Ils sont "canon" au Barça, mais y a d' l'Hugo dans l'air !
Publié : Jeu 09 Avr 2009 11:37
Confidence : J'étais sonyste, jadis, et je m' en trouvais fort bien (malgré le bruit insupportable de déclenchement) lorsque la nouvelle courut sur les forums : Les série "L" , ces mythes pas piqués aux mites, étaient vendus à moitié prix à Barcelone et en toute légalité!
Je passai une nuit en méditations et en prières et, quand apparut l'aurore aux doigts de rose, ma décision était prise: je vendais tout pour passer en Canon. A moi l'usm magique à prix enfin abordables...
Barcelone m'est donc particulièrement chère et j'ai voulu saluer l'exploit footballistique qu'on sait par cette modeste rediffusion d'un récit de voyage façon Totor.
Salut à tous
JL
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Ruy Blas et les Ramblas
Premier tableau : « Salluste »
Monts d’Aragon, Galice, Estramadoure…
Que ces noms sonnent bien ! (Mais pourvu que ça doure !)
_Henriette, Carmen, Joël, Louis l’Expert,
Tu pourras suivre ici leur épopée en vers
Quand, vers la fière Espagne et sa Ville Olympique,
Poussés par des raisons qu’on dira prosaïques,
Ils allaient en Xantia, le séduisant projet !
Acquérir à bon prix les fabuleux objets
Que Canon a produits dans ses îles lointaines,
(Mais qu’il nous vend trop cher, c’est sûr, ça f… la haine !)
Ils eussent sans nul doute escaladé les cieux
Si quelqu’un avait dit à ces quatre audacieux
Qu’en haut c’était moins cher et qu’on les livrait même
Avec leur par’soleil ! _ Barcelone que j’aime,
Pouvaient-ils pressentir le drame qu’ils vivraient ?
Déjà l’archer funèbre avait sorti ses traits
Et de son air carquois observait ses victimes !
Barcelone, O le deuil et la souffrance ultime
Que tu leur préparais derrière tes Remblas !
Barcelone, je pleure et je m’arrête héla
Vu qu’ils en font autant… Puisqu’ils sont arrivés !
(Y a moins d’Xantia en pann’ que d’escalop’ pannées !
_Bon, le fourbe, à présent !) _ Salluste était vendeur
Dans le Calle Pelai, mais n’avait point d’honneur ;
Sa figure était blême et son âme était sombre ;
Il tramait des projets terrifiants dans l’ombre
Depuis qu’un soir funeste, au stade du Barça,
Zidane, en Don qui shoote, O Dieu qui permit ça !
Avait inscrit trois buts pour Madrid, Ah l’infâme !
Satan, à cet instant, s’empara de cette âme ;
Il maudit les Français, jurant de se venger
Il y pensait encor(e) quand entra l’Etranger,
Suivi de trois des siens, lisant Chasseur d’Images.
Salluste qui venait de fourguer un Dîmage
S’avança, obséquieux, s’enquérant de leurs vœux ;
Voulaient-ils un conseil ? Il ferait de son mieux
Et guiderait leur choix vers les meilleures optiques
Disponibles en stock dans sa pauvre boutique.
Louis lui présenta une fiche CI
Le 16/35 ! Salluste tressaillit :
Voici, madre de Dios, qu’il tenait sa vengeance ;
Il saurait employer toute son éloquence
A vendre un Tokina au lieu d’un série L
Dessein maudit, projet horrible et plein de fiel !
Salluste argumenta durant plus d’un quart d’heure :
Le 24/200, ce n’était pas un leurre :
Son range était unique. Avec cet objectif,
On remplaçait deux « L » au prix prohibitif,
C’était là le Progrès et l’Avenir sublime,
Le zoom qui marquerait le nouveau millésime…
Louis ne bronchait pas, enfin il lança : « Bah !
On se moque de nous ! Allons chez Jordi Bas ! »
Henriette approuva et Joël fit de même,
Devinant, chez Salluste, un sombre stratagème
Carmen y consentit, ayant vu en chemin
Qu’une boutique en solde avait des sacs à main !
Une voix retentit, comme ils passaient la porte,
Une voix fascinante, à la fois douce et forte :
« Salluste, tu n’es plus vendeur Casanova !
Souviens-toi d’où tu viens : Je t’ai tiré du bas
De cette Espagne pauvre où tu gardais des chèvres !
Je t’ai tout enseigné ! Or, sortent de tes lèvres,
De pernicieux conseils qui ruinent ma maison
Tu as donc tout perdu : l’ honneur et la raison ?
A un lecteur CI, vendre- c’est ridicule-
Un zoom de Tokina ! Dès ce soir, sur ta mule,
Tu quitteras ces lieux : je ne veux plus t’y voir !
Toi qui fis ma fierté, tu fais mon désespoir !
Tu iras à Tortos où t’attendent tes biques !
Salluste était prostré, figure pathétique,
Foudroyé comme un boeuf d’un coup de couperet
Il murmura dans l’ombre : « O ! jé mé vengerai ! »
(à suivre)
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Je passai une nuit en méditations et en prières et, quand apparut l'aurore aux doigts de rose, ma décision était prise: je vendais tout pour passer en Canon. A moi l'usm magique à prix enfin abordables...
Barcelone m'est donc particulièrement chère et j'ai voulu saluer l'exploit footballistique qu'on sait par cette modeste rediffusion d'un récit de voyage façon Totor.
Salut à tous
JL
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Ruy Blas et les Ramblas
Premier tableau : « Salluste »
Monts d’Aragon, Galice, Estramadoure…
Que ces noms sonnent bien ! (Mais pourvu que ça doure !)
_Henriette, Carmen, Joël, Louis l’Expert,
Tu pourras suivre ici leur épopée en vers
Quand, vers la fière Espagne et sa Ville Olympique,
Poussés par des raisons qu’on dira prosaïques,
Ils allaient en Xantia, le séduisant projet !
Acquérir à bon prix les fabuleux objets
Que Canon a produits dans ses îles lointaines,
(Mais qu’il nous vend trop cher, c’est sûr, ça f… la haine !)
Ils eussent sans nul doute escaladé les cieux
Si quelqu’un avait dit à ces quatre audacieux
Qu’en haut c’était moins cher et qu’on les livrait même
Avec leur par’soleil ! _ Barcelone que j’aime,
Pouvaient-ils pressentir le drame qu’ils vivraient ?
Déjà l’archer funèbre avait sorti ses traits
Et de son air carquois observait ses victimes !
Barcelone, O le deuil et la souffrance ultime
Que tu leur préparais derrière tes Remblas !
Barcelone, je pleure et je m’arrête héla
Vu qu’ils en font autant… Puisqu’ils sont arrivés !
(Y a moins d’Xantia en pann’ que d’escalop’ pannées !
_Bon, le fourbe, à présent !) _ Salluste était vendeur
Dans le Calle Pelai, mais n’avait point d’honneur ;
Sa figure était blême et son âme était sombre ;
Il tramait des projets terrifiants dans l’ombre
Depuis qu’un soir funeste, au stade du Barça,
Zidane, en Don qui shoote, O Dieu qui permit ça !
Avait inscrit trois buts pour Madrid, Ah l’infâme !
Satan, à cet instant, s’empara de cette âme ;
Il maudit les Français, jurant de se venger
Il y pensait encor(e) quand entra l’Etranger,
Suivi de trois des siens, lisant Chasseur d’Images.
Salluste qui venait de fourguer un Dîmage
S’avança, obséquieux, s’enquérant de leurs vœux ;
Voulaient-ils un conseil ? Il ferait de son mieux
Et guiderait leur choix vers les meilleures optiques
Disponibles en stock dans sa pauvre boutique.
Louis lui présenta une fiche CI
Le 16/35 ! Salluste tressaillit :
Voici, madre de Dios, qu’il tenait sa vengeance ;
Il saurait employer toute son éloquence
A vendre un Tokina au lieu d’un série L
Dessein maudit, projet horrible et plein de fiel !
Salluste argumenta durant plus d’un quart d’heure :
Le 24/200, ce n’était pas un leurre :
Son range était unique. Avec cet objectif,
On remplaçait deux « L » au prix prohibitif,
C’était là le Progrès et l’Avenir sublime,
Le zoom qui marquerait le nouveau millésime…
Louis ne bronchait pas, enfin il lança : « Bah !
On se moque de nous ! Allons chez Jordi Bas ! »
Henriette approuva et Joël fit de même,
Devinant, chez Salluste, un sombre stratagème
Carmen y consentit, ayant vu en chemin
Qu’une boutique en solde avait des sacs à main !
Une voix retentit, comme ils passaient la porte,
Une voix fascinante, à la fois douce et forte :
« Salluste, tu n’es plus vendeur Casanova !
Souviens-toi d’où tu viens : Je t’ai tiré du bas
De cette Espagne pauvre où tu gardais des chèvres !
Je t’ai tout enseigné ! Or, sortent de tes lèvres,
De pernicieux conseils qui ruinent ma maison
Tu as donc tout perdu : l’ honneur et la raison ?
A un lecteur CI, vendre- c’est ridicule-
Un zoom de Tokina ! Dès ce soir, sur ta mule,
Tu quitteras ces lieux : je ne veux plus t’y voir !
Toi qui fis ma fierté, tu fais mon désespoir !
Tu iras à Tortos où t’attendent tes biques !
Salluste était prostré, figure pathétique,
Foudroyé comme un boeuf d’un coup de couperet
Il murmura dans l’ombre : « O ! jé mé vengerai ! »
(à suivre)
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