Forum AlphaDxD

Je suis ton fil depuis le début, ça me rappelle quelques souvenirs de 2017 ! J'avais d'ailleurs posté une (mauvaise) photo de Craco ébranlé par les secousses sismiques d'antan, là: https://www.alphadxd.fr/viewtopic.php?p=2195697#p2195697. Ce jour-là passaient des prototypes de grosses Audi camouflées, toute une équipe méfiante qui ne s'est pas laissée approcher.
Bref; pour ma part, voyageant en VW California, j'ai été fortement déçu par ce périple, c'était fin mai, la plupart des campings étaient fermés, un comble pour un pays touristique , chaussées routes et autoroutes lamentables, paysages renommés (par exemple côte amalfitaine et ses célèbres villages colorés, à flanc d'escarpements) bof bof. Etant passé plusieurs fois en 50 ans de voyages par Gênes, encore cette fois-là j'avais été ahuri par l'état du béton des ouvrages autoroutiers, ferraillages apparents rouillés, délitements, et je n'étais pas très rassuré en m'engageant sur l'ouvrage impressionnant sur pilotis qui mène au Christ rédempteur de Maratea.
Un an plus tard le viaduc de Gênes s'effondrait... Cet état des ouvrages travaux publics ne doit pas être étranger à la main-mise de mafia et autres Camorra, N'drangheta, béton non conforme, fers de récupération etc...
Ma note: 9/20 ! J'aime autant Cuneo-Coni !
J'espère que tu en gardes de meilleures impressions que moi.
(D'autant que 3 mois après j'ai reçu 2 PV pour excès de vitesse , cherchant d'après les coordonnées d'une des infractions, et fouillant un peu, j'ai vu sur quelques forums italiens que l'un des radars était situé à l'entrée d'une bretelle d'accès voie rapide ou autoroute, limite 70 km/h, alors que moi dans ce cas j'accélère pour ne pas déboucher à une vitesse d'escargot sur la voie rapide... Les conducteurs italiens pris à ce piège étaient nombreux à se plaindre à ce sujet; on dit qu'en France les radars sont des pièges à fric, je pense qu'en Italie ils se débrouillent pas mal aussi pour encaisser sans complexe)

alphatango a écrit : j'ai été fortement déçu par ce périple.
J'espère que tu en gardes de meilleures impressions que moi.

Ben pas moi . Si la cote du golfe de Tarente ne présente que peu d'intérêt de mon point de vue, longues plages rectilignes et villes dortoirs sans charme ni pâtisserie, l'arrière-pays, le coeur montagneux de la Basilicate, m'a beaucoup plus. Tant les paysages que les villages. Les villages perchés en Toscane, même très touristique gardaient dimension humaine avec des gens agréables.

Les routes italiennes ne sont pas pire que les belges, j'ai roulé sur les deux!
J'ai moins regretté l'état des routes que de ne pas avoir pu recevoir mon amortisseur adapté avant le départ, j'aurais moins galéré...
L'expérience de mes précédents voyages m'a appris que mes lieux de prédilection ne sont accessibles que par du réseau peu entretenu. Et que les amortisseurs d'origine sont toujours déplorables .
On oublie aussi un peu vite que notre réseau national français est en fait luxueux .

Concernant les campings, il y a une constante: quand tu es en bord de mer c'est cher, médiocre et très bruyant. C'est exactement pareil que tu sois en Espagne, au Portugal, en France ou en Italie.
Enfin presque, en Suède ou au Danemark en bord de mer c'est pas pareil du tout .

L'Italie me manque
Quel magnifique pays
D'une diversité incroyable, y compris pour la cuisine
Et les italiens sont si accueillants
Merci de me rappeler de si bon souvenirs
Arrivederci

vroum a écrit :Les routes italiennes ne sont pas pire que les belges, j'ai roulé sur les deux!
L'expérience de mes précédents voyages m'a appris que mes lieux de prédilection ne sont accessibles que par du réseau peu entretenu.
On oublie aussi un peu vite que notre réseau national français est en fait luxueux .

Concernant les campings, il y a une constante: quand tu es en bord de mer c'est cher, médiocre et très bruyant. C'est exactement pareil que tu sois en Espagne, au Portugal, en France ou en Italie.
Enfin presque, en Suède ou au Danemark en bord de mer c'est pas pareil du tout

1) Routes: quand je compare l'état du réseau routier Espagne - Italie (je mets la France à part), c'est manifeste; les "espagnols" ont bien su gérer toutes les dotations européennes depuis 30 ou 40 ans, en Italie, tout le fric a dû être détourné. Ne parlons pas de la Grèce... En général je ne vais justement que dans des lieux hors "tourisme", si possible avant ou après la "saison", et même dans des recoins d'Aragon (et Castille !) ou pays basque, Galice, les routes, pistes, non carrossables sont 10 crans au-dessus.
2) Campings: qu'ils soient chers ou pas, en bord de mer ou pas, il faudrait au moins qu'ils soient ouverts , le printemps venu au moins
J'attends les photos de Matera !

Toujours agréable et intéressant tes périples.

[quote="Bronstein"]L'Italie me manque
Quel magnifique pays
D'une diversité incroyable, y compris pour la cuisine
Et les italiens sont si accueillants
Merci de me rappeler de si bon souvenirs
Arrivederci[/quote

13/08:
Il fait déjà chaud au petit matin.
La route pour Matera est de la voie express, rapide mais sans grand plaisir. Le paysage est quand même agréable sur certains passages.
Je trouve facilement l'office de tourisme en dehors de la ville. J'ai bien des infos sur la ville, mais rien sur ce qui m'a fait venir ici. Ou si peu.
Je pars en ville avec le plan et l'itinéraire que le gars a noté au stylo dessus.
Petite promenade dans la vieille ville, sur les places, devant la multitude d'églises. Beaucoup de visites guidées, des bureaux de guide un peu partout.
La vieille ville:

Elle est construite sur le bord d'un défilé:

Sur une place il y a une brocante avec un petit marché non alimentaire, je fais le tour, toujours intéressant à voir, une brocante. Il y a à plusieurs endroits de la ville des statues géantes de Dali, en lien avec une exposition sur l'artiste.
Sur le bord d'une autre place il y a une sorte de préau avec un toit en voute, très bonne acoustique. Probablement pour cette raison qu' une troupe de musiciens de rue joue. Un accordéon, une guitare, deux tambourins, un chanteur. Deux filles trois garçons. Je reste un moment les écouter. C'est bien, c'est entrainant, ou pas du tout suivant les morceaux. Un autre troupe de trois filles les rejoignent, pensant probablement que la place était libre. En bonne entente chacun laisse l'autre faire, puis la grande troupe part sur un autre lieu laissant le champ libre aux suivantes. Agréable moment.
On trouve des fontaines d'eau potable en différent point de la ville, c'est top.
Je casse la graine et puis repars vers le point indiqué le matin par le gars de l'OT afin de voir les fameuses églises troglodytes. Raté, la route est fermée. Je m'enquille sur une autre mais c'est pas là. Bordel!
Je m'arrête à un autre office au bord de la route, il me dit que le seul accès au canyon est ... en ville!
Je verrais plus tard pourquoi, il se referme à chaque extrémité, le canyon...
Je retourne en ville, me pose presque au même parking que le matin, et redescend vers la falaise.
Je me promène au fond du trou, je suis le seul, le chemin n'est pas très difficile.

En revenant je commence à fatiguer, je n'aurais pas le courage de remonter l'autre bord vers une partie des églises dans la falaise.
Bon un peu déçu car c'est ce qui m'avais fait venir et n'avais pas plus repéré que ça à l'avance car je pensais trouver les infos ici, mais pas négatif non plus.
L'errance dans la ville était très intéressante, la promenade dans le canyon agréable, et puis j'ai trouvé dans le chemin mon souvenir de voyage original! Une épine de porc-épic...
D'ailleurs voici une petite curiosité sur une église... des éléphants!

Une sculpture de rencontre amoureuse, aussi. Signore attendait signora à la fontaine ou elle venait chercher de l'eau, et à son approche il lui offrit une rose...

J'ai aussi mangé ma première gelati! Et échangé quelques "mots" avec mes voisins de glacier, complicité gourmande.
Je ne serais pas de retour de bonne heure à mon camp, ou je discuterais un peu avec mes voisins avec le smartphone de la gamine en traducteur...
Demain? Demain c'est la montagne, et le grand vol! Et ça c'était pas prévu.

J'aime bien ce village et son canyon

Merci pour le voyage. Ma famille est originaire des Pouilles et il s'avère que des églises troglodytes des débuts chrétiens sont présentes dans la ravine de Mottola. J'en ai visité une quand j'étais enfant, c'était impressionnant!

angedouble a écrit :Merci pour le voyage. Ma famille est originaire des Pouilles.

Me dis pas que toi aussi tu es de Bari...

14/08:
Un groupe de fêtards s'est installé pas loin, mais leur bruit ne semble pas plaire à tout le monde, je n'ai rien compris mais ça parlait agité...
Je pars en direction de Potenza, aujourd'hui je me perd dans les dolomites lucanes.
Voie express bof, mais quand j'en sors pour ma destination, Pietrapertosa/Castemezzano, c'est du tourniquet à gogo avec des vues splendides sur les montagnes!
La route n'est pas en super état, mais il y a eu dans la région des fortes pluies, une coulée de boue à emporter une partie de la route et l'a déposé 5 m plus à droite et 2 m plus bas...
La route entre les deux villages est aussi fermée, probablement pour des raisons proches.
Je m'arrête sur une petit parking et prends cette photo:

Deux couples s'arrêtent sur le même parking avec leurs ducatis, et me demandent si je peux les prendre en photo. Pas de problème! Enfin...
Je rends le smartphone, la dame regarde, pas de photos! Euh... ah en fait faut pas appuyer sur le point à l'écran mais tapoter dessus...
Pas grave, on recommence! Une fois fait je leur montre mon phone pas smart, ils comprennent mon "erreur" et sourient amicalement.
On boit un peu aussi car bien que tôt la température dépasse déjà les 30°.
Arrivé à Pietrapertosa il y a plusieurs personnes qui font circulation et stationnement dans le village. Faut dire que c'est étroit et pas immense, donc pour que tout se passe au mieux pas le choix.
Le parking est payant, même pour les deux roues. Le "gardien" du parking m'aide pour l'automate, son fonctionnement est difficile à comprendre. Il me demande combien de temps? Le max! J'aime pas courir et c'est pas exorbitant.
Petite promenade dans le village, jolie vue:

Au hasard des ruelles je tombe sur le bureau du vol de l'ange. Je jette un oeil, prend quelques renseignements, le gars me dit qu'il reste une place pour la journée. Réflexion rapide, Banzaï!
Réservation faite pour les deux tyroliennes! Car oui il y en a deux. Faut bien revenir de l'autre village.
Le casse-croute se fait à une petite remorque-snack, certes mademoiselle vous êtes charmante et fort agréable, mais c'est bien 20 que je vous ai donné et non 10...
Bon rien eu à demander, c'est plus de l'inattention à l'ouverture qu'un geste volontaire, et puis c'est souvent que je provoque du trouble...

C'est parti, c'est l'heure!
Là c'est la gare d'arrivée au village d'en face, Castelmezzano:

La première tyrolienne est la plus longue, environ 1.5 km, mais moins de dénivelé et plus basse. On rase davantage la cime des arbres et les maisons arrivé à destination.
Le démarrage est pas mal, mais une fois dans le vide on sent un bon coup de frein, c'est vrai qu'il y a un peu de vent. J'ai essayé de regarder la destination car la vue est superbe mais ça tord un peu trop le cou!
Le freinage est brutal. Pour prendre la tyrolienne retour il faut prendre le minibus puis marcher 20 mn de grimpette pour atteindre le départ.
Ben tiens, en voilà un qui part:

La deuxième est plus impressionnante. Elle est plus courte, environ 1.3 km, mais a plus de dénivelé.
Bien assez de vent, du coup il change mon aérofrein, car on en a un sur le dos pour limiter la vitesse aux capacités de réception. D'ailleurs très important de donner son poids exact à l'inscription.
Au départ on a vraiment l'impression de tomber! La mise en vitesse est très rapide, moins le sentiment de freinage dans le vide mais l'impression de voler un peu en crabe avec le vent. L'altitude est plus élevée, plus de vide en dessous, vraiment l'impression de voler. J'adore!
Possibilité de faire en duo si le total ne dépasse pas 150 kg. En voilà un à l'arrivée:

Il y a possibilité de louer une gopro pour les amateurs, et on peut aussi acheter sa photo à l'arrivée, un photographe prend chaque vol au téléobjectif.
Je n'avais jamais fait, j'ai adoré.
Bon faut refroidir la machine, bonjour madame de la remorque, une peroni citron siouplait ! On teste, et elle n'est pas mauvaise.
Dernière vue du village avant le départ:

Au retour je sors le gps, demande un trajet alternatif, retour par Stigliano. Plus long, plus lent, mais quelle route ! Viroleuse à souhait, tout dans les sous-bois sur une bonne partie. Bon petite route donc état... voilà quoi.
En chemin je fais une petite récolte:

Bon je savais à quoi faire gaffe, fini par poser les gants, sors le couteau suisse, petite séance de rasage avant ramassage, mais j'échappe pas à la contamination... aïe les épines dans les mains/doigts...
Pas moyen de trouver au camping une italienne avec une pincetta, il y en a même un qui veut m'envoyer au dispensaire! Sont fous. Zou, direction la pharmacie, j'explique mon cas, elle voit bien le modèle qu'il me faut.
Je sors, me pose sur un banc et hop, extractions. Il y en aura plusieurs dans la soirée. Ca brule/picote un peu pendant 2 jours avec la transpiration dans les gants et plus rien. Pas besoin de pommade à la cortisone et autre antibio!
J'en ai donné à mes voisins proche, sont sympas. Il me fait un mini sandwich et on partage un peu de bière. Mais eux les ramassent rouges, là je n'en ai pas vu. Tiens d'ailleurs ces voisins sont de... Bari.
Demain? On change de région, étape non prévue à l'origine, petit arrêt dans les Pouilles.

vroum a écrit :

angedouble a écrit :Merci pour le voyage. Ma famille est originaire des Pouilles.

Me dis pas que toi aussi tu es de Bari...

Nope, mon père est de Mottola, juste au-dessus de Tarente et pas loin d'Alberobello.

vroum a écrit :14/08:
En chemin je fais une petite récolte:

DSC04625a.jpg

Bon je savais à quoi faire gaffe, fini par poser les gants, sors le couteau suisse, petite séance de rasage avant ramassage, mais j'échappe pas à la contamination... aïe les épines dans les mains/doigts...
Pas moyen de trouver au camping une italienne avec une pincetta, il y en a même un qui veut m'envoyer au dispensaire! Sont fous. Zou, direction la pharmacie, j'explique mon cas, elle voit bien le modèle qu'il me faut.
Je sors, me pose sur un banc et hop, extractions. Il y en aura plusieurs dans la soirée. Ca brule/picote un peu pendant 2 jours avec la transpiration dans les gants et plus rien. Pas besoin de pommade à la cortisone et autre antibio!
J'en ai donné à mes voisins proche, sont sympas. Il me fait un mini sandwich et on partage un peu de bière. Mais eux les ramassent rouges, là je n'en ai pas vu. Tiens d'ailleurs ces voisins sont de... Bari.
Demain? On change de région, étape non prévue à l'origine, petit arrêt dans les Pouilles.

Les fichidind'! Un fruit que j'avais oublié, surtout pour la galère avec les aiguilles qui se faufilent de partout!
Pisticci aussi, je l'avais oubliée. La fête de San Rocco vaut le détour!

Comme le précédent voyage c'est chouette d'être à te suivre

Je ne connais pas le sud-sud de l'Italie , je me régale.... de bien jolies choses , nonobstant la lumière qui est d'une dureté ... tu as du déguster...

angedouble a écrit :Pisticci aussi, je l'avais oubliée.

Ah c'est dommage, elle ne le mérite pas .
Si elle ne parait pas au premier abord elle est très attachante à force de flâner dans ses rues.

Philémon a écrit : nonobstant la lumière qui est d'une dureté ... tu as du déguster...

Ah ça, il est arrivé qu'à 9h00 du matin il fasse déjà 33°...
Les brumes de chaleur ne disparaissent absolument jamais.

15/08:
Ce matin il faut tout replier, donc on se lève plus tôt...
Le plafond du sans contact a été atteint, passe pas à la réception, et elle ne trouve pas ma carte d'identité, normal vu que c'est moi qui l'ai !
Comme je n'avais qu'une pièce d'identité son collègue n'avait pas voulu faire de moi un sans-papier.
La route c'est d'abord de la voie express, je fais une petit détour à Grottole pour faire le plein, j'aurais du prolonger pour faire un tour en ville, il semblait y avoir une grosse ruine intéressante entre le château et le village...
Mais j'ai montrer au papy pompiste comment mettre un litre de plus dans le réservoir. D'ailleurs curieux d'avoir été servi sans supplément.
Les Pouilles ici ça ressemble quand même furieusement à la Basilicate, aussi sec.
Ah tiens, un bon carton, elles ont un drôle de sourire les automobiles au milieu du carrefour...

La route me fais passer au bord d'un lac. Les lieux ont bien brulé, c'est noir de partout. Voir cette étendue d'eau en ce lieu la fait paraitre irréelle, peut-être un mirage?

Je sors, prends le chemin? route? piste? et me pose pas loin du bord. Il y a quelques pêcheurs.
Petite pause, un peu d'eau et une fichidind'.
Peut-être pas étonnant les incendies, ici comme dans la région voisine les cultivateurs font bruler les chaumes dans les champs...
Le casse-croute sera pris à coté d'une ferme à l'abandon, ou je dérangerais un gecko, une chouette et un hibou.



Sont classes les fermes! Vu l'étendue de terrain plat je me dis que la ferme devait appartenir à un gros propriétaire qui devait faire travailler des fermiers pour lui. On en voit des plus grandes encore en Vénétie.
Je croise un thermomètre, il affiche 41°.
Arrivé à Mattinata je trouve un petit camping, moyen mais pour une nuit ça ira très bien.
Petit tour à la plage. De galet. Petit repérage pédestre autour du camp pour ce soir, et vu la chaleur je glandouille à l'ombre. Enfin glandouille, j'étudie la carte et épuise le gps en simulation.
Le soir je refais un tour et ne trouve rien, pfff, bon ben on prends la moto et hop, en ville! Un truc simple, la pizza sera bien bonne.
Demain va falloir faire des courses avant de partir autour du Gargano.