Bien sur, on plaisantait... Mais cf. aussi quelques romans où on cherche à capter le départ de l'âme du corps au moment du décès
Bon, si je comprends bien, ce que tu cherches à capter c'est le célèbre et mythique "moment décisif" , le graal de tout photographe. Pile la bonne expression très fugitive sur un portrait, le moment ou un mouvement est le plus significatif et harmonieux (en sport notamment).
Techniquement, il faut apprendre à anticiper le fonctionnement de ton boitier. Tout boitier a un temps de latence, il faut en prendre l'habitude. Pas d'autre moyen que d'essayer et de réessayer: prendre des repères dans le déroulement du mouvement pour te caler. En numérique, facile on regarde tt de suite le résultat et on recommence en essayant de compenser le temps d'avance ou de retard qu'on a constaté.
C'est l'une des raisons pour lesquelles un photographe même expérimenté doit réapprendre tout nouveau boitier (qui réagit différemment de celui qu'on avait avant).
Il y a aussi le temps de latence entre ton œil, ton cerveau et le muscle du doigt qui actionne le déclencheur... là aussi variable d'un photographe à l'autre, voire d'un jour à l'autre selon ton état d'esprit, ton degré de fatigue, l'absorption de médicament ou d'alcool ou autres substances...
Mais surtout, il faut bien connaître ton sujet. Par ex. en danse ou en sport, quel est le mouvement du sujet, pour savoir ensuite en fonction de ce qui précède quand déclencher un peu à l'avance pour avoir pile le bon moment. Par ex. pour un service au tennis, une fraction de seconde suffit pour ne plus avoir une belle position mais une position disgracieuse..
Je fais depuis longtemps des photos de tennis, et mes loupés du début sont oubliés. Mais voici 2/3 ans l'un de mes fils s'est mis au badmington... il m'a fallu plusieurs séances pour retrouver mes marques sur ce nouveau sport.Pour une expression sur un visage, c'est plus subtil, car plus aléatoire, mais là aussi la pratique permet de progresser (on doit apprendre à saisir quelques signes précurseurs je suppose...).
Si c'est vraiment le fonctionnement du boitier qui te bride (tu parles d'AF pas assez rapide...), tu peux anticiper aussi, par exemple en te réglant en manuel à une distance prédéterminée, ce qui vite à l'AF de se décaler du sujet (par ex. un joueur qui se détache sur un fond plus lointain: si tu ne garde pas le joueur sur un collimateur AF, l'AF se peut faire des AR entre le sujet et le fond... et te faire rater le moment décisif. Quand la position du sujet est prévisible, et sur des mouvements rapides, bien plus efficace que l'AF!
Une autre façon est de régler ton boitier s'il le permet "en priorité au déclenchement" (il prend la photo quand tu déclenche) et non pas "priorité à la mise au point" (quand tu déclenches, le boitier attend d'avoir confirmation de la MaP pour prendre la photo). Comme la confirmation de MaP prend une fraction de seconde, cela peut te faire gagner le petit temps qui te manque et la photo sera nette quand même (par contre, c'est clair, tu auras aussi d'autres photos floues).
Pour la MaP, quand les circonstances s'y prête (grand angulaire sur le boitier et diaph assez fermé pour une profondeur de champ assez grande), cas type du reportage de rue, tu peux aussi en manuel faire la mise au point sur l'hyperfocale (chercher sur ce terme dans le forum), ce qui te donne une plage de netteté allant d'une distance asez courte à l'infini: tu ne t'occupe plus de la mise au point ensuite.
Ceci dit, attention à ne pas mettre sur le compte de la technique simplement ton manque encore d'expérience et d'apprentissage. On ne réussit pas à déclencher au bon moment régulièrement (hors coup de chance) sans s'entraîner et rater d'abord pas mal de photos!
Ce que je déconseille, c'est la rafale. Du moins tant que tu ne maîtrise pas le "bon moment" en déclenchement vue par vue. Car d'une part, c'est une facilité qui t'empêchera d'apprendre à maîtriser ta prise de vue.
Ensuite, même en rafale 10 image/s, pas rare, au contraire, de constater que le bon moment était.. entre deux vues de la rafale
