Les livralakons du dinosaure - MàJ 10/09/2017

[ASM]

Je découvre le fil

Grand merci Stiller !

[stiller]

Bonsoir,

Merci pour vos messages qui sont autant d’encouragements à poursuivre.

[gregdakt]

surtout n'arretes pas, tes choix et la manière de les partager sont excellents

[stiller]

En attendant un nouveau livre (prévu dans les 2 jours à venir), un nouveau lien en rapport avec le dernier ouvrage présenté:

David Seymour: A Life Worth Living

sur le site de Magnum.

En plus, c'est pour une œuvre...

[Scribe]

[stiller]

Bonjour,

Le Dinosaure ne s'est pas encore endormi sur le rôti, il a eu 2 mois assez chargés... Sa soif de méfaire ne s'étant pas éteinte et pour rattraper une partie du retard d'exactions, ce n'est pas un livre mais deux qu'il vous propose ce aujourd'hui

Néanmoins, en cette trêve des confiseurs, pas de scènes de guerre, pas de violence dans les deux ouvrages que je vous propose aujourd'hui.

#282022: Consulté 6396 fois

Aimé fois - dont moi Exifs

Seydou Keïta est l'un des initiateurs de la photo sociale en Afrique Occidentale Française (AOF, c'est comme cela que l'on désignait jadis une vaste région comprenant entre autres le Sénégal, le Mali, la Côte d'Ivoire , le Niger et le Burkina Faso actuels).

Il est né en 1921 à Bamako (Soudan Français) et a ouvert son premier studio dans la cour de la parcelle familiale en 1948. Spécialisé dans le portrait, il travaille en grand format (chambre 13 x18) , en lumière du jour et réalise à la demande de sa clientèle soit des agrandissements soit des tirages contacts.

Ses clients sont des Bamakois, hommes, femmes et familles qui viennent faire réaliser des portraits à forte fonction sociale, statutaire dirait-on de nos jours. Ils viennent pour certains avec les objets et accessoires avec lesquels ils veulent être photographiés et Keïta met à la disposition de ceux qui le souhaitent des bijoux, vêtement et objets divers (postes radio, stylos, accessoires divers - on voit même une tour Eiffel). A ce titre, au delà de leur intérêt photographique, les portraits de Seydou Keïta sont un remarquable témoignage de l'évolution de la société et de l'apparition de nouvelles couches sociales dans la ville qui deviendra la capitale du Mali.

Seydou Keîta a très vite connu un grand succès et son studio est prospère: "« J’ai très bien vécu de ma photographie, déclarera-t-il au marchand d’art André Magnin. Je me suis acheté une Peugeot 203 en 1952, puis une Simca Versailles en 1955 pour aller me marier à Bougouni. » . En 1962, après l'indépendance du Mali, il devient photographe officiel de la république malienne et ferme son studio. Il connaît une reconnaissance internationale en 1994 après une première exposition à la fondation Cartier. Il est est mort à Paris en 2001.

Pour en savoir plus
Pour en voir plus

Seydou Keïta
Catalogue de l'exposition Seydou Keïta, Galeries Nationales du Grand Palais, Paris (Mars 2016-Juillet 2016)
RMN, Paris, 2016, 224 pages, 35€
EAN 978-2711863112

Another dime in the Nickelodeon:

#282032: Consulté 6396 fois

Aimé fois - dont moi Exifs

Le numéro spécial de la revue Connaissance des Arts consacré à l'exposition présente moins de photos mais en plus grand format.

Seydou Keïta au Grand Palais
Connaissance des Arts, numéro hors série, 36 pages, Paris, Mars 2016, 8€
EAN 978-2758006770

[cerise]

Merci de ces références .
J'avais beaucoup aimé l'expo présentée au Grand Palais l'an passé.

[stiller]

Bonsoir,

Avant que de vous infliger dès ce début d'année une nouvelle double peine - 2 livres d'un coup - l'animal malfaisant vous présente à toutes et tous ses meilleurs vœux pour 2017. Qu'elle vous apporte bonheur, santé, prospérité, livres photographiques (ou livres tout court), films N&B, non là j'déconne

De ma visite au salon de la photo de Paris 2016, je n'ai guère retenu que la très dense exposition consacrée au photographe dont le travail fait l'objet des deux ouvrages que je vous présente aujourd'hui. A ma très grande honte, je ne le connaissais pas. Plus exactement je connaissais certaines de ses photos mais, horresco referens, je les attribuais à d'autres... Que le grand cric me croque, que la Grande Gidouille me patafiole, que je sois frappé du syndrome de Jacqueline Caurat (qui rappelons le, est décrit par le Dr Desproges comme la peur obsessionnelle d'être léchouillé par une bande de jeunes timbre-postes ) , bref que la colère divine s'abatte sur moi, rien ne pourra me faire expier cette misérable ignorance. Réparons sur le champ l'outrage:

#282282: Consulté 6317 fois

Aimé fois - dont moi Exifs

Jean Marquis est né en 1926 à Armentières (comme Line Renaud ). En 1948 alors qu'il travaille aux PTT à Lille, il rencontre une certaine Susie Fischer qu'il épousera en Octobre 1950. En 1949, il "monte" à Paris et travaille comme animateur d'ateliers d'art dramatique. Par le biais de Susie, devenue iconographe à la jeune agence Magnum, il rencontre Robert Capa dont Susie est la cousine. Ce dernier l'incite à devenir photographe et le présente à Pierre Gassmann, le directeur du laboratoire Pictorial Service qui l'embauche comme apprenti tireur.

En 1953, Il réalise ses premiers reportages qui sont distribués par Magnum. A l'automne, parrainé par Capa, il entre à Magnum en présentant un dossier consacré aux abords du cours de la Deûle. En 1957, il quitte Magnum et poursuit sa carrière en collaborant avec diverses publications dont l'Express, le New york Times, Time-Life.

Son champs d'action est large: il photographie aussi bien la Corrèze rurale que les mineurs de Lorraine, le monde ouvrier comme le monde de la mode, les personnalités du monde politique et celles des milieux artistique, les courses hippiques (il réalisera les photographies d'un livre de Léon Zitrone) et les concerts, les manifestations contre la guerre d'Algérie comme la grande manifestation gaulliste du 30 mai 1968 durant laquelle il réalise cette célèbre image:

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Aimé fois - dont moi Exifs

Reporter humaniste, il se situe dans la lignée d'Izis ou de Robert Doineau.

Pour en savoir plus
Pour en voir plus
Pour l'écouter

Jean Marquis- un regard Lumineux
Catalogue de l'Exposition au Salon de la Photo 2016, Paris du 10 au 14 Novembre 2016, 96 pages, 20 €
ISBN 978-2-9546818-2-5

Play it again, Sam:

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Aimé fois - dont moi Exifs

Jean Marquis
Christophe Berthoud
Centre Régional de la Photographie Nord Pas-de Calais, 2001, 137 pages
ISBN 2-904538-69-0

[Scribe]

C'est un plaisir toujours renouvelé Merci beaucoup pour ces références, stiller Et bonne année

[stiller]

Bonsoir,

Dans le post consacré ci-dessus à Dorothea Lange, j'évoquais son travail sur les Nissei, ces américains d'origine Japonaise qui firent l'objet de mesures de déplacement et d'internement dès décembre 1941 jusqu'à Dcembre 1944. Le lecteur intéressé en trouvera sur ce site un très remarquable aperçu.

Ces images ont été réalisées à la demande d'une agence gouvernementale, la War Relocation Authority. Elles ont cependant été censurées à la demande des autorités militaires. Archivées, elles ont refait surface en 2006 à l'occasion de la publication d'un livre que je m'efforce de me procurer (désolé, vous n'y couperez pas ).

Des extraits d'interview de protagonistes de cette déportation de masse ponctuent la présentation des photographie de Dorothea Lange.

“As a result of the interview, my family name was reduced to No. 13660. I was given several tags bearing the family number, and was then dismissed…. Baggage was piled on the sidewalk the full length of the block. Greyhound buses were lined alongside the curb.”

— Mine Okubo, Tanforan Assembly Center, San Bruno

En 1990, à la suite d'un long processus initié par Jimmy Carter en 1980 et parachevé par George H. W. Busch (le père), les survivants de cette déportation ont commencé à toucher des indemnités assorties d'une lettre d'excuses du gouvernement fédéral.

[stiller]

Bonjour,

Roland Laboye est un photographe humaniste: l'humain est omniprésent dans son expression photographique et de ses images émanent toujours une certaine tendresse, une empathie, un sourire complice et un soupçon de malice. Mais il est surtout un photographe de l'instant, un passioné du momment. Il traque sans relâche dans la ville les situations cocasses, les rencontres improbables, le sens du hasard.

Observateur du quotidien, spectateur du théâtre de la rue, muni en guise de carnet d'un Leica M, d'un grand angle et de films N&B, Il fige des scènes que nous ne savons plus voir: "Il suffit de poser le pied sur le trottoir, de longer les façades, les devantures, pour que le miracle opère. On porte le regard, et la vie s'organise en spectacle". Il nous regarde et fait de nous un "Laboye", "un intéressant croisement d'un tuba, d'un basset artésien et d'un parapluie Tati", selon le photographe Jean-Philippe Charbonnier.

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Aimé fois - dont moi Exifs

Un aperçu ici

une interview là

Roland Laboye
Le sirop de la rue
le bec en l'air Editions, Marseille, 2013, 120 p. , 28€
ISBN 978-2-916073-99-6

[Scribe]

Je connaissais absolument pas l'existence de ce photographe, merci beaucoup pour la présentation et les liens

[stiller]

Bonjour,

René Maltête, poète et photographe, a travaillé avec Jacques Tati comme assistant-réalisateur stagiaire. Indubitablement, l'expérience l'a marqué. Entré à l'agence Rapho en 1958, publié dans des revues telles que Stern ou Life, il traque l'insolite de la vie quotidienne avec un humour souvent tendre et parfois grinçant:

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Aimé fois - dont moi Exifs

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Aimé fois - dont moi Exifs

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Aimé fois - dont moi Exifs

René Maltête a publié plusieurs ouvrages mêlant souvent poèmes et photos. Le plus facile à trouver est celui que lui ont consacré les éditions Glénat en 2003:

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Aimé fois - dont moi Exifs

Bien d'autres photos sur le blog de son fils.

René Maltête
Des yeux plein les poches
Editions Glénat, Grenoble, 2003, 64 p., 14,50€
EAN/ISBN 9782723442480

[calimelolo]

Je ne connaissais pas ces deux photographes. Merci du partage et je dois dire trouver ce dernier fabuleux par son humour "majorité" est particulièrement d'actualité

[jml6210]

Le dernier m'aurait bien plus aussi ce dernier mais ... je n'ai trouvé qu'une occasion hors de prix.

[Scribe]

Il faut quand-même dire qu'une bonne part des images de Maltête étaient "mises en scène" (avec des figurants de cinéma, sur des scènes de tournage, souvent… ). Ça n'enlève rien à la drôlerie des trouvailles, mais ça rappelle que la vie "ordinaire" est, elle, souvent très… ordinaire. Celui qui veut s'astreindre au réel doit se contenter d'une fantaisie un peu moins flagrante…