Salut a tous! Sans plus attendre, la suite de notre périple:
Le sud du Pérou – comme nous le mentionions déjà – ne nous plaît pas autant que le nord. Après Arequipa nous fuyons donc de ce pays. Nous ne sentons pas à l’aise et surtout nous n’avons plus d’être au Pérou que nous connaissons. Ca a beau être la partie la plus visitée du pays, nous ne pourions pas la recommander.
Nous comprenons maintenant mieux le gardien des ruines de Kuelap qui nous disait ne pas comprendre pourquoi tout le monde se ruait dans le sud.
Arequipa:


Nous quittons le Pérou un peu à la va vite, avec encore beaucoup trop de Soles en poche mais tant pis. Un lundi nous roulons plus de deux heures le long du lac Titicaca (Il est énorme!) pour passer en bolivie.
Le petit morceau de terre s’enfoncant dans le lac appartient à la Bolivie mais se trouve géographiquement encore au Pérou, ce qui fait que nous n’avons pas encore l’impression d’être dans un autre pays. Il y a encore beaucoup de Péruviens ici.
Le douanier qui nous reçoit est bien la personne la moins sympathique que nous ayons rencontré depuis le début de notre voyage, ce qui ne nous abat pas le moral pour autant. Nous y voilà : Copacabana, au bord du lac Titicaca. Et quel lac! Du bord on pourrait se croire à la mer, le regard se perd jusquà l’horizon sans rencontré d’obstacles. Simplement gigantesque.
L’eau est d’un bleu des plus profond et invite à la baignade tant elle est claire. Les températures glaciales, par contre, freinent l’envie de se mettre en maillot de bain et de se jeter à l’eau dans le plus haut lac navigable au monde.

Copacabana est une petite bourgade, touristique, mais pas désagréable. Sur le marché impeccable, nous découvrons une délicieuse boisson que nous rencontrons encore dans les régions les plus froides: Api. Un épais mélange de maïs jaune et rouge, très sucré, aromatisé avec différentes épices, de la canelle et beaucoup d’amour. LA boisson miracle dans ces régions froides.
Durant la journée le soleil nous réchauffe agréablement le visage, mais dés qu’il se couche il vaut mieux se mettre dans un endroit chaud car dehors on risque de finir congelé. Ce que l’on remarque aux rues désertées.


Enfin nous pouvons admirer les, depuis longtemps, très attendus chapeaux melons de la population indigêne. Comme toujours, seules les femmes portent les vêtements traditionels. Au vu des températures elles portent une épaisse jupe plissée avec plusieurs jupons. D’épais collants, ou mi-bas en laine, des sandales et un joli chiffon triangulaire le plus souvent avec des franges. Elles ont l’air incroyablement obèse mais il n’en ai rien, cela vient de toutes les couches de vêtements. Le typique chapeau melon «trop petit» ne manque bien évidemment pas. Dans les minibus il touche presque le toit tant il est haut. C’est vraiment très élégant. Nous demandons seulement comment ce petit chapeau peu resté aussi élégament en équilibre sur leurs têtes...
Scènes de marché:




Copacabana (à ne pas confondre avec la localité du brésil) a une attraction très particulière, qui attire beaucoup de Péruviens. Devant l’église d’un blanc aveuglant défilent quotidiennement des colonnes de voitures. Chaque jour les voitures et les souhaits de leurs proppriétaires sont bénis par le prêtre. Du bus de tourisme, taxi à la voiture privé tout est possible. La très grande majorité sont des Péruviens. Nous nous demandons si les boliviens n’ont pas dévellopé un commerce sur le dos de leurs voisins

Devant l’église se dressent une quantité impressionante de stands vendant tout ce que les pélerins peuvent souhaiter, en miniature: hôtels, magasins, voitures, camions, bus, taxis, billets de banque (de préférence des dollars et autres monnaies étrangères) des diplômes, certficats de travail etc... en format miniature. Les jeunes mariés achètent un «vrai» mini acte de naissance sur lequel ils mettent le nom de l’enfant désiré et espèrent très fort...
On achètent ses rêvent en format miniature, on décore et habille son véhicule avec, on boit de l’alcool que l’on verse aussi en quantité sur la voiture en attendant que le prêtre vienne bénir le tout avec son seau rempli d’eau bénite.
C’est une vision magnifique. Remplie de couleurs, de claquements de pêtards, de confettis et pleiiiiiiiiiiiiin d’espoir.







Nous discutons avec une famille qui a vraiment exposé beaucoup de souhaits sur le capot de sa voiture. «Vous possédez déjà tout ça ou c’est ce que vous souhaitez?» demandons nous, ne sachant alors pas vraiment comment fonctionne tout ceci.
Plein d’enthousiasme ils nous énumèrent leurs souhaits. Deux voitures, un bus, un hotel, une épicerie... Vraissemblablement souhaitent ils tant de chose pour qu’au moins une se réalise...

En grimpant en haut du «Cerro Calvario» on voit encore plus de ces machines à souhaits pleines d’espoir. La montée est rude, un chemin de croix, des indigênes sont là se proposant de lire l’avenir dans de l’aluminium fondu et sinon la même chose que devant l’église se répète ici. Tout en haut se trouvent des autels avec des bougies, des offrandes et à nouveau des vendeurs d’objets miniature. La vue sur le lac Titicaca est époustouflante.


L’ambiance est unique. C’est comme ça que nous imaginions la Bolivie. En fait le Pérou également, mais tout comme les joueurs de flûte de pan, beaucoup n’est que légende....



Nous avons déjà envie d’en voir plus, de connaître la Bolivie de plus près, Après avoir passé près de trois mois au Pérou c’est un vrai plaisir et un agréable changement de découvrir un nouveau pays. La monnais est nouvelle, les gens, la nourriture. Même si le pays voisin n’est pas loin, il y a beaucoup de changement et tant de choses à découvrir.
Nous nous rendons à La Paz. La capitale, comme beaucoup. A tort. Cette fonction est remplie par Sucre. La Paz n’étant que le siège du gouvernement et de la plupart des administrations. Il nous faudra également un moment pour le comprendre.
Nous devons encore traverser une partie du lac Titicaca, sans l’aide d’un pont. Les passagers traversent dans une petite embarcations tandis que le bus traverse sur une barge. C’est une vision assez comique de doubler notre bus flottant lentement vers l’autre port.

Comment pourais-je décrire La Paz, la plus haute «capitale» au monde? Chaos, smog, bruit, chaos, et encore un peu de chaos? La première impression que l’on a en arrivant n’est pas très réjouissante. Il y a vraiment trop de voitures, taxis, bus et tout ce qu l’on peut appeler véhicules. La Paz est enfoncée dans une cuvette avec une différence de 1000 mètres du point le plus haut à celui le plus bas. Ce qui était une très bonne iddée du temps de la colonisation (ils se protégeaient ainsi du vent glacial de l’altiplano) se révèle être un cauchemar de nos jours. Tous les émissions de gazs restent concentrées en ville. On nage dans nuage de dioxyde. En tant que piéton on passe, de plus, la journée à grimper des rues en pentes. La pollution combinée aux 4000 mètres d’altitude vous coupe le souffle à chaque sortie.
La Paz est en quelque sorte resté coincée quelques décennies en arrière, propablement à son âge d’or. C’est ainsi que dans les cafés et restaurants même les serveurs ont cette touche «rétro».
Une partie de la ville est simplement un marché énorme. On y trouve de tout, sauf des épiceries ou ces petits magasins typique qui vous dépannent à toute heure. Du stick usb au DVD vierge, films piratés, chaussettes, fruits, légumes, jus d’oranges, on trouve de tout dans ces ruelles. Une petite partie de tout ça est le «marché aux sorcières», où l’on trouve divers herbes, senteurs, «trucs», «machins» et même des foetus de lamas séchés. Ces derniers servent à protéger les demeures des mauvais esprits en les coulant dans les fondations de la maison.
La première journée dans cette grosse ville est horrible, le lendemain on survit et le troisième jour on apprend à ignorer tout ce chaos. Nous utilisons les avantages de la ville pour régler quelques tâches administratives, laver (correctement) notre linge, et surfer un peu sur le net. Nous avons également la chance de retrouver la famille en camping-car qui nous avions rencontrer au Pérou et avec qui nous avions passer trois jours formidable au bord d’une lagune de rêve.
Ca fait du bien de voir des visages connus et les retrouvailles sont très agréables.
Nous échangeons des informations et grâce à eux nous changeons notre plan de route. Au lieu de nous rendre dans le nord ce sera le sud. Il y fait encore plus froid mais nous ne le regretterons pas.....