stiller a écrit :mais il n'existe qu'en 400 et si on le confie à la "soupe populaire" d'un labo grand public, il faudra se tenir à la sensibilité nominale.
Justement pas ! Ou plus exactement : la XP2 se développe toujours à sensibilité nominale, mais à la prise de vue elle se surexpose quasi systématiquement. En conditions de lumière standard, l'exposer à 200/250. Forte luminosité, ou fort contraste à atténuer, ou flash : passer à 100. Faible lumière : exposer à 400 (voire exceptionnellement à 640). Tout ça
avec le même développement parfaitement standard, y compris en minilab. C'est là l'intérêt !
Outre cette latitude d'exposition énorme, la XP2 a deux autres avantages : un grain extrêmement fin, mais très beau, sec et serré. Et elle se scanne parfaitement bien (elle est faite pour !). Inconvénients : pas spécialement bon marché, et un rendu assez différent quand-même d'un N&B "classique" : on aime ou on n'aime pas. Telle qu'elle sort de développement, elle est légèrement colorée (souvent, mais pas toujours, dans les tons bleuâtres/mauves). Cette coloration peut s'éliminer ou se modifier, si on le désire, soit directement par réglage du scanner, soit en post-production informatique.
Un autre chromogénique est le Fuji Neopan 400 CN, qui est explicitement modelé sur le XP2, mais (paraît-il) très légèrement plus contrasté ; il est fabriqué par Ilford pour le compte de Fuji, mais ne semble pas distribué en France (Japon et UK seulement, apparemment). Jamais essayé.
Pour de la couleur en voyage, les Superia 200 et 400 me paraissent un bon choix : bon rapport qualité/prix, polyvalence. Évidemment, il y a mieux, mais c'est plus cher
Si possible, les surexposer d'1 IL (sans compenser au développement, sinon c'est pas la peine). Le conseil vaut aussi pour les Kodak Portra 160 et 400. La Fuji Pro400 H, superbe mais pas toujours facile à trouver, s'expose traditionnellement à 320 ; et la Portra 800 plutôt à sensibilité nominale.