Auteur photographe : possible ? utopie ? Galère ?

Quentin · #1 Message Mar 30 Déc 2014 13:55

Salut tout le monde

Question a la noix mais je me la pose en ayant je crois la réponse...

Est ce que les auteurs photographes de nature arrivent "a vivre convenablement" ? Est ce que l'on peut toujours espérer vivre de cela a l'heure actuelle ?

Si certains d'entre vous on franchit le pas, tout plaquer, vivre l'aventure... votre retour d'ed'expérience m'intéresse

#2 Message Mar 30 Déc 2014 14:00

je m'abonne mais comme je me l'imagine si tu n'es pas ambassadeur d'une marque ou que tu ne couvre pas 2 mariages par weekend (on est d'accord que c'est pas ça qui nous intéresse) c'est mort de vivre uniquement de ça.
Maintenant trouver un job ou tu peux faire des photos ça peut être un bon plan. type suivit de grand prédateur ou un truc dans le genre. Après est ce que ce professionnalisé ne risque pas de tuer le plaisir?

Bref je répond pas temps et je pose plein d'autres questions '^^

Quentin · #3 Message Mar 30 Déc 2014 14:03

Je pose aussi la question plaisir/rentabilité/revenu regulier ?

kilosierra · #4 Message Mar 30 Déc 2014 14:15

Lionel
en France tu n'as pas le droit de faire de la photo de société (mariages, photo scolaire,...) quand tu as le statut d'auteur.
Pour faire celà il faut prendre le statut d'artisan, avec tout ce que celà coute de plus.
Auteur, ça veut dire artiste, moins d'obligations financiers et moins de libertés.

Je m'abonne aussi, je me pose les mêmes questions.
Mais actuellement ma survie dépends de pôle emploi et ils n'aiment pas qu'on s'inscrive artiste tout en continuant de se faire payer par eux.
Par contre, si je retrouve un emploi donc je peux vivre, j'aimerais bien franchir le pas, mais en parallèle du travail régulier.

J'ai peur que pour vivre uniquement de la photo, avec un statut d'artiste, il faudra pas mal d'amis bien placés.

#5 Message Mar 30 Déc 2014 14:19

alors ca je connais pas du tout les statuts en Suisse.

#6 Message Mar 30 Déc 2014 14:45

Je ne suis certainement pas le bon exemple mais je peux vous faire retour de mon expérience :wink:

Et effectivement, je vous le dis tout de suite, c'est mort pour en vivre :mrgreen:

Ce statut est un vrai choix par contre et offre une vraie liberté de conscience!! Pas de mariage pas de portrait de mamie et papi, cela me va très bien pour ma part!
Ce que j'ai trouvé le plus difficile et qui l'est encore pour tout dire, c'est d'assumer!!!
Très dur de mettre un prix sur un travail personnel et de le mettre en valeur...Car soyons honnêtes sans un minimum de pub, tu ne vends que très peu...
J'ai choisi, puisque mon but n'est pas d'en vivre pleinement, de proposer des tarifs qui je pense sont abordables pour que chacun puisse en profiter si l'envie l'en prend.
Après Quentin, on ne fait pas vraiment le même genre de photo...Mais tu devras en passer par la pub...
Depuis que par petites touches, j'amorce cette voie là avec un site et des newsletters régulières et une page FB pro, des choses s'amorcent.
Ca veut dire aussi démarcher par des expos, faire fonctionner son réseau...
Bref, je vends mais cela ne me fait pas manger.Je suis justement dans l'objectif de pouvoir changer de matériel photo à Noël prochain avec le fruit de mes ventes...Un A7 s'il vous plait :mrgreen2:

Mais surtout ne démissionnes pas!!! :topla:

Et puis avant tout et pour moi, cela reste le moyen de partager ma passion et ma vision différement

En tout état de cause..vas y ..fonces, tu n'as rien à perdre de toutes façons :wink:

Valoch · #7 Message Mar 30 Déc 2014 14:56

Je crois que l'on s'est tous posé la question :mrgreen:

Après, la photo est une passion, il ne faut pas que ça devienne une contrainte.
Rien ne t'empêche de commencer tout en gardant ton job. Mais comme le dit Cerise, aujourd'hui, il faut faire énormément de Com pour percer : réseaux sociaux, site web, etc ...

claude_M · #8 Message Mar 30 Déc 2014 15:33

cerise a écrit :Je ne suis certainement pas le bon exemple mais je peux vous faire retour de mon expérience
Et effectivement, je vous le dis tout de suite, c'est mort pour en vivre
Ce statut est un vrai choix par contre et offre une vraie liberté de conscience!! Pas de mariage pas de portrait de mamie et papi, cela me va très bien pour ma part!
Ce que j'ai trouvé le plus difficile et qui l'est encore pour tout dire, c'est d'assumer!!!
Très dur de mettre un prix sur un travail personnel et de le mettre en valeur...Car soyons honnêtes sans un minimum de pub, tu ne vends que très peu...
J'ai choisi, puisque mon but n'est pas d'en vivre pleinement, de proposer des tarifs qui je pense sont abordables pour que chacun puisse en profiter si l'envie l'en prend.
Après Quentin, on ne fait pas vraiment le même genre de photo...Mais tu devras en passer par la pub...
Depuis que par petites touches, j'amorce cette voie là avec un site et des newsletters régulières et une page FB pro, des choses s'amorcent.
Ca veut dire aussi démarcher par des expos, faire fonctionner son réseau...
Bref, je vends mais cela ne me fait pas manger.Je suis justement dans l'objectif de pouvoir changer de matériel photo à Noël prochain avec le fruit de mes ventes...Un A7 s'il vous plait
Mais surtout ne démissionnes pas!!!
Et puis avant tout et pour moi, cela reste le moyen de partager ma passion et ma vision différement
En tout état de cause..vas y ..fonces, tu n'as rien à perdre de toutes façons

Evelyne , ton travail est très beau et j'invite tous les Alphadxiens à consulter ton site .
C'est un vrai travail d'artiste et tu mérites vraiment d'arriver à en vivre :soleil:

TOONS56 · #9 Message Mar 30 Déc 2014 17:45

C'est mort! Même en étant artisan c'est quasi mort, les seuls possibilités pour en vivre c'est photographe de mariage/groupe scolaire mais c'est gnangnan rapidement (même avant de commencer?), travailler pour un journal ou le conseil général pour des reportages plus ou moins longs/intéressants puis quelques niches (Photo aérienne par exemple) où là ça peut être jackpot! Mais concillier passion/profession en photo, c'est très dur!

yaya21 · #10 Message Mar 30 Déc 2014 17:57

idem pour moi, impossible d en vivre!

vroum · #11 Message Mar 30 Déc 2014 18:17

Travailler pour un journal? Un quotidien régional c'est 2€ la photo...

#12 Message Mar 30 Déc 2014 18:20

genre le monde? genre national géographique?

bon déjà amortir le matos photo c'est mort '^^

vroum · #13 Message Mar 30 Déc 2014 18:55

Lionel a écrit :genre le monde? genre national géographique?

Lionel, tu ne lis toujours pas les posts avant de répondre :?:

Tu devrais :mrgreen:

.

#14 Message Mar 30 Déc 2014 19:19

Je crois que quand tu vends des tirages originaux, oui, c'est difficile mais si tu arrives à vendre des droits d'auteur, c'est un peu mieux...
Les contraintes sont différentes et plus exigeantes je trouve mais mieux quand même :wink:

Kaptainigloo en dirait bien plus sûrement!
Après, il faut fouiller et aller chercher dans le participatif qui se développe beaucoup.
La jouer local est un vrai avantage aussi pour des clients qui veulent de plus en plus de l'humain et du lien.
Par le plus grand des hasards, cet après midi, j'ai découvert une galerie nantaise qui ne promeut que des artistes (peintres, photographes et plasticiens) de la région.La boutique était pleine à craquer...Il fait une sélection 3 ou 4 fois l'an et retient une quinzaine d'artistes sur 80...C'est Art Galerie, rue de la barillerie à Nantes pour ceux que cela intéresserait.
Sinon, un copain qui était jusque là auteur a réussi à se faire financer tout son matériel et mise en place de son activité d'artisan photographe par un projet ulule. Plus de 5000 euros en un mois si mes souvenirs sont bons...Ca peut aider à démarrer....

jr56 · #15 Message Mar 30 Déc 2014 20:58

Avis d'observateur (je commance à avoir cotoyé un certain nombre de personne qui essayent voire ont réussi à se lancer professionnellement dans la photo), mais pas de pratiquant :mrgreen:

:

Pour les photographes que je connais, effectivement cela passe par une phase où il faut avoir d'autres ressources, on ne vit pas de ses photos pendant de longues années. Pendant ce temps, on étend son réseau, on affine et affirme son style, on se fait connaître... Mais le succès (vivre des photos qu'on a vraiment envie de faire) reste très aléatoire sinon utopique.

Tous les photographes diront je pense qu'il faut faire beaucoup "d'alimentaire" au début pour commencer à gagner de l'argent.
Avant tout les mariages! Même si ce n'est pas passionnant, répétitif, pas créatif (quoique, et cela apprend à s'adapter aux souhaits très divers de clients exigeants), c'est ce qui permet de faire rentrer des sous (surtout si on fait preuve d'originalité et d'inventivité. Moins dans la photo que la vente: plusieurs m'ont dit que pouvoir tirer sur place pendant la soirée des photos avec les invités dessus permet de leur vendre tout de suite et plus cher des tirages, alors que le lendemain ou quelques jours plus tard, ils seront bien plus chiches dans leurs commandes).

Dans le même genre (en fait des clientèles contraintes), mais plus difficile à se faire admettre, il y a les convives dans les restaurants (surtout connus ou spectaculaires: à la brasserie du 1er étage de la Tour Eiffel, bondée de touristes étrangers et de français venant fêter un anniversaire, plusieurs photographes photographient pendant toutes les phases du repas, proposent le choix des photos sur tablette à la fin du dessert, et même envoient tout de suite le fichier à l'email qu'on donne, le tirage papier arrivant quelques jours plus tard); les vacanciers (et surtout leurs enfants) à la neige ou à la plage (on est avantagé quand on habite près de la mer ou de la montagne). Monde encore plus fermé, les bateaux de croisières, mais certains arrivent à se faire référencer pour embarquer comme photographe du bateau (par contre faut être dispo pour partir à court préavis vers un port et rester sur le bateau le temps de la croisière).

NOTA: L'alimentaire pas passionnant, ce n'est pas l'apanage des photographes. Par ex. les nombreux architectes qui vivent en construisant du social public sans charme à la chaîne, mais permettant de payer ses charges avec un petit bénéfice en fin de mois, et qui arrivent de temps à autre à se faire plaisir en décrochant une commande pour concevoir un bâtiment ou une maison avec un aspect vraiment artistique créatif Mais avec la crise, la contrainte financière les oblige systématiquement de nos jours à adapter leur créativité à la réalité financière

A coté de cela, ils (les photographes) arrivent (parfois :mrgreen:

) à se faire reconnaître dans le secteur/style qui les intéresse. Mais selon mon constat, il faut, sauf coup de chance ou idée géniale/créneau très spécifique, une dizaine d'année minimum pour espérer sinon en vivre (chichement), du moins faire moins d'alimentaire. Ce qui m'a été présenté comme l'un des rares créneaux porteur au 21ième siècle, c'est la photo d'entreprise (corporate en anglais; piste: s'adresser moins aux dirigeants et dircom des grandes sociétés qu'au ou aux photographe(s) déjà dans la place, pour d'abord les assister avant d'en remplacer un quand il part... ce qui peut prendre du temps).

L'artistique pur, on fait ses photos comme on l'entend, sans commande, on les présente/expose, et on espère les vendre, c'est très long et très aléatoire. Pour ma part, je ne connais personnellement aucun photographe qui ait réussi à en vivre. Cf. Cerise, c'est un complément, son jardin personnel qui permet de supporter ce qui est plus utilitaire et alimentaire, mais rares doivent être ceux qui arrivent à en faire leur seule activité professionnelle. Idem, un livre avec ses photo sur une thématique donnée permet à certains de se faire aussi plaisir, mais est rarement bénéficiaire.
Parfois on trouve une galerie qui accepte d'exposer, mais je connais peu de cas où cela a eu beaucoup de suite (à Paris, il y a des galeries subventionnées par la ville de Paris dans les quartiers qu'elle cherche à réhabiliter, redynamiser: voici 2 ans, j'ai discuté longuement avec le directeur de l'une d'elle dans le 11 ième, en dessous du bd de Belleville; pistes peut-être à creuser. Mais il y a moins de visiteurs qui passent spontanément dans une petite rue du 11ième que dans les rues touristiques du 6ième arrondissement! Faut compter avant tout sur le site internet - sur lequel on peut aussi acheter les tirages des œuvres exposées ).
La presse, le reportage... ne semblent plus pouvoir de nos jours nourrir son photographe (bon, là aussi, on lit régulièrement une exception dans les revues photos, mais ce sont des exceptions je pense).

Pour achever de doucher les enthousiasmes, je connais plusieurs jeunes photographes qui ont du apprendre rapidement à connaître avant tout les règles pour toucher les aides sociales (RSA, APL.... ), bien plus utiles pour eux que les statuts ou règles comptables et fiscales de déclaration des bénéfices!
Bref, cf. le titre du sujet, galère (ou si on est romantique: vie de bohème).

jujucoline · #16 Message Mar 30 Déc 2014 21:29

C'est un peu comme se demander si on peut vivre du saut en hauteur : oui, quelques-uns y aarrivent, mais avant faut passer un paquet de temps à bosser à côté en plus de sa passion. Et un beau jour, à force, tu peux éventuellement faire partie des meilleurs et te faire un nom. Ça peut être long...

Auteur photographe : possible ? utopie ? Galère ?

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