Une histoire du flou

[Scribe]

Bonjour tout le monde,
Pour ceux qui veulent résister à la dictature de la netteté et du pixel-peeping, ou simplement avoir des idées un peu plus nettes sur l'histoire de la photographie, un livre passionnant : Flou. Une histoire photographique, aux éditions Delpire, ouvrage collectif dirigé par Pauline Martin, catalogue de l’exposition présentée à Photo Elysée (Lausanne) du 3 mars au 21 mai 2023, 282 reproductions noir et blanc et couleur.

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Aimé fois - dont moi Exifs

[noindex]

[Scribe]

Je savais que ça allait susciter l'enthousiasme, cette thématique

De la directrice de l'ouvrage précédent, on peut lire aussi, issu de sa thèse (primée) : Le flou et la photographie. Histoire d’une rencontre (1676-1985), aux Presses Universitaires de Rennes.

[blueh]

mais non
c'est intéressant mais que dire avant d'avoir vu l'ouvrage

[blueh]

"il affirme des valeurs bourgeoises tout en étant aussi un agent révolutionnaire"
ça laisse à réfléchir, encore une thèse riche d'élucubrations hors de portée du commun des mortels
pour ma part, j'en suis resté à Rodtchenko

[Scribe]

一窍不通…

[danielle17]

Il m'intéresse ce bouquin.
Certainement très intellectuel, mais je reste toujours attirée par le flou.
Peut-être par l'influence de Cerise qui ne vient plus ici, malheureusement pour nous.

[Scribe]

Le mérite de l'ouvrage (dont on n'est nullement obligé de creuser toutes les références érudites ), c'est de montrer que depuis les origines de la photographie, le flou (les diverses espèces de flou) n'a pas seulement été considéré comme un problème dégoûtant à éliminer ou à contourner, mais aussi et de diverses manières comme une qualité, un intérêt, une originalité, une contre-culture, un dépaysement, etc. (Important, ça, le dépaysement… ) C'est un catalogue d'expo, l'illustration est donc riche et originale, ce qui en matière de photographie est quand-même l'essentiel…

Quant à Cerise, elle va bien, aux dernières nouvelles Effectivement, il est malheureux qu'elle ne vienne plus : je ne crois pas trop m'avancer en disant qu'elle n'est plus très motivée par le forum ou peut-être par ce qu'il est devenu… (Sujet qui mériterait d'ailleurs une discussion non pas floue, pour le coup, mais bien franche… ) Mais je ne veux pas parler à sa place.

[blueh]

一窍不通…

Le flou et la photographie
Histoire d’une rencontre (1676-1985)
Martin Pauline (aut.)

Au-delà d’une seule recherche historique et sans se limiter à l’analyse d’une forme photographique, cette étude aborde le flou à l’aune des enjeux phénoménologiques qu’il soulève. À partir d’une enquête minutieuse dans les textes historiques français – du XVIIe au XXe siècle – sur la manière dont le « flou » est mobilisé et discuté, l’étude aborde d’abord ses particularités dans la peinture, avec un détour par le cinéma. Elle tente ainsi de mieux saisir la complexité de la fortune critique de la notion au XIXe siècle et l’histoire de sa légitimation dans le champ photographique qui éclot véritablement dans la seconde moitié du XXe siècle. Tiraillé entre l’erreur technique primaire qu’il désigne et les ambitions artistiques qu’il promet, le flou engage souvent des enjeux contradictoires : il contribue à la fois à renforcer la mimêsis et à la détruire ; il affirme des valeurs bourgeoises tout en étant aussi un agent révolutionnaire ; il est associé à la pratique amateure comme à l’expertise technique la plus aboutie. Artistiques, moraux, sociaux, politiques, philosophiques et psychanalytiques, les débats soulevés par la forme témoignent du puissant levier que représente le flou pour articuler une réflexion critique sur l’histoire de la photographie dans la perspective d’une philosophie du regard.

ça pue l'arnaque intellectuelle
j'en ai bouffé des bouquins sur le sujet de :
Dans une perspective gnoséologique ouvrant le champ à une analyse conceptuelle et ontologique, l'acte photographique soulève concomitamment et de façon première la difficulté de dissocier l'approche métaphasique et scientifique au sens et sous le prisme qu'en donne l'épistémologie contemporaine, le photographe peut-il cheminer sans appareil photo tout en nous offrant une vision concrète imparfaite abstraite du monde.
Peut-on s’autoriser de voir ce qu'il y a à voir ou accepter la version communicable, miroir d'une pensée complexe telle que Henri Laborit nous soumet tout en n'ignorant pas pas le biais par lequel la démarche exploratoire demeure in fine un déchiffrement hystérique des signes. etc...

back to basic

[Scribe]

ça pue l'arnaque intellectuelle […] back to basic

Slogan apparemment percutant, comme tout ce qui est simpliste. On dirait du Donald Trump, ou même du Raffarin de la grande époque (anglicisme distordu y compris). Étant moi-même une vermine intellectuelle prétentiarde et jargonneuse, c'est-à-dire selon tes propres termes un « arnaqueur », je vais éhontément aggraver mon cas déjà désespéré en te précisant quatre points :
1) On dit back to basics, au pluriel ; même un trumpiste à casquette MAGA ou un anti-intellectuel évangélique de chez Fox News sait cela ;
2) rien ne me choque dans l'extrait que tu cites avec tant de ricanements schlageteresque ; sans doute mon côté escroc me détourne-t-il du bon sens des vrais gens ; j'aimerais tant être un brave et lucide platiste comme toi, mais je n'y arrive pas ;
3) l'arnaqué n'est peut-être pas celui qu'on croit : grâce à ce bouquin j'apprends des choses et je contemple des images originales, ce qui est beaucoup, pendant que toi tu tournes en rond dans tes certitudes, ce qui est peu…
4) je n'ai plus soif.

[blueh]

j'ai fait mouche pour m'attirer autant de virulence de ta part
par contre, je suis un peu déçu de ne pas avoir été traité de poutiniste, kim-jong-uniste et complotiste en plus du reste
à Sartre je préfère Camus, à l'idéologie obscure et mortifère je préfère la vie et le beau
et comme mes propos ne sont pas si stupides que cela, tu t'attaques à ma personne,
je répondrai donc en miroir que, telle la carpe tu te laisses guider par le bout des moustache dans la vase de mots obscures et autres concepts abscons que cultive un entre-soi bouffi de l'orgueil des ignares
en guise de conclusion je te laisse méditer sur cette maxime simpliste asinus asinum fricat pour qualifier tes propos

[Scribe]

Tu te permets de venir pourrir à plusieurs reprises un fil que j'avais ouvert pour donner un simple conseil de lecture, et tu joues en plus les vertus outragées ?! Y a pas à dire, c'est beau…