Peut-on photographier sur un campus universitaire ?

[EGr]

J'étais sur le parvis du bâtiment administratif de la fac de droit. Donc, en effet, dans un domaine privé au sens strict. Sur l'allée en prolongement, on atteint à 25 m de ce bâtiment une cafétéria. Pendant l'année universitaire, c'est évidemment très fréquenté.

Mais cet accès n'est pas clôturé, et tu n'as pas vu de panneau t'informant d'un quelconque règlement applicable ici, je présume... Tu aurais peut-être du lui demander sur quelle référence elle s'appuyait, mais c'était placer la discussion sur le terrain juridique d'emblée, alors qu'en discutant gentiment...

@cerise : A Orléans, je fais les photos que je veux dans la gare, y compris sur les quais, sans autorisation, mais sans trépied non plus. Fut un temps, je faisais des photos dans le train (pendant qu'il roulait hein )... un contrôleur m'avait fait remarqué que je n'en avais pas le droit... mais c'était plus un prétexte pour taper la discute, car il était un peu photographe lui-même... Il m'avait même donné le top pour faire "une" photo à Etampe depuis le hublot du wagon arrière du train... .

[cerise]

Bien de la chance!!A Nantes, visiblement, le règlement c'est le règlement!!!Avec ou sans trépied!!!

[jujucoline]

Je rejoins Aguares : tentative d'intox car elle n'y connaît rien. Le relevé de plaque est le bon exemple : elle espère faire peur à un pervers quelconque, mais tu la vois se pointer au commissariat pour signaler que tu faisais simplement des photos s'il n'y a pas d'attentat le lendemain ?

Dans ce cas de figure, soit tu l'ignores superbement, soit tu trouves un moyen de l'intéresser : au bout de 1/2h de surveillance, tu lui fais signe de venir, tu la fais regarder dans le viseur, tu lui fais mesurer la lumière et réfléchir aux perspectives, puis tu commences à évoquer des séances portrait. Celles où tu "soublimes la beauté intempourelle dé soun corps qui oundoule". Sait-on jamais

[eric35]

tu commences à évoquer des séances portrait. Celles où tu "soublimes la beauté intempourelle dé soun corps qui oundoule". Sait-on jamais

Et paf, tu lui mets une cartouche !
OK

[Manus]

Le tout c'est de ne peut tirer plus vite que son ombre... ..... Je suis parti rejoindre Eric35

[Tom D]

Moi je suis déjà loin... loin...

[Gabin2011]

Désolé j'ai pas résisté, et c'est surtout parce que j'y connais que dalle en droit

[PatricTheo]

tout ça me rappelle la dernière fois que j'ai fais ça dans un campus (heu... j'me comprends hein !)... on était quatre photographes, et autant de modèles (pas très habillées je dois l'avouer)... et on avait apporté le gros matos avec trépieds, lumières, parapluies, réflecteurs géants... On devait donc passer toute la journée à jongler avec les zones d'ombres très géométriques que pouvaient nous proposer les bâtiments modernes de la Fac... C'était un dimanche, et normalement pas un chat n'aurait dû passer par là... sauf que le bruit a circulé très vite que des filles nues se faisaient photographier dans la Fac... et, peu à peu, des promeneurs ont commencé à arriver, puis des groupes se sont formés... les modèles n'étaient donc plus dans le coup... pas parce qu'elles étaient gênées, mais que tout ça les faisait marrer... Un des mateurs, plus courageux, est venu vers moi... "Qu'esse vous faites comme photos ?"... j'ai eu envie de lui répondre que c'était des photos de sport... mais c'est pas du tout ça qu'est sorti de ma bouche... "en fait, on fait du repérage pour un film qui va se tourner ici... l'histoire de quatre étudiantes obligées de se prostituer pour payer leurs études... un film pour adultes, hein..."... "Ah bon !"... puis je l'ai vu aller vers plusieurs groupes pour rapporter ce que je lui avait dit...
Quand j'ai raconté ça aux copains et aux modèles, on était pliés et on s'attendaient à ce que la rumeur enfle jusqu'à sortir du campus... mais non... à notre grande déception...

Quinze jours plus tard, on est revenus, avec les même modèles, mais, cette fois on a choisi de les garder habillées et de travailler des portraits... Au début on a eu des promeneurs, puis, très vite, personne...
c'est cette fois que j'avais fait ce portrait, et cet autre de Corine...

[toutflou]

Bonjour,

c'est cette fois que j'avais fait ce portrait, et cet autre de Corine...

J'aimerais bien savoir faire ça
@Gabin et Tom : merci de m'avoir aidé à me cultiver

C'était un lieu ouvert et désert. Le campus est intégré à la ville en ce sens qu'on y trouve aussi des immeubles d'habitation, des cabinets de médecins, un super-marché et tout ce qui fait un quartier. Il n'y a rien de spécialement privé. Dans la discussion, la « sécuriteuse » m'a aussi dit que certains architectes voulaient « protéger leurs œuvres »
Bon ! Je crois bien que je me suis fait abusé par quelqu'un qui s'ennuyait et qui voulait affirmer son importance, comme l'expliquent Jujucoline et Egr. Je vais y retourner vite fait.
Merci.

[Loccutus]

Il n'existe aucun texte instituant une quelconque protection de l’image du bien. La jurisprudence dit que le droit de propriété n’est ni absolu ni illimité et ne comporte pas de droit exclusif pour le propriétaire sur l’image de son bien. Il peu toutefois s’opposer à l’utilisation de l’image de son bien par un tiers lorsque cela lui cause un trouble anormal.

Donc tant qu'on respecte le droit des personnes, le droit à la vie privée et le code de la propriété intellectuelle on est en droit de pouvoir photographier un bien.

[toutflou]

Très clair Loccutus, merci.