Voleur de seigle
Publié : Dim 17 Mai 2020 15:33
Bonjour,
Une immense joie pour moi d'ouvrir ce nouveau topic. J'en rêvais, depuis tous petit, des histoires racontées par ma grand mère. A l'époque, ce gallinacé venait dans les raccards (remise typique Suisse sur piloti avec des pierres plates pour empêcher de faire entrer les souris) pour se servir de graines et notamment du seigle. Avec la disparition du seigle de nos régions (malgré la fabrication du pain typique cuit au four banal) et la destruction progressive de son habitat, la perdrix des rochers se fait de plus en plus rare.
J'ai eu la chance de l'observer qu'à quelques reprises. La première fois, je m'en rappelle comme si c'était hier. C'était lors de l'OCHA (Oiseau Course Hiver Altitude) dont le but est de voir le plus d'espèces d'oiseaux possible en 24h le dernier weekend de janvier à plus de 1000m. C'était il y a 8-9ans maintenant. On était un groupe de 5 personnes et l'un d'entre nous s'exclame "barta" et je vois deux silhouettes grises 500m en contrebas disparaître dans les cailloux.
La fois suivante, ce fut lors de la recherche de lagopède. J'ai même partagé cet instant sur le forum!. Il faisait nuit noir et je voyais quelques silhouette sombres au loin. Ça n'avait pas l'allure d'un lago. J'ai pris une image pour identifier l'oiseau. Incroyable, j'en vois enfin. Impossible de retrouver leurs traces. Je me promis d'essayer de les trouver.
Et aujourd'hui ou plutôt hier. Après une nuit blanche à photographier la voie lactée, le jour se lève. Je rebrousse chemin pour aller me coucher mais je profite pour chercher des lagopèdes que j'ai entendu chanter à l'aube. Il commence à neiger fortement, la lumière n'est pas belle. Je décide de continuer ma descente lorsque j'arrive à coté d'une petite bute. Lorsque je suis monté quelques heures plus tôt de nuit avec la frontale, j'avais fais déguerpir un lièvre variable à cet endroit. La fatigue se fait de plus en plus pesante mais l'appel du lièvre est plus fort. Je remonte la crête en scrutant le moindre caillou pour distinguer deux oreilles. J'arrive au sommet, rien. Un peu en contre bas, un replat. Toujours rien. Je me dis que ça vaut peut être la peine de jeter un œil en contre bas du replat, peut être que le lièvre s'y trouve? ou peut être les bouquetins? Je lève la tête pour regarder en contre bas et là mon cœur se bloque. Il me regarde, juste en dessous de moi! Mon appareil était déjà quasiment à la hauteur de mes yeux pour être prêt en cas de lièvre furtif. Une rafale et voici que la perdrix bartavelle dévale les rochers et disparaît.
1
J'y suis retourné le lendemain et il y était à nouveau. Surement un perchoir pour la parade. Comme un abruti j'ai réussi à lui faire peur alors qu'il était à 3m de moi (même pas vu...). Je m'en mords les doigts. Promis, dès mercredi, j’enchaîne les affûts en espérant faire vivre ce topic comme pour les autres gallinacés (gélinotte, tétras et lagopède)
Une immense joie pour moi d'ouvrir ce nouveau topic. J'en rêvais, depuis tous petit, des histoires racontées par ma grand mère. A l'époque, ce gallinacé venait dans les raccards (remise typique Suisse sur piloti avec des pierres plates pour empêcher de faire entrer les souris) pour se servir de graines et notamment du seigle. Avec la disparition du seigle de nos régions (malgré la fabrication du pain typique cuit au four banal) et la destruction progressive de son habitat, la perdrix des rochers se fait de plus en plus rare.
J'ai eu la chance de l'observer qu'à quelques reprises. La première fois, je m'en rappelle comme si c'était hier. C'était lors de l'OCHA (Oiseau Course Hiver Altitude) dont le but est de voir le plus d'espèces d'oiseaux possible en 24h le dernier weekend de janvier à plus de 1000m. C'était il y a 8-9ans maintenant. On était un groupe de 5 personnes et l'un d'entre nous s'exclame "barta" et je vois deux silhouettes grises 500m en contrebas disparaître dans les cailloux.
La fois suivante, ce fut lors de la recherche de lagopède. J'ai même partagé cet instant sur le forum!. Il faisait nuit noir et je voyais quelques silhouette sombres au loin. Ça n'avait pas l'allure d'un lago. J'ai pris une image pour identifier l'oiseau. Incroyable, j'en vois enfin. Impossible de retrouver leurs traces. Je me promis d'essayer de les trouver.
Et aujourd'hui ou plutôt hier. Après une nuit blanche à photographier la voie lactée, le jour se lève. Je rebrousse chemin pour aller me coucher mais je profite pour chercher des lagopèdes que j'ai entendu chanter à l'aube. Il commence à neiger fortement, la lumière n'est pas belle. Je décide de continuer ma descente lorsque j'arrive à coté d'une petite bute. Lorsque je suis monté quelques heures plus tôt de nuit avec la frontale, j'avais fais déguerpir un lièvre variable à cet endroit. La fatigue se fait de plus en plus pesante mais l'appel du lièvre est plus fort. Je remonte la crête en scrutant le moindre caillou pour distinguer deux oreilles. J'arrive au sommet, rien. Un peu en contre bas, un replat. Toujours rien. Je me dis que ça vaut peut être la peine de jeter un œil en contre bas du replat, peut être que le lièvre s'y trouve? ou peut être les bouquetins? Je lève la tête pour regarder en contre bas et là mon cœur se bloque. Il me regarde, juste en dessous de moi! Mon appareil était déjà quasiment à la hauteur de mes yeux pour être prêt en cas de lièvre furtif. Une rafale et voici que la perdrix bartavelle dévale les rochers et disparaît.
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J'y suis retourné le lendemain et il y était à nouveau. Surement un perchoir pour la parade. Comme un abruti j'ai réussi à lui faire peur alors qu'il était à 3m de moi (même pas vu...). Je m'en mords les doigts. Promis, dès mercredi, j’enchaîne les affûts en espérant faire vivre ce topic comme pour les autres gallinacés (gélinotte, tétras et lagopède)