Messagepar jr56 » Mer 27 Jan 2010 13:04
Réponse un peu globale à lyso sur les aspects basiques raw/jpeg::
En raw, tu travailles sur les données brutes issues du capteur, avant tout traitement de fond, et notamment reconstitution de la colorimétrie de chaque pixel (dématriçage). Et comme dit plus haut, tu es en 12 bits (voire 14 dans certains cas sur d'autres marques), donc plus de précision, moins d'erreurs d'arrondis sur les traitements réclamant des calculs mathématiques complexes.
Bref, tu es devant une feuille blanche, et c'est toi qui fixe tous les paramètres. Par ex. pour la BdB la pondération à donner à chaque valeur R, V et B, au moment même de leur calcul à partir des valeurs monochromes de chaque photosite (dématriçage), pour retrouver la colorimétrie de la scène d'origine (ou celle que tu souhaites donner à ton image).
En JPEG, c'est le boitier qui fait tout cela, en choisissant les paramètres de traitements selon des algorithmes certes étudiés et puissants maintenant vu la puissance de calcul qu'on sait intégrer dans un boitier, mais standards et quand même plus limités que ceux dans un ordinateur à part, avec en plus la contrainte du traitement temps réel: certains ralent parfois contre le ralentissement de certaines options type DRO sur la vitesse de la rafale.
De plus, voire surtout, il te ramène ensuite ton image sur 8 bits (cf. plus haut la perte de précision) et avec une compression destructive: le jpeg fait perdre irrémédiablement de l'information (fins détails...) voire ajoute des "artefacts" (éléments qui n'existent pas dans l'image d'origine).
Certes les logiciels de post-traitements te permettent de retoucher même une BdB en jpeg. Mais tu interviens après le dématriçage d'origine, toute l'opération de développement du raw faite automatiquement en interne par le boitier, et la compression jpeg... Un peu comme si tu essayais de modifier la couleur d'un mur peint non pas en peignant sur un apprêt blanc, mais sur une première couche de peinture déjà bien colorée, mais pas exactement (voire pas du tout!) comme tu le souhaitais.
Ceci étant valable pour tous les réglages: en jpeg, tu interviens en seconde main pour surajouter des réglages à ceux déjà faits par le boitier, dans des conditions qui font que tu n'as plus accès à toute l'information de l'image d'origine.
Sans oublier que chaque ouverture/fermeture d'un fichier jpeg implique une nouvelle compression avec perte, donc à chaque fois une nouvelle perte d'informations et risques d'artefact.
Ce qui conduit aussi à conseiller de faire les post-traitements du jpeg si possible en une seule opération, et sur la compression la moins forte permise par le boitier (Xfine) et la résolution max., quitte à compresser plus et redimensionner selon utilisation une fois l'image bien finalisée.
Ceci explique que si la scène n'est pas piégeante (lumière, dynamique, contraste...), bien exposée, si en plus tu adaptes par menus les traitements du boitiers à la scène (contraste, accentuation, saturation...) tu puisses obtenir de très bons jpeg.
Par contre si tes besoins de d'ajustements voire de corrections sont important, le raw te donnera de bien emeilleurs résultats.
Pour le gain de détails, il suffit de prendre un sujet plein de fins détails (par ex. un feuillage un peu lointain) et comparer un jpeg du boitier et un raw dévelopé même simplement avec les paramètres par défaut d'IDC. Bien évidemment, peu importe si c'est pour regarder sur écran, mettre sur le web ou pour des 10x15. Mais si tu veux faire un grand tirage...
SRT101, 9xi, D7, D9, Z3, NEX 5N (+viseur), D5D, Alpha 700, Alpha 900 et pas mal de cailloux qui se montent dessus.
Viseur optique... what else?
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet