Messagepar jr56 » Sam 05 Déc 2009 19:07
Bonjour,
Beaucoup de questions, tu as eu des éléments de réponse. Il faudra sans doute demander des précisions sur ce qui aura été oublié, ou répondu de façon trop vague.
Aller, détaillons le piqué, devenu notion esszentielle et centrale depuis que le numpérique permet (à tort) de regarder une image en "recadrage (= crop) 100%", le nez à 30 cm de l'écran! Je dis à tort, car on y voit des "défauts" invisbles souvent même sur un tirage papier grand format.
Le piqué est effectivement lié à la netteté d'une photo, mais pas à sa netteté générale(versus flou), mais à celle résultant d'une combinaison de deux facteurs:
1) de la résolutionau niveau des fins détails :chaque micro détail est-il bien présent sur la photo, et pas noyé, lissé, dans ce qu'on apelle une "bouillie de pixels"
2) Ce micro détail est-il suffisamment contrasté (par rapport aux autres fin détails l'environnant: on parle de micro-contraste) pour être visible, distingable, par l'oeil dans des conditions normale de visionnement de la photo.
Cela peut se comprendre, car si un détail est bien enregistré, mais très peu contrasté, la vision humaine n'y sera pas sensible. A l'inverse, même si le micro contraste local (variations de luminosité ou de teintes) existe, mais que la résolution a fait disparaitre le détail (par ex. il est trop fin pour la résolution de l'objectif), on en risque pas non plus de le voir!
Il faut savoir qu'un objectif peut offrir le micro contraste, mais être limité en résolution, ou offrir une forte résolution tout en voilant l'ensemble dans une absence de contraste,( effet de voile grisatre ou blanchâtre général), les meilleurs offrant les deux simultanément (les meilleurs en ce domaine étant notamment les objectifs conçus pour la macro(photographie), et les objectifs haut de gamme).
Bref une simple faiblesse de piqué (= microcontraste des fins détails) ne donne pas un flou général (comme un défaut de bougé ou de mise au point, sauf s'il est vraiment extrême), mais une photo qui semble simplement "molle", manquant de "peps". Les anglo saxons parlent par ex. d'effet "aquarelle" (watercolor), à cause de ce lissage, moyennage des valeurs au niveau fin.
En revanche avec un piqué excellent, on dit que les fins détails "croustillent": même si l'oeil ne les détaille pas individuellement, il ressent que cela fourmille de petits détails distincts: flagrant par ex. avec les feuillages d'arbres un peu lontains, bien colorés à l'automne..
L'objectif compte pour l'essentiel dans le piqué, mais en numérique, le traitement du signal issu du capteur a un effet non négligeable non plus (s'il lisse trop, par ex. pour diminuer l'effet du bruit, il diminue le piqué).
Idem en post-traitement, il y a un compromis à trouver entre augmentation du piqué apparent grace à l'accentuation (on ne peut pas créer des détails non enregistrés par le capteur, mais en accentuant, on augmente leur micro contraste) et la diminution du bruit (que l'accentuation rend à l'inverse plus visible).
Le fin du fin étant de limiter l'accentuation aux zones à forts détails, et de pousser le traitement (diminution) du bruit dans les zones formées de grands à-plats sans trop de détails.
SRT101, 9xi, D7, D9, Z3, NEX 5N (+viseur), D5D, Alpha 700, Alpha 900 et pas mal de cailloux qui se montent dessus.
Viseur optique... what else?
Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet