Quelques heures d'affut ce week-end pour concrétiser un vieux projet. Un copain me parlait depuis longtemps des chouettes qu'il voyait sur le pignon du voisin. Après un petit tour sur place il y a quelques semaines, on a aménagé un affut en face, dans une ancienne bergerie. Échafaudage pour être à hauteur, filets pour être le plus discret possible, montage à l'avance pour habituer un peu les oiseaux avant d'affuter.
Samedi matin, je me glisse discrètement dans la bergerie, j'escalade silencieusement l'échelle et je m'installe le mieux possible devant la lucarne. Ça bouge un peu, une fois assis je n'ose plus remuer. Le trépied tient avec une patte dans l'ouverture, mais je suis bien. Je n'ai à attendre que quelques minutes pour voir la chouette se poser sur une cheminée. Rien n'était gagné avec la météo compliquée, je jubile, je ne me suis pas levé pour rien. Je prend plusieurs minutes pour orienter l'objectif hyper lentement et je fais une ou deux images de nuit.
La stabilisation fait un raffut pas possible, je la coupe (j'ai l'habitude de la laisser même sur trépied, sans aucun souci).
La chevêche s'envole sans que j'ai le temps de réaliser et elle vient se poser quelques minutes après dans l'ouverture repérée. Le jour se lève à peine, il neige, très peu de lumière les premières images ne valent pas grand chose.
Le temps passe et le froid s'installe. Je suis ravi de la présence de ce petit oiseau qu'on a l'habitude de voir en contre plongée, mais il faut bien admettre qu'il n'est pas hyperactif à cette heure là . C'est un régal d'observation, mais les photos se ressemblent toutes. J'essaie de jouer avec la neige, mais j'ai du mal à la rendre présente sur les photos.
En début de matinée, la lumière arrive, et j'en profite pour faire quelques images à bas iso. Désormais la chouette garde les yeux plissés la plupart du temps. Elle décolle deux fois et revient, je n'ai pas le reflex de déclencher, je m'en veux...
Un peu plus tard, une pause technique s'impose, je quitte l'affut discrètement et je vais boire un café au chaud. Quand je reviens la chouette n'est plus là , je guetterai toute la matinée sans la revoir. Elle a du se mettre au chaud, je la voyais frissonner

L'après midi je range mon matériel, et je continue de m'interroger, est-ce que je vais faire un affut le lendemain, vu le peu d'activité il est peut-être plus sage de ne pas risquer de déranger.
Je n'ai vu qu'un individu, difficile d'être sûr mais c'est sans doute le mâle... Avec un peu de chance la femelle couve déjà , et dans quelques semaines...