Je vais faire une petite mise à jour du topic concernant la photo de concerts qui date maintenant de 2010. Entre temps, j'ai évolué, mon matériel aussi, et je ne vous parle même pas de ma vision de la pratique

Je ne vais pas reprendre les bases du précédent topic (types de conditions lumineuses, etc...), ce dernier restant consultable ici : http://www.alphadxd.fr/viewtopic.php?f=39&t=50152
Je vais également aborder la pratique en argentique au cas ou certains souhaiteraient essayer.
Tout d'abord, contrairement à ce que les photographes de concerts essaient de faire croire, c'est une pratique qui n'est pas difficile (outre le fait d'avoir une accred). C'est une pratique qui demande un peu de technique (comme le paysage, l'animalier, le portrait, le studio, etc...) à assimiler et quand je lis que la photo de concert est difficile à cause des pieds de micros ou des retours, j'ai juste envie de dire aux gens qui pensent ça de se tourner plutôt vers la photo de DJ's. Le plus compliqué dans la photo (et ce, quelque soit le type de photo) c'est le temps qu'on peut/veut y investir et surtout le regard qu'on a envie d'apporter à ses images.
En numérique
L'avantage du numérique, c'est qu'on a un écran à l'arrière du boitier avec plein d'infos qui peuvent y apparaitre. Donc autant s'en servir. Pour le coup, on va se mettre en mode M, 1600 iso minimum (je maintiens qu'on à pas besoin de plus, mais si l'évolution des nouveaux capteurs peut vous faciliter la tâche, au final, vous faites un peu comme vous le sentez).
Vous fixez votre diaphragme et vous exposez comme vous voulez. C'est tout ! Je vous avez dit que c'était plus facile

En fait, vous allez profiter d'avoir un écran arrière pour faire 2-3 photos à perte pour vérifier votre exposition, le mode de mesure, on s'en fout, ça ne sert à rien ! Une fois que c'est fait, ça va pas beaucoup bouger durant la session. Dans la majorité des cas vous allez avoir des décalages d'expo de +/- 1IL environ qui sont rattrapables en post-prod (parce que vous shootez en raw), et comme vous contrôlez régulièrement votre écran arrière avec votre histogramme, au final, vous êtes toujours bien exposé si d'un coup, le lighteux décide d'envoyer le jus.
En résumé:
- Mode M
- 1600 iso
- Diaph entre 2.8 et 4
- On expose en contrôlant au cul du boitier
Si vous êtes perplexe, mettez vous en mode A, f/2.8, mesure spot, faites votre mesure, bloquez la, faites la mise au point, cadrez, déclenchez, et vous aurez probablement perdu l'expression du bonhomme sur scène qui va bien.
En argentique
C'est un chouille plus compliqué (mais pas tant que ça), et si on a une cellule c'est mieux, parce que pour le coup, on peut pas voir la photo sur l'écran du boitier. Les réglages sont les mêmes, mais on va d'abord faire quelques mesures (en spot) pour se donner une idée de l'expo. Il va aussi falloir connaitre un peu son matériel. J'ai remarqué par exemple, que la cellule de mes D7 avait tendance à légèrement sous exposer, donc, je vais compenser un peu.
Comme film, j'utilise exclusivement de la Kodak Tri-x 400 que je pousse de deux diaphs. Elle encaisse vraiment bien de 200 à 1600 iso. Si vous développez vos films vous même, je conseille vivement la méthode de Jules Steinmetz qui est expliquée ici et là. Elle est économique et les résultats sont juste bluffants dans les basses et les hautes lumières.
Enfin, et cela quelque soit la technologie:
- Pour une peau mâte, surexposez d'1/2 diaph.
- S'il n'y a pas de lumière, allez au bar, vous perdrez moins votre temps.
Je pense avoir fait le tour, j'éditerai au besoin.
En espérant que ce topic vous sera aussi utile que le précédent !
