Novembre 2025 : Raoul Lemercier
Publié : Lun 01 Déc 2025 10:54
Au mois de Novembre, beaucoup de photos auraient pu figurer à la Une du forum. Ce mois a été riche de très belles photos.
La sélection a été dure mais j'ai souhaité mettre l'accent sur le fil personnel de Raoul Lemercier ICI qui contient un grand nombre de très belles photos (dont une a été classée première au Top 3 de la semaine). Je n'ai eu que l'embarras du choix mais une photo, surprenante, a attiré mon attention par son graphisme et par l'attitude de son sujet :
Exifs
Raoul Lemercier, inscrit depuis 2008, nous a gratifié de quelques passages, trop espacés dans le temps à mon goût, mais toujours de qualité.
Sans attendre faisons connaissance.
1 - Comme à l'accoutumée, pourrais-tu nous parler de toi afin que les membres du forum puissent faire ta connaissance ?
Raoul Lemercier (Francois Mondot à l'état civil), 72 ans, marié, un enfant, je suis grenoblois depuis 1975, et ancien prof de maths, 39 ans sur une estrade.
Je suis tombé sérieusement dans la photo au tout début des années 70, job d'été à l'usine Kodak de Sevran - 2000 personnes, dont 4 photographes - mon boulot était de mettre le tampon rouge derrière les photos, et de charger au noir des rouleaux de papier dans les magasins pour les tireuses. J'y ai appris plein de choses, sur la densité, les bains saisonnés, le tirage masqué, etc. Ce fut aussi l'occasion de me faire un énorme stock de papier - à 5,50 francs la boîte de 100 feuilles 30x40, 27 centimes les pochettes de 18x24 - ça m'a permis de me faire la main assez vite, et d'écœurer ceux qui tiraient à la MJC de Drancy, là où ils passaient des bandelettes de test, je mettais au panier des 18x24 de test.
Mon appareil de l'époque était une Retinette à soufflet ( 2 ou 3 bobines), puis un Canonet qu'un collègue de mon père m'avais donné après une chute, télémètre et cellule hors service, objectif enfoncé, pare soleil plié. C'est avec lui que j'ai fait mon portrait fétiche, en Finlande en 73.
Premier Minolta, Srt 100b, en 1975 (doublé d'un Seagull, copie chinoise, pour la baïonnette compatible), puis d'un XG2. Et toujours dans la poche un Minox, magique (parfois un Rollei 35).
En 78, j'ai hésité entre rester faire le pitre sur une estrade, ou basculer dans la photo. J'ai passé dans la même semaine le CAP de photo que j'ai eu, option technique de laboratoire, et l'agreg de maths, que j'ai ratée. Je suis finalement resté dans l'éducation nationale, mais sans vraiment lâcher la photo. Je m'étais même amusé en 82 à faire toutes les photos de classe du collège où j'enseignais à la chambre 4x5 Linhof monorail montée avec un dos rollfilm 56x72.
Début de photo numérique : 1996, sur un QuickTake 100 Apple, 640x480, 8 photos, puis mémoire à vider.
Un Sony en 2001, remplacé par un Alpha 100, par une étrange fidélité à Minolta, et qui me permet de retrouver les sensations de mes débuts, portraits et bokeh.
Le Minox dans la poche a été d'abord remplacé par un Samsung NV8, dont l'interface était plaisante, mais c'était plus un bloc note d'extérieur qu'un appareil de photo. Définitivement non, il ne remplaçait pas le Minox.
J'ai ensuite adopté le Rx100 (j'en ai 5 exemplaires, du M1 au M6).
Quelques expos, en Irlande, en 1982, puis en 2015 (une fois à la retraite, je me suis mis à scanner mes archives argentiques, et elles avaient fait un peu de buzz là-bas - j'y étais allé 11 fois en 8 ans, toujours dans le même village entre 74 et 82, et je photographiais surtout la vie du village et ses habitants). D'autres plus récemment, portraits, architecture, spectacle, et déterrage d'archives.
2 - Pourrais-tu nous parler de la photo mise à la Une et de du contexte de la prise de vue ?
Le conservatoire à rayonnement régional de Grenoble a été construit dans le cadre des grands travaux liés au jeux olympiques d'hiver de Grenoble, en 1968, mais suite à des retards, il ne fut finalement inauguré qu'en avril 1969. Il est classé patrimoine du XXe siècle.
En 2019 son cinquantenaire a été dignement célébré, avec une série de représentations mettant en scène les élèves des sections danse, musique et théâtre. La chorégraphe Julie Desprairies a à cette occasion mis en scène un parcours chorégraphique intitulé Rythmes Héroïques; dont un épisode investissait le bas relief du sculpteur autrichien Hans Bischoffshausen. J'avais adopté cette image comme affiche de ma dernière expo, et un de ses tirages ayant été ma meilleure vente, acheté par une collectionneuse grenobloise, j'ai mené mon enquête au conservatoire pour retrouver le nom de la danseuse, partie à Lille, je suis allé l'an dernier à Chambéry chez ses parents pour lui en offrir un tirage (avec en prime une affiche pour les parents).
3 - Dans les photos que tu nous montres, tu sembles privilégier les portraits en N&B, pourquoi ce choix et comment approches-tu tes sujets ?
Parce que "Trop de couleur distrait le spectateur" (Jacques Tati).
Plus sérieusement, parce que je viens de l'argentique et du noir et blanc, et que les années passées au labo ont du sérieusement contaminer ma façon de voir les choses. Peut être aussi par facilité, je ne suis pas doué en post-traitement.
Je fais moi-même mes tirages d'expo, sur une Canon Pixma Pro-1, 12 couleurs, et je constate que j'ai plus de ratés en couleur qu'en noir et blanc, et au prix de revient, ça calme.
Une dernière raison : je trouve compliqué de réaliser un bel accrochage de photos couleurs, en noir et blanc on a un paramètre en moins.
Pour l'approche du sujet, mes portraits ne sont jamais posés (je ne sais pas faire), donc pris sur le vif, et parfois volés.
Beaucoup de jeunes dans mes portraits : dans ma carrière, j'ai enseigné 17 ans dans une section d'Arts Appliqués (mes zarzas), ce fut 17 années de bonheur, et 17 voyages magiques un peu partout en Europe, et donc aussi 17 années de portraits faciles : sujets captifs, l'élève dessine une architecture, plan-coupe-élévation, ou copie un tableau, il est fixe, j'ai le temps de peaufiner mes réglages, et une fois par minute il lève les yeux au ciel, il suffit de déclencher au bon moment. Je demande systématiquement l'autorisation avant de les poster sur le Tumblr. Ma récompense c'est de les retrouver postées en photos de profil sur Facebook
4 - Dans ton fil tu parles de ta galerie, et tes photos abordent pas mal de thèmes mais j'ai l'impression que le thème du spectacle a une certaine préférence. Quels ont tes thèmes préférés et en as-tu ?
Par ceux qui y ont jeté un coup d'œil, je ratisse large, mais effectivement mes thèmes de prédilection sont le portrait, et le spectacle vivant. S'y ajoutent l'architecture, et l'art contemporain, conséquences des 17 années à visiter musées et architectures remarquables avec mes élèves.
Pour le spectacle, c'est surtout la danse, et le cirque (j'ai un fils circassien, et suis président d'une compagnie). J'y ai aussi un peu mes entrées car j'ai travaillé à la DAAC (Délégation Académiques aux Arts et à la Culture), et ai donc connu beaucoup d'intervenants dans le secteur.
Beaucoup de photos de concert aussi, avec un gros volet fanfares.
5 - Dans ta signature tu indiques : une image par jour. C'est ambitieux, arrives-tu à tenir la cadence ? Et si oui combien de temps consacres-tu à la photographie ?
Ce qui aurait été ambitieux ça aurait été de prendre un photo parlante par jour, et de la poster le jour même. Pour moi c'est beaucoup plus facile, je poste une image par jour, mais en ratissant mes archives, qui commencent en 73. Quand je ratisse, je les mets en file d'attente, et elles se postent automatiquement, une chaque matin à 5h50).
L'archive permet de voir qu'il y a eu quelques passages à vide, mais que globalement je tiens le rythme.
Ce qui prends du temps, c'est de légender correctement les œuvres, en particulier pour l'architecture, qui demande parfois un peu de recherche.
Sinon, je ne sors jamais en me disant aujourd'hui je vais faire de la photo. J'ai toujours un appareil sur moi (et quelques batteries dans mon sac), et le sors si quelque chose (ou quelqu'un) m'accroche l'œil.
6 - Parlons de matériel. Qu'utilises-tu comme matériel et comment traites-tu tes photos ?
Des boitiers réflex A700, puis A850, maintenant A77-2, avec un wagon d'optiques (je suis un peu collectionneur), qui me servent surtout en spectacle.
Mes fétiches :
• le 1,4 de 85 qui fait des merveilles en portrait, quand les yeux sont nets, le nez est flou, les oreilles aussi (mais avec un peu de déchet, il faut l'avouer).
• le 2,8 de 135.
• le 80-200 2,8 en spectacle
• le beercan pour sortir plus léger
• le 500 à miroir pour quand je monte à la Bastille, ou pour photographier les skieurs à Chamrousse depuis chez moi à Grenoble. J'avais même pondu un sujet de bac basé dessus, illustrant une application des coniques homofocales
• et des Rx100 : M1, M1, M4, M5A, M6 (j'en ai toujours 2 sur moi, le M4 et le M6) plus un HX90.
Pour le traitement, je passe très peu de temps sur une photo, souvent moins d'une minute (niveaux, accentuation, recadrage), dans l'application Photos sur le Mac. Je ne suis donc pas un coupeur de pixels en 4, un peu par paresse.
J'aimais beaucoup Aperture que j'utilisais pour mes tirages d'expo, et regrette beaucoup sa disparition. Son module d'impression était parfait.
Je ne sors DxO que lorsque lorsque je dois transmettre un rendu impeccable, ou réaliser un tirage d'expo.
7 - Comme je l'ai dit au départ, tes photos postées sur le forum sont assez peu nombreuses au vu de celles sur ton blog. Quelles sont tes attentes en visitant AlphaDxd ?
J'ai débarqué sur Alpha DxD à cause du Mino, et j'ai bien aimé l'ambiance conviviale et sans prise de tête, contrairement à d'autres forums visités. J'ai plutôt consulté au début les sections matériel, puis j'ai un peu joué à l'époque du topic 72 heures pour convaincre, qui proposait tous les 3 jours un thème. J'ai posté dans mes premières années dans quelques sous-sections, par exemple un tuto de remplacement des volets du Rx100, et un relooké un Sony Shutter Count.
J'ai suivi les aventures du Bison et de l'encyclopédie Minolta, qui figure en bonne place dans ma bibliothèque photo.
Quand je repasse, c'est maintenant plus souvent pour aller voir des photos que je ne sais pas faire (et me sens totalement incapable de faire) : de l'animalier, du studio, etc. Il y a des jours où je me dis que je devrais essayer, que j'ai des choses à apprendre, et d'autres où je me dis que je n'atteindrai jamais ce niveau donc que ce n'est pas la peine que j'essaye
8 - Je tiens à te remercier de t'être prêté au jeu de l'interview et à toi le mot de la fin
Merci à tous ceux qui font vivre ce forum.
Longue vie à AlphaDxd, merci d'avoir lu jusqu'ici.
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La sélection a été dure mais j'ai souhaité mettre l'accent sur le fil personnel de Raoul Lemercier ICI qui contient un grand nombre de très belles photos (dont une a été classée première au Top 3 de la semaine). Je n'ai eu que l'embarras du choix mais une photo, surprenante, a attiré mon attention par son graphisme et par l'attitude de son sujet :
- #388472: Consulté 28 fois
Raoul Lemercier, inscrit depuis 2008, nous a gratifié de quelques passages, trop espacés dans le temps à mon goût, mais toujours de qualité.
Sans attendre faisons connaissance.
1 - Comme à l'accoutumée, pourrais-tu nous parler de toi afin que les membres du forum puissent faire ta connaissance ?
Raoul Lemercier (Francois Mondot à l'état civil), 72 ans, marié, un enfant, je suis grenoblois depuis 1975, et ancien prof de maths, 39 ans sur une estrade.
Je suis tombé sérieusement dans la photo au tout début des années 70, job d'été à l'usine Kodak de Sevran - 2000 personnes, dont 4 photographes - mon boulot était de mettre le tampon rouge derrière les photos, et de charger au noir des rouleaux de papier dans les magasins pour les tireuses. J'y ai appris plein de choses, sur la densité, les bains saisonnés, le tirage masqué, etc. Ce fut aussi l'occasion de me faire un énorme stock de papier - à 5,50 francs la boîte de 100 feuilles 30x40, 27 centimes les pochettes de 18x24 - ça m'a permis de me faire la main assez vite, et d'écœurer ceux qui tiraient à la MJC de Drancy, là où ils passaient des bandelettes de test, je mettais au panier des 18x24 de test.
Mon appareil de l'époque était une Retinette à soufflet ( 2 ou 3 bobines), puis un Canonet qu'un collègue de mon père m'avais donné après une chute, télémètre et cellule hors service, objectif enfoncé, pare soleil plié. C'est avec lui que j'ai fait mon portrait fétiche, en Finlande en 73.
Premier Minolta, Srt 100b, en 1975 (doublé d'un Seagull, copie chinoise, pour la baïonnette compatible), puis d'un XG2. Et toujours dans la poche un Minox, magique (parfois un Rollei 35).
En 78, j'ai hésité entre rester faire le pitre sur une estrade, ou basculer dans la photo. J'ai passé dans la même semaine le CAP de photo que j'ai eu, option technique de laboratoire, et l'agreg de maths, que j'ai ratée. Je suis finalement resté dans l'éducation nationale, mais sans vraiment lâcher la photo. Je m'étais même amusé en 82 à faire toutes les photos de classe du collège où j'enseignais à la chambre 4x5 Linhof monorail montée avec un dos rollfilm 56x72.
Début de photo numérique : 1996, sur un QuickTake 100 Apple, 640x480, 8 photos, puis mémoire à vider.
Un Sony en 2001, remplacé par un Alpha 100, par une étrange fidélité à Minolta, et qui me permet de retrouver les sensations de mes débuts, portraits et bokeh.
Le Minox dans la poche a été d'abord remplacé par un Samsung NV8, dont l'interface était plaisante, mais c'était plus un bloc note d'extérieur qu'un appareil de photo. Définitivement non, il ne remplaçait pas le Minox.
J'ai ensuite adopté le Rx100 (j'en ai 5 exemplaires, du M1 au M6).
Quelques expos, en Irlande, en 1982, puis en 2015 (une fois à la retraite, je me suis mis à scanner mes archives argentiques, et elles avaient fait un peu de buzz là-bas - j'y étais allé 11 fois en 8 ans, toujours dans le même village entre 74 et 82, et je photographiais surtout la vie du village et ses habitants). D'autres plus récemment, portraits, architecture, spectacle, et déterrage d'archives.
2 - Pourrais-tu nous parler de la photo mise à la Une et de du contexte de la prise de vue ?
Le conservatoire à rayonnement régional de Grenoble a été construit dans le cadre des grands travaux liés au jeux olympiques d'hiver de Grenoble, en 1968, mais suite à des retards, il ne fut finalement inauguré qu'en avril 1969. Il est classé patrimoine du XXe siècle.
En 2019 son cinquantenaire a été dignement célébré, avec une série de représentations mettant en scène les élèves des sections danse, musique et théâtre. La chorégraphe Julie Desprairies a à cette occasion mis en scène un parcours chorégraphique intitulé Rythmes Héroïques; dont un épisode investissait le bas relief du sculpteur autrichien Hans Bischoffshausen. J'avais adopté cette image comme affiche de ma dernière expo, et un de ses tirages ayant été ma meilleure vente, acheté par une collectionneuse grenobloise, j'ai mené mon enquête au conservatoire pour retrouver le nom de la danseuse, partie à Lille, je suis allé l'an dernier à Chambéry chez ses parents pour lui en offrir un tirage (avec en prime une affiche pour les parents).
3 - Dans les photos que tu nous montres, tu sembles privilégier les portraits en N&B, pourquoi ce choix et comment approches-tu tes sujets ?
Parce que "Trop de couleur distrait le spectateur" (Jacques Tati).
Plus sérieusement, parce que je viens de l'argentique et du noir et blanc, et que les années passées au labo ont du sérieusement contaminer ma façon de voir les choses. Peut être aussi par facilité, je ne suis pas doué en post-traitement.
Je fais moi-même mes tirages d'expo, sur une Canon Pixma Pro-1, 12 couleurs, et je constate que j'ai plus de ratés en couleur qu'en noir et blanc, et au prix de revient, ça calme.
Une dernière raison : je trouve compliqué de réaliser un bel accrochage de photos couleurs, en noir et blanc on a un paramètre en moins.
Pour l'approche du sujet, mes portraits ne sont jamais posés (je ne sais pas faire), donc pris sur le vif, et parfois volés.
Beaucoup de jeunes dans mes portraits : dans ma carrière, j'ai enseigné 17 ans dans une section d'Arts Appliqués (mes zarzas), ce fut 17 années de bonheur, et 17 voyages magiques un peu partout en Europe, et donc aussi 17 années de portraits faciles : sujets captifs, l'élève dessine une architecture, plan-coupe-élévation, ou copie un tableau, il est fixe, j'ai le temps de peaufiner mes réglages, et une fois par minute il lève les yeux au ciel, il suffit de déclencher au bon moment. Je demande systématiquement l'autorisation avant de les poster sur le Tumblr. Ma récompense c'est de les retrouver postées en photos de profil sur Facebook
4 - Dans ton fil tu parles de ta galerie, et tes photos abordent pas mal de thèmes mais j'ai l'impression que le thème du spectacle a une certaine préférence. Quels ont tes thèmes préférés et en as-tu ?
Par ceux qui y ont jeté un coup d'œil, je ratisse large, mais effectivement mes thèmes de prédilection sont le portrait, et le spectacle vivant. S'y ajoutent l'architecture, et l'art contemporain, conséquences des 17 années à visiter musées et architectures remarquables avec mes élèves.
Pour le spectacle, c'est surtout la danse, et le cirque (j'ai un fils circassien, et suis président d'une compagnie). J'y ai aussi un peu mes entrées car j'ai travaillé à la DAAC (Délégation Académiques aux Arts et à la Culture), et ai donc connu beaucoup d'intervenants dans le secteur.
Beaucoup de photos de concert aussi, avec un gros volet fanfares.
5 - Dans ta signature tu indiques : une image par jour. C'est ambitieux, arrives-tu à tenir la cadence ? Et si oui combien de temps consacres-tu à la photographie ?
Ce qui aurait été ambitieux ça aurait été de prendre un photo parlante par jour, et de la poster le jour même. Pour moi c'est beaucoup plus facile, je poste une image par jour, mais en ratissant mes archives, qui commencent en 73. Quand je ratisse, je les mets en file d'attente, et elles se postent automatiquement, une chaque matin à 5h50).
L'archive permet de voir qu'il y a eu quelques passages à vide, mais que globalement je tiens le rythme.
Ce qui prends du temps, c'est de légender correctement les œuvres, en particulier pour l'architecture, qui demande parfois un peu de recherche.
Sinon, je ne sors jamais en me disant aujourd'hui je vais faire de la photo. J'ai toujours un appareil sur moi (et quelques batteries dans mon sac), et le sors si quelque chose (ou quelqu'un) m'accroche l'œil.
6 - Parlons de matériel. Qu'utilises-tu comme matériel et comment traites-tu tes photos ?
Des boitiers réflex A700, puis A850, maintenant A77-2, avec un wagon d'optiques (je suis un peu collectionneur), qui me servent surtout en spectacle.
Mes fétiches :
• le 1,4 de 85 qui fait des merveilles en portrait, quand les yeux sont nets, le nez est flou, les oreilles aussi (mais avec un peu de déchet, il faut l'avouer).
• le 2,8 de 135.
• le 80-200 2,8 en spectacle
• le beercan pour sortir plus léger
• le 500 à miroir pour quand je monte à la Bastille, ou pour photographier les skieurs à Chamrousse depuis chez moi à Grenoble. J'avais même pondu un sujet de bac basé dessus, illustrant une application des coniques homofocales
• et des Rx100 : M1, M1, M4, M5A, M6 (j'en ai toujours 2 sur moi, le M4 et le M6) plus un HX90.
Pour le traitement, je passe très peu de temps sur une photo, souvent moins d'une minute (niveaux, accentuation, recadrage), dans l'application Photos sur le Mac. Je ne suis donc pas un coupeur de pixels en 4, un peu par paresse.
J'aimais beaucoup Aperture que j'utilisais pour mes tirages d'expo, et regrette beaucoup sa disparition. Son module d'impression était parfait.
Je ne sors DxO que lorsque lorsque je dois transmettre un rendu impeccable, ou réaliser un tirage d'expo.
7 - Comme je l'ai dit au départ, tes photos postées sur le forum sont assez peu nombreuses au vu de celles sur ton blog. Quelles sont tes attentes en visitant AlphaDxd ?
J'ai débarqué sur Alpha DxD à cause du Mino, et j'ai bien aimé l'ambiance conviviale et sans prise de tête, contrairement à d'autres forums visités. J'ai plutôt consulté au début les sections matériel, puis j'ai un peu joué à l'époque du topic 72 heures pour convaincre, qui proposait tous les 3 jours un thème. J'ai posté dans mes premières années dans quelques sous-sections, par exemple un tuto de remplacement des volets du Rx100, et un relooké un Sony Shutter Count.
J'ai suivi les aventures du Bison et de l'encyclopédie Minolta, qui figure en bonne place dans ma bibliothèque photo.
Quand je repasse, c'est maintenant plus souvent pour aller voir des photos que je ne sais pas faire (et me sens totalement incapable de faire) : de l'animalier, du studio, etc. Il y a des jours où je me dis que je devrais essayer, que j'ai des choses à apprendre, et d'autres où je me dis que je n'atteindrai jamais ce niveau donc que ce n'est pas la peine que j'essaye
8 - Je tiens à te remercier de t'être prêté au jeu de l'interview et à toi le mot de la fin
Merci à tous ceux qui font vivre ce forum.
Longue vie à AlphaDxd, merci d'avoir lu jusqu'ici.
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