Pour mon nouveau boulot à moi que j'ai, je suis allé faire un tour du coté du Golfe du Morbihan jeudi dernier.
Ne le dites surtout pas à mon chef, mais j'avais emporté mon matos photo avec moi. On n'est pas de bois...
La lumière de fin d'après-midi fut intéressante, aussi je soumets ces quelques clichés à votre sagacité photographique.
Ça commence mal car la première photo n'est pas du Golfe du Morbihan mais de la rade de Brest. Comme je ne vais pas ouvrir un sujet pour une seule photo et que je l'aime bien, je la case discrètement ici. Si cette image ne provoque pas chez vous l'appel du grand large alors c'est que vraiment vous n'êtes pas fait pour naviguer.
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Cette fois nous y sommes. En attendant le bac pour l'île d'Arz, la marée monte et je photographie le petit monde qui s'agite autour de moi.
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Moi aussi un jour, je serai Ă la retraite, je mettrai des chapeaux ridicules et j'irai pĂŞcher les ormeaux au milieu de la semaine...
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Notez comme je suis polyvalent : paysage, portrait, animalier, toutes les figures imposées de la photographie y passent. Quel talent. Par contre pour l'identification de la bestiole ne comptez pas sur moi. À vue de nez, c'est une mouette, je peux même préciser qu'elle a la tête noire et qu'elle plonge régulièrement. Nous l'appellerons donc "mouette plongeuse à tête noire".
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En navigant vers l'île, on croise de petites criques servant d'abris à des bateaux chatoyants. Le mimosa vibrant au second plan est une réponse éclatante à ceux qui disent que la Bretagne est un pays froid et terne. À ceux-là , et en passant, je dis zut.
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Une maison rose les pieds dans l'eau. J'imagine que celui qui l'a peinte ainsi espérait attirer l'attention. Eh bien c'est réussi. N'empêche, il fera moins le malin dans 100 ans avec l'élévation du niveau de la mer.
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Sur l'île d'Arz enfin. La lumière décline et les bateaux s'affaissent sur le flanc. Celui-ci me semble toutefois plus mal en point que les autres. Une noble fin pour un bateau que de finir en si beau décor.
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Sous les rayons obliques, les textures reprennent vie l'espace d'un instant. On est pas bien lĂ ...? Allons, ne nous laissons pas aller, nous sommes lĂ pour travailler (pour quoi ? - pour travailler - ah merde)
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Encore une victime innocente de Lucky Vince. Ce malheureux piaf me prenait pour un paisible paysagiste et, sans qu'il ait compris ce qui se passait, je me suis transformé en redoutable animalier. Toujours se méfier de l'eau qui dort. Pour l'identification, composez honeybadger sur votre téléphone portable (2.99€/min).
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Le plus vieux moulin à marée du Golfe. Au confluent d'une lande sauvage, d'une vasière inhospitalière et d'un océan clapotant. Trois ambiances, trois couleurs. On se tait, on admire.
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En s'approchant un peu, on découvre que cette apparence de calme dissimule des forces tidales dont on n'imaginait pas l'intensité. Le flux entrant dans le moulin, nous prouve que la marée n'est pas un phénomène anodin.
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Mais l'heure du dernier bac approche et malgré l'ambiance envoûtante, on ne tient pas à passer la nuit sur l'île. Aussi nous reprenons le chemin de l'embarcadère, saisissant au passage cette modeste barque. Pour le vignettage, ne vous inquiétez pas c'est artificiel.
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Entre chien et loup, la nature se réveille et on assiste bouche bée au festin des poissons locaux qui bondissent de toute part pour gober les mouches. Mode rafale, 150 clichés, un seul poisson dans le cadre. Montier-en-der, ce ne sera pas encore pour cette année...
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Quelques coques de noix attendent la nuit, tandis que le bac nous ramène à la civilisation.
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Les remous de l'hélice nous accompagnent quelques temps et puis s'estompent dans le soir qui flamboie, là -bas, au bout du Golfe. Des journées de travail comme ça, on en redemande.
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Merci à celles et ceux qui m'ont suivi jusqu'ici. La galerie complète se trouve ici.