Je rejoins Corinne sur le traitement du gars qui ferme les yeux tellement il en prends plein la tronche derrière ses deux bovins.
Cette photo me raconte surtout l'histoire d'un mec qui est entrain de bouffer de la boue. Point... Au niveau des émotions qu'elle me fait vivre, bof, pas tant que ça. Un petit sourire, c'est tout.
Je trouve aussi que pousser le PT, quand il s'agit d'actualité comme sur la photo Paul Hansen (couleurs atténuées, éclaircissement des zones à l'ombre, travail d'étalonnage sur le ciel...), équivaut à apporter un traitement de type cinématographique (ou de série TV) à des évènement qui n'ont rien de fictif. A mon avis c'est une photo qui aurait été réussie s'il avait eu l’honnêteté de se limiter à l'usage d'un bon vieux flash (vive le matos qui permet de tout retoucher, n'est-ce pas?). Le seul fait de parler de PT sur sa photo me prouve qu'il a foiré en partie son coup. Sur une partie d'entre nous en tout cas.
Un traitement poussé, quel qu’il soit, peut très bien me raconter une chouette histoire mais là je reste dans mon imaginaire. Certains le partagent, d'autres pas et c'est normal. Le problème c'est que lorsque que l'on fait un tel PT sur une photo témoin, lorsque l'on "cinématographie" ainsi la réalité, c'est que l'on se positionne surtout comme ayant un parti pris d'auteur, comme ayant une vision unique qui tend à nous différencier des autres et que l'on se prends donc pour un artiste. Hansen à plus le désir égocentrique que sa photo plaise aux masses "voyeuses zappeuses instagramisées" que de témoigner. C'est assez symptomatique de notre époque je dirai... Et je n'ai rien contre instagram, tant que c'est pour du TGS bien sûr...
amha
