levassort a écrit : j'essaie juste d'avoir un résultat dès la prise de vue qui correspond le plus aux conditions du moment, c'est comme ca que l'on peu avoir le plus une correspondance avec la réalité, car en retouchant ca photo ultérieurement on change plus ou moin la scène réel souvent en en rajoutant...
Quelle réalité ? Penses-tu vraiment que la réalité qu'ont vue tes yeux (et surtout ton cerveau) et celle vue par le capteur sont une seule et même chose ?
D'un point de vue technique, déjà, non, puisqu'ils ne voient pas la même plage dynamique. Au moment où tu as pris ce ciel d'orage, les arbres étaient-ils aussi bouchés que sur ta photo finale ou voyais-tu quand même quelques détails dans les arbres avec un ciel un peu plus lumineux et plus nuancé encore ?
Ensuite, les paramètres de dématriçage des logiciels sont conçus pour des cas standards. Correspondent-ils vraiment aux conditions de prise de vue de TA photo ? A mon sens, laisser les logiciels décider du dématriçage, c'est abdiquer le rôle du photographe au profit des concepteurs de logiciels, c'est laisser d'autres décider à ta place. Autant prendre en Jpeg alors, ça évite des étapes de traitement et ça prend moins de place sur les cartes et les disques durs.
Mais surtout, le capteur et les logiciels, par défaut, ne comprennent rien à l'émotion, qui fait partie de la réalité que tu as vue toi, être humain. Vouloir la retransmettre en laissant le contrôle à des logiciels est illusoire. C'est un peu comme si tu demandais à un poète de ne s'exprimer qu'avec un choix restreint de mots parmi ceux qui existent. Ca peut être un bel exercice de style, ça peut être très formateur, mais à terme, c'est un peu le couper d'une richesse d'expression que de ne pas lui laisser le choix.
Comme déjà dit, ça peut être un choix de pratiquer un dématriçage par défaut, mais il ne faut pas croire que cela permet de mieux retranscrire la réalité. Et je suis bien d'accord aussi sur le fait qu'il ne faut pas en faire trop par la suite. Mais quelque part entre ces deux façons de travailler, il y a toute une richesse dont il est dommage de se priver sous un prétexte erroné.