Sermon sur la mort de Minolta

[jean-louis]

Encore un truc...
Y a -t-il dans l'honorable asistance publique un bienfaiteur de l'humanité souffrante qui puisse me trouver,à prix raisonnable, une bague adaptal 2 Tamron vers 42 à vis pour que je monte le zoom Tamron macro 35/80 sur mon 400 D par l'intermédiaire d'une bague 42n à vis vers Canon AF et que je voie si ça peut me servir en proxiphoto pour photogrphier mes diagrammes d'échecs pour les cours que je dispense bénévolement à des gamins ("dispenser ça fait noble, j'trouve! pas vous ?)
D'avance merci JL

[Bertrand T]

Ouaip! M'en doutais un peu, mais je devrais bien en tirer dans les 50 ou 60 euros l'ensemble, non? Je fais le vide pour accueillir de nouveaux jouets!

Revenant à des horaires normaux après dix jours de festival de Rotterdam, je savoure tes créations avec délice, Jean-Louis.
Pour la côte de ton matériel, hélas, je suis d'accord avec Mero, et je crains encore que trouver un acheteur ne soit très, très long. Ce n'est peut-être pas du mauvais matériel intrinsèquement, mais c'est de la technologie inconcevable pour les moins de trente ans et les derniers dinosaures consommateurs de chimie sur gélatine poussent le vice archaïsant jusqu'à ignorer l'usage du zoom — parole d'utilisateur de télémétriques Le X700 finira bien par partir, mais pour les zooms, il faudra trouver la perle rare dans le champ de bottes de foin, si je puis me permettre ce mélange de métaphores

[jean-louis]

Chai pas s'il finira par partir le 700 mais pour l'instant il veut pas déclencher ! même si le rideau et tout le reste semble impec
Suis sûr, en revanche, que le gros zoom transstandard macro Tamron SP c'était du lourd, du sérieux !!
Si je trouve une bague adaptal 2 vers 42 à vis, je l'essaie sur mon 400 D!
Cochon qui s'en dédit!
Il faut vivre dangereusement !
L'ennui c'es la perte de préselection, je dois admettre. Y a guère que quand tu montes de l'objo à miroir que ça ne gêne pas

[jean-louis]

Alors comme ça, petits veinards , vous auriez bientôt un FF de 25 mégas avec 12 bits au bout et de l'usm partout, à en coire CI ???
En v'là un morceau de chance.
Pour vous dire mon avis d''amateur moyennement éclairé, le 25 mégas ça me fera pas grimper aux rideaux, le 12 bits, ça vaut pas le 14 à ce qu'on dit dans la Bresse profonde,
mais l'USM... Ah l'USM
Vous souhaite très sincèrement un boitier et des optiques pro pas trop chers, que ça fasse aussi baisser les nôtres, par obligation de s'aligner.
On va ben finir par avoir quelque chose à vous annoncer, de notre côté

Mon "J'errre minable" (Sony soit qui mal y pense!)
est prêt à être publié chez vous, en exclusivité et première mondiale, pour l'occasion
Là , z'avez peut-être moins de chance! Mais on peut pas gagner sur tous les tableaux !
Amitiés à tous
JL

[jean-louis]

hi hi hi !

Les conquérants
( Sony soit qui mal y pense!)

Comme un flot de voiliers loin des chantiers navals
Impatients de cingler vers des îles lointaines,
Les amants de Sony accouraient par centaines,
Communiant dans l'espoir du "full frame" idéal.

Ils se voyaient dompter le superbe animal
Et, l'allure assurée, l'œil fier comme Antisthène,
Ils se riaient déjà des remarques hautaines,
Compulsant les revues d'un geste machinal.

Chaque mois, célébrant les optiques qui piquent,
Mais troublant leur sommeil de rêves érotiques,
Et CI et RP prodiguaient en bouquets,

D' effrontées lolitas dont la toison intime
Les détournait, hélas, des courbes légitimes.
_Folie de préférer de beaux culs au bokeh!





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[Slipsale]

Excellent !
J'adore ton sonnet... en particulier le dernier alexandrin !

[jean-louis]

et oui ! Le sonnet c'est 13 vers qui préparent le 14 ième; c'est bien connu !
Sauf chez Baudelaire, toutefois ! mais vais pas vous sortir un cours sur le génial Charlie, vu que c'est les vacances pour tout le monde ou presque
Tiens j'ai un parent qui cherche un boîtier reflex num pas cher pour recycler son 500 F 8 et son macro 50 F 2,8 Minolta. Lui ai conseillé un alpha 100 ou 200 avec le 18/70.
Ca vous semble une hérésie ?
J'ai vu quelques occas d'alpha 100 qui traînent sur ce forum, mais pas bien moins chères que le neuf. Suis perplexe du coup! Si vous avez un avis autorisé, mp...Merci d'avance
JL

[Slipsale]

C'est un très bon compromis !
Et si tu cherches un A100 vraiment pas cher, il y en a un qui traine dans la section vente pour à peine 350 euros (avec le 18-70 en plus !). Très bonne affaire à ce prix !

[jean-louis]

merci. J'y cours!

[jean-louis]

...région parisienne... on peut pas tous être de Paris. tsss!!!
La règle d'airain, c'est qu'un reflex num finit à la moitié de son prix officiel de lancement.
Y a pas d'exception!
Ca peut être plus ou moins long (et ça a été très long pour le 5 D de Canon qui restait sans concurrent en FF) ou ça peut descendre encore bien plus bas (ainsi le KM 7 D que j'ai eu à environ 550 euros, soit moins du tiers du prix initial, mais ce n'est pas à vous que j'apprendrai qu'il y avait des circonstances très particulières qui pesaient contre lui.
Oublions ce temps douloureux de votre passé récent...

[mero]

merci Jean-Louis....

l'a200, sans hésitation, sauf si tu trouves un kit a100 à 350 euros .

[mero]

Jean-Louis,

je te dédie sur superbe texte de Jules Verne, que tu dois connaître par cœur, et qu'il m'est interdit de déformer ou détourner tant l'original est beau...

Lamentation d'un poil de cul de femme.

Il est dur lorsque sur la terre
Dans le bonheur on a vécu
De mourir triste et solitaire
Sur les ruines d’un vieux cul.
Jadis dans une forêt vierge,
Je fus planté, sur le versant
Qu’un pur filet d’urine asperge,
Et parfois un filet de sang.

Alors dans ce taillis sauvage,
Les poils poussaient par mes sillons,
Et sous leur virginal ombrage,
Paissaient de jolis morpions.
Destin fatal ! un doigt nubile
Un soir par là vint s’égarer,
Et de sa phalange mobile
Frotter, râcler et labourer.

Bientôt au doigt le vit sucède,
Et, dans ses appétits ardents,
Appelant la langue à son aide;
Il nous déchire à belles dents.
J’ai vu s’en aller nos dépouilles
Sur le fleuve des passions,
Qui prend sa source dans les couilles,
Et va se perdre dans les cons.

Hélas ! l’épine est sous la rose,
Et la pine sous le plaisir
Bientôt au bord des exostôses,
Des chancres vinrent à fleurir.
Les coqs de leur crête inhumaine
Se parent dans tous les chemins :
Dans le département de l’Aine
Gambadent les jeunes poulains.

Mais, quand le passé fut propice,
Pourquoi songer à l’avenir ?
Et qu’importe la chaudepisse
Quand il reste le souvenir ?
N’ai-je pas vu tous les prépuces,
Avoir chez nous un libre accès,
Alors même qu’ils étaient russes,
Surtout quand ils étaient français.

J’ai couvert de mon ombre amie
La grenette de l’écolier,
Le membre de l’Académie,
Et le vit du carabinier.
J’ai vu le vieillard phosphorique,
Dans un effort trop passager,
Charger avec son dard étique,
Sans parvenir à décharger.

J’ai vu – mais la motte déserte
N’a plus de flux ni de reflux,
Et la matrice trop ouverte,
Attend vainement le phallus.
J’ai perdu, depuis une année,
Mes compagnons déjà trop vieux,
Et mes beaux poils du périnée
Sont engloutis dans divers lieux.

Aux lèvres des jeunes pucelles,
Croissez en paix, poils ingénus.
Adieu, mes cousins des aisselles,
Adieu, mes frères de l’anus !
J’espérais à l’heure dernière,
Me noyer dans l’eau des bidets,
Mais j’habite sur un derrière
Qu’hélas on ne lave jamais.

- Il eut parlé longtemps encore,
Lorsqu’un vent vif précipité,
Broyant, mais non pas inodore,
Le lança dans l’éternité.
Ainsi tout retourne dans la tombe,
Tout ce qui vit, tout ce qui fut,
Ainsi tout change ainsi tout tombe,
Illusions… et poils du cul.

[jr56]

C'est de Jules Verne?! Moi qui croyait connaître toute son oeuvre!

[jean-louis]

Amusant!
Mais je doute que ça soit de l'ami Jules!
Pas son style! En plus, c'était pas spécialement un marant , sauf erreur (pensez un ingénieur tsss! ! Je vois guère que l'ami Boris (Vian )de drôle dans leur corporation et peut-être l'Antoine avant qu'il se lance dans la pub pour lunettes comme le Johnny moyen)
Ah jules V, les gamins ne le lisent plus guère (faut dire que 20 000 lieues sous les mers, ça fait un peu recette de bouillabaisse, avec ce que tu vois par les hublots du Nautilus!
J'ai un pote qui a détourné la "tirade des nez" de Rostand en la "tirade des vits", c'est pas triste non plus mais je ne peux pas envisager de publier pour d'excellentes raisons (en plus ça nuirait à l'élévation de ce forum)
Vais vous trouver autre chose dans mes archives...

[jean-louis]

J'ai rien de très nouveau qui traîne ,Va falloir que j'en refasse, des pastiches
Vous envoie à tout hasard une imitaiton de Rimbaud qui vous aura peut-être échappé. Il a été publié sur le forum CI, me semble.
Bonne lecture et ne dépasssez pas les 0,5 G
Moi faut que j'aille ouvrir le Bourgeuil n attend du (beau) monde
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Rimbaud

Le bientôt ivre


Va ! Geins ! ton vieux complice est resté au village !
Pour toi, Bat, O, l’avoir eût pourtant bien aidé !
Pourquoi, cette fois ci, n’est-il pas du voyage ?
Pourquoi t’a-t-il lancé, Diego : « Marre ! Ai donné » ?

Comme je descendais des whiskys, impassible,
Je me sentis gagner d’une étrange torpeur.
J’embarquai pour un rêve au delà du visible,
Plein de drôlesses nues, de chants et de couleurs.

Négligeant le picon que l’on boit en Lorraine,
Je m’étais imbibé tout au pastis Duval
Mélangé au pur malt, un truc qui f… la haine
Et puis qui vous abat, façon « Dormeur du val »

J’ai vu, dans mon délire, un tas d’éléphants roses !
(Car j’avais oublié, sur mon Dynax 600,
Un vieux filtre Cokin, cette modeste chose
Servant à réchauffer les lieux fluorescents)

J’étais insoucieux de tous les équipages
Mais ces salopards- là m’ont donné aux RG
Pour tapage nocturne et pour vagabondage.
On m’a collé au trou ; j’ai perdu mon XG !

Mes semelles de vent m’ont porté vers la Pomme ;
J’ai vu BH, New York, là où Lewy attend,
Un grand black m’a coincé, criant: Froggy go home!
M’a donné deux taquets, m’a tiré mon 600 !

L’ai racheté chez Smile, à côté de Time Square,
Puis j’ai croisé Julia, joggant dans Central Park ;
L’est tombée dans mes bras sans même crier gare,
Au milieu d’un concert pour les boys en Irak.

Sourds au chant des tambours, aux cuivres en folie,
On a roulé dans l’herbe et le frais cresson bleu.
Les cops nous ont bouclés : Délit de félonie !
Ah ! le patriotisme est dur aux amoureux !

Fuir, O fuir vers Albion où tant de lords sont ivres!
O, je vivrais là bas d’ ineffables instants !
Hélas, la chair est triste : Je n’ai eu que cent livres
De Camilla en string, cadrée en très gros plan !

Du coup le spleen m’a pris ; j’ai quitté l’Angleterre
Désireux d’explorer les abysses, là bas,
Hanté d’une question pas du tout terre à terre,
Et vitale, à coup sûr : tuba or not tuba ?

Je n’imaginais pas survivre sans bouteilles
Et j’ai couru m’inscrire à un stage PADI
Pour approcher des fonds les sublimes merveilles,
Mais la mer est traîtresse ; ils ne l’avaient pas dit !

Mon Autoreflex T, en caisson Ikélite,
Pour un joint mal graissé a pris son dernier bain !
L’ Océan vous sourit et se reprend très vite !
Ma mère l’avait dit : « Prends toujours garde aux joints ! »

Moins douce qu’aux enfants la chair des pommes sures,
L’eau verte pénétra mon boîtier tout métal !
J’ai lâché des jurons qu’il faut que je censure
Et, pour calmer mon cœur, j’ai pris « les Fleurs du Mal »

Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,
L’univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! Que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir, que le monde est petit !

Les grands textes, souvent, m’emportent dans leurs vagues ;
Je vogue, en d’autres temps, vers d’éternels étés ;
J’ai ainsi pris mon pied (si, si ! c’est vrai ! sans blague !)
A lire l’édito de Guy-Michel Cogné !

La tempête a béni mes éveils maritimes,
Plus léger qu’un bouchon d’objectif chez Sigma
J’ai dansé sur les flots et, pour folie ultime,
Je me suis enrôlé sur un joli trois mâts,

Moi qui sais seulement pêcher le thon en boîte !
Eux partaient pour l’ Islande à la traque au hareng.
J’ai su qu’il me faudrait des manœuvres adroites
Pour me faire accepter de ces gars pas marrants !

Car, triomphant à bord, le Sexe, despotique,
Emaillait leurs propos de termes dessalés
Tous devinrent la proie de songes érotiques :
Eux rêvaient de morues, et moi de congelés !

Voulant également tâter du numérique,
Mais sans rien y connaître, et puis sans un radis,
J’acquis, pour mon malheur, un truc économique
Qui se nommait « Comcord » et que chantait CI.

Cette constellation - Quatre étoiles… filantes !
Fit long feu ! Le truc nul ! Nul à chier !
A ce nouveau « Comcord », réflexion désolante,
Mieux valait préférer celui qui s’est crashé :

On avait du piqué ! _ Sage comme un Dîmage,
Je fis, vers Minolta, un retour vertueux
Et rejoignis les rangs de ces chasseurs d’images
Espérant un reflex marqué du logo bleu.

Pensant être génial, j’eus une idée loufoque :
Proposer à Géo quelques clichés vendeurs
De BB sur son sein serrant un bébé phoque
Sur la banquise en rut ! Quoi de plus racoleur ?

Mais j’ai mal déclenché : les photos sont navrantes !
La couleur est atroce et le cadrage en l’air !
Oh, la digitaline, hélas, est accablante
Et j’ai honte de moi, et mes pleurs sont amers !

La Mort, la vaste Mort, soulage nos détresses !
Lassé de tant souffrir, j’ai voulu épouser
La blonde dame en noir avec de lourdes tresses
Entraînant vers le fond les nageurs épuisés.

Dans le déroulement infini de sa lame
L’homme sait découvrir des trésors enchanteurs.
J’ai voulu disparaître et reposer mon âme
Mais comment procéder pour partir en douceur ?

O soleil, cou coupé ! Finir comme Louis XVI
(L’ai-je bien raccourci ?)_ Tomber dans l’abjection :
Trafiquer des M6 et même des M 16 ?
Dans la cote CI, chercher, par dérision,

Le prix des Takumar pour éclater de rire ?
Regarder Delarue jusqu’à mourir d’ennui ?
Lire PPDA, de l’ Harlequin en pire ?
Tout seul, à Mexico, m’enfoncer dans la nuit ?


Dans la profonde mer me lancer comme Oenone ?
Explorer les égouts, finir la proie des rats ?
Sacrifiant le labo, boire l’hydroquinone ?
M’écrier :“Bush is good!” au coeur de Bassorah ?

J’allais me décider pour le fer homicide
Lorsque m’est parvenu un e mail de Julia :
On avait libéré mon amante intrépide
Qui oeuvrait à présent dans le volontariat.

Notre histoire d’amour bientôt s’est renouée !
Certes j’étais fauché, je n’avais plus un rond
Mais Julia tapina, se montrant si douée
Que l’on put acquérir un mas en Lubéron.

Depuis deux ans déjà, on y fait chambre d’hôtes
Nous cuisinons tous deux ; Julia des hamburgers
Et moi du veau en croûte ou bien de l’entre-côte
On a tous les milieux :prolo ou manager !

Leurs gamins sont ravis des récits que je livre
Je leur lis Maupassant,Voltaire ou Rabelais
Pour tous ces enfants-là, je suis « le Bat aux livres »
Y a des surnoms plus laids, y a des surnoms plus laids ! »



(Avec la participation exceptionnelle de Baudelaire et d’ Odile)

[jean-louis]

Tiens, y a un filtre ! Désolant , ça nuit à la rime!