phenetas a écrit :Cette fois j'ai doublé les quelques photos qui m'intéressaient vraiment, mais pas au point de doubler le temps de pose. J'ai du en prendre plusieurs a 10/12/15 par ex.
Je sais, au début, on hésite à doubler à chaque fois, surtout quand on atteint 30s, 1mn.... Mais doubler ne fait qu'un IL en plus. Et vu la dynamique d'une photo de nuit (écart de luminosité entre éclairages et parties non éclairées), on dépasse largement celle du capteur. Donc pas inutile d'y aller en doublant à chaque fois, quitte à affiner quand on maitrise mieux les réactions/rendus de son boitier.
Ceci dit, pourquoi f/22? A partir de f/11 et en tout cas f/16, tu perds en piqué à cause de la diffraction de la lumière autour du diaph. très fermé. Tu peux te caler sur f/11 etgagnera un facteur 4 sur la vitesse.
Sauf si tu cherchais à allonger les vitesses (effet pose longue sur l'eau, faire disparaître des sujets mobiles; mais là, 10 s c'est plutôt trop court...)Désolé de ne pas avoir pensé à l'histogramme (heure tardive?

), pourtant je souligne souvent qu'il est bien plus fiable que l'image sur l'écran arière pour juger de l'expo. Il faut effectivement le caler à droite (peu importe par contre sa forme, qui dépend des répartitions des luminosités dans l'image), sans qu'il y ait un grand pic à droite... sur des photos normales.
Un bémol de nuit: s'il y a des éclairages dans le champ, il est probable que ces sources ponctuelles ou les surfaces éclairées proches d'elles seront saturées, dès lors que tu veux que le reste ne soit pas trop sombre (ce qui est ton cas). Donc en photo de nuit, pas choquant d'avoir un pic saturé à droite, si le reste est étagé sur la largeur de l'histogramme.
Par ex. sur ta première photo de tower bridge, l'histogramme de la photo postée tombe à zéro aux 3/4 de la largeur en partant de la gauche (sa forme en descente continue de gauche à droite est normale pour une photo de nuit, à gauche tu as les valeurs les plus sombres). Et tout à droite, tu as bien un petit pic correspondant aux projecteurs dans le champ.
En pratique, si tu augmentes l'expo en post-production , tu va voir la fin de la partie "normale" glisser vers la droite et atteindre le bord droit pour environ +1 (Graduatiion dans DxO DOP, je ne sais pas si cela correspond à 1 IL). Bien sur le pic à droite va se coller encore plus à droite, et les tache des projo sur la photo s'élargir.
Mettre donc la fin normale de l'histogramme tout à droite est sans doute un peu trop fort (il faut conserver l'ambiance nocturne notamment sur le ciel), mais c'est vrai que tu peux exposer plus pour te rapprocher du bord droit (hors pic des projecteurs).
Sur la seconde, le ciel tout noir fait que l'histo est encore plus concentré tout à gauche, et les valeurs utiles tombent quasiment à zéro au milieu (avec toujours le même petit pic saturé tout à droite, normale les éclairages ans le champ sont assez semblables à la première). Là je peux pousser le curseur exposition au-delà de +2 (mes graduations DxO) avant que l'histo ne soit trop à droite (en sacrifiant bien sur les projo de toute façon saturés). La limite sur la photo étant les reflets sur la Tamise et surtout la façade en haut des tours directement éclairés par les projo qui deviennent trop clairs; Un bon compromis se trouve pour moi vers +,1,5.
Dernière remarque, tu dis que tu fais du jpeg direct. Sur ce genre de photo à très forte dynamique, le raw donne de meilleurs résultats, tu as bien plus de marge au développement personnalisé du raw pour mieux gérer l'exposition, notamment équilibrer les parties très sombres et celles saturées, et aussi ajuster la balance des blancs.