Hier soir, tuyau d'un ami, ça bramait encore hier matin à 07h30. La décision est prise, nettoyage de capteur, carte mémoire vide, batterie en charge, sac prêt. . Ca sera de l'approche à l'oreille, je ne connais pas du tout ce site, et n'ai jamais tenté la photo de brame.
Ça sera donc le saut dans le grand bain.
Mais l'envie est très forte, et puis faut bien se lancer!
Mais voilà, monsieur bébé n'est pas de cet avis et demande à etre porté de 1H à 2H45 cette nuit, puis à le sommeil très léger et bruyant, le repos n'est pas au rendez vous, le sommeil ne revient pas.
Et puis soudain, je suis pris en traitre, après un très long temps à tourner dans le lit, je m'endors.
Réveil en sursaut, 06H15, que faire? 3/4h de route 1/2H de marche d'approche, c'est juste! est ce qu'il ne vaudrait mieux pas rester au lit?
06H17, je suis dans la cuisine, je sais que si je reste je ne dormirais pas! en plus le sac est prêt! juste à ne pas oublier la batterie!
06H20, en voiture. Ça a du bon de faire des gardes de nuit!
Tient, il a plu cette nuit! mais le dernier croissant de lune est là, le ciel est avec moi.
Arrivé sur place, la piste agricole d’accès est en réfection, passage interdit.
Qu'a cela ne tienne, c'est juste 1 km et 150 m de dénivelé de plus que prévu.
J'enfile la ghillie, la cagoule en bandoulière, la batterie et le tc dans la poche, le boitier avec le 300 et les jumelles autour du cou. c'est parti.
Arrivé en haut de la cote, ça gueule encore mais pas très soutenu. Et surtout, mes poumons semblent siffler plus fort que les cerfs dans leur joute verbale.
Je m’arrête, et j'écoute.
devant moi, 800 ha de foret pentue que je ne connais pas, barrée de petites falaises. l'enthousiasme commence à tomber, malgré un magnifique levé de soleil.
les trois cerfs ne brament pas de manière assez soutenue pour tenter une approche à l'oreille.
J'abandonne donc l'idée de rentrer dans le massif, et compte tenu de l'heure, je décide de remonter le ruisseau en direction du plateau, espérant rencontrer un pépére dans une sogne pour ce remettre de la nuit qui se termine.
Je regrette alors de ne pas avoir d'autre objectif que le 300, car le petit ruisseau est très photogénique dans cette lumière matinale.
Quand je débouche sur le plateau, au niveau duquel le ruisseau se perd en tourbières, je n'entend plus rien, et le jour est bien là.
Quelques regrets sur le manque de préparation, mais le plaisir d'avoir trouvé un joli coin.
Alors que je me dirige vers une crête pour regagner mon point de départ, un raire retentit sur le plateau.
rien de visible d'où je suis, mais je suis à bon vent, le soleil levant dans le dos, et un ecran d'arbre entre moi et le chef de la place.
Je me remotive, et commence une approche, à l'affut du moindre indice,je suis à découvert, si un animal me voit en premier, la séance sera fini.
D'un coup, deux biches et un faon apparaissent.
Vite, une photo souvenir
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maintenant il me reste deux choses à faire : changer mes réglages, car les exifs réglés à 07H pour du sous bois sont ici aberrants, et soigner mon approche!
