C’est une des optiques que j’osais à peine rêver. Une optique très alléchante sur le papier avec une focale ultra grand angle de 14mm avec une ouverture exceptionnellement grande de f1.8. Sigma l’a fait avant Sony, une optique d’une excellente qualité mais très volumineuse et lourde. Normal, pas de miracle avec ce genre de spec me direz-vous. Et pourtant Sony l’a fait, rendre l’optique de rêve transportable et utilisable dans toutes les conditions. On passe de 1,2kg à 0,5kg ! Mais le prix prend aussi un peu l’ascenseur. C’est un peu la même prouesse que le 400mm f2.8 plus léger que le 500 f4 Sony !
Cette optique m’a directement intéressé pour l’astrophotographie. En astro on cherche toujours a être le plus large possible (pour avoir un maximum de la voie lactée) et le plus lumineux possible (pour avoir un maximum de détails). Avant l’arrivée du Sony, il y avait le 14mm Sigma dans cette catégorie ainsi que le 15mm f2 Laowa. Le Laowa avait l’avantage d’être compact et léger (même poids que le Sony) mais loin derrière le Sigma en terme de qualité d’image à pleine ouverture et le vignétage est très prononcé (mais on peut monter des filtres vissant sur le Laowa). Le Sony viendra faire le ménage dans ce petit marché de niche et mettera tout le monde d’accord.
Ce serait un peu réducteur de dédier le 14mm uniquement à l’astro et on vera qu’au final ce n’est pas mon optique favorite pour cette pratique et que le 14mm permet de faire bien d’autres images.
Voilà pour mon intro qui fait aussi presque outro :)
Construction / ergonomie
- Le 14mm f1.8 est une optique de la gamme GM de Sony soit le haut de gamme. Il a tous les attributs de la gamme que l’on a l’habitude de voir. Une bague de diafragme physique que l’on peut passer en mode avec ou sans cran d’arrêt au tière de diaf. On peut aussi mettre la bague en position A si l’on veut gérer l’ouverture via le boîtier avec des molettes ou en auto. La bague de diaf est assez ferme en main et l’on peut vite se prendre au jeux de l’utiliser. Il arrive cependant régulièrement d’être en butée à f1.8, f16 ou A lorsqu’on le sort du sac. A vérifier régulièrement pour ne pas avoir de mauvaise surprise. La bague de mise au point est large et précise permettant une mise au point manuelle sur les étoiles aisée. On est sur des moteurs linéaires donc pas de butée sur la bague de mise au point ni de résistance/inertie en tournant la bague. Ca peut paraître bizarre au premier abord mais on s’habitue vite. Si l’objo est commuté en manuel et que l’on éteint le boitier, celui-ci revient automatiquement à sa dernière position (attention car on a vite fait de toucher la bague de map en se déplaçant donc contrôler quand même votre mise au point).
Comme mentionné plus haut, on a un bouton AF/MF assez difficile d’accès une fois le boitier sur trépied de nuit. Il est particulièrement bas sur le fut et assez dur à bouger avec des gants. On a aussi un petit bouton personnalisable que je n’utilise pas vraiment sur cet objectif (il est réglé sur détection d’AF sur les yeux mais je ne fais pas beaucoup de portrait au 14mm). On retrouve aussi la pastille rouge G pour se la péter en soirée.
On a un par soleil non amovible qui protège la jolie lentille frontale bombée. La frontale et le PS empêche de visser un filtre sur l’avant de l’objectif. Il faudra soit mettre des filtres dans le porte filtre à l’arrière de l’objo, soit utiliser un adaptateur pour mettre des filtres carrés devant le PS.
Si on secoue un peu l’objectif, on entend un groupe de lentille se balader, ca peut faire un peu bizarre mais c’est du à la technologie utilisé pour l’autofocus. Le bloc de lentille n’est pas entrainé par des engranges ou une vis mais le bloc est déplacé sur des sortes de petits railles avec des patins. Sans électricité, ceux-ci sont libre et peuvent bouger. Une fois l’appareil photo allumé, le bloc de lentille est maintenu en place car les patins se magnétise et reste en position sur leur petit rail. Cet techno d’AF permet d’avoir une réactivité et une précision au top. Pas forcément ce que l’on attend d’un UGA mais couplé à la détection des yeux, les photographes sportif avide de plan rapproché dynamique seront aux anges.
L’optique est très très compact pour un 14mm f1.8, incomparablement plus compact que le 14mm f1.8 Sigma mais moins compact que le 15mm f2 Laowa (moins UGA, moins lumineux et totalement MF). On gagne aussi en poids avec une construction hybride entre alu et plastique.
Comme pour les autres GM, on retrouve des joints d’étencheité sur tous les boutons, toutes les bagues ainsi que la monture. Pour l’avoir déjà mis à rude épreuve, la tropicalisation fonctionne bien malgrès tous ces boutons et bagues.
Qualité d’image
- Qu’en est-il de la qualité d’image ? On est sur un ultra grand angle, ultra lumineux, c’est une optique difficile à designer. L’expérience nous montre que dans ces focales, pour une bonne qualité optique il nous faut du lourd comme le 14mm f1.8 Sigma ou faire beaucoup de compromis en vignetage par exemple comme le 15mm f2 Laowa. A moins que Sony nous fasse un petit miracle avec une formule optique optimisée pour les mirror less ?
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Oui, c’est ce qui est arrivé… Sony nous a fait une bombe avec quasiement pas de compromis. Certe, on est pas sur la qualité optique d’un 24mm f1.4 mais ce niveau de détail sur un 14mm est juste incroyable. Pour avoir eu le samyang f2.8 et le laowa f2, le 14mm f1.8 Sony est juste superbe.
Les crops et images "défauts" ci-dessous sont sans traitement ni accentuation
A pleine ouverture, il n’y a rien a redire que ce soit au centre ou dans les coins. Le piquet et bon dans les bords à pleine ouverture et devient rapidement excellent en fermant un poil.
Par défaut, pour du paysage, il vaut mieux fermer un peu car avec un tel angle de champ, il y a vite des premiers plans bien proche.
Le vignetage est vraiment faible à pleine ouverture, un vrais tour de force lorsque l’on voit la taille de la lentille frontale du Sigma. Le vignetage sur le GM n’est pas du tout un soucis contrairement au Laowa ou les bords avait plusieurs IL de différences (non rattrapable en post prod).
Je n’ai pas réussi à mettre en défaut l’optique pour les abérations chromatiques malgrès de fort contrast de lumière.
A nouveau un tour de force car généralement les ultra grand angles sont très sensible aux AC
Si le soleil est dans le cadre, il faudra vous attendre Ă avoir un peu de flare dans vos images.
Ici, les petits points sont plutôt dû au poussière car je n’ai pas nettoyé ma lentille frontale… On notera d’ailleurs que l’effet d’étoile est bien joli en fermant le diaf.
Dur de juger du bokeh sur un UGA mais avec une mise au point à 25cm, il est possible d’avoir un peu de bokeh. Je le trouve plaisant (pour un UGA) et les ronds de bokeh beaux malgrés l’étirement dans les bords.
La mise au point de 25cm est appréciablement proche pour un UGA mais je regrette mon 15mm laowa qui permettait une map à 15cm permettant vraiment de mettre des petits animaux et insectes dans leur environnement.
Un des points les plus important pour l’astro, la coma. C’est l’effet bizarre sur les étoiles qui ne sont pas des points dans les angles mais deviennent des losanges/croix aux grandes ouverture. Une attention particulière a été apportée au 14mm et il n’y a absolument pas de coma, une des meilleurs performances qu’il m’ai eu de voir !
Incomparablement meilleur que le Sigma ou le Laowa ! (la forme de trait est du au filet (rotation de la terre) et non pas à la coma).
Une chose est sûr avec ces specs de haut vol : pas de coma, vignetage très faible à pleine ouverture, piqué bon dans les bords et les angles à pleine ouverture, 14mm et f1.4, c’est l’optique de rêve pour la photo astro.
Je rajouterais que c’est l’optique de rêve aussi pour la photographie à main levée dans des endroits serrés avec peux de lumière. C’est une optique que je prend toujours avec moi sous terre ou dans les glaciers.
Ca permet de donner une autre dimension !
Pour la photographie astro, je préfère presque mon 24mm f1.4 GM qui permet d’avoir une plus grande présence de la voie lactée dans l’image et surtout car il est bien plus facile de composer une image à 24mm que 14mm. A 14mm, tous les seconds et arrière plan se retrouvent catapulté et deviennent quasiment invisible dans l’image. Le 14mm Sony est une optique exceptionnel du point de vue qualité optique et construction mais cela reste un 14mm. C’est une focale très large qui nécessite des compo spécifique et qui ne s’applique pas forcément à tous les sujets. C’est une focale qui restera en complément de votre optique principal de paysage.
Synthèse
- + UGA le plus lumineux du marcher
+ poids plume 500gramme (comme le laowa, plus de 2x plus léger que le Sigma)
+ compact pour ses spec (14mm, f1.8)
+ qualité optique très bonne (exceptionnel pour un UGA)
+ pas d’abération chromatique notable
+ vignetage très contenu
+ pas de coma
+ bokeh et capacité en proxi (mais en retrait par rapport à Laowa)
+ AF avec motorisation linaire très rapide et précise
+ bague de diaf et autre raccourcis (AF/MF, bouton personnalisable)
+ tropicalisation avec des joints sur tous les boutons + monture
+ possibilité de mettre des filtres à l’arrière
+ optique spécialisée mais pouvant être utilisée pour du paysage classique
- Prix
- Optique spécialisée nécessitant un apprentissage et ne se suffisant pas a elle même
- Par-soleil fixe, pas de filtre avant
- AF de compète un peu overkill ?
liste de mes retours:
a1 sony
a7rIII sony
a99II sony
a99 sony
a7rII sony
9mmf5.6 Laowa
10mmf5.6 voigtländer
14mm f1.8 Sony GM
14mmf1.8 sigma art
14mmf2.8 samyang
14-24mm f2.8 Sigma
15mmf2 Venus
15mmf4 venus
16-35f2.8 zeiss
16-35mm f4 Sony
19mmf2.8 sigma
20mm f1.4 sigma art
24mm f1.4 sigma art
24mmf2 zeiss
24-70mm f2.8
28mm f1.4 sigma art
35mm f1.4 sigma art
1x3x f2.8 Macro
135mm f1.8 sigma art
200f2.8 vs 200f4 minolta
300mmf2.8 minolta
70mm f2.8 macro sigma art
70-400mmV2 sony
100-400mm f4.5-5.6 sony G
100-400mm f5-6.3 Sigma
400mmf2.8 sony GM
500mmf4 sony
600mmf4 minolta
800mmf5.6 sigma
Monture equatoriale LX3
Affut couché Hokki Tragopan
affut tragopan V5
sac tragopan V4
sac tragopan V1
caisson nex5 meike
dicapac
cyber clean
