sud, une autoroute la traverse, au nord de celle-ci une piste parallèle, crée par les employés chargé de l'entretien de la ligne de chemin de fer et connu sous le nom de «Trans Acces Road» permet de faire le chemin en plus de temps mais offre une alternative moins ennuyeuse. Malheureusement la piste étant dorénavant fermée à la circulation c'est donc l'autoroute que nous empruntons.



Cette route est la seule voie rapide vers Perth. Malgré son nom la Nullarbor n'est pas complètement sans arbres. Il y a bien de longs tronçons sans rien de plus que quelques buissons éparses mais il ne faut quand même pas se l'imaginer complètement désertique.
Il n'y a sinon rien de particulier durant ce trajet de plus de 1500 kilomètres. Les attractions rencontrés sont quelques panneaux de signalisation dont un est devenu avec le temps une des icônes de l'australie.



A peu près tous les 200 kilomètres se trouve une roadhouse (station service, souvent avec un petit magasin et un restaurant) véritable oasis de vie au milieu de nulle part où l'on s'arrête toujours volontiers faire une pause.



Heureusement, on peut régulièrement rejoindre la côte pour une vue spectaculaire sur les falaises. Le continent s'arrête définitivement là.





La frontière de Western Australia se trouve à peu près à la moitié du trajet. Un agent inspecte minutieusement chaque véhicule à la recherche du moindre fruit, légume ou pot de miel, ils est formellement interdit d'en transporter d'un état à l'autre.



La frontière à peine traversée, un couple de kangourous bondissent devant nous, deux aigles tournoient au dessus de nos têtes et des émus (encore un couple) font la course avec nous avant de tourner d'un coup sec et de rejoindre le bush. Quel acceuil!



Ensuite commence la plus longue route droite d'australie: 146.6 kilomètres sans le moindre virage. En y réfléchissant bien les derniers mille kilomètres n'étaient pas très sinueux non plus...
Alors que la route continue jusqu'à Norseman pendant encore 190 kms nous décidons d'arrêter là notre expérience de la nullarbor et passons la nuit sur une superbe aire de repos, fêtant avec une Emu-Export (la bière locale) notre arrivée dans ce nouvel état.



Le lendemain s'annonce chargé. Au lieu de continuer sur la route nous voulons finir les deux cents kms restants en suivant une piste uniquement empruntable en 4X4. C'est bien pour cela que nous avons acheté ce véhicule: faire le moins possible de route goudronnée, découvrir le pays en zig-zaguant et être dans la nature.
Comme toute les pistes interditent aux véhicules conventionnels elle n'est qu'à une voie et traverse toute sortes de terrains possibles. Quand on parle de pistes signalées «4WD only» il ne faut pas s'imaginer un terrain de jeu réservé à des cinglés roulant à toute allure mais un avertissement prévenant qu'il est impossible de traverser avec un autre véhicule.



Nous ne savons rien de ce qui nous attend, seulement que c'est l'ancienne route du télégraphe, «The Old Telegraph Road». La piste commence de manière très simple. Elle traverse des forêts d'eucalyptus odorantes, débouche sur des petites clairières parsemées de buissons épineux et de petites fleurs colorées qui lorsque l'on fait bien attention se trouvent soudainement partout.
Les odeurs sont quelque chose qui marque en Australie. Lorsque l'on se promène ou que l'on roule fenêtre ouverte de fantastiques senteurs arrivent de partout. Ce pays sent tout simplement bon.



A notre plus grande surprise nous traversons, littéralement, plusieurs lacs salés où l'on peut encore voir de vieux poteaux télégraphique.





Le paysage tout au long de la piste est très impressionant et la conduite relativement aisée. Sauf 70 kilomètres a peu prés à mi-chemin. Là il faut pas mal d'huile de coude pour passer. D'après les traces visibles il n'y a pas beaucoup de véhicule qui s'aventurent aussi loin. Il y a constamment des arbres couchés en travers de la route qu'il faut enlever pour pouvoir continuer, en les tirant, en les faisant rouler ou en les coupant à la hache... Il n'est pas question de quitter chemin pour les éviter et de ainsi de massacrer la nature environnante. On ne peut rouler plus de cinq minutes sans devoir descendre pour dégager le chemin. Au début c'est amusant mais après le trentième ca devient vraiment physique. On peut vraiment dire que nous réouvrons la piste au fur et à mesure. Jusqu'à ce que nous tombons sur arbre vraiment gros, énorme même. Impossible à bouger, encore moins à couper ou alors à la tronçoneuse...
Aussi près de la fin il est hors de question de faire demi tour, nous cherchons donc le meilleur chemin possible pour le contourner sans faire de dégâts, c'est la seule solution.
Nous y arrivons finalement et espérons en avoir fini avec tous ces arbres morts. On nous a apparemment entendu car la fin de la piste se révèle très agréable, avec d'autres lacs salés et une nature vierge fantastique. Nous sommes totalement épuisés. Il nous aura fallu neuf heures pour faire deux cents kilomètres.
Arrivé à Norseman nous nous jetons dans une Roadhouse pour une douche bien méritée et dormons sur le parking.



Les 600 kilomètres restant pour arrivé à Perth sont du gâteau quand on en a déjà 3400 derrière soi . Sur le chemin il y a encore le fameux «Wave Rock» à Hyden avant d'enfin arrivée dans la métropole la plus isolée au monde. Perth à gagné ce titre car effectivement la prochaine grande ville, Adelaide, se trouve à 2700 kilomètres plus à l'ouest.



Perth se trouve sur la côte, les pieds dans l'océan indien où les plages sont plus longue les unes que les autres, l'eau évidemment transparente et le sable blanc. Les gens snous apparaissent particulièrement sympathiques et décontractés ici. Mais cela ne suffit pas nous retenir très longtemps dans cette grande ville.



Le voyage continu vers le sud. Le long de la côte se trouvent de superbes parcs nationaux et autant de magnifiques place où passer la nuit.



Dans le parc du cap naturaliste se trouvent des espèces d'eucalytus endémique de la région: les énormes Karri qui, droit comme des bougies, s'étirent vertigineusement vers le ciel.



Une autre espèce majestueuse, les Tuarts:



Et à nouveaux ces odeurs qui nous parviennent. Superbe.
Un peu plus bas commence le parc national D'Entrecasteaux qui nous fait une très forte impression. Ici le paysage passe de très boisé à clairsemé, ponctué de lacs et de baies ouvrant sur l'océan le tout accessible uniquement par des chemins très sablonneux garantissant une tranquilité absolu où que l'on décide de s'arrêter.



Jusqu'alors une interdiction totale de faire du feu était en vigeur, nous empêchant ainsi d'utiliser notre Camp Oven (une grosse marmite en fer forgé que l'on peut mettre dans le feu, couvert de braise pour s'en servir comme d'un four). Manuela pourra enfin mettre ces talents de boulangère à l'épreuve au bord d'un petit lac.
Nous pouvons enfin déguster notre premier pain maison et pour une première, c'etait un vrai succès. Quelques jours plus tard nous aurons même une pizza! Là tous les pizzaiolos peuvent rentrer chez eux





Voilà à quoi ressemble notre vie en ce moment, on se préoccupe d'avoir assez d'eau à bord (et assez de farine, maintenant ) de trouver de jolis endroits où dormir, nous parcourons la nature et observons des animaux en pagaille, on tombe parfois sur d'horribles araignées velues, mais bon, on espère n'être jamais mordu en allant se coucher

A bientôt pour la suite.



Merci à Gally pour l'hébergement des photos

[papyrazzi]

Bel épisode J.C. et belles images.
Qu'est-ce que cette "lame" (vague à surf) de rochers?

[Corinne 'tite route]

Je viens de prendre une énorme claque en regardant vos photos d'Australie !
Merci de partager votre voyage. Vous donnez envie de faire la même chose.

[cbobi]

Mille mercis pour ces superbes images, et la qualité du récit comme toujours !