Un rendez-roux quotidien...
Publié : Mer 08 Avr 2020 21:10
Bonsoir tout le monde.
Dans ce message, il n'y aura pour une fois pas de photo...Enfin si, deux. Mais pas de mammifères.
Voilà des semaines que je suivais une famille de renards après mes journées de travail...dans une forêt à 300m de chez moi. Une petite heure (pour coller à la législation dans cette période de confinement) plusieurs fois par semaine. Ce plaisir d'aller marcher, l'appareil et le trépied sur les épaules, d'enfiler son matériel de camouflage, pour déranger le moins possible le monde animal.
Moi l'amoureux du vivant, du végétal, du monde animal. Moi, devenu végétarien il y a quelques années pour coller à mes valeurs. Comme habité par la vie animale, qui me touche au plus profond de moi.
Des semaines donc à chercher, suivre des sentes, des habitudes, des déplacements...
La femelle avait ou allait donner la vie au chaud dans l'un des terriers.
Le mâle était en mission jour et nuit pour nourrir son petit monde. En évitant l'homme. Cette dangereuse espèce.
Hier soir encore, je le voyais de mes propres yeux...se coucher et dormir paisiblement dans cette forêt magique, enroulé dans sa queue. Un petit ruisseau frôle leur terrier. Cette si belle forêt, entourée de champs, permettant à cette famille de renards de vivre...ou de survivre.
Ma caméra captait pour la dernière fois la sortie du mâle du terrier ce matin à 7h18.
Les renardeaux allait naître et sortir du terrier d'ici peu. Jouer, grandir, savourer la vie...
J'allais les suivre des heures, des jours, au petit matin durant des week-end...des semaines et des mois. Admirer le spectacle et la beauté de la vie. Être marqué à vie par ces rencontres, uniques, singulières.
Et ce soir...heureux d'y aller une nouvelle fois, d'aller analyser ma caméra, m'asseoir dans mon affût naturel durant 1h pour les observer, eux qui se montraient à moi quasiment à chacune de mes visites.
Ce soir : l'homme, cette dangereuse espèce.
Qui ferait bien de manière urgente de repenser son lien avec le vivant.
Les larmes m'en tombaient, choqué, triste pour le spectacle que je perdais, qui ne se présenterait plus à moi. Triste pour eux : devoir sans cesse s'adapter à l'homme. Survivre...Et triste pour la vie.
Merci pour l'attention...
Je voulais partager cette histoire avec vous.
Dans ce message, il n'y aura pour une fois pas de photo...Enfin si, deux. Mais pas de mammifères.
Voilà des semaines que je suivais une famille de renards après mes journées de travail...dans une forêt à 300m de chez moi. Une petite heure (pour coller à la législation dans cette période de confinement) plusieurs fois par semaine. Ce plaisir d'aller marcher, l'appareil et le trépied sur les épaules, d'enfiler son matériel de camouflage, pour déranger le moins possible le monde animal.
Moi l'amoureux du vivant, du végétal, du monde animal. Moi, devenu végétarien il y a quelques années pour coller à mes valeurs. Comme habité par la vie animale, qui me touche au plus profond de moi.
Des semaines donc à chercher, suivre des sentes, des habitudes, des déplacements...
La femelle avait ou allait donner la vie au chaud dans l'un des terriers.
Le mâle était en mission jour et nuit pour nourrir son petit monde. En évitant l'homme. Cette dangereuse espèce.
Hier soir encore, je le voyais de mes propres yeux...se coucher et dormir paisiblement dans cette forêt magique, enroulé dans sa queue. Un petit ruisseau frôle leur terrier. Cette si belle forêt, entourée de champs, permettant à cette famille de renards de vivre...ou de survivre.
Ma caméra captait pour la dernière fois la sortie du mâle du terrier ce matin à 7h18.
Les renardeaux allait naître et sortir du terrier d'ici peu. Jouer, grandir, savourer la vie...
J'allais les suivre des heures, des jours, au petit matin durant des week-end...des semaines et des mois. Admirer le spectacle et la beauté de la vie. Être marqué à vie par ces rencontres, uniques, singulières.
Et ce soir...heureux d'y aller une nouvelle fois, d'aller analyser ma caméra, m'asseoir dans mon affût naturel durant 1h pour les observer, eux qui se montraient à moi quasiment à chacune de mes visites.
Ce soir : l'homme, cette dangereuse espèce.
Qui ferait bien de manière urgente de repenser son lien avec le vivant.
Les larmes m'en tombaient, choqué, triste pour le spectacle que je perdais, qui ne se présenterait plus à moi. Triste pour eux : devoir sans cesse s'adapter à l'homme. Survivre...Et triste pour la vie.
Merci pour l'attention...
Je voulais partager cette histoire avec vous.