Oui, jamais trop cherché à théoriser là dessus.
Mais comme le dit ear, pour moi, la diffraction ne vient pas du capteur (celui-ci ne fait que la subir, l'enregistrer), mais du diaph. et de l'optique convergente de l'objectif.
Avec une lentille simple (plus compliqué certainement avec un objectif composé de p+q lentilles en séries), la diffraction par une ouverture circulaire (diaph.) se traduit par un étalement de l'énergie lumineuse: là où on devrait avoir un point lumineux, la lumière se retrouve étalée sur un disque dont le diamètre est proportionnel à la longueur d'onde d'une part (donc la diffraction est en gros deux fois plus forte dans le rouge que dans le bleu) et le rapport f/d (elle double quand f:d passe de 8 à 16 par ex.)
Pour les physiciens, je ne parle que du disque central, en ignorant les "anneaux secondaires" qui entourent le disque principal, et pour les matheux, disques et anneaux sont en fait une fonction de Bessel: Disque et figure d'Airy, bien connus des astronomes amateurs et professionnels, observant les points lumineux ponctuels sur fond totalement noir que sont les étoiles; chaque étoile devient une figure d'Airy, avec son disque et ses anneaux secondaires, et permettent notamment de régler finement son optique et de qualifier sa qualitéComme dit Vince, elle est inéluctable et liée au fait qu'on a une ouverture circulaire limitée qui canalise la lumière et des lentilles qui la font converger. Un point lumineux est donc transformé quoi qu'il arrive en un petit disque lumineux par l'objectif, et cela le capteur et son constructeur n'y peuvent rien.
Les variations d'un objectif à l'autre (à focale et f/d constant je suppose) doivent provenir des variations des formules optiques complexes de nos objectifs modernes, bien loin des lentilles simples de nos TP de physique
En photo argentique, où la surface sensible est en gros continue (taille des molécules photosensibles faible devant la longueur d'onde de la lulière visible?), l'effet est sans doute continu.
Sur un capteur dont les photosites réalisent un échantillonnage spatial, je suppute que l'effet de la diffraction est faible tant que la tache centrale reste bien inférieure à celle d'un photosite. Par contre quand elle déborde statistiquement de façon importante sur les photosites voisins, elle disperse sur ces voisins de la lumière qui n'aurait pas du échapper au photosite correspondant au centre de la tache (ce qui a comme conséquence la baisse du microcontraste citée par ear: un rayon lumineux est étalé sur plusieurs photosites au lieu de rester concentrée sur un seul; pour faire un calcul rigoureux, il faudrait y ajouter l'étalement du filtre passe bas, qui a le même efffet au-delà d'une certaine finesse de détail, mais cela ne change pas le raisonnement qualitatif me semble-t-il, juste les valeurs numériques).
Comme souvent en numérique, lié à l'échantillonage qui est effectué, le phénomène n'est donc sans doute plus linéaire (variation continue) mais présente un effet de seuil.
Bref, après ce petit exercice à chaud (je suis ouvert à la contestation si je me suis trompé

),
la diffraction dépend essentiellement
de la taille des photosites, et donc (cf. Vince)
de leur densité, mais uniquement à taille du capteur fixée.
Cela expliquant qu'à format fixé, la diffraction intervient d'autant plus tot (quand on ferme le diaph) que le nombre de pixels (donc leur densité) est plus grand, la taille de chacun des photosites devenant plus faible.