Pour poser le contexte, depuis quelques temps, mes virées moto sont émaillées de péripéties dues à un gros "pas de chance". C'est parfois chiant (tomber en panne moteur à 160 km de chez moi), jamais grave, ça peut m'amener à vivre des situations cocasses (en janvier, j'ai passé à St Véran une nuit assez peu orthodoxe alors que j'avais réservé une chambre d'hôtel). Je parle donc souvent d'un gros chat noir qui vient régulièrement se frotter à mes jambes. Et bien là , ça n'a pas raté

Donc direction le sud par un soir d'hiver...
Je n'avais pas fait 50 m que la moto était couchée par terre. La faute à des barrières de travaux (vous savez, ceux que je prends en photo et qui ont repris ces derniers jours, d'ailleurs, faut que je m'y remette) et à une mauvaise évaluation de la largeur de mes sacoches... Toute ressemblance avec un journaliste célèbre est fortuite. Moi, il n'y avait pas de caméra, pas de bittes (dommage!), ni de bateau, juste des gravillons.
Une fois la moto relevée (sans dégât pour elle, deux bleus pour moi), autoroute direction le sud. J'aurais peut-être pas dû en fait. La SV n'aime pas l'autoroute. Mais alors pas dû tout. Elle m'a fait le coup de la panne d'essence. Deux kilomètres avant la sortie où j'avais calculé qu'il serait judicieux de faire le plein (mon voyant est en panne depuis quelques années déjà )... Dans mon (relatif) malheur, j'ai toujours de la chance, ici sous la forme providentielle d'un couple : monsieur m'a aidé à pousser la moto sur deux kilomètres pendant que madame nous éclairait avec la voiture et surtout signalait notre présence sur la bande d'arrêt d'urgence avec les warnings. Un grand merci à eux.
Donc je fais le plein.

Et comme mon chat noir a été légèrement contrarié par l'aide que j'ai reçue, il a décidé que je ne repartirai pas comme ça : batterie vide...
Merci à l'Allemand et aux deux Tarn-et-Garonnaises qui m'ont prêté respectivement des câbles et une batterie de voiture, histoire que je puisse finir ma première étape à Lodève.
Le lendemain, direction Marseille pour remettre l'appareil photo à Staurenghi. Je vous aurais bien fait un reportage sur le déjeuner très sympa qui avait été préparé mais un petit-déjeuner tardif, un départ retardé pour cause de batterie pas assez rechargée (défaire les bagages, démonter les selles, brancher la batterie, démarrer, remonter les selles, remettre les bagages...) et un horaire un peu optimiste donné par une copine ("en deux heures, tu es à Marseille"... Ben j'en ai mis 3 1/2



On blablate, je repars avec Aguares pour finir le week-end à Toulon. En bonne campagnarde, je n'ai pas d'antivol pour ma moto (chez moi, ça sert strictement à rien). Ma vénérable moto trouve donc refuge dans le hall de l'immeuble. Ca me rappelle le Maroc où nos motos avaient dormi dans tout un tas d'endroits improbables : salle de bar et de restaurant, terrasse de restaurant, magasin vide de centre commercial).

Je fais connaissance avec un occupant de l'appartement


Lui, c'est clair, il ne m'aime pas trop, il m'a soigneusement évitée tout le week-end. Si l'autre pouvait faire pareil !!
Le lendemain, balade au bord de la mer. La lumière n'est pas terrible selon Aguares, moi j'aime bien.


On croise un autre chat qui me conseille de ne pas m'arrêter sur ces petites péripéties qui émaillent ma vie


Pour finir la journée, Aguares m'emmène dans un super petit bar, un endroit absolument magique où on peut boire des mojitos en regardant le soleil se coucher.
VoilĂ donc la vue que nous avions...


J'exagère un peu, on a réussi à entrapercevoir quelques rayons de soleil. Enfin il y a un truc qui a réussi à vaguement transpercer les nuages par moments. Faut dire qu'il fait toujours beau dans le sud. Enfin il paraît


Je suis remontée en Auvergne par les Corbières, au guidon de ma fidèle moto, qui commence à accuser un peu son âge et son kilométrage. Depuis 2001, j'en ai fait du chemin avec elle et c'est vers la Canourgue qu'elle passe un cap.

Une virée sympa de plus au guidon de cette moto. Y a pas à dire, la moto et la photo me permettent de vivre des moments vraiment sympas (même si je le pensais pas forcément le vendredi soir en poussant la SV sur le bord de l'autoroute
