Aide à l'usage de filtres neutres
Publié : Lun 06 Fév 2012 22:32
Au fur et à mesure des fils de ce forum, je constate qu'il est de plus en plus fréquent d'aborder le sujet des filtres neutres.
D'aucuns s'y intéressent dans le cadre de la photo à "longue exposition" qui permet de beaux filés (nuages, cours d'eau, etc),
mais également des représentations beaucoup plus abouties conduisant à des brumes blanches diaphanes et des étendues
d'eau au doux aspect laiteux.
D'autres s'entendent proposer ce type de philtre pour permettre de diminuer une lumière excessive conduisant à des photos
qui doivent être prises à des vitesses supérieures à 1/4000ième de seconde, ce qui peut entraîner des problèmes que la
technique ne domine pas obligatoirement (déclenchement décalé du deuxième rideau, diffraction (voir explication très perspicace
de jr56, etc...).
D'autres encore se plaisent à utiliser ce type de filtre en vue de faire une photo d'un sujet immobile avec une vitesse tellement
lente que si un élément mobile venait à passer entre l'objectif et le sujet, rien ne paraîtrait sur la photo (exemple : photo d'un
parvis de cathédrale avec passage de piétons et/ou de voitures entre ce bâtiment et l'objectif).
Enfin, certains les utilisent également pour obtenir des zones sombres mieux débouchées (effet le moins connu) ou encore, pour
pouvoir déclencher avec une plus grande ouverture afin d'obtenir un bokeh plus doux.
Pour ceux qui ne sont pas familiers à l'utilisation de ce type de filtres, parfois pour les autres aussi, il est souvent pénible de calculer
la vitesse à laquelle il faudra déclencher l'appareil, considérant la perte de lumière qu'engendre ce type de filtre par rapport à la
lumière ambiante.
En effet, si pour des filtres ayant une perte de lumière de l'ordre de 50% (= 1/2 = 1 diaphragme) ou de 75% (50% +50%:2 = 75% -les
complications commencent !- soit 1/4 de la vitesse = 2 diaphragmes) les calculs s'avèrent encore aisés, il n'en va plus du tout de même
dès lors que l'on arrive à des pertes bien supérieures. En effet, la dégressivité n'est pas arithmétique de raison 1 (1,2,3,...) mais bien
géométrique de raison 50% (1/2,1/4,1/8,...,1/1024,1/2048, etc.) ce qui rend les calculs beaucoup plus pénibles !
Par ailleurs, si vous connaissez tous la suite "normale" des ouvertures d'un objectif (1, 1.4, 2, 2.8, 4, 5.6, 8, 11, 16, 22, 32) il n'en est plus
de même lorsqu'on travaille avec des ouvertures intermédiaires tel que : 1.2, 1.5, 1.7, 2.4, 3.5, 4.5, 5, 6.3, 7.1, 9, 10, 13, 14, 18, 20, 25, 29.
Là, tout commence à s'embrouiller.
Comment donc s'en sortir très "simplement" (plus simplement que ce que j'écris, en tous cas !) ? La réponse est bien simple : il suffit de
remplacer la progression géométrique de perte de lumière par une progression arithmétique de perte de "stops" !
Quel que soit l'appareil, nous savons tous que, suivant l'appareil utilisé, 1 "cran", 2 "crans" ou 3 "crans" doublent la vitesse ou la divisent par 2
(oui, l'ouverture aussi) et ce, quelle que soit la vitesse (et l'ouverture) de départ. Vous savez également que la plupart des appareils modernes
peuvent être paramétrés pour déterminer combien de "crans" permettront l'augmentation d'un "stop".
En language photographique, un "cran" s'appelle "palier d'exposition" et un "stop" représente le double ou la moitié de la lumière entrant dans
l'objectif (que ce soit par action sur l'ouverture ou sur la vitesse).
Etant donné que pour l'utilisation d'un filtre neutre l'action porte généralement sur la vitesse (exposition de longue durée), je ne me préoccuperai
que de cet aspect pour la suite (on est bientôt à la fin
).
Dans l'esprit de libérer le cerveau lors de la préparation de la prise de vue, j'ai créé un petit outil qui permettra d'éviter quasi tous calculs engendrés
par l'utilisation de filtres neutres. En effet, l'erreur étant humaine et l'excitation du moment font qu'il arrive aussi, plus fréquemment qu'on le pense,
que l'on se trompe dans le calcul du nombre de crans à composer sur l'appareil pour obtenir le résultat désiré (résultat : énervement !
)
Mon petit outil se présente sous la forme d'un disque "double". Sur le plus grand, sont repris des vitesses qui s'étagent sur deux niveaux : sur le niveau
externe, les vitesses en secondes et sur le niveau inférieur, les vitesses en minutes. Le disque "régresse" vers la droite.
Sur le plus petit, sont repris certains filtres, mais surtout le nombre de "stops" représentant la perte de lumière des filtres ND.
Sachant quel type de filtre vous utilisez, il suffira donc d'aligner en face de la flèche la vitesse du couple donné par la cellule de l'appareil représentant
la bonne exposition "sans filtre" tel que l'indiquera la cellule de l'appareil. Ceci étant, le petit disque donnera instantanément la nouvelle vitesse à
programmer eu égard à la perte de lumière engendrée par le filtre en "stops". En reportant cette vitesse sur votre appareil, vous serez sauvés.
Exemple: si la cellule de l'appareil propose une vitesse de 1/2000ième (pour la "bonne expo") on constatera immédiatement qu'il faudra exposer
à 1/2 sec. avec un filtre ND1000 (ou 110 chez B&W) et qu'il faudra exposer à 1/4 sec. pour un ND 400 (9 "stops").
Si, d'aventure, vous désiriez jouer sur deux tableaux, vitesse et ouverture, il suffira de positionner d'abord a la nouvelle vitesse telle qu'indiquée par
le disque puis, ensuite, appliquer la correction sur base de la modification d'ouvertures en "stops" que vous désirez appliquer.
Voilà, je pense avoir tout expliqué et espère être resté clair (héla, je n'y crois pas !) Heureusement, la "lecture" de la représentation de mon petit outil ci-dessous
devrait rendre les choses plus claires et abordables.
Pour ceux qui le désirent, je peux leur envoyer une copie par PDF ou JPG des deux parties du disque. Juste un petit mp fera l'affaire.
Il suffira d'imprimer sur un papier lourd (en couleurs, c'est mieux !) , quoique le must sera de plastifier dans une plastifieuse à chaud (voir Ibico, par exemple).
Les deux cercles se fixent en leur centre au moyen d'un rivet oeillet que l'on trouve pour presque rien dans les grandes surfaces de bricolage, au rayon de
cordonnerie (voir modèle ici)
Voici, finalement, comment se présente mon outil en question... (prévu pour presbytes : diamètre 15cm extérieur et 8 cm disque central)
Il sera fourni avec mode d'emploi ainsi que pour le filtre.
Exifs
D'aucuns s'y intéressent dans le cadre de la photo à "longue exposition" qui permet de beaux filés (nuages, cours d'eau, etc),
mais également des représentations beaucoup plus abouties conduisant à des brumes blanches diaphanes et des étendues
d'eau au doux aspect laiteux.
D'autres s'entendent proposer ce type de philtre pour permettre de diminuer une lumière excessive conduisant à des photos
qui doivent être prises à des vitesses supérieures à 1/4000ième de seconde, ce qui peut entraîner des problèmes que la
technique ne domine pas obligatoirement (déclenchement décalé du deuxième rideau, diffraction (voir explication très perspicace
de jr56, etc...).
D'autres encore se plaisent à utiliser ce type de filtre en vue de faire une photo d'un sujet immobile avec une vitesse tellement
lente que si un élément mobile venait à passer entre l'objectif et le sujet, rien ne paraîtrait sur la photo (exemple : photo d'un
parvis de cathédrale avec passage de piétons et/ou de voitures entre ce bâtiment et l'objectif).
Enfin, certains les utilisent également pour obtenir des zones sombres mieux débouchées (effet le moins connu) ou encore, pour
pouvoir déclencher avec une plus grande ouverture afin d'obtenir un bokeh plus doux.
Pour ceux qui ne sont pas familiers à l'utilisation de ce type de filtres, parfois pour les autres aussi, il est souvent pénible de calculer
la vitesse à laquelle il faudra déclencher l'appareil, considérant la perte de lumière qu'engendre ce type de filtre par rapport à la
lumière ambiante.
En effet, si pour des filtres ayant une perte de lumière de l'ordre de 50% (= 1/2 = 1 diaphragme) ou de 75% (50% +50%:2 = 75% -les
complications commencent !- soit 1/4 de la vitesse = 2 diaphragmes) les calculs s'avèrent encore aisés, il n'en va plus du tout de même
dès lors que l'on arrive à des pertes bien supérieures. En effet, la dégressivité n'est pas arithmétique de raison 1 (1,2,3,...) mais bien
géométrique de raison 50% (1/2,1/4,1/8,...,1/1024,1/2048, etc.) ce qui rend les calculs beaucoup plus pénibles !
Par ailleurs, si vous connaissez tous la suite "normale" des ouvertures d'un objectif (1, 1.4, 2, 2.8, 4, 5.6, 8, 11, 16, 22, 32) il n'en est plus
de même lorsqu'on travaille avec des ouvertures intermédiaires tel que : 1.2, 1.5, 1.7, 2.4, 3.5, 4.5, 5, 6.3, 7.1, 9, 10, 13, 14, 18, 20, 25, 29.
Là, tout commence à s'embrouiller.
Comment donc s'en sortir très "simplement" (plus simplement que ce que j'écris, en tous cas !) ? La réponse est bien simple : il suffit de
remplacer la progression géométrique de perte de lumière par une progression arithmétique de perte de "stops" !
Quel que soit l'appareil, nous savons tous que, suivant l'appareil utilisé, 1 "cran", 2 "crans" ou 3 "crans" doublent la vitesse ou la divisent par 2
(oui, l'ouverture aussi) et ce, quelle que soit la vitesse (et l'ouverture) de départ. Vous savez également que la plupart des appareils modernes
peuvent être paramétrés pour déterminer combien de "crans" permettront l'augmentation d'un "stop".
En language photographique, un "cran" s'appelle "palier d'exposition" et un "stop" représente le double ou la moitié de la lumière entrant dans
l'objectif (que ce soit par action sur l'ouverture ou sur la vitesse).
Etant donné que pour l'utilisation d'un filtre neutre l'action porte généralement sur la vitesse (exposition de longue durée), je ne me préoccuperai
que de cet aspect pour la suite (on est bientôt à la fin
).Dans l'esprit de libérer le cerveau lors de la préparation de la prise de vue, j'ai créé un petit outil qui permettra d'éviter quasi tous calculs engendrés
par l'utilisation de filtres neutres. En effet, l'erreur étant humaine et l'excitation du moment font qu'il arrive aussi, plus fréquemment qu'on le pense,
que l'on se trompe dans le calcul du nombre de crans à composer sur l'appareil pour obtenir le résultat désiré (résultat : énervement !
)Mon petit outil se présente sous la forme d'un disque "double". Sur le plus grand, sont repris des vitesses qui s'étagent sur deux niveaux : sur le niveau
externe, les vitesses en secondes et sur le niveau inférieur, les vitesses en minutes. Le disque "régresse" vers la droite.
Sur le plus petit, sont repris certains filtres, mais surtout le nombre de "stops" représentant la perte de lumière des filtres ND.
Sachant quel type de filtre vous utilisez, il suffira donc d'aligner en face de la flèche la vitesse du couple donné par la cellule de l'appareil représentant
la bonne exposition "sans filtre" tel que l'indiquera la cellule de l'appareil. Ceci étant, le petit disque donnera instantanément la nouvelle vitesse à
programmer eu égard à la perte de lumière engendrée par le filtre en "stops". En reportant cette vitesse sur votre appareil, vous serez sauvés.
Exemple: si la cellule de l'appareil propose une vitesse de 1/2000ième (pour la "bonne expo") on constatera immédiatement qu'il faudra exposer
à 1/2 sec. avec un filtre ND1000 (ou 110 chez B&W) et qu'il faudra exposer à 1/4 sec. pour un ND 400 (9 "stops").
Si, d'aventure, vous désiriez jouer sur deux tableaux, vitesse et ouverture, il suffira de positionner d'abord a la nouvelle vitesse telle qu'indiquée par
le disque puis, ensuite, appliquer la correction sur base de la modification d'ouvertures en "stops" que vous désirez appliquer.
Voilà, je pense avoir tout expliqué et espère être resté clair (héla, je n'y crois pas !) Heureusement, la "lecture" de la représentation de mon petit outil ci-dessous
devrait rendre les choses plus claires et abordables.
Pour ceux qui le désirent, je peux leur envoyer une copie par PDF ou JPG des deux parties du disque. Juste un petit mp fera l'affaire.
Il suffira d'imprimer sur un papier lourd (en couleurs, c'est mieux !) , quoique le must sera de plastifier dans une plastifieuse à chaud (voir Ibico, par exemple).
Les deux cercles se fixent en leur centre au moyen d'un rivet oeillet que l'on trouve pour presque rien dans les grandes surfaces de bricolage, au rayon de
cordonnerie (voir modèle ici)
Voici, finalement, comment se présente mon outil en question... (prévu pour presbytes : diamètre 15cm extérieur et 8 cm disque central)
Il sera fourni avec mode d'emploi ainsi que pour le filtre.
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),
papy 
