Quand Lightroom se prend pour Van Gogh
Publié : Lun 27 Juil 2009 12:40
Voilà le topo :
Je développe mes raws avec Lightroom depuis bientôt un an et demi, charmé que je suis par son interface si complète et intuitive, ses presets personnalisables et illimités, sa compatibilité avec moult plugins... Mais ces derniers temps, je me pose franchement des questions au vu de ce qu'il peut me pondre !
Je m'explique : Lorsque je vérifie, tout de suite après la prise de vue, un cliché à crop 100% sur l'écran de mon A700, je peux y admirer une foultitude de détails m'offrant une image clairement définie et très agréable à l'oeil. Cependant, après dérawtisation sous lightroom, je constate à chaque fois (ce n'est pas dû à des conditions de prise de vue particulière) que les détails fins se retrouvent en fait gommés, barbouillés, comme finis à la peinture à l'huile, bref à des lieues de la finesse que devrait montrer une impression photographique.
J'ai d'abord pensé que j'avais mal configuré mon logiciel, et qu'il me suffirait donc de tripatouiller un peu les réglages de la bêtes pour arranger tout ça... Que nenni, quoique je puisse modifier, dans la configuration de l'appareil photo, le réglages des couleurs, et même en jouant avec les curseurs de netteté, jamais ces fins détails ne m'étaient restitués.
Pour ceusses qui se demandent de quoi je veux parler, laisser moi vous présenter ici deux images tirées d'un comparatifs de logiciels de développement de raws réalisé par un site que l'on ne citera pas de peur que ses vils admins nous tombent sur le râble :


Nous sommes confrontés ici à un raw à 800ISO, développé d'un côté par Lightroom 2.3, de l'autre par CameraOne4.7
Je vous laisse comparer le titre du bouquin blanc en haut à gauche, les broches du truc plein de broches à droite, et les petites soudures réparties un peu partout sur le circuit imprimé : alors qu'avec Capture One, les lettres sont parfaitement définies et les éléments électroniques reconnaissables comme tels, sur le développement lightroom, le bouquin semble avoir fait un séjour dans la flotte, et les broches et soudures ne sont que de vagues taches de couleurs les unes à côté des autres.
Soit, me direz-vous, mais cela ne prouve rien, on ne peut pas faire confiance à ces gens dont on ne connait rien et qui profitent sûrement de notre crédulité pour nous faire avaler des couleuvres par le mauvais bout.
Peut-être. J'ai donc téléchargé une version d'évaluation de Capture One pour réaliser un petit comparatif personnel sur différents clichés.
Voici l'un d'eux : les développement sont réalisés en "tout automatique" (ils disposent donc tout d'eux d'une faible correction automatique de la netteté), on examine les deux crops 100% (vive le 100 f/2, dont le piqué fut rendu célèbre par le tube de Jacques dutronc: "dans la vie , il n'y qu'des 100mm f/2...") :

Je vous invite ici à prêter particulièrement attention à la frange de cette demoiselle (que certains reconnaîtront peut-être*), à ses quelques cheveux épars, à ses oreilles, à ses yeux, à ses lèvres...
Ah, non, on en a perdu quelques-uns là.
On est dans une étude de cas, un peu d'attention s'il vous plait !
Merci.
Vous l'aurez donc deviné, on a bien ici CaptureOne à gauche et LR à droite : si l'on ferme en outre les yeux sur le bruit bien moutonnant en arrière-plan, il est impossible de ne pas les ré-écarquiller de stupéfaction au vu de l'infâme filasse en laquelle lightroom a transformé la superbe chevelure rousse de la belle ! Et c'est de plus passer sur ces lèvres qui ont perdu leurs marques, ces yeux maintenant effacés...
Bref, c'est monstrueux. Faire ça à une jeune fille en plus. J'en ai presque honte.
Alors certes, certaines mauvaises langues diront qu'on s'en fout, qu'on ne peut pas juger sur des crops 100%, que c'est le rendu à l'impression qui compte, et autres vilenies maintes fois débitées pour discréditer le pauvre testeur solitaire.
Oui, leur réponds-je, même si je ne vois pas ce qu'elle vient faire là-dedans, cette éponge, oui, mais avez-vous pensé au photographe amateur sans le sou et par conséquent sans gros blancs, qui a privilégié des focales plus courtes mais bien piquante, en pensant exploiter les vertus du saint Crop qu'elles leur promettaient ?
Je suis sûr que non.
Et quoiqu'il en soit, même en redimensionné, l'effet "finition à la gouache" reste parfois visible, en laissant dans l'image un je-ne-sais-quoi de pas naturel, d'imperceptible...
Comme un cheveu (roux) dans la soupe...
*Non, ce n'est pas la Princesse Leia
Je développe mes raws avec Lightroom depuis bientôt un an et demi, charmé que je suis par son interface si complète et intuitive, ses presets personnalisables et illimités, sa compatibilité avec moult plugins... Mais ces derniers temps, je me pose franchement des questions au vu de ce qu'il peut me pondre !
Je m'explique : Lorsque je vérifie, tout de suite après la prise de vue, un cliché à crop 100% sur l'écran de mon A700, je peux y admirer une foultitude de détails m'offrant une image clairement définie et très agréable à l'oeil. Cependant, après dérawtisation sous lightroom, je constate à chaque fois (ce n'est pas dû à des conditions de prise de vue particulière) que les détails fins se retrouvent en fait gommés, barbouillés, comme finis à la peinture à l'huile, bref à des lieues de la finesse que devrait montrer une impression photographique.
J'ai d'abord pensé que j'avais mal configuré mon logiciel, et qu'il me suffirait donc de tripatouiller un peu les réglages de la bêtes pour arranger tout ça... Que nenni, quoique je puisse modifier, dans la configuration de l'appareil photo, le réglages des couleurs, et même en jouant avec les curseurs de netteté, jamais ces fins détails ne m'étaient restitués.
Pour ceusses qui se demandent de quoi je veux parler, laisser moi vous présenter ici deux images tirées d'un comparatifs de logiciels de développement de raws réalisé par un site que l'on ne citera pas de peur que ses vils admins nous tombent sur le râble :


Nous sommes confrontés ici à un raw à 800ISO, développé d'un côté par Lightroom 2.3, de l'autre par CameraOne4.7
Je vous laisse comparer le titre du bouquin blanc en haut à gauche, les broches du truc plein de broches à droite, et les petites soudures réparties un peu partout sur le circuit imprimé : alors qu'avec Capture One, les lettres sont parfaitement définies et les éléments électroniques reconnaissables comme tels, sur le développement lightroom, le bouquin semble avoir fait un séjour dans la flotte, et les broches et soudures ne sont que de vagues taches de couleurs les unes à côté des autres.
Soit, me direz-vous, mais cela ne prouve rien, on ne peut pas faire confiance à ces gens dont on ne connait rien et qui profitent sûrement de notre crédulité pour nous faire avaler des couleuvres par le mauvais bout.
Peut-être. J'ai donc téléchargé une version d'évaluation de Capture One pour réaliser un petit comparatif personnel sur différents clichés.
Voici l'un d'eux : les développement sont réalisés en "tout automatique" (ils disposent donc tout d'eux d'une faible correction automatique de la netteté), on examine les deux crops 100% (vive le 100 f/2, dont le piqué fut rendu célèbre par le tube de Jacques dutronc: "dans la vie , il n'y qu'des 100mm f/2...") :

Je vous invite ici à prêter particulièrement attention à la frange de cette demoiselle (que certains reconnaîtront peut-être*), à ses quelques cheveux épars, à ses oreilles, à ses yeux, à ses lèvres...
Ah, non, on en a perdu quelques-uns là.
On est dans une étude de cas, un peu d'attention s'il vous plait !
Merci.
Vous l'aurez donc deviné, on a bien ici CaptureOne à gauche et LR à droite : si l'on ferme en outre les yeux sur le bruit bien moutonnant en arrière-plan, il est impossible de ne pas les ré-écarquiller de stupéfaction au vu de l'infâme filasse en laquelle lightroom a transformé la superbe chevelure rousse de la belle ! Et c'est de plus passer sur ces lèvres qui ont perdu leurs marques, ces yeux maintenant effacés...
Bref, c'est monstrueux. Faire ça à une jeune fille en plus. J'en ai presque honte.
Alors certes, certaines mauvaises langues diront qu'on s'en fout, qu'on ne peut pas juger sur des crops 100%, que c'est le rendu à l'impression qui compte, et autres vilenies maintes fois débitées pour discréditer le pauvre testeur solitaire.
Oui, leur réponds-je, même si je ne vois pas ce qu'elle vient faire là-dedans, cette éponge, oui, mais avez-vous pensé au photographe amateur sans le sou et par conséquent sans gros blancs, qui a privilégié des focales plus courtes mais bien piquante, en pensant exploiter les vertus du saint Crop qu'elles leur promettaient ?
Je suis sûr que non.
Et quoiqu'il en soit, même en redimensionné, l'effet "finition à la gouache" reste parfois visible, en laissant dans l'image un je-ne-sais-quoi de pas naturel, d'imperceptible...
Comme un cheveu (roux) dans la soupe...
*Non, ce n'est pas la Princesse Leia