[A100] Utilisation des ouvertures intermédiaires

[fredo_popo]

Par contre je ne sais pas comment interpreter le test de profondeur de champ.

Lorsque j'appuie sur le bouton cela devient plus ou moins sombre dans le viseur en fonction de l'ouverture mais comment interpreter? (question de debutant )

[Thyoda]

C'est une question d'habitude. Tout le monde a eu la même impression au début. Le meilleur conseil c'est d'essayer sur plusieurs ouvertures différentes et tu compares attentivement ce que tu vois à ce que tu as vu. C'est ce que j'au fait un jour dans mon jardin, pénard, tranquille, en prenant tout mon temps. Tu verras alors que la profondeur de champ varie en fonction de l'ouverture et tu feras beaucoup moins attention à l'impression d'assombrissement (qui n'en est pas une d'ailleurs). Et ensuite tu prendras vite l'habitude de te servir du testeur et tu trouveras ce truc là pas mal du tout.

[fredo_popo]

ok merci
je ferais ca calmement

[jr56]

Oui, il faut réussir à éliminer dans le cerveau le fait de voir un assombrissement pour concentrer son attention sur les zones nettes et floues. Question d'entraînement. Le plus simple pour s'entraîner c'est de prendre une transition bien nette, mais dans la zone de flou à pleine ouverture, et de regarder comment elle devient de plus en plus nette au fur et à mesure qu'on diaphragme (l'idéal étant que ce détail soit place dans la scène pour devenir "net" par ex. à f/8 ou f/11).

Sinon, par rapport à la question initiale, cela dépend beaucoup de la photo.
Soit je gère la PDC et je choisi mon diaph en fonction de la PdC que je cherche. Si c'est un max. de flou pour isoler le sujet principal, ouverture max. a priori, pour autant qu'elle ne soit pas trop mauvaise. Pour une PdC étendue (paysage, macro...) j'essaye quand même de m'arrêter au diaph. où la diffraction fait trop chuter le piqué.

Pour le tout venant, je suis en mode A et dès que je monte l'objectif, je me mets au diaph. le plus ouvert où le piqué est le meilleur (en général ouverture max. plus 2 ou 3 crans, et le piqué max perdure en général sur deux ou trois crans de diaph., avant que la diffraction ne commence à le faire chuter). Sauf sur des optiques hauts de gamme, qui peuvent être au top à un cran, voire pleine ouverture: là on a à nouveau plus de choix pour le diaph, et d'autres considérations peuvent intervenir.

Bien évidemment quand j'ai une contrainte de vitesse (focale longue, sujet en mouvement rapide, ou au contraire recherche d'un vitesse très lents), je tiens compte de cette contrainte quand elle est prioritaire.... Maintenant il faut reconnaître que ce problème de focale/vitesse perd pas mal d'accuité avec l'AS.... quitte à se retrouver par manque d'attention comme un débutant à photographier au 1/4s avec un 500mm!

[BBE]

Par exemple, si un utilisateur de Pentax trouve que le Tamron 70-300 manque de piqué à partir de f/12, est-ce que ce sera pareil sur l'A100 ?

Oui, c'est vrai pour les focales >70mm (ou les rayons sont tres peu incliné). Par contre pour les focales plus courtes, avec des angles inclinés, les capteurs se comportent differemment avec la meme optique; quoique depuis la disparation du D100, les differences de ce point de vue entre les capteurs APS-C se sont très réduites.

[jr56]

D'abord, on parle bien numérique uniquement?

Je pense que c'est plus complexe que cela. D'abord si la chute de piqué est du seulement à la diffraction (fermeture du diaph.), ce sera à la base assez indépendant du boitier.
Le pb. de l'angle d'incidence des rayons lumineux est réel (du au fait qu'en argentique les molécules photosensibles sont à la surface de la pellicule, tandis que les photosites des capteurs sont au fond d'un petit puit (les rayons trop inclinés n'arrivent pas au fond du puit). Quoique effectivement les microlentilles disposées devant, chargées de renvoyer un max. de rayon lumineux au fond du puit ont fait des progrès.

Maintenant le piqué est un mix de contraste et de pouvoir de résolution.... Le contraste dépend aussi du capteur/traitement associé (voire peut être amélioré en post-traitement). Le pouvoir de résolution dépend avant tout de l'optique, mais interfère ensuite avec le pas des photosites sur le capteur. Par contre aucun traitement ne pourra inventer des détails qui n'existent pas en sortie de l'objectif.
On a ainsi des optiques à bon pouvoir de résolution mais faible contraste qui peuvent se révéler plutôt meilleures sur certains boitiers numériques qu'en argentique (outre le fait qu'en APS-C on élimine la partie extérieure du cercle d'image d'une optique prévue pour le 24x36, en général moins bonne que la partie centrale).

D'où effectivement la nécessité en numérique des tests de l'ensemble boitier/objectif, où l'on peut parfois voir des résultats assez différents pour un même objectif (formule optique) selon le boitier utilisé.