En argentique, tu comptes faire quel type de pellicule (diapositive ou négatif)? Les règles d'expo ne sont pas les mêmes; le négatif a en outre bien plus de latitude de pose que la diapo., ce qui laisse plus de marge d'erreur.
La diapo a aussi moins de dynamique (écart max restituable entre BL -Basses Lumières- et HL - Hautes lumières-).
On disait "qu'en diapositive il faut exposer pour les hautes lumières, en négatif pour les ombres". Mais c'est surtout que la diapositive ayant moins de latitude de pose/moins de dynamique, en cas de fortes variations d'éclairage dans la scène, il faut choisir entre bien restituer les HL ou les BL, mais sans trop bruler les HL. En l'absence de contrôle à la PdV (et aussi de possibilité de rattraper au tirage) on assurait plutôt coté HL quitte à sacrifier les BL (en plus une légère sous ex. des tons clairs et moyens sature les couleurs de la diapo, ce qui est plus agréable à l'œil lors de la projection).
Par contre en choisissant de mieux restituer les BL en négatif, on court moins de risque de bruler les HL (vu la latitude de pose/dynamique du négatif). Ceci dit, à trop monter les BL en négatif, on finit aussi par bruler les blanc!
Il faut avoir en tête qu'en argentique, on ignore les très HL et très BL, on se base sur les HL et BL pas trop extrêmes, [i]d'ailleurs on parlait plus d'ombres et de lumières, pas de HL et BL, encore moins de TBL et THL! (ces dernières étant de toute façon sacrifiées. L'histogramme en numérique permet de jouer bien plus finement sur ces cas extrêmes.A savoir aussi qu'en argentique, bruler des blancs est moins dommageable qu'en numérique: en numérique, quand on est au max. de la valeur de luminosité, on a un blanc complètement uni. En argentique, il reste toujours la texture de la matière de la pellicule, donc pas cette impression d'une zone "découpée au cutter" dans la photo.
Bon, sur des scènes de dynamique normale, tu peux faire confiance à la cellule du boitier (sous réserve d'un décalage systématique, cf. ci-dessous et du fait que les multizones anciennes étaient moins performantes que les actuelles: par ex. elles ne savent pas repérer les cas extrêmes comme les champs de neige, pour lesquels il faut surexposer d'un à 2 IL pour le pas avoir une neige grise).
Dans les cas de fortes dynamiques (ou si le boîtier est trop ancien pour avoir une multizone), des mesures en position spot (en général le rond central dans le viseur) sur deux/trois zones les plus éclairées et les moins éclairées permettent avec un peu d'habitude (et la connaissance de sa pellicule) de caler assez facilement l'expo au mieux.
La centrale pondérée est surtout adaptée au scènes type paysage (terre plus sombre en bas, ciel plus clair en haut...).
En N/B, tu peux en outre facilement tirer toi même, ce qui te donne encore plus de possibilité d'actions sur la photo finale.
Faut savoir aussi que plus la sensibilité de la pellicule est grande, plus la latitude de pose se réduit
(et la gamme c'est plutôt 50-400 ISO, éventuellement 800, que les 100-12800 du numérique actuel!)Connais pas ce nikkormat, mais comme en numérique, chaque boitier peut avoir besoin d'une correction systématique (par ex. sous exposer ou sur exposer d'1/2 d'IL). Ceci dit, quand on a un nouveau boitier, on teste soi même en sacrifiant une première pellicule (se limiter à une 24 poses, voire moins si cela se trouve encore).
D'une façon générale, il faut acquérir un peu d'expérience sur chaque couple boitier/pellicule pour savoir à l'avance comment ajuster finement l'expo selon la scène (d'où l'intérêt de sélectionner quelques pellicules dont le rendu te convient, et de ne pas en changer à tout va

).
Si tu ne connais pas du tout, tu eux toujours charger chez DxO
le logiciel filmpack (version d'essai gratuite 1 mois) qui te permet de simuler et comparer le rendu de chaque type de pellicule argentique sur une image numérique.
Voire en l'achetant, homogénéiser à l'avenir des photos prises en argentiques et en numériques (si par ex. tu utilises les deux techniques sur un même évènement).