[NEPAL] 14 jours avec les sinistrés du Séisme

[datri]

Il est pro garfi ?

Oui

[Garfi75]

J'ai ressorti la GoPro pour vous plonger dans les scènes que je photographie, car derrière certaines photos, il y a aussi des échanges même furtifs. Hier, sur les toits de briques et de bois de Bhaktpur, la zone la plus fortement touchée par le séisme (Katmandou).
Il ne reste plus rien... Nous marchons 4 mètres au dessus de ce qui était une rue auparavant, c'est à peine imaginable.

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[ThP]

Je t'ai MP un contact à l'Obs.

[Valoch]

Sans provocation aucunes:

Tu vas leurs apporter quoi, en échange?
Je veux dire, tes photos serviront-elles à ramasser de l'argent pour envoyer à des associations humanitaires sur place?

En gros: Ca va (te) servir à quoi cette démarche d'aller photographier le drame d'un peuple? A part éventuellement t'ouvrir les portes d'agences de presse?

Mêmes interrogations de mon côté.

[timoune]

Et tu donnes un coup de main à un ONG ou du monde sur place ?

Dur dur de prendre des photos je trouve...

[borntoswim29]

Je suis d'accord avec le fait que oui ça peut être dur de prendre des photos, mais ça peut aussi être le moyen de montrer au monde l'étendu des dégâts et de la détresse inhérente à cette catastrophe, l'entraide, les ONG, les conditions de vie après le drame..
Nous sommes assis tranquille dans notre canapé à voir ce que les chaînes d'infos veulent bien nous faire voir.. Ce genre de photo (photo reporter, photographe amateur etc.. ) ont pour moi plus d'impact qu'un JT de BFM TV qui va uniquement aller chercher les endroits les plus dévastés et la misère qui règne..

Je doute que Garfi soit là-bas uniquement pour prendre des corps bloqués dans les décombres. Bon après c'est juste mon point de vu!

[J.C]

Entendons nous bien: Je n'ai pas posé cette question pour entamer une polémique, chacun fait ce qu'il veut avec son temps, son argent et sa conscience.
Je veux juste comprendre la démarche. Dans un cas comme celui-ci cela me parait indispensable et conditionera la suite de mes éventuels commentaires sur ce fil.

[borntoswim29]

Oui j'avais bien compris, et tu l'avais bien précisé! Et je trouve ta question tout à fait légitime!
Je donnais mon point de vu de glandeur qui aime la bière et son canap

[J.C]

[West]

Oui j'avais bien compris, et tu l'avais bien précisé! Et je trouve ta question tout à fait légitime!
Je donnais mon point de vu de glandeur qui aime la bière et son canap

Pourtant tu aurai fait un malheur sur place avec ton chambra R

Ce n'est pas simple en effet, d'un coter Garfi essaye de se faire une place dans le monde du reportage (c'est se que j'ai compris), d'un autre coter, il a payer son billet, prend des risques, et véhiculés ces images est déjà un acte humanitaire à mon humble avis.

[Garfi75]

J'essaierai de vous rep demain, il est tard ici, jme fais bouffer par les moustiques.

#237927: Consulté 1220 fois

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[Garfi75]

Pour donner un semblant de réponse à cette sempiternelle question sur la légitimité des photojournalistes, je vous écris comme ça vient :

Doit-on à chaque fois se justifier ? 
Un photographe qui couvre les conflits, les catastrophes, doit-il en plus de mettre sa vie en péril, sans parler d’investir ses propres fonds dans ses reportages, résoudre d’une quelconque manière le sujet qu’il traite ? Un photographe de guerre, doit-il résoudre le conflit qui oppose ses acteurs ? Un photographe humanitaire, doit-il soigner les blessés, nourrir les affamés, sortir de la misère les enfants des rues ? Quid des reportages sur les orphelinats ? Doit-on trouver une famille à chacun des enfants qui apparaitra à l’écran, pour "légitimer" son travail ? Qui serait assez crédule pour penser que nous n’y pensons pas à chaque déclenchement ? Qui serait assez naïf pour croire que l’on déclenche à tout va sans y mettre de la passion, de l’énergie et une bonne intention ? Il arrive qu’on se refuse des photos, non pas parce que l'on en vient à se poser cette question de la légitimité, mais parce que nous pensons qu'à cet instant précis, l'image n'a pas lieu d'être (et ça ne s'explique pas). Mais notre métier est avant tout le témoignage. Nous n’avons pas vocation à changer les choses, on y croit, on espère que les images que l’on ramène parviendront à créer ou participer à un changement quelqu’il soit, sans quoi tout cela n’aurait de sens. C’est un rêve comme un autre. C’est en tout cas celui qui donne du sens à ma photographie.
 Mais je ne suis pas humanitaire quand je tiens mon appareil photo. C'est la portée que les médias voudront bien donner à celles-ci qui leur donnera du sens et un impact.

[datri]

Merci pour ton investissement et pour le partage de tes photos Simon .
Je préfère mille fois ce genre de reportage , que ce que l'on veut bien nous montrer à la télé .Je ne considère à aucun moment que ce la puisse être du voyeurisme .
Bon courage Et encore Merci

David

[J.C]

Merci pour cette réponse.
J'ai raté le moment où tu étais passé reporter à plein temps.

[cerise]

Pour donner un semblant de réponse à cette sempiternelle question sur la légitimité des photojournalistes, je vous écris comme ça vient :

Doit-on à chaque fois se justifier ? 
Un photographe qui couvre les conflits, les catastrophes, doit-il en plus de mettre sa vie en péril, sans parler d’investir ses propres fonds dans ses reportages, résoudre d’une quelconque manière le sujet qu’il traite ? Un photographe de guerre, doit-il résoudre le conflit qui oppose ses acteurs ? Un photographe humanitaire, doit-il soigner les blessés, nourrir les affamés, sortir de la misère les enfants des rues ? Quid des reportages sur les orphelinats ? Doit-on trouver une famille à chacun des enfants qui apparaitra à l’écran, pour "légitimer" son travail ? Qui serait assez crédule pour penser que nous n’y pensons pas à chaque déclenchement ? Qui serait assez naïf pour croire que l’on déclenche à tout va sans y mettre de la passion, de l’énergie et une bonne intention ? Il arrive qu’on se refuse des photos, non pas parce que l'on en vient à se poser cette question de la légitimité, mais parce que nous pensons qu'à cet instant précis, l'image n'a pas lieu d'être (et ça ne s'explique pas). Mais notre métier est avant tout le témoignage. Nous n’avons pas vocation à changer les choses, on y croit, on espère que les images que l’on ramène parviendront à créer ou participer à un changement quelqu’il soit, sans quoi tout cela n’aurait de sens. C’est un rêve comme un autre. C’est en tout cas celui qui donne du sens à ma photographie.
 Mais je ne suis pas humanitaire quand je tiens mon appareil photo. C'est la portée que les médias voudront bien donner à celles-ci qui leur donnera du sens et un impact.

[Garfi75]

haktapur, un des quartiers de Katmandou les plus dévastés par le séisme. Au loin, on aperçoit un homme et un jeune sur les gravas. Ceux qui ont échappé à l'effondrement de leur maison sont partis sans rien emporter. Comme un hommage, ils reviennent là où ils vivaient. Certains récupèrent des choses dans les décombres, d'autres sont assis à attendre.

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#237973: Consulté 1102 fois

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