Pour cette nouvelle semaine, et après ratissage intensif du forum, je me suis longuement attardé sur une série et particulièrement une photo d'une discipline qui m'est totalement étrangère ...
C'est donc sur une photo de cette série sur la danse classique de Slipsale que j'ai jeté mon dévolu.
J'aime beaucoup cette pose fixée par la photo, ce triangle des bras et du jupon se reflétant sur le sol dans une symétrie et un graphisme quasi parfaite. Cette photo judicieusement composée et traitée par un N&B simple et efficace place cette image hors du temps. Vous l'avez compris, j'aime cette photographie, et je pourrais en parler longuement en m'attardant notamment sur le jeu des mains, ou encore sur la transparence du jupon nous laissant apparaitre le galbe de la cuisse de la ballerine...
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- Exifs
C'est donc à Slipsale de passer au confessionnal et de répondre à mes questions.
1) Tout d'abord, parlons de cette photo proprement dite, est-elle l'une de tes préférées ? Le thème de cette série est plutôt inhabituel dans ton registre je pense, mais malgré tout, tu y as tout de même conservé ta touche personnelle qui t'éloigne d'une photo plus classique de ce genre.
Comment as-tu appréhendé et mixé tes origines photographiques et ce spectacle de danse, l'essai a-t-il été facile, et as-tu rencontré quelques soucis techniques ou autre ?
- En effet, cette photo est, selon moi, une des meilleures de la soirée.
S'agissant de mon premier ballet, j'ai abordé cette série avec ma sensibilité, sans me poser des questions sur quoi et comment shooter. Les prises de vue se sont donc déroulées naturellement au fur et à mesure de la découverte de cette discipline. Ca n'a pas été simple car il y a eu un petit temps d'observation pour comprendre et sentir les mouvements.
Techniquement, j'ai rencontré quelques soucis d'éclairage : j'ai parfois dû passer au 1/20ème de seconde (au 100mm) et dans ces cas, l'observation est précieuse pour anticiper les brefs instants où les mouvements se figent. L'autre souci a été le fort contraste provoqué par les spots surexposant les tutus. Heureusement, le développement des RAW a rendu possible la récupération des détails.
2) Quel avis as-tu sur cette série que tu nous as présenté, mais aussi sur tous tes clichés de cet évènement ?
- Je suis avant tout content d'avoir pu découvrir une discipline à fort potentiel graphique. Pour une première, la série est prometteuse et ouvre des axes de travail intéressants pour la suite : des close-up sur les pieds et les mains, une approche sur des poses lentes afin de jouer sur les flous, les sauts... Bref, une multitude de possibilités qui nécessitera plusieurs séances.
Pour le bilan comptable, j'ai déclenché un peu moins de 300 fois ce soir là . J'ai gardé une sélection large de 82 photos pour les filles et le professeur, parmi lesquelles une sélection courte de 24 photos pour moi. Je termine donc ce reportage avec 24 photos, ce qui va bien au delà de mes espérances.
3) D'ailleurs, comment t'es-tu retrouvé sur le bord d'une scène à lorgner des ballerines ?
- Cette opportunité s'est présentée grâce à mon club photo. Un membre recherchait un second photographe pour ce spectacle annuel (tous les deux ans en fait). Etant oncle d'une des danseuses et également ancien danseur, il s'était proposé pour prendre en photo la répétition générale ; sa demande ayant été acceptée, il souhaitait un deuxième photographe pour compléter le reportage. J'ai été le seul à accepter l'invit'. Dommage pour les autres car ils sont passés à côté d'un sujet intéressant.
4) Pourrais-tu nous définir ton style, ou plutôt ta direction photographique ? Je parle de l'ensemble de ton travail photographique et de la Sliptouch !
Disons que j'affectionne tout particulièrement les photos de reportage. Je suis plus attiré par ce que l'on ne peut pas contrôler/décider que par le tout préparé. C'est pour cette raison que la photo de rue m'attire bien plus que le studio où tout doit être pensé avant de déclencher.
J'ai néanmoins une certaine curiosité photographique et vais donc bien volontiers m'aventurer dans des domaines que je ne connais absolument pas. On va dire que c'est l'envie de progresser qui me motive à découvrir de nouveaux horizons photographiques.
Après, en ce qui concerne mon style ou la "sliptouch", à part dire que les cadrages penchés et le flou m'attirent (
), je ne sais pas trop quoi répondre.5) Dans ta signature, on peut remarquer qu'il n'y a pas que du reflex Sony, le télémétrique M9 occupe quelle place dans l'utilisation de ton matériel, l'utilises-tu pour la même pratique que le reflex, ou le style est-il différent ?
- Je dois bien avouer que j'utilise plus mon télémétrique que mon reflex dans ma pratique personnelle. Etant attiré par le reportage, le télémétrique répond plus à mes besoins de discrétion et de compacité. Son côté non-intrusif n'a pas de prix. Du coup, mon reflex ne me sert finalement plus que pour le boulot (je travaille exclusivement avec l'A900) et pour les sorties nécessitant soit un autofocus, soit l'utilisation de longues focales (comme le ballet).
Le télémétrique et le reflex répondent donc à deux pratiques bien distinctes chez moi.
6) Tous les jours, sur toi, as-tu de quoi faire une photo ? Si oui, avec quoi ? Et sinon, pourquoi ?
- Mon reflex étant trop gros, trop lourd (même avec simplement le 50/1.4), j'ai longtemps cherché un appareil "bloc note" qualitatif qui pourrait me suivre tout le temps. C'est dans cette optique que j'ai acheté le PEN-EP1 il y a quelques années, puis le NEX-5 lorsqu'il est sorti. Malheureusement, l'un comme l'autre ne m'accompagnait pas tout le temps. J'ai donc remplacé le NEX par un télémétrique qui correspondait mieux à ma pratique.
Puis, j'ai fini par trouvé ce "bloc note", à la fois qualitatif et ludique (bonus), avec le Pentax Q. Pour le coup, il est toujours sur moi. Mais malheureusement, avec la pratique, je me rends compte que je ne prends pas plus de photos pour autant.
Bref, ma conclusion est que je ne suis pas fait pour avoir une approche passive (c'est-à -dire sortir avec un appareil photo sans but particulier). Ma pratique est définitivement plus active : je prends mon appareil lorsque je veux faire de la photo.
7) Couleur ou noir et blanc ?
- Les deux ! Disons que le choix va se faire selon le sujet. J'avoue avoir néanmoins une préférence pour le N&B, en particulier avec le télémétrique.
8) Dans tes rĂŞves, la photo parfaite, elle ressemble Ă quoi ?
- Très simple : floue !
Une photo vaporeuse, onirique qui transporte celui qui la regarde ailleurs. Bon et si en plus elle est penchée, ce serait vraiment parfait.
9) As-tu déjà un nouveau projet photo sous le coude, quels seront tes prochaines images ?
- Pas de nouveaux projets pour le moment. Je veux d'abord terminer ceux en cours.
Mes prochaines images ? De toute Ă©vidence des photos de famille pendant mes vacances au ski, le week-end prochain.
10) Et pour finir, la question que tout le monde se pose depuis la nuit des temps
.... slip ou caleçon ? - Erf... je vais casser le mythe en répondant à ta question.
... caleçon. Je peux peut-être sauver les meubles en disant qu'il est bien sale ?
Sinon, comme tout le monde aura compris que j'ai été pistonné pour être sélectionné, je peux dire publiquement que ton salaire sera augmenté en conséquence.
Je tiens à remercier Slipsale pour s'être prêté à son tour au jeu de l'interview et de m'avoir laissé le droit de mettre en valeur sa photo
. N'oublie cela dit pas mon chèque à la fin du mois .Vous pouvez réagir sur ce fil sans oublier de faire un petit tour sur le post initial sur la danse.
Fullmetal
