J'avoue avoir utilisé un peu le bracketting quand il est apparu en argentique, mais bon, on paye la pellicule et je ne cherchais pas en gacher, j'ai donc vite appris à m'en passer. Puis en numérique sur certains de mes boitiers... Mais c'était pour essayer diverses fonctions.
En pratique je ne l'utilise jamais.
Pourquoi?
En général un boitier propose des fourchettes en + et - centrée sur l'expo calculée par le boitier. Or quasi toujours en expo difficile, il faut décaler l'expo uniquement en plus ou uniquement en - par rapport à l'expo standard calculée par le boitier.
Comme Vince, j'ai bien plus vite fait de décaler mon expo avec les commandes du boitier que d'enclencher et paramétrer (ou vérifier le paramètrage) d'un fonction bracketting.
OK, j'ai fait de la diapo

, mais avec un peu d'habitude, on a vite fait d'apprécier à l'oeil les écarts de luminosité de la scène. En cas de besoin, un coup de mesure spot sur les zones de luminosité extrême et une de luminosité moyenne permet de quantifier les valeurs. En numérique, c'est encore plus simple, un coup d'oeil à l'histogramme, éventuellement aux clignotements des zones bouchées ou brulées sur l'écran arrière, et on sait assez précisément comment décaler son expo. Je ne pense plus en numérique avoir même utilisé le contrôle avec la mesure spot sauf dans quelques rares cas vraiment difficile.
Je ferais remarquer d'ailleurs qu'en argentique, le bracketting avait été introduit surtout pour ceux qui faisaient de la diapo, vu la latitude de pose réduite de celle-ci (cf. encore le manuel du D7). Mais justement, on apprenait rapidement à s'en passer car on était de toute façon obligé d'être très précis dans son exposition, et rares étaient ceux qui désiraient tripler ou quintupler leur budget pellicule
.En HDR (écarts de luminosités dans la scène dépassant largement la dynamique du capteur), si on sait estimer quels écarts programmer pour son bracketting, on sait par là même de combien décaler son expo, et GOTO début, c'est plus rapide de décaler directement son expo que de programmer sa fonction bracketting.
Bref, le bracketting pour moi avait son utilité en argentique, où on ne pouvait voir le résultat de sa prise de vue tt de suite, et il pouvait permettre "d'assurer" une photo à ne pas rater. Mais vu la consommation de pellicules qu'il entrainait, mieux valait apprendre à estimer soi même ses décalages d'expo.
En numérique, honnêtement, je n'en vois plus du tout l'intérêt, sauf si on a vraiment besoin d'automatiser sa prise de vue (appareil télécommandé, programmé...). Et cf. le raw, surlequel je ne reviens pas, tt a été dit plus haut.
Je ne fait du bracketting que pour des tests sur l'expo par ex. d'un nouveau boitier (donc de façon exceptionnelle); mais c'est juste pour éviter de répéter des séquences de décalages identiques, et ce n'est pas de la photo à proprement parler, mais une utilisation type "scientifique". Cela peut servir par ex. à qui utilise des capteurs pour déclencher au passage d'un animal, et qui donc n'est pas présent ou proche de son boiter au bon momeent
(mais avec un sujet qui bouge, par certain que la vue bien exposée soit celle qui soit bien cadrée. Vu la qualité des mesures matricielles aujourd'hui, ce ne sais si c'est pertinent de bracketter dans ces cas là ).Et globalement, par rapport à un bracketting programmable dans de larges plages, dès qu'on sait comment le programmer (valeur et sens des écarts, point moyen), c'est justement qu'on peut s'en passer facilement
(sauf toujours le cas d'automatisation des prises de vue.Dernier point: Le risque d'oublier de revenir en mode normal en fin de séance... Si comme moi, on est toujours en plus en bracketting vue par vue (un appui sur le déclencheur pour chacune des vues du bracketting), si on oublie de désactiver, on se retrouve ensuite avec des expos ratées 2 vue sur 3 par ex., et on peut mettre quelque temps à comprendre pourquoi

SRT101, 9xi, D7, D9, Z3, NEX 5N (+viseur), D5D, Alpha 700, Alpha 900 et pas mal de cailloux qui se montent dessus.
Viseur optique... what else?
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet