Sale temps pour les photojournalistes...

[rascal]

"la misère du monde n'est pas de dimension humaine"...

[m gomba]

"la misère du monde n'est pas de dimension humaine"...

Allez, Allez! T'es fort T-Rex! T-rex léve toi ! Ne renonce pas...
T'es pas tout seul T-rex.
Pas à la dimension d'un homme, mais peut-être à celle de l'humanité

[Corinne 'tite route]

Et là encore, parce qu'on veut toujours plus de volume... comment voulez-vous qu'un journaliste prenne le temps de découvrir et creuser par lui-même un sujet, pour ne pondre qu'un article de 2 pages dans un hebdo.

Y en a, j'en connais qui ne font que ça, ils crèvent la dalle. Dans ceux que je connais (et moi accessoirement), la plupart oscillent entre ce que tu dénonces, les articles de complaisance, et de vraies enquêtes indépendantes où tu cherches à comprendre un sujet sans parti pris à l'avance.

Du coup, les annonceurs ont la part belle et sont sollicités par les journaleux pour "leur fournir des éléments de fond"... comprendre écrire l'article à leur place, eux se chargeant d'un travail de synthèse plus ou moins fin entre les sources sollicitées... et citées.

tssss, je fais quand même au moins l'effort d'écrire moi-même les textes

Hé... moi je dis que quand un journaliste, il en sait pas plus que ça, il devrait être autorisé à fermer sa gu...

Ah bah j'écrirais pas beaucoup si je devais fermer ma gueule

[EGr]

"la misère du monde n'est pas de dimension humaine"...

Y'en a trop d'misère, alors on s'occupe de la sienne, pis quand on n'en a pas, on va pas s'occuper de la misère des autres.
Un mec qu'aurait pas d'misère qui s'occuperait d'misère s'rait vraiment un con... ça s'appellerait utiliser son intelligence à ses dépends...


Dit-il avant de créer les resto du cœur...


Misère, misère...
C'est toujours sur les pauvres gens
Que tu t'acharnes obstinément.
Misère, misère...
Tu te fais l'ennemi des petits
Tu te fais l'allier des pourris.
Des pourris...

Misère, misère...
Peut-être qu'un jour ton président,
Sentant monter notre colère
Misère, misère...
Devant les peuples sans frontières
Alors il s'en mordra les dents.

L'argent fera bien le bonheur des pauvres
Ce qui s'ra la moindre des choses
Convenons-en.
Con
Ve
Nons
Z'en...

[EGr]

Et là encore, parce qu'on veut toujours plus de volume... comment voulez-vous qu'un journaliste prenne le temps de découvrir et creuser par lui-même un sujet, pour ne pondre qu'un article de 2 pages dans un hebdo.

Y en a, j'en connais qui ne font que ça, ils crèvent la dalle. Dans ceux que je connais (et moi accessoirement), la plupart oscillent entre ce que tu dénonces, les articles de complaisance, et de vraies enquêtes indépendantes où tu cherches à comprendre un sujet sans parti pris à l'avance.

Comme dans la plupart des métiers de création : tu as les commandes pour manger, le plus couramment possible, et les projets dits personnels, qui, peut-être, feront bien manger demain, ou après demain, ou pas.

[EGr]

Du coup, les annonceurs ont la part belle et sont sollicités par les journaleux pour "leur fournir des éléments de fond"... comprendre écrire l'article à leur place, eux se chargeant d'un travail de synthèse plus ou moins fin entre les sources sollicitées... et citées.

tssss, je fais quand même au moins l'effort d'écrire moi-même les textes

"Je" suis annonceur. J'ai bouclé avant hier un "fond" de ce type. Je m'y suis appliqué, parce que c'est ma première collaboration avec une journaliste qui me semble intéressante pour ma boite. Je vais voir comment elle utilise mon fond, mais ce n'est sans doute qu'une première qui en appellera d'autres.
Elle y a intérêt ("je" suis une source unique pour elle), et moi aussi. C'est le modèle économique qui le veut... économique et législatif, car en compta, on n'a pas le droit de parler trop fort, donc il faut le faire intelligemment pour toucher ses cibles...

[Corinne 'tite route]

Comme dans la plupart des métiers de création : tu as les commandes pour manger, le plus couramment possible, et les projets dits personnels, qui, peut-être, feront bien manger demain, ou après demain, ou pas.

Même pas. Certaines enquêtes sont commandées, faut pas croire. Par contre, ce n'est peut-être pas ce que vous imaginez Une de mes dernières enquêtes du genre portait sur les façades végétalisées pour un journal spécialisé dans le bâtiment
Tout n'est pas si simple, en fait. Et j'ai parfois eu plus de libertés dans un journal dit "d'entreprise" (qui tient normalement de la communication) que dans certains journaux avec commission paritaire (donc presse qui normalement est associée au mot liberté).

"Je" suis annonceur. J'ai bouclé avant hier un "fond" de ce type.

Là, c'est une question de méthode de travail. Ca m'emmerderait profondément de reprendre des textes écrits, je préfère faire les interviews, écrire et faire relire, même sur des domaines techniques. Histoire que ça garde quand même un intérêt, ce boulot : j'aime bien parler avec les gens

Et sinon, pour revenir au photojournalisme, pour répondre à une question qui a été posée, oui, la photo de concert peut être du photojournalisme : retranscription d'un événement qui est destinée à être publiée sur des supports d'information De même, les photos que j'avais faites aux 24 h du Mans sont du photojournalisme : faites dans le cadre d'une accréditation presse et destinées uniquement à des parutions presse (papier, web ou autre). Par contrat avec le circuit, je n'ai pas le droit de les vendre commercialement (m'enfin faudrait quand même que je vérifie deux trois trucs à ce sujet).

[EGr]

"Je" suis annonceur. J'ai bouclé avant hier un "fond" de ce type.

Là, c'est une question de méthode de travail. Ca m'emmerderait profondément de reprendre des textes écrits, je préfère faire les interviews, écrire et faire relire, même sur des domaines techniques. Histoire que ça garde quand même un intérêt, ce boulot : j'aime bien parler avec les gens

C'est aussi une question de disponibilité pour moi... Un mail, je l'écris à ma main, dans son délai imparti.
30mn d'interview téléphonique... j'ai déjà donné... s'il faut que je reprenne 20mn derrière pour relire et corriger ce que la journaliste a mal repris, justement parce que c'est très technique et qu'un mot pour un autre ou une virgule mal placée inverse le sens de mes propos...

[Aguares]

Au photojournalistes, maintenant on leur dit ça aussi:
"Voici les conditions à respecter si les photographes souhaitent être accrédités.

- photographier les 3 premiers titres sans flash.

- Dans le cadre de cette accréditation, nous souhaitons recevoir une sélection de quelques clichés HD à la suite de ce concert, que l’on pourra éventuellement utiliser dans un cadre non commercial (web, plaquettes de présentation de nos artistes par exemple), en citant les crédits bien sûr. "

(comment ça je rabâche ? )

C'est du photojournalisme la photo de concert ?

C'est une vrai question ?

[TOONS56]

Moi je ne plains pas forcément tous les journalistes...il m'arrive parfois d'avoir des accréd pour des évènements dans ma ville, j'ai donc l'occasion de discuter avec quelques journalistes et quand je vois le peu d'implication dans leur métier et sur l'évènement à couvrir...ça fait peur. Lors des fêtes d'Arvor (élection de la reine d'arvor en costume traditionnel, musique bretonne et j'en passe), plusieurs (photo)journalistes m'ont demandé ce qui se passe à cet endroit...en gros on leur a dit qu'il y a quelque chose à couvrir à 18h à la place de la mairie, ils arrivent à 17h55, posent 2 questions, prennent 10 photos et se cassent et vont faire 2 colonnes pour un journal national. Ou sinon je connais aussi un photo-journaliste qui était dans mon club photo et qui se sert des adhérents pour couvrir des évènements et il leur demande de fournir les photos à titre gratuit en faisant miroiter qu'ils passeront dans le plus vendu des magazines départementales... bref quand je vois ça et que je lis ce genre d'article...rien d'étonnant pour ma part! De toute manière quand on les voit, beaucoup tirent une gueule de 3m de long, se plaignent en permanence, sont jaloux que des amateurs aient du matériel comme beaucoup ont ici et se demandent comment ils font pour dépenser autant...réponse : la passion!

[EGr]

bref quand je vois ça et que je lis ce genre d'article...rien d'étonnant pour ma part! De toute manière quand on les voit, beaucoup tirent une gueule de 3m de long, se plaignent en permanence, sont jaloux que des amateurs aient du matériel comme beaucoup ont ici et se demandent comment ils font pour dépenser autant...réponse : la passion!

Oui, enfin si tu inverses un peu les rôles, combien de nos passions résisteraient à 10ans de photojournalisme ?
Perso, je suis amateur et heureux de l'être, parce que je couvre ce que je veux couvrir, que je fais la photo que je veux faire, et que je n'ai de comptes à rendre à personne... C'est l'exacte situation inverse d'une situation professionnelle, quelle qu'elle soit... et c'est précieux !
Je prends toujours ce même exemple, mais mon ami qui bosse en PQR et institutionnel, quand il sait qu'il a la bonne image pour illustrer un match, pourquoi rester, sachant que le lendemain, il faut qu'il soit à 4h du mat' dans une rue très fréquentée en journée, pour photographier les travaux de voirie et éclairage public lancé par la mairie... Super sexy, isn't it ?
Pourquoi 4h du mat' ? Bah... parce qu'il a une chance que cette rue soit vierge de circulation à cette heure-là, et cette nuit-là, parce que les éclairages sont justement maintenus allumés pour cette prise de vue. Enjoy.
Qui n'en voudrait ici ?

[EGr]

C'est du photojournalisme la photo de concert ?

C'est une vrai question ?

C'est une vraie réponse ?

[Aguares]

Je discutais avec un collègue qui a fait des vas et vient au Var Matin pendant quelque temps. Il me disait qu'il y avait deux catégories de journalistes (en tout cas au Var Matin):
- Il y a les vieux de la vieille qui aiment leur boulot et qui ont une conscience professionnelle.
- Tt les jeunes qui ont fait une école de journalisme croyant se retrouver reporter de guerre (par exemple) et qui se retrouve à couvrir la fête de l'olive dans le haut Var. Et ceux là, il faut espérer de leur part. Ils sont dégouté du métier mais continuent parce qu'il faut bien payer le loyer et remplir le frigo.

[EGr]

Laisses-moi deviner... il a la cinquantaine, ton collègue ?
Si la démotivation n'était qu'une question de génération, ça se saurait...
La crise de la cinquantaine, de celle qui commence à 45 et ne se termine qu'après le départ en retraite, perso, j'en ai ras la casquette...

[m gomba]

Bonjour
Quelque soit le métier à la décharge des djeuns les entreprises ont fait beaucoup ces vingt dernières années pour casser le sentiment de loyauté et d'utilité de leurs salariés.
Cordialement

[Aguares]

C'est du photojournalisme la photo de concert ?

C'est une vrai question ?

C'est une vraie réponse ?

En partit, oui. parce qu'il suffit d'aller dans une presse pour avoir la réponse.