VoilĂ .
C'est sans doute un peu décalé mais c'est ainsi que je vois les choses. Le volume de photo prises chaque jour dans le monde a dû être multiplié par un facteur 100 ou 1000 en l'espace de quinze ans. En tout point du globe où il se passe des choses il y a presque sûrement un quidam avec un photophone capable de produire une image potable et informative. Les photos produites par des appareils à 100€ présentent la plupart du temps une qualité suffisante pour accompagner un article web. Pire, les inconnus qui prennent ces photos sont heureux de les partager gratuitement avec le reste du monde !
Dans ce contexte, que faire ? Interdire aux organismes d'information de profiter de cette nouvelle manne ? Les obliger à payer un photographe accrédité pour le moindre événement ? qu'il s'agisse des 13e rencontres de l'amicale bouliste haut-gardoise ou de l'inauguration de la kermesse de Chatouilly-sous-l'ébras ?
Je pense qu'à un moment il faut regarder les choses en face. On peut regretter la disparition des rémouleurs parce que globalement les couteaux sont moins bien aiguisés, mais il y a un mouvement de fond qui me semble assez inéluctable.
Il reste sans doute des niches pour les photographes, je ne m'aventurerai pas à les lister, on peut penser au reportage lointain sur des événements particuliers, nécessitant un vrai investissement. Pour le tout venant qui peuple nos articles je suis plus sceptique.
A-t-on vraiment besoin de photographes professionnels pour produire ce genre d'image (pris au hasard de la presse) :

