Forum AlphaDxD

Bonjour à tous,

N'ayant pas connu de près la période argentique, je me posais la question futile de savoir sur quels critères les constructeurs de boitiers se battaient pour se démarquer.

Actuellement, ils peuvent se battre à coups de "zozos-les-plus-haut", vidéo avec tel ou tel AF, HDR intégré, liveview, taille de l'écran, résolution du capteur, stabilisation du capteur, ... A ce rythme la, ils vont bientôt nous annoncer que l'alpha 9510 aura TV et téléphone intégrés et que le Nikon Dxyz fera la vaisselle (là je ferai la bascule, c'est sûr )

Hors considération du parc optique, sur quoi se battaient-t-il avant. J'ai pensé à la rafale, la visée (taille, grossissement et type), l'ergonomie globale (préhension et boutons rapides), ... après je sèche.

Pour ceux qui auraient connu cette bataille (ça paraît lointain dit comme ça ...), quels étaient les arguments pour attirer le client ?

je dis au pif :

AF, viseur, vitesse obturateur, vitesse synchro ?

Les boitiers que tu voyais au cou des grands reporters, des photographes de mode... De 1970 a 1985 un boitier 'pro' était un boitier ou tu peux changer le viseur par exemple... Ou tu pouvais mettre un moteur 5 im/s et un dos 250 vues. le 1/2000e de seconde était également discriminant.

Ensuite avec l'AF, ce furent effectivement les progrès liés a la réaction de l'AF, a un peu d'informatique embarquée, la capacité d'analyser la lumière de la scène plus finement, on est monté dans les vitesses d'obturation le 1/8000 était un critère, la synchro flash élevée également.

Pour ma part je répondrais : ça dépend de la période avant ou après l'arrivée de l'AF.

Avant c'était :
- la qualité de la cellule intégrée et le flash en TTL
- la clareté du viseur
- les différents modes automatiques (pour Minolta, le Minolta Programm System)
- les différents moteurs
- les prismes interchangeables??? surtout chez Nikon enfin je crois.

Après c'était :
- la vitesse de l'AF
- le nombre de zone de calcul de l'AF
- l'AF piloté par l'oeil (chez Canon)
- la vitesse de l'obturateur (les Dynax 9xi et 9 était les seuls à aller jusqu'à 1/12000s)
- les différentes possibilités intégrées (garder ou non l'amorce du film, le silence du miroir ou du test de PDC, les dos dateurs etc... le D7 a par exemple un mode SoftFocus, jusqu'au 700si la possibilité de mettre des cartes programmes, le boitier était alors un être évolutif...)

AMHA, il y a un oubli dans les réponses plus haut :
Les reflex des années 60-70 étaient des "semi-auto" (on les appelle "manuels" aujourd'hui) à aiguille suiveuse la plupart du temps. On choisissait donc un paramètre (vitesse ou diaph) et l'appareil indiquait le réglage complémentaire.
Dans les années 70-80, il y a eu une belle "guéguerre" à propos des boitiers automatiques à "priorité vitesse" (Canon EF et AE1, Konica Txx) et les autres à "priorité diaphragme" (Asahi Pentax ES, Minolta XE, Leica R3, Nikon FE), tout le monde se demandait lequel détenait la bonne solution ! Tout s'est calmé avec les "double automatiques" Minolta XD7 et Canon A1, puisque là, l'opérateur avait enfin le choix ! (très cornélien d'ailleurs...)
Les appareils reflex sont aussi devenus plus compacts vers la fin des années 70, suivant l'exemple d'Olympus avec l'OM1. Il n'y a qu'a soupeser un FTb ou un SRT avec un AE1 ou un XD7 pour "peser" l'évolution !
Belle réussite aussi pour le mode TTL au flash et la mesure OTF (on the film) de l'Olympus OM2.
Une des plus grosses avancées, avant l'AF, début 80, c'est la mesure multizone du Nikon FA.

Beaucoup de choses ont été dites... Disons qu'entre le début des années 60 avec par ex. la mesure TTL de l'expo (et plus avec une cellule externe) jusqu'à l'apparition du numérique, les boitiers ont vu apparaitre petit à petit toutes les fonctionnalités qu'on trouve aujourd'hui sur tous les exemplaires et totalement banales.

Parmi les nouveautés du dernier Minolta, le dynax7, je citerai les ancêtres des exifs avec la mémorisation des paramètres de prise de vue des 7 dernières pellicules. Bien plus tot, on avcait vu appaêtre les "modes scènes" ou "créatifs", par le truchement de cartes mémoires dédiées à enficher dans un logement spécifique. N'oublions pas la TTL au flash, le wireless, les différents modes de mesure d'expo, le test de profondeur de champ, la retouche manuelle du point en AF (DMF), le renvoi vers le boiter de l'indication de distrance de la MAP (ADI avec ls objectifs "D"),et je dois en oublier beaucoup.
Ah oui, par ex. la reconnaissance auto de la sensibilité de la pellicule, grace à un codage par gros carrés blancs et noirs sur le boitier de la pellicule, lu par le boitier; un peu l'ancêtre des ISO auto, ou en tout cas variables, surtout si on le couple avec la possibilité de rembobiner la pellicule non achevée sans avaler l'amorce, et la reconnaissance donc des ISO de l'autre pellicule qu'on mettait provisoirement à la place, puis la possibilité après avoir remis l'ancienne d'avancer sans obturation, donc sans voiler les photos déjà prises, jusqu'au nombre de vues déjà prises plus une!

Dans les trucs basiques, l'avance automatique du film: on a intégré un moteur dans le boitier (avant pour en avoir un, il fallait greffer la poignée (rare et chère), sinon le film avançait via un levier rotatif qu'on actionnait manuellement (cette noiuveauté n'est pas vieille, fin des années 80: mon 9000 de 1985 ou 86 était encore à armement manuel, mon 9xi de 1993 avait le moteur intégré).

Bonjour
Les intervenants ont parlé technique.
Mais nos constructeurs dans las années 90 se battaient aussi sur les prix.
C'est a cette époque qu'est né l'étagement ( 4 paliers) en gamme qui existe encore aujourd'hui avec
- Les débutants
- Les amateurs
- Les experts
- Les pros
Avant ce n'était pas possible les automatismes n'existant pas.
Notons qu'au petit jeu des prix Minolta s'en tirait très bien avec par exemple le Dynax 5 un "amateur" qui avait quelques caractéristiques "expert".
Cordialement

Re Bonjour
Pour ceux qui s'intéressent à la technique photographique avec un peu d'analyse d'évolution des marchés, je me permets de recommander le livre suivant:
"un siècle d'invention photographique" auteur Lionel Gérard Colbère aux éditions VM.
Il n'est pas hyper exhaustif mais en contrepartie il est très lisible.
Bonne lecture
Cordialement

Presque tout a été dit, mais il reste :
- la couverture du viseur, le 100% étant l'apanage des boitiers pro
- pour les boitiers pro, le viseur interchangeable (Nikon F, F2, F3, Canon F1 et F1 "new", Pentax LX, Minolta XM) ou non (Pentax MX, Olympus OM2, OM3, OM4, Contax RTS, RTS-II, RTS-III), et les types de viseurs disponibles
- pour les boitiers pro, la disponibilité de boitiers spéciaux "haute vitesse" (10i/s ou plus)
- pour les boitiers pro toujours, la cadence maxi du moteur en version normale : 3.5i/s (Minolta XM Moteur), 5i/s (presque tous les autres), 6i/s (Contax RTS-II, RTS-III)
- le dépoli interchangeable ou non, et si oui par l'utilisateur ou en SAV, et les types de dépolis disponibles
- la présence ou non du test PDC
- la présence ou non de l'AEL et de la correction d'exposition, et leur rappel ou non dans le viseur
- le prerelevage du miroir
- les gammes d'accessoires, avec leur cortège de soufflets, bagues, correcteurs dioptriques, cordons divers, alimentations externes, flash, filtres et diffuseurs, oeilletons, viseurs d'angle ou loupe, poignées, adaptateurs microscope, etc..., gammes beaucoup plus fournies qu'actuellement

Miranda et Exakta avaient également des boitiers avec verres et prismes interchangeables...

Exact(a ), mais si le Sensorex pouvait être comparé au Nikon F à l'époque, la plupart des Exakta d'après-guerre étaient plutôt en retrait au niveau des caractéristiques...

Et nous avons oublié la merveille à double viseur (capuchon par le dessus + visée classique à hauteur d'oeil par l'arrière) et à dos interchangeables, le presse-papier le plus cher du monde, l'appareil qui tombait en panne plus vite que son ombre, le Rolleiflex SL2000.

Oui et non pour les Exakta car avant le Nikon F il n'y avait pas de boitiers 'pro' en 24x36... Tu n'avais guère le choix au début des années 50 !

Le Rollei SL2000 ressemblait tellement à un 6x6 et puis avec quelques milliers d'unités vendues, peu de gens ont eu l'occasion d'en voir un...

ear_78 a écrit : Le Rollei SL2000 ressemblait tellement à un 6x6 et puis avec quelques milliers d'unités vendues, peu de gens ont eu l'occasion d'en voir un...

Si, les techniciens SAV Rollei...

Un peu HS, mais LE boitier qui m'a toujours impressionné par sa modularité, son ergonomie et l'intelligence de sa conception est le Pentax LX. J'avais eu le chance de pouvoir le comparer au Canon new F1, au Nikon F3 et à mon Contax RTS-II, l'ergonomie était pour moi aussi bonne que celle du Contax, meilleure que les 2 autres, l'exposition TTL-OTF était un régal et le système de viseurs absolument fantastique, surtout le FB-1 avec l'oculaire pivotant FC-1 "grande taille - longue distance" et la loupe FD-1 à 45°

Un viseur comme ça sur un DSLR performant avec l'ergonomie d'un A700, même à 1000€ boitier nu je signe tout de suite !

Oui, le Pentax LX a été un très, très bon boitier.

Bonjour
D'accord avec tout ce qui a été dit en particulier sur le Pentax LX.
Mais dans la catégorie souvenir, souvenir....
Comme les tireurs à l'arc le disent pour certaines de leurs armes
Un bon Gros Contax ST, RX ou RTS III et même les plus petits Aria, 167 ou 159 qu'est ce qu'on est "bien dedans".
Question ergonomie et matières difficile de surpasser la triplette Germano Nippone (Contax - Yashica - Kyocera).
Cordialement

Dire ça alors que je pleure encore l'ergonomie de mon RTS-II et que Madame met tous les jours un cierge devant feu son 139Q, c'est d'une indicible cruauté !!