vroum a écrit :Non la perception de la couleur chez les animaux n'est pas là mème que chez nous, donc si ça se trouve tu peux te balader en rouge vif sans que cela les dérangent

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Si j'ai bien retenu un apparté dans un lointain cours sur la vision (humaine) et la lecture polus récente d'articles dans des revues scientifiques grand public, beaucoup d'animaux n'ont qu'une vision monochrome (ils ne voient donc que les variations de luminance et surtout les contrastes), par contre développent une grande sensibilité au mouvement (pour détecter le plus tot possible une proie ou un prédateur).
En contrepartie ils ont éventuellement une adaptation au sens "mise au point" plus limitée (en schématisent, ils voient moins net que nous). Ou un oeil carrément "macro": il me semble que les poissons n'adaptent leur vision qu'à des sujets rapprochés, car dans l'eau de toute façon, on ne voit quasiment pas au-delà de quelques mètres
(le requin par contre a un sixième sens, un récepteur très sensible aux champs électro-magnétiques; dans le genrre, certains oiseaux migrateurs sont aussi sensibles au champ magnétique -ils utilisent certainement le terrestre pour s'orienter)Ceux qui ont une vision de couleurs ne perçoivent souvent que deux couleurs de base, donc un espace des couleurs limité; par analogie on pourrait dire comme les daltoniens chez les hommes, même si les "couleurs différenciées/confondues" ne sont pas forcément les mêmes: chaque espèce a calé au cours de l'évolution les fréquences de sensibilité de ses pigments dans la rétine en fonction de ce que qui lui était utile en fonction de son environnement, mode de vie, nourriture, prédateurs...
La contrepartie de cette vision absente ou plus limitée des couleurs est souvent une meilleure sensibilité en vision nocturne: là aussi pour repérer le danger, voire chasser pour les espèces nocturnes, la nuit.
(EDIT: cf. post ci-dessus: plus de bâtonnets, moins ou pas de cônes)Certains animaux ont une vision trichromique analogue à celle de l'homme (notamment, sans surprise, des singes évolués... parenté oblige

). Mais pas toujours sur le même spectre que l'homme: il me semble me souvenir que les abeilles voient peu le rouge, leurs pigments étant décalés vers le bleu et l'UV (voir ci-dessous); là aussi, sans doute un avantage évolutionniste dans leur mode de vie ou environnement. (l'homme lui a sa sensibilité max. dans le vert/jaune).
Certains animaux (des oiseaux je crois) ont même une vision quadrichromique (pigments sensibles à 4 fréquences/couleurs de base).
Certains animaux (volants il me semble) sont aussi sensibles à la polarisation (cela leur permet sans doute de repérer plus facilement la direction du soleil, la polarisation de la lumière du ciel (bleu) variant avec l'angle fait avec le soleil, comme le sait -théoriquement- tout utilisateur de filtre polarisant en paysage!).
Elément important, certains animaux, notamment des oiseaux, ont un spectre élargi au-delà du visible vers l'ultra-violet. Je me souviens ainsi d'un article dans "Pour la Science" (édition française de Scientific American) qui expliquait que certains rapaces repèrent les campagnols dans les champs depuis haut dans le ciel par la réflexion des UV de leur trainée d'urine au soleil (et non pas uniquement en tout cas grace à leur vue perçante (résolution) qui leur permet de voir un minuscule animal au milieu d'un fouilli de brins d'herbe: le trait UV pointe telle une flèche vers leur proie!
La perception étendue vers l'infra-rouge est plus rare, je me souviens de serpents... (peut-être pour repérer les pierres chaudes où ces aniumaux à sang froid peuvent se réchauffer, IR = chaleur? Ou bien pour repérer leur proie à la chaleur?)
Pour les corridas, j'ai aussi retenu que le rouge de la cape, c'est pour les spectateurs, le taureau lui a une vision monochrome et n'est attiré que par le mouvement de la-dite cape.
Pour en revenir à la question orientée chasse photographique, je pense qu'il faut donc raisonner distinction limitée des couleurs et sans doute limitée des formes pour les animaux à poil, par contre éviter les contrastes forts, non seulement sur ses vêtement ou son boitier, mais aussi avec l'environnement. Et raisonner luminance par rapport au fond (il me semble pantalon plus sombre que le haut du corps, car le sol est plus sombre. Par contre j'ai entendu dire qu'un orange n'effraye pas un chevreuil plus qu'une couleur plus "discrète" pour l'oeil humain.
Le camouflage doit permettre de limiter le contraste avec l'environnement, le noir idem... à condition d'être sur un fond sombre. Mais le noir est peut-être moins perçu aussi d'un oiseau en vol, pour qui le sol doit être assez sombre.
Maintenant sur cet aspect précis, on doit avoir des photographes animaliers sur le forum plus férus que moi (ou en tout cas avec une expérience pratique plus dévelopée).
Je crois que beaucoup plus que les couleurs, ils sont sensibles aux mouvements et encore plus aux odeurs (attention au sens du vent!).
EDIT: plusieurs posts pendant que je rédigeais, mais on semble converger (normal en optique photographique

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