SYGMA en dépot de bilan.

[vroum]

Encore une agence qui disparait, mais pour une raison que l'on aurait pas imaginé:
http://www.liberation.fr/medias/0101636 ... t-de-bilan

[Paraphernalia]

C'est déprimant .

[jr56]

Sauf que ce n'était plus vraiment Sygma depuis une dizaine d'année. On ne me fera pas croire que Corbis (Bill Gates) n'a pas les moyens, ni pleurer sur Corbis qui cherche à piller à bas prix toutes les banques d'images dans le monde...

Comme je le comprends (je peux me tromper), c'est un conflit justement de principe entre Corbis et des photographes qui ne voulaient pas lui laisser leurs créations. Pour ne pas exécuter le jugement et laisser s'établir une jurisprudence, ils préfèrent fermer la structure. Triste pour le symbole que représentait le nom, mais je pense que ce n'était plus qu'un symbole.

[vroum]

J'avoue avoir juste survoler l'article sans vraiment l'avoir lu, mais l'info me paraissait utile à relayer.

[jr56]

Oui, tout à fait, car même si ma lecture est bonne, c'est de toute façon un évènement... mais type lutte du pot de fer contre le pot de terre.

Sygma reste un nom qui parle aux photographes... et corbis leur a quand même permis de survivre depuis dix ans.

J'avoue que je suis très critique envers Corbis. En douce, surtout quand ils n'étaient encore que peu connus au début des années 1990, et que la numérisation des images était embryonnaire, ils ont essayé et largement réussi à récupérer les droits de beaucoup d'images. Il me semble qu'on les a bloqué de justesse sur des fonds d'images publics en France (Le Louvre/Régie des Musées Nationaux je crois, à moins que ce ne fut la Bibliothèque Nationale)).

D'ailleurs, la demande de liquidation n'est peut-être qu'une manoeuvre pour repartir sans devoir dédommager les photographes... (cf. la mention que le tribunal peut ne pas l'accepter). Avec un redressement, la reprise par une autre structure qui négociera de ne pas reprendre le passif (l'exécution du jugement). Je ne suis pas assez juriste pour savoir ce qui est légalement possible, mais ce ne serait pas la première fois que ce genre de chose arrive!

[stiller]

Effectivement Sygma ne produit plus d'images depuis 10 ans et se contente d'exploiter un immense fond photographique stocké dans des locaux spécialement aménagés et d'ailleurs récemment agrandis près de Dreux, à quelques kilomètres de chez moi.

A la lecture de cet article, tout ce que l'on peut dire c'est que ce Stefan Biberfeld -"directeur" de ce qu'il reste de l'agence, c'est à dire des archives, n'est même pas digne de se retrouver dans des conteneurs munis de roulettes destinés à être vidés dans des camion-bennes munis d'un dispositif de compression hydraulique. "Vermine" est le qualificatif qui me vient à l'esprit, assorti d'adjectifs dont je vous fait grâce mais tous dotés d'une connotation nettement péjorative.

[EGr]

Et bien ces deux-là ne partiront pas en vacances ensemble...

Stiller, tu en sais plus sur les litiges Sygma/photographes ? Parce que si, par exemple, les contrats agences/auteurs ont été mal ficelés par le passé, et que Sygma enfile perle judiciaire sur perle judiciaire sur le collier de la contraction du marché de l'image pro, je vois mal le meilleur des directeurs d'agence relever le gant... le jeter me semble fort logique, non ?

[stiller]

Et bien ces deux-là ne partiront pas en vacances ensemble...

Stiller, tu en sais plus sur les litiges Sygma/photographes ? Parce que si, par exemple, les contrats agences/auteurs ont été mal ficelés par le passé, et que Sygma enfile perle judiciaire sur perle judiciaire sur le collier de la contraction du marché de l'image pro, je vois mal le meilleur des directeurs d'agence relever le gant... le jeter me semble fort logique, non ?

Peu avant sa disparition, "Le photographe" avait publié des articles à la fois sur ce litige mais aussi sur le site d'archivage de Sygma à Bernais. je vais essayer d'aller les repêcher d'ici demain pour donner des éléments vérifiés.

Ce qui m' a fait être très virulent, c'est notamment le passage où cet individu prétend que l'archivage ne permet pas la restitution aux photographes. Jean a tout à fait raison, ça sent la manœuvre pour s'exonérer d'une décision de justice tout en plantant ses créanciers , particulièrement l'état et les organismes sociaux. Il faut quand même avoir à l'esprit que des magistrats connaissent la situation des entreprises en rendant leurs arrêts et ne font pas n'importe quoi.

[EGr]

Ce qui m' a fait être très virulent, c'est notamment le passage où cet individu prétend que l'archivage ne permet pas la restitution aux photographes.

Oui, enfin, si je lis bien, c'est 750 clichés sur 250 000... 0.3% non retrouvés... ça ne devrait pas aller chercher très loin l'occultation de droits sociaux et fiscaux, si ?
Mais je ne connais encore rien à cette affaire, sinon cet article à sens unique. Merci d'avance pour tes recherches.