Et si on faisait le point sur les scanners de films…
...
Je ne parlerais ici que des solutions dites mixtes c'est-à -dire des scanners ou appareils et solution pouvant s’en rapprocher…
J’ajoute que je ne suis pas expert dans ce domaine, je n’ai pas fait d’étude en opto-électronique, et les connaissances que je peux partager sont les produits de mes diverses lectures glanées sur internet confrontées à mes expériences en tant qu’opérateur.
1. Les différents types de scanner les différentes solutions :
On s’intéresse ici au différentes solutions qui s’offrent à nos pour utiliser nous chers originaux argentiques (négatifs dias en 135, en 120, en plan film…tirage)
Le but est d’obtenir à partir d’un original analogique un fichier numérique qui pourra être utilisé dans les flux d’information modernes (tel que la taverne par exemple).
1.1. Le scanner Ă plat :
Le scanner à plat est l’outil le plus connu et le plus répandu, il est aussi le moins onéreux., en fait il est constitué d’un dispositif optique plus ou moins performant mais dépourvu de système de mise au point (Cela a son importance on le verra par la suite), et d’un dispositif de numérisation (le plus souvent une ou deux barrettes CCd qui se déplace le long de la surface à numériser).
Il en existe de différentes sortes :
• Scanner à plat seul ne permettant que la numérisation de documents opaques.
Le scanner est équipé d’un éclairage éclairant l’original de face.
• Scanner à plat disposant en plus d’un dispositif de rétro éclairage permettant de scanner des documents transparents (ie des pellicules ou des plans film)
De la taille du dispositifs de rétro éclairage dépendra la capacité à numériser du moyen ou du grand format.
• Ces deux types de scanner peuvent être de plus couplés à une imprimante ce qui permet d’obtenir une photocopieuse simplifiée.
Les scanners à plat sont les « fix-focus » de la numérisation…c’est important d’avoir ce point en tète.
1.2. Le scanner de film
Le scanner de film est plus spécifique, il ne peut pas scanner de documents opaque et est ainsi beaucoup plus spécialisé.
Sur le principe on est très proche des scannera à plat rétro éclairés, à la différence qu’ici la vitre du scanner est remplacée par un véritable objectif muni d’un dispositif de mise au point et parfois de verres spécifiques.
Comme pour les scanners à plats selon la construction du scanner on pourra accéder ou non à différents types de formats.
Les constructeurs sont peu nombreux et tendent à disparaitre…
Parmi les plus renommés, on citera Hasselblad, Nikon, Minolta Reflecta et Plusteck.
NB :Je ne distingue pas les scanners dit grand publics des scanner dits rotatifs ou à tambour virtuels car je ne sais pas comment fonctionnent ces derniers…de plus ces derniers sont très très cher (+ de 10 000 euros neufs) ce qui les rends hors de porté d’un public non « industriel ».
1.3. Les solutions artisanales :
N’ayant jamais personnellement testé, je ne m’appuie que sur les retours d’expérience que j’ai pu glaner ici ou là .
Elles consistent en l’utilisation d’un réflex numérique (ou d’un compact)
d’un objectifs macro et d’un dispositif de rétro éclairage.
Ensuite on prend en photo l’original.
Elles sont plus ou moins compliquées et vont de la « numérisation à la va vite » avec un bout de calque posé sur une fenêtre, au dispositif complet comprenant banc de reprographie et table lumineuse.
Sur ce principe, de petit scanners ont envahi le marché, je n’ai pas encore trouvé de retour d’expérience sur ces engins, si un casse-cou veut essayer….
2. Quels sont les caractéristiques qui permettent de juger un scanner :
2.1. La dynamique.
La dynamique (ou Dmax) est la capacité pour le scanner à « fouiller » une gamme de luminosité plus ou moins grande. Elle s’exprime par un chiffre qui exprime l’écart entre les plus basses lumières enregistrées et les plus hautes.
A titre d’exemple, un coolscan IVED a une dynamique de 3.8 annoncée
un Coolscan 4000ED, VED de 4,2.
Un Dimage Scan Elite 5400/5400II ou un Coolscan 5000ED un dynamique annoncée de 4.8.
Dans les faits elle est inférieure.
les scanners Hasselblad Flextight (à tambour virtuel) atteignent réellement une Dmax de 4.6.
C’est un point très important à vérifier avant l’achat d’un scanner, c’est ce qui va permettre d’obtenir plus ou moins facilement des bons Scan.
Cela permet aussi d’avoir une plus ou moins grande latitude dans le traitement de ces Scan.
2.2. La résolution.
C’est la quantité d’information qu’enregistre le scanner, elle est exprimer en points par pouce (DPI), plus elle est élevée, plus le scanner enregistre de fins détails.
Attention la résolution du capteur peut être bridée par les mauvaise performances de l’optique du scanner.
En pratique, pour les scanner Ă plat elle plafonne aux environ de 2/2300 DPI.
Pour les scanners spécialisés non industriels la plus grandes résolution réelle est de 4200 DPI pour les Scan Dimage Elite 5400 I/II (pour 5400 annoncés).
2.3. Le rendu des couleurs :
Le rendu colorimétrique (et la capacité à le régler finement ) est un point très important à examiner avant d’acquérir un scanner. Il est tributaire de la qualité du capteur embarqué et aussi du traitement effectué par le pilote.
Tout les scanners ne sont pas à égalité sur ce point et les différences sont bien plus grande que dans le domaine des reflex numériques, d’autant que pour cacher un bruit un peu présent ou une netteté un peu faible certain fabriquant sont tentés de bidouiller leurs scan pour obtenir des résultats plus claquants (mais plus moches aussi).
2.4. La présence d’un correcteur de poussières et de rayure.
Quand on scanne une photo (papier ou sur film) on scanne aussi les défauts (poussières, rayures, traces de calcaire) qu’elle présente.
Kodak a conçu un système (l’ICE) qui par un Scan sous lumière infra rouge permet de repérer les irrégularités de manière précise, et ainsi de les éliminer.
L’absence de ce dispositif entraine une perte de temps énorme.
(Compter 20min pour « dé-pétouiller une photo un peu salle à la main)
A noter que l’ICE est inopérant sur les films « métalliques » donc les NB et la Kodachrome qui est un film à technologie grain d’argent.
2.5. La vitesse.
La encore tout les scanners ne sont pas à égalité, certains scannent vite.
D’autres sont plus lents mais compensent par la possibilité de scanner plusieurs originaux en même temps.
D’autres permettent de numériser des originaux à la file. (traitement par lot)
Bref si le but est de numériser 50 ans d’archive il faut faire attention.
Comme pour tout la rapidité fait vite monter le prix !
3. Quelle solution pour quels usages :
C’est en fait le nerf de la guerre.
Comme pour tout matériel photo, le choix est un compromis entre performance et budget disponible.
Tout se paie et les prix augmentent plus vite que les qualités.
3.1. Solution économique :
Un scanner à plat d’entrée de gamme disposant d’un dos rétro éclairé. (pour ce qu’ils coûtent !).
Il faudra faire attention lors du choix à prendre un modèle dont le pilote est performant et qui voit toutes les couleurs.
(J’ai eue une expérience assez mauvaise avec un Canoscan 5200F)
Pour un petit budget vous ne pourrez évidement scanner que du 135.
Les limites sont connues : résolution réelle faible, n’epérez pas faire des tirage plus grand que du 13.18
La Dmax est tres réduite, en négatif vous vous en sortirez, mais en diapo,ccela va être tendu, les hautes et les basses lumières seront vite percées.
Le Scan à diverses expositions et un peu de sueur sous Photoshop permet de contourner le problème en partie…mais ce sera du bricolage.
A noter que pour reproduire des phot de 20.30 et plus il est préférable de scanner un tirage.
3.2. Solution généraliste.
Un Scan à plat orienté photo style V600/V700 ou Espon 4990.
La résolution est toujours trop faible pour le 135, mais permet quand même d’atteindre le 20.30 si on est pas trop exigeant (2300 dpi)
De plus vos avez accès à un vrai matériel phot qui donne une colorimétrie correcte.
La grande zone de numérisation permet de scanner plusieurs bande 135, ou d’aller vers les formats plus grand.
Pour du moyen format, c’est la solution de choix. D’autant qu’avec la diminution des facteurs d'agrandissement, l’importance de la résolution se fait moins sentir.
A noter que pour de la diapo, les limites seront vites atteintes avec des dias un peu difficiles (mal exposée ou présentant une grand dynamique)
Ceci dit en négatif et avec du moyen format le monde est à vous !
3.3. La solution spécialisée :
Il faut ici s’orienter vers des scanners spécifiques.
Dmax élevée, optique performante, mise au point autofocus et même parfois débrayable.
Ces scanners sont les reflex de la numérisation.
Trois marques dominent le marché.
Nikon et ces célèbres Coolscan.
Minolta et les dualscan et Dimage Scan.
tout les produits de ces deux marques sont performants (y compris les plus vieux si on oublie les problèmes de branchement) et permettent au moins le 20.30
Plusteck, qui a une réputation plus mitigé mais qui est le seul à proposer encore des scanners neuf (Nikon ne propose plus que le 9000 ED qui est un scanner spécialisé couvrant le moyen format mais qui coûte 2500 euros) et de plus pas trop cher…
là encore on retombe sur le problème des œufs cassés et des œufs pas cassés.
Plustek est un peu moins bon, mais moins cher…
Si vous êtes un fana de l’argentique en 135, c’est ces scanner qu’il vous faut.
Si vous avez beaucoup de travail à effectuer un dispositif automatique de chargement s’impose.
Ici les Supercoolscan (série à 3 chiffres) s’imposent en maitre.
Ainsi qu’un modèle Réflecta qui permet de charger directement des paniers de diapos.
4. Doit-on passer par le numérique ?
Une fois que l’on a fait le tour du marché, il faut tout de même remarqué que l’achat d’un Scan pour faire de l’argentique ne s’impose pas.
Un tirage d’après Scan en NB ne sera pas meilleur qu’un beau tirage à l’agrandisseur.
Et en couleur, un opérateur de Minilab qualifié pourra vous fournir de très beau tirages ainsi que des numérisations de très bonnes qualités…
Le résumé du papier.
t’as pas de sous : scanne tes tirages ou contente toi d’un Scan bas de gamme mais en 135 tu n’auras des résultats exploitables que pour une présentation web.
Tu fais du moyen format, les scanners Epson te tendent le bras.
Tu fais de la dia en 135 : il te faut un Scan Dimage ou un Coolscan.
Comparatif en image entre le scanner epson V600 et le dimage scan elite 5400 II
Le comparatif se fait sur un négatif couleur ektar 100 exposé dans un dynax 7 accompagné d'un 24mm F2.8 minolta vissé à F9
le scan sur V600 est fait à 3200 Dpi j'ai pas essayé au dessus.
le scan sur minolta est fait Ă 5400 dpI
puis ramener Ă 3200 pour comparaison
Je vous laisse tirer les conclusions qui s'imposent.
Pour ma part je trouve que le V600 s'en tire pas mal et que sur des images pas trops difficiles et du A4 max c'est un choix qui peut se défendre...
Scanner remarques et dimage scan elite 5400II VS V600
Merci pour ce bel article qui arrive juste Ă temps pour moi !
Beau boulot
Beau boulot

Mon défi 365
A7 [CZ 35/2.8] [CZ 55/1.8]
Nikon D600 [CZ 35/2] [14-24/2.8G] [28/1.8G] [50/1.8G] [85/1.8D] [105/2DC] [105/2.5]
Hasselblad 202FA / Minolta Autocord LMX / Polaroid ProPack
A7 [CZ 35/2.8] [CZ 55/1.8]
Nikon D600 [CZ 35/2] [14-24/2.8G] [28/1.8G] [50/1.8G] [85/1.8D] [105/2DC] [105/2.5]
Hasselblad 202FA / Minolta Autocord LMX / Polaroid ProPack
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