Vagabondage maj Chinguetti / Sahara p35

[J.C]

Héhé, salut Slip!

Pas de problème pour la bascule mon ami, sans faire de jeu de mots

[Slipsale]

Dur de résister aux sirènes du D800 (surtout lorsqu'on est orphelin de l'A900 comme moi) en effet. J'attends l'annonce du 12 septembre pour prendre un choix lourd de conséquence dans mon sac photo.

[J.C]

Je crois que beaucoup d'entres nous en sont au même point. Mais le principal reste que l'on continu à avoir du plaisir à assouvir notre passion.
Rouge, jaune orange ou autre, on s'en fout. Vive les belles images!

[cerise]

Superbe fil que je découvre avec plaisir et emotion.
Belle philosophie que la tienne.
Ma filleule de 17 ans a egalement cette maladie.

"Il n'y a point de chemin vers le bonheur.Le bonheur est le chemin."
Le Dalai Lama

[MaP31]

Je redécouvre ce fil avec son épinglage en "Reportage" mais aussi tes soucis de santé. Dur...
Un grand bravo pour vos images mais surtout pour votre courage et votre philosophie de la vie.
Continuez!!

[J.C]

J'ai récupérer mon ordi tombé en panne de disque dur donc, en route pour la suite!!!


Bien que nous apprécions la chaleur des gens d'Asilah, le voyage continue. Nous roulons en direction de chefchaouen, un lieu touristique situé dans le Rif, la chaîne de montagnes du nord du Maroc.

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Chefchaouen est une ville plus importante mais d'une taille encore charmante. Ici il est par contre difficile de se promener tranquillement en échappant aux racoleurs. On finit quand même par développer une certaine technique pour ignorer ces types et nous réussissons à trouver un superbe hébergement. Nous nous sentons bien ici et flânons à travers les ruelles en labyrinthe de la medina.

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Toute la vieille ville, vêtue de bleu et de blanc est vraiment très jolie. On pourrait s'arrêter à chaque porte pour faire une photo.

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En arpentant les rues on tombe sur quantité de magasins ou de vendeurs. Chacun veut vendre ou son tapis ou son haschich ou bien il a un oncle qui...

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Heureusement on peut régulièrement s'offrir une pause autour d'un bon thé à la menthe. Le whisky marocain, comme il l'appelle. Tellement sucré que dés la première gorgée vos plombages menacent de sautés. Mais le sucre donne de l'énergie et on est vite requinqué pour affronter les prochains vendeurs.

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On se rend compte que dans ce pays on ne voit quasiment pas de chiens errants, mais beaucoup de chats. Mais ils ont l'air en forme et se prélassent en groupes au soleil sur les marches ou viennent se frotter contre vos jambes. Au moins les chats n'aboient pas en pleine nuit!

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D'après le serveur du café il y a un lavoir à l'extrémité de la ville, où les femmes lavent le linge, nous devrions aller y faire un tour d'après lui.
Regarder les autres travailler n'est pas dans nos habitudes, nous prenons donc notre linge sale et allons voir ça de plus près. Deux gros lavoirs couverts sont en effet à disposition il y règne déjà une grosse activité. Les femmes apportent de grosses corbeilles du linge de toute la famille et lave tout à la main. Un travail incroyable, les familles marocaines ne sont pas particulièrement petites. L'expression jour de lessive prend ici une autre dimension. Déjà habituée depuis l'Amérique latine à la technique de lavage à la main, Manuela se met au travail. Me sentant incroyablement mal à l'aise au milieu de toutes ces femmes, je resterais à l'écart à photographier les environs. Les marocaines trouvent ça marrant que Manuela vienne ici pour laver son linge, elles leur montre comment utiliser le lavoir et son système d'écoulement d'eau le mieux possible.
Autrement plus efficace que les pénibles machines à laver Australiennes!

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C'est avec la nourriture que nous sommes pour l'instant le plus confus.
Sur le continent latin, nous étions habitué à satisfaire nos petites faims auprès de marchands ambulant, ou au marché local où les stands de nourriture ne manquent jamais.

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Ici, on trouve bien un restaurant l'un après l'autre mais ce n'est pas ce que nous imaginions et à part des sandwichs il n'y a presque pas de snacks. Nous achetons bien de temps en temps du pain et du fromage mais on se lasse vite de ce régime. Nous n'avons pas envie d'aller au restaurant deux fois par jour et notre porte monnaie est de toutes façons contre. Que faire? Où mange donc les gens, les travailleurs?
Après deux jours à "Chaouen", nous trouvons enfin. Nous sommes passés tous les jours devant sans le voir. Pas étonnant vu l'encombrement des rues, remplies de "machins" et de "trucs" à vendre.

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Une minuscule ouverture dans un mur conduit à une petite pièce où sont attablés des hommes, à leurs tenues on devine des ouvriers durant leur pause de midi, dans un coin se trouve un homme entouré de grosses marmites. Dans une longue phrase en arabe mélangé à deux mots d'espagnol, il nous expliquent qu'il y a de la viande ou du poisson. En un tournemain nous avons deux assiettes fumeuses sur notre table.
Des petites boulettes de viandes juteuses recouvertes de pois chiches, de beaucoup de légumes et de deux trois frites perdues en route. Ce repas délicieux, nous rempli le ventre d'une douce chaleur et le nez d'odeurs encore inconnues.

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Le lendemain matin, peu avant le lever du soleil, un Muezzin et son mégaphone s'invitent dans notre chambre pour nous hurler dans les oreilles!
Encore endormis, je m'assois dans le lit et regarde péniblement autour de moi. Personne. Il semblerait bien qu'il soit dans son minaret finalement. On à dù l'entendre durant tout ces jours sans jamais y prêter attention. Egal. Aujourd'hui on se lève tôt, la prochaine étape est Fez.

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Le trajet en bus est loin d'être spectaculaire et nous finissons dans la grande ville. Les villes deviennent de plus en plus grosses. Nous ne sommes plus très sûr de vouloir rester.

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D'une certaine manière Fez vous surcharge les sens. La medina est bien patrimoine mondial de l'humanité, mais on en voit pas grand chose tant les murs des ruelles sont couverts de chaussures, vêtements, bijoux, nourriture, herbes, parfums, boîtes, assiettes, manteaux de cuir, tapis, tiens encore des chaussures...

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On est pris dans la tourmente et nous enfonçons toujours plus profondément dans les ruelles sinueuses qui deviennent toujours plus étroites et isolées. On va se perdre, c'est garanti. Un GPS ne serait pas de trop ici.

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On finit par ne même plus voir toutes les boutiques, on n'imprime plus toutes les infos auxquelles nos sens sont confrontés, la tête bourdonne. Des biens, des vendeurs, des touristes et toujours plus de touristes. Les gueules des énormes bus de tourisme s'ouvrent et crachent encore plus de touristes dans la médina.
Les vendeurs ont les yeux qui brillent face aux perspective d'affaires fructueuses.
Pour nous s'en est assez. On a de toutes façons pas de place pour des souvenirs.

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Même à l'extérieur de la médina on est constamment abordé. Ici une femme qui possède des oeuvres uniques, là le meilleur guide de la ville, ou ils inventent les histoires les plus folles afin d'entraîner les touristes les plus crédules.
Alors que nous pensons à chaque fois avoir tout vu et entendu, l'"ingéniosité" des marocains nous étonne tous les jours.

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Le repoussage permanent de ces importuns, la négation constante de leurs offres est énormément fatiguant et on ne le tolère pas tous les jours aussi bien. Quelqu'un qui, dans la vie, à un problème pour dire non, peut aller faire une cure au Maroc.
Ici on apprend vite!

En contrepartie, ici on a aucun problème pour trouver à manger. Il y a partout des petits stands avec de quoi nous rassasier.
Une bonne journée commence avec un café bien fort, noir ou avec du lait, bu dans un verre. Habitués au café en poudre depuis maintenant un bon moment, on ne dormira sûrement plus jamais de notre vie si nous buvons ce café sans lait!Une bonne grosse crêpe marocaine tiède recouverte de miel pour accompagner, un délice.
Malgré toutes ces délicatesses nous ne resteront pas longtemps ici. L'énorme présence humaine et le harcèlement constant nous pousse dans nos retranchements.

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Nous fuyons vers Meknès. Bien que la ville soit également très grande, le niveau d'harcèlement l'est moins. Ici on peut déguster au calme, un pain au chocolat avec son café, le serveur vous reconnait et vous fait payer le deuxième jour, le même prix qu'au premier. Les gens y sont amicaux (et sincères), juste comme ça, sans arrières pensées pour votre porte monnaie.

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Si jamais les bains de foules finissent par manquer, il suffit de se rendre au souk. Sur celui-ci on trouve aussi des objets usuels, pas seulement des souvenirs comme à Fez.
Beaucoup de tailleurs, du tissu, des boutons, bobines de fils de toutes les couleurs, vêtements et bien sûr, des chaussures. Les jeunes sont l'air d'être passionnés par la mode et fanatiques de chaussures.


Voilà pour nos premières impression du Maroc. Pour se sentir bien, tout dépend apparemment d'où on se trouve.

On verra bien ce qui nous attend encore...

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[Slipsale]

Merci pour ce voyage. Bon, j'en sors un peu agressé (les images et le texte me donnent l'impression qu'il y a un type juste à côté de moi qui essaie de me vendre un truc ).

[J.C]

Bah voilà, tu y es, en pleine immersion!

[J.C]

Bon, on va dire qu'on est vraiment pas sorti des sentiers battus au Maroc, mais quand même, pour ce qui est de faire chier le touriste, on a pas vu pire!
Il y a des endroits plus tranquilles, sûrement, dans les montagnes toussa, mais personellement, je passe mon tour, ils m'ont blasés.

En Mauritanie, juste après le Maroc donc, on a rencontré un français d'origine marocaine à qui on a raconté notre ressenti du pays. Ils nous a parfaitement compris. Il nous a dit qu'il lui a fallu 7 ans, en y allant chaque année, pour s'habituer et finir par accepter. Il s'est vraiment donner la peine car sa famille vient de là-bas. Mais il a dit qu'il comprenait très bien qu'on ne se donne pas autant de peine que lui. Ca rassure...

[Corinne 'tite route]

De mon souvenir en 2004, on n'a pas été trop embêtés, mais on a évité les grandes villes, sauf Marrakech mais cette année là, les rabatteurs étaient surveillés par la police touristique. La visite du souk avait même été super agréable (alors que l'année d'avant, un copain avait trouvé ça infernal). Après, dans les zones montagneuses, il y a moins de monde donc forcément, on est moins sollicités. N'empêche que tu peux t'arrêter quasiment où tu veux, au milieu de nulle en ayant l'impression d'être seul au monde, cinq minutes après, tu as un mec qui débarque et cherche à te vendre un collier ou une pierre !
Le fait d'y être allés en janvier a peut-être aidé aussi, il y a moins de touristes.
Si je peux, j'y retourne cette année, en moto encore, avec des copines.

[J.C]

Cool, ramène nous de belles photos de coins un peu moins touristiques!

[Corinne 'tite route]

C'est pas encore fait, je pars déjà presque trois semaines en octobre, faut que je vois si j'arriverai à caser trois semaines de plus en janvier-février

[pschitt]

Voilà qui m'évoque aussi nombre de souvenirs... J'en redemande !

Sinon, ça serait bien que tu numérotes les images car là, pas facile d'en commenter une en particulier... Je me limiterai donc à la première de cette série : tu ne trouves pas la bdb un peu trop bleutée ?

[J.C]

@Pschitt:
Numérotation effectuée.

C'est tout à fait possible que la BdB soit un peu bleutée, elle à été faite avec un un G9 et travaillée sur un MacBook, rien de très précis donc. J'ai préféré laissé les photos telles quelles car je n'ai toujours pas d'écran calibrer mais ca va venir. Avec l'A700 ce n'est pas un problème, BdB en tout auto et le résultat est bon dans 99% des cas

J'hésite à trop les retoucher de peur de foirer encore plus le résultat...

[vroum]

Dans les coins ou je suis allé au Maroc nous avons été assez peu embêtés, les mineurs te harcèlent pas pendant des heures, ils savent que la clientèle peut vite être perdue, et ils en voient pas tant que ça...

[Breizhoo]

Je rejoins ton avis sur le Maroc et l'attitude des Marocains. Pour résumer, le Maroc est une pays magnifique... mais sans (certains, pas tous heureusement) les Marocains !

Un peu du même avis que toi pour Fès (j'ai d'ailleurs dormi dans un hotel juste à coté de la Bab Boujloud (19) que tu as pris en photo, ça fait bizarre de reconnaitre des lieux sur tes photos ), on a largement préféré Meknès pour le coup. Sans doute parce qu'on y a été moins "harcelés" et on a pu profité pleinement de la ville.
Vous avez poussé jusqu'à Moulay Idriss et Volubilis ou pas ?

Je vois que tu as réussi à prendre des photos des étals dans les souks. Les rares fois où j'ai tenté des photos dans les souks, on m'a vite fait comprendre que si je voulais prendre la photo, ils allaient falloir mettre la main au porte-monnaie. Donc, du coup, les souvenirs des souks resteront uniquement dans ma mémoire...