Vagabondage maj Chinguetti / Sahara p35

Spectacle, voyage, auto, moto, aerien ...
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conca
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#97 Message Jeu 03 Avr 2008 19:00


en tous cas merci pour ce temoignage 8)

Rorqual
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#98 Message Jeu 03 Avr 2008 19:26


Merci pour vos images, vos récits, merci de nous faire partager vie et aventures.
Prenez soin de vous et ... bon vent !
A bientôt
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#99 Message Jeu 03 Avr 2008 21:12


Wouah, c'est vraiment sympa ce petit flashback ! :D
Je suis impatient de lire les récits de votre voyage ! Je suis sur que je prendrais autant de plaisir à lire vos aventures de cette nouvelle année que celles de l'année écoulée. :love:

J.C a écrit :Au cours de cette année nous avons voyagé dans 9 pays, dont 7 que nous avons intensément visités, nous avons dormi dans 105 lits différents (je préfère ne pas penser aux différents WC) nous avons pris 5167 photos, et parcourus je ne sais combien de milliers de kilomètres. Quelques infos pour les fans de statistique ;-)

Cooooooool ! :mrgreen:
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J.C
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#100 Message Ven 04 Avr 2008 20:33


Puisque Slipounet est si impatient je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps.

Nous continuons donc notre chemin vers Armenia, une ville agitée, mais dans le village voisin de Salento, nous trouvons un joli bout de nature. Le pittoresque village est entouré de montagnes et de collines, c'est très vert.

Image

Le trajet nous offre un paysage magnifique. Dans une vieille Jeep Willy's, nous nous rendons à la «Valle de Cocora», vallée où se trouve l‘arbre, symbole national de la colombie, le palmier de cire. C'est le seul palmier qui pousse à une telle hauteur et dans un environnement aussi frais.

Image (assemblage panoramique)

Lors des vingt premières années de sa croissance seulement quelques feuilles sortent de la terre. Ensuite, le tronc commence lentement à se développer et, enfin, le palmier devient immense et peut atteindre les 120 ans.

Image (assemblage de 4 photos)

Nous sommes dans un lieu paisible, avec à peine une poignée de maisons. Seuls quelques soldats, armés jusqu‘aux dents nous rappelent la situation politique de la Colombie.

Nous sommes heureux d'avoir à nouveau passé une jounée „au vert“. Étant donné que la Colombie n'est pas à proprement parlé une destination touristique, il est parfois difficile, surtout dans les petites localités de trouver une possibilité d'hébergement. Il n‘y a souvent qu'un hôtel et la plupart du temps, il ne répond pas nécessairement à notre budget. Donc, nous devons choisir une ville en tant que «base», et de là partir à la découverte de la région. Mais de toujours dormir dans les villes demande pas mal de nerfs.

Nous voulons aller dans le désert. Faire quelque chose de différent. Le désert n'était jusqu'à présent pas encore à notre programme, c'est dire s'il est temps.
La veille, on nous a dit que notre bus partira à sept heures pour Neiva, mais quand nous arrivons à six heures et demie pour acheter le ticket l'heure de départ a été repoussé à sept heure trente. Assez de temps, donc, pour le petit déjeuner.

Le petit-déjeuner est une drôle d'affaire ici en Colombie. Le meilleur petit-déjeuner, pour nous, c‘était au Guatemala. Œufs brouillés, du riz, des haricots, des bananes plantain et une goutte de crème le tout accompagné de délicieuses tortillas faites maison. Un p'tit dèj nutritif pour bien démarrer la journée. Au Nicaragua et au Costa Rica, c'était le «Gallo Pinto». Mélangez du riz et des haricots rouges et voilà, accompagné d'oeufs brouillés. Les tortillas sont la plupart du temps absentes ou ne sont pas aussi bonnes que celles du Guatemala, ce sont de vulgaires galettes industrielles.
En Colombie, on a droit à un bouillon de pommes de terre avec un morceau de «viande» flottant dedans, en fait c'est plutôt un os avec un reste de gras autour, ce qui pour nous est quelque chose disons, d'inhabituel. Ensuite, il ya encore de la viande, rôtie, du riz et des bananes plantain. Rôti de viande me dites vous? Ca a pas l'air si mal! Mais la plupart du temps, c'est le pire morceau de la vache ...
Par chance, on peut aussi, au lieu de la viande, avoir des Huevos Pericos, oeufs brouillés avec des tomates et des oignons. C'est mieux, mais les oeufs avec le riz et les bananes sont simplement un peu sec à la longue. De plus, il y a une «Arepa», une sorte de tortilla, mais à peine plus grand qu'une pièce de cinq francs (pour ceux qui s‘en rappelle), un centimètre d'épaisseur, souvent froid et sans saveur.
Mais on s'habitue à tout, et un petit-déjeuner salé est devenu normal pour nous.

Bref, Nous sommes toujours dans le bus, sept heures et demi passé depuis longtemps. «Toujours là?» nous demande le vendeur de billet. «Oui, le bus part plus tard» je lui réponds. «Ah ... En dos minutos ... »-« On les connait ces deux minutes » je lui dis. Le vendeur grimace... :pouet:
C'est l‘amérique latine...
Mais on ne dit rien on ne veut pas non plus passé pour des gringos impatients... :zen:

Et à neuf heures :!: , on part enfin...
Apparemment le chauffeur à son permis depuis peu et s‘amuse à doubler tout ce qui se trouve devant nous, même si ca doit se faire en plein virage, pour ensuite s‘arreter toutes les 15 minutes pour je ne sais quoi.
Peut-être pour pouvoir redoubler exactement les mêmes un peu plus tard. :zinzin:

On arrive à 3300 mètres, le paysage est magnifique. Pure montagne. A la redescente tout change radicalement. C'est beaucoup plus plat, les bananiers et la cane à sucre réapparaissent.
Il fait très chaud.
Plus on se rapproche de neiva plus le paysage devient aride. On sent que l'on se rapproche du désert.
Nous sommes dans le bus depuis le petit matin, on est épuisé, on meurt de chaud. On décide donc de passer la nuit à Neiva. :zzz: On continura demain pour Villavieja, le village le plus proche du désert.

Après un bref trajet, nous arrivons au coeur de Villavieja. La place principale. Nous sommes à peine sorti du bus, que nous sommes pris d‘assaut par divers "guides" et chauffeurs de taxi.
Après «Non, nous ne sommes pas des Américains» - «Oui, nous savons que nous sommes grands» - «Non, nous ne voulons pas aller aujourd'hui dans le désert» nous n‘avons plus que deux personnes sur le dos.
Nous pensons que si nous nous asseyons pour boire quelque chose ils finiront par partir de eux même.? Sitôt dit sitôt fait. Nous buvons, mais restons encerclés par les deux types. Non pas qu'ils soient méchants ou agressifs, on se sent seulement un peu... contrôlé.
Nous nous séparons et décidons d'aller chercher un endroit pour dormir.
Ce qui est bien avec ces mini-villages c'est que tout le monde connaît tout le monde. Et un local fini par nous conseiller d'aller voir «El Gordito» - le petit gros – un succès.
Ricardo, c'est le nom du petit gros, arbore un sourire permanent son visage est un rayonnement permanent de bonne humeur, il a certe un ventre, d'où son surnom, mais il a une vitalité certaine et ses yeux étincellent. :soleil:
Dans sa maison, il a une chambre, simple, pour les voyageurs, avec une cour intérieure qu‘il s‘obstine quasi maniaquement à maintenir vierge de toutes feuilles mortes..
Il nous montre son «repère», où l'on boit de la bière, en fait un p'tit magasin de campagne. On se prend des chaises en plastique et on se pose alors simplement «dans la rue», à l‘ombre sous les arbres. Il nous accompagne pour une tournée... :trinque:

Le désert de Tatacoa est vraiment très petit – à peu près aussi grand que le centre de Bogotá - et, en principe, une anomalie géologique. Coincé entre les montagnes la nature à décidé de mettre un bout de désert ici. La journée, le mercure monte à 40 degrés...
Grâce à Ricardo, nous apprenons que l'on peut aller par nous-même dans le désert, il suffit simplement de marcher les 4 kilomètres séparant le village de cette tâche d'aridité extrême.
Le soir, le village est assez animé. Tous sont dehors, pour causer. Et ce village est vraiment incroyable.
TOUS savent d'où nous venons, où nous allons dormir, et que demain nous allons dans le désert. Le téléphone arabe fonctionne parfaitement ici.
Ceux qui ne nous ont toujours pas vu accoure dans la rue pour pouvoir enfin saluer «le Grand». Il est habituel, depuis le début du voyage que certaines personnes sortent des maisons, quand ils nous voient, mais ça dépasse tout ici.
Même les policiers viennent nous serrer la main, nous souhaitent la bienvenue et nous remercient d'être venus ici ... (?) ;-)

Le lendemain à quatre heures du matin, le réveil sonne, impitoyable. C'est la nuit noire. Ricardo se propose de venir un p'tit bout avec nous. Sur la route principale, il nous laisse et nous continuons notre chemin éclairés par la lune, magique. Il ne fait pas trop chaud, pas âme qui vive. De temps à autre, nous découvrons d'étranges silhouettes, mais remarquons ensuite que ce ne sont que des vaches, des chevaux ou des ânes.
Le chemin est assez long dans le noir. Malheureusement, le ciel commence à se zébrer d‘éclairs.

La route goudronnée s'arrête soudainement, nous pouvons vaguement voir une maison. Je crois que nous y sommes. Nous nous engageons sur un petit chemin menant à un banc, je prépare le trépied et monte l'apn. Nous attendons le lever de soleil. :tof: Malheureusement, cela ne se passe pas comme prévu, c'est trop nuageux, mais le paysage se révèle lentement dans la lumière du petit matin et nous voyons devant nous comme un canyon rouge émerger. Nous restons sans voix. Comme nous n'avons jusque là absolument rien vus de notre environnement, nous sommes d'autant plus étonné.

Image (assemblage panoramique)

Image (assemblage panoramique)

Les collines rouges creusées en canyons ressemblent à des termitières. Nous nous émerveillons des couleurs et des formes, nous entrons dans les gorges et nous promenons dans ce canyon. C'est magnifique, des cactus aussi grands que des maisons poussent ici et là.

Image

Image

Après de longues ballades et de nombreuses photos le soleil commence sérieusement à cogner et la chaleur montante nous rappellent que nous sommes dans un désert, nous allons nous mettre à l'abri pour laisser passer les heures les plus chaudes.

Nous passons l'après midi à contempler cette merveille, ce bout de désert perdu au milieu de la verdure. Lorsque les température redeviennent plus clémentes nous reprenons le chemin du retour et découvrons ce que nous n'avons pas vu à l'aller.

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Image

D'autres cactus, énormes. D'autres formations rocheuses, rouges sombres et, soudainement, tout est vert, c'est fini.
J'ai réalisé l'assemblage pour éssayer d'illustrer le changement brutal, à droite de la route c'est encore vert, sec mais vert et à gauche c'est le désert qui commence...étonnant.

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Ce petit désert est une des choses les plus curieuses que nous ayons vu, un vrai caprice de la nature.

Le lendemain nous reprenons la route et quittons ce charmant petit village si particulier.


Après le désert, nous continuons dans les montagnes. Le trajet de Neiva à La Plata en Tierradentro est spectaculaire. Dans le pick-up, nous filons sur une piste, tout autour est d‘un vert bien juteux, plus bas dans la gorge, une rivière s‘écoule rageusement..

Tierradentro est un site archéologique de sépultures antique, datant d'environ 1000 av. JC Toutes les sépultures sont réparti dans une vallée que l'on peut découvrir de chemin en chemin en faisant des pauses sur les différents sites funéraires.

Image (assemblage panoramique)

Nous passons la nuit dans le village de San Andrés de Pisimbalá chez Doña Marta, une petite vieille qui propose des chambres depuis plus de vingt ans aux voyageurs de passage. Nous nous sentons vraiment bien chez elle et elle nous préparent de bons petits plats. Certes, il pleut l'après-midi, mais cela n'a pas terni notre bonne humeur, parce que nous mangeons un bon déjeuner au coin de la rue. C'est un vrai bonheur, ces derniers jours nous mangeons beaucoup mieux, les gens de la région savent cuisiner, pas de doutes. Autre chose que du riz, ca fait du bien.
Et l'air frais de la montagne nous ravigore et nous fais le plus grand bien.

Image Au fond le petit village de san Andrés.

Le lendemain, le temps est un peu mieux, nous allons à la découverte des environs. Il ya un tas de sépultures dans la région. Toutes souterraines. Une sorte de trou, où de gigantesques escaliers en colimacon s‘enfoncent dans le sol. Dans la grotte, la plupart du temps deux piliers soutiennent la tombe et selon, des visages de formes triangulaires sont gravés, des peintures ornent les parois.

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On ne sait pas beaucoup de choses sur les tombes, et surtout on ignore de quelle peuple elles proviennent. On pense que plusieurs peuplades les ont utilisés. Les constructeurs originaux et ceux ayant fait les ornementations seraient apparemment deux peuples distints séparés par plusieurs siècles.

Quelques grottes sont bien conservées et l'on voit encore les couleurs avec lesquelles elles ont été peintes. Seuls trois couleurs principales ont été utilisées. Le rouge, le noir et le blanc. représentant la vie, la mort et l'éternité. La plupart du temps, un motif est peint sur le plafond, cela rappelle la paille utilisé pour les maisons indigènes. Une sorte de toit pour les morts.

Nous profitons pleinement de l'environnement, de la tranquillité du lieu.

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En fait, nous voulons rester plus longtemps, mais nous remarquons que nous n'avons plus d'argent. Alors nous n'avons pas d'autre solutions que de continuer notre chemin. Le bus nous amène à Popayan au son (fort) de la salsa, un vrai régal, cela compense le chemin défoncé qui nous secout dans tous les sens pendant 4 heures.
Le chemin au travers des montagnes est superbe, la végétation est variée, la terre fertile.

La suite au prochaine épisode...
Dernière édition par J.C le Mar 11 Sep 2012 15:56, édité 1 fois.

Foug
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#101 Message Ven 04 Avr 2008 20:41


Merci , et merci encore !! j'adore ta facon de raconter de nous passionner pour votre aventure :commeca: écris donc un livre illustré de photos je serai le premier à l'acheter :)

Cordialement faites nous encore de belle photos cette année

golden48
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#102 Message Ven 04 Avr 2008 21:09


Un grand merci pour ces clichés et cette aventure magnifique que vous nous faites partager. :love:

Bonne continuation et à bientôt (j'espère) pour la suite :wink:

Golden
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#103 Message Sam 05 Avr 2008 14:31


Merci pour ce nouveau récit illustré ! :clap:
Très intéressant ce désert ! :)

Foug a raison : surtout, n'oubliez pas de sortir un livre ! :commeca:
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J.C
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#104 Message Sam 19 Avr 2008 19:35


Nous, Européens, pouvons visiter la plupart des pays sans visa.
Pour les Colombiens, c'est déjà beaucoup plus difficile. Pas pour l'Amérique du sud, mais pour venir en Europe.
Il leur faut beaucoup d'argent et encoré plus de patience.

À Popayan nous avons rencontré un étudiant. En mangeant une crêpe il nous parle de sa course d'obstacles pour obtener un visa de l'UE.
Il étudie le français et l'anglais et voudrait faire un séjour en France afin d'améliorer ses connaissances linguistiques.
Après un voyage à l’ambassade, à Bogota, alléger de 500 $ pour les frais administratifs, une fortune en Colombie, un tas de paperasse et dix mois d’attente, il reçoit, enfin, un refus, tous ces efforts pour rien.
L'argent est, bien sûr, perdu. Il avait même trouvé une famille où il aurait travailler au pair, il avait mis toutes les chances de son coté, pour rien.
«Les Colombiens ne sont pas tous des bandits», nous dit-il avec un sourire légèrement amer. «Et tous les européens ne sont pas des honnètes gens» conclut-il. A qui le dis tu Oscar… Il attend maintenant de terminer ses études et d’avoir un boulot pour refaire une demande. Ca se passera peut-être mieux.
Car l’ironie de l’histoire c’est qu’on lui a refusé son visa sous prétexte qu’il est encore étudiant! Il lui aura fallu attendre dix mois pour avoir cette réponse, alors qu’ils s’en sont apercus dés le premier jour, lorsqu’il a rempli tous ces papiers. On autait pu lui dire tout de suite non, il aurait ainsi économisé 500 Dollars. C’est scandaleux, ce sont des pratiques mafieuses et il n’y a qu’a voir les files d’attentes qui s’allongent dans la rue devant les ambassades pour s’en convaincre.

Et dire que nous, pour passer n’importe quelle frontière devons simplement remplir un bout de papier et on nous met un tampon dans notre passeport, souvent sans rien avoir à payer...

Popayan:
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Nous quittons Popayan de nuit pour Ipiales, où nous arrivons très tôt, il fait un froid de canard. Nous nous réchauffons avec un café et attendons qu’il fasse jour pour nous rendre à la frontière. Tout se déroule sans heurts et nous sommes déjà dans la ville de Tulcán. Rien de grandiose, c’est juste pour passer une bonne nuit. Premièrement, nous sommes entièrement épuisé par le voyage de nuit, il fait super froid et on va devoir s’habituer un peu à l’altitude (nous sommes à 2900 mètres).

Le lendemain, on trace pour Otavalo. Prendre le bus fait à nouveau plaisir, des tas de vendeurs se précipitent dans le bus, on veut nous vendre de la médecine, des fruits, des boissons ou Jésus. On s’arrête à plusieurs reprises pour prendre d’autres passagers. Le voyage est mouvementé. Magnifique ;-).
L'environnement est captivant. Nous sommes dans les Andes! Régulièrement, nous devons nous rappelez à l'esprit: Hé, nous sommes enfin en Amérique du Sud, la cordillère des Andes. Simplement super ...
La population indigène est ici encore plus présente et nous sentons quelque chose de familier à la découverte de cette region, en fait ca nous rappelle le Guatemala, ca fait du bien.

Otavalo se révèle être une gentille petite ville avec plein de possibilités d’exploration alentours. Nous avons décidé de nous poser un peu ici.

Otavalo:
Image (assemblage panoramique)

Malheureusement, le temps n'est pas de notre côté. Tous les jours il pleut, la plupart du temps dés le matin, et il fait froid. Mais quand le soleil aparait, il nous brûle délicieusement le visage.

Nous profitons pleinement de notre inaction, et lorsque le soleil sort, nous nous précipitons hors de la chambre pour nous visiter la ville et les environs.
Nous nous rendrons au «Lechero», un arbre sacré vieux de 500 ans, et pour la population locale un lieu de cérémonie situé sur une colline.
Malheureusement à notre arrivée les nuages s'installent de nouveau, beaucoup d'arbres nous cachent une vue, normalement magnifique, sur le lac, et tout autour du site se trouve une bonne quantité de déchets. Dommage. Mais ca nous a fait une bonne marche.

El Lechero:
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La principale attraction de Otavalo c’est le grand marché du samedi. On peut, tous les jours, acheter des produits frais sur le marché au nord de la ville et la place central est remplie de vendeur d’artisanat et d’étoffes. Mais le samedi c’est LE JOUR de marché. Tout le coeur de la ville se remplit de stands et un peu à l'extérieur, il ya un marché à bestiaux.
C’est le plus grand marché d’amérique du sud. Impressionant…

Bien sûr, une bonne partie est consacrée aux touristes pour l'achat de souvenirs, mais on trouve aussi d’autres produits du quotidian, plus banals. Cuvettes en plastique de toutes tailles, des pots, des savons, des vêtements, des chaussures, et j’en passe ... Tout ce que vous pouvez imaginer.

Evidemment toutes les épices, céréales et graines ne doivent pas manquer:
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Le marchand de cordes non plus:
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On y trouve aussi de magnifiques tissus, car les femmes et certains hommes sont habillés ici de manière traditionelle.
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Les femmes portent une jupe bleu foncé, presque noire, avec en dessous un fin tissu souvent de couleur beige et sortant légèrement par l’entrebaillement. L’ensemble est tenu par un ceinturon de couleur magnifiquement brodé. En haut elles portent une petite blouse sans manche, brodée, ornée de couleur. Les hommes sont habillés d’un pantalon blanc, et portent un poncho bleu, sous leur chapeau, une tresse épaisse leur descend dans le dos.
Bien qu'il fasse assez froid, hommes et femmes ne portent qu’une paire de sandales.
Comme toujours, les femmes sont majoritaires, concernant le port des vêtements traditionnels.

Les femmes d'Otavalo:
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En premier lieu, nous nous rendons au marché aux bestiaux. Malheureusement, il pleut, le sol est boueux. Les cris des animaux nous pénètrent dans les oreilles, les odeurs de granges, d’encens et de nourriture nous emplissent le nez. C’est vraiment drôle d'observer ces scènes de marché. Deux gaillards essayent de charger une truie sur un pick-up, l’animal hurle comme si on venait de l’embrocher, les moutons se font entendre dés que l’on s’approche trop, ici l’on discute pour savoir si cette vache vaut son prix, là on conclut une affaire sur un cheval.
On adore ce genre de marché tellement typique.

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Et les anciens surveillent de loin:
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Demain, nous partirons, des images, des sons et des odeurs plein la tete. On se sent bien.
Nous nous rendrons à Quito, c’est autre chose. Et puis nous nous rapprochons de l’équateur nous basculerons bientôt définitivement dans l´hémishpère sud, pour notre plus grand plaisir….
Dernière édition par J.C le Mar 11 Sep 2012 16:25, édité 1 fois.

Rorqual
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#105 Message Sam 19 Avr 2008 19:40


Toujours aussi merveilleux, votre récit. Merci de nous faire partager votre errance.
On attend la suite ... suivante :clap:
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#106 Message Sam 19 Avr 2008 22:56


Magnifique votre périple, d'autant que je suis en train de scanner mes diapos d'un voyage en 1987 Pérou Bolivie Equateur.. que de merveilleux souvenirs...

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#107 Message Dim 20 Avr 2008 13:40


Comme d'hab :)
superbe, vivement le livre :commeca:
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#108 Message Dim 20 Avr 2008 15:49


Merci : j'ai pu avoir ma dose avant de partir demain. :D

Je commençais sérieusement à être en manque ! :wink:
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#109 Message Dim 27 Avr 2008 21:12


Quito, la deuxième plus haute capitale du monde culmine à 2900 Mètres. Entourée de montagnes et de volcans la ville s'allonge étroitement du nord au sud.
Nous avons entendu de la part de différents voyageur, que Quito serait dangereux. Je n’aime pas ce genre de remarques.
Dans toutes les grandes villes la prudence est de rigueur et une fois la nuit tombée on ne sort plus après une certaine heure – c’est la même chose en Europe. Et quand on flâne dans la rue avec un gros apn autour du cou, il faut pas venir pleurer si on se fait voler au coin d’une rue...
Ce qui est triste c’est que ce sont souvent ces mêmes personnes qui ensuite répandent la rumeur qu’une ville serait éxagérément dangereuse.

Nous arrivons par bus au grand «Terminal Terrestre» et remarquons que l'endroit où nous voulons nous rendre n'est pas du tout loin, nous décidons donc de nous y rendre à pied. Malgré le poids du sac à dos sur les épaules nous nous étonnons tout de suite de la beauté de la capitale. Il y a tellement de batiment coloniaux parfaitement conservés, une super atmosphère, simplement magnifique.
On s'oriente très facilement dans les rues. Grâce à un conseil de deux espagnols rencontrés en colombie nous attérissons à l'"Hostal Sucre", au coeur de la vieille ville. L'ambiance dans cette hôtel est simplement génial, Différentes nationalités et classes d’âge se retrouvent ici. Le groupe de frangins qui dirigent l'hôtel font tout pour que l'on se sente tout de suite comme à la maison.

C'est une maison d’angle de plusieurs étages avec une terrasse et une vue fantastique sur la place San Fransico. Les chambres sont simples et bon marché. On peut utilisé la cuisine et regarde des DVDs dans leur salon. Génial.

Au fond, l'hôtel:
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Ce qui nous étonne au prime abord c'est le nombre de japonais présents. On n'en a encore jamais vu autant au même endroit, moi qui veut apprendre le japonais ce sera le moment ou jamais :-) Apparemment cet hôtel est un des meilleurs bon plan qu’ils se refilent, on les comprend bien.
Tant de choses positives en une seule journée, on décide de rester quelques jours à quito :clap: .

Trouver une grande ville avec du charme n'est pas chose façile. La plupart du temps c'est le chaos qui règne et le bruit est insupportable, mais Quito nous plait vraiment et à beaucoup de choses à proposé.

La basilique:
Image(assemblage mosaïque de 13 photos pour l'avoir en entier)

La place San Francisco de nuit, vue de notre chambre 8)
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L'église SanFrancisco sur la place du même nom:
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La place Sucre:
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L'énorme statue de "La Virgen de Quito" domine la ville:
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Scènes de la vie quotidienne à Quito:
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Des indiens viennent à la capitale vendre leurs produits.
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Par exemple une montée sur le Pichincha qui flanque la capitale du haut de ses 4100 Mètres on à une vue incroyable sur Quito. Le panorama fascinant et l'exploration des environs sur cette montagne offre des paysages idylliques, avec une montée jusqu'au cratère à 4800 mètres pour les plus en forme.
Les pauses que nous sommes obligés de faire régulièrement nous rappellent que nous nous promenons à une hauteur où la prudence est de rigeur...

On peut apercevoir Quito au fond:
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Ce que l'on ne peut manquer de faire est, évidemment, une sortie à la «moitié du monde»
La «Mitad del Mundo» avec son fameux monument se trouve à peu près à 20 Kilometres au nord de Quito. Le tout fait un peu «Disneyland» mais c'est tout de même intéressant. L'Equateur, est le seul pays au monde où le fameux méridien marquant la limite entre les deux hémisphères est accessible, plus à l'est ou plus à l'ouest, il se trouve en pleine jungle, la forêt équatoriale, sur les autres continents c'est la même chose. Et sinon il est en pleine mer. Il n'y a qu'ici qu'il se trouve dans une zone de haute montagne, dégagée et facilement accessible: les andes. :commeca:

Le fameux monument marque l'endroit où l'expédition française menée par Charles-Marie de la Condamine en 1736 à déterminée la position de l'équateur (et prouvée une fois pour toutes, scientifiquement, que la terre est bien ronde).

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Les quatres façes du monument montrent les quatres points cardinaux, sur la pointe du Monolithe repose la Terre. Devant la construction, une ligne rouge court à travers tout le complexe, elle est sensée représenté la position exacte de l'équateur...
Seulement voilà, nous apprenons quelque chose de très intéressant une fois à l’extérieur du complexe, au Musée «Cultura Solar». A l'heure du GPS il s'est avéré, que le monument ne se trouve pas éxactement au bon endroit, l'équateur passe en fait 240 Mètres au sud de la ligne rouge sur laquelle nous, touristes, nous faisons photographier avec tant de plaisr ;-).

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Maintenant, vous pensez certainement, que 240 mètres, ma foi, ce n'est pas beaucoup non plus, surtout pour une mesure faite en 1736. C'est vrai, et c'est ce que nous pensions également. Jusqu’à ce que l'on apprenne, toujours au musée de la culture solaire, que l'on a découvert par hasard pas loin de l'endroit où se trouve le monument, sur la montagne Catequilla , les restes d'une construction (un demi-cercle) de l'époque pré-inca :shock: !!!! Cette construction marque EXACTEMENT l'emplacement de l'équateur, plus une marque, avec l'inclinaison correcte de la terre (23,4°). Epoustouflant!!!

Et tout ça uniquement en observant le soleil! Comme dit précédemment il n’y a qu'ici et nul part aileurs sur la planète, que de telles observations pouvaient se faire, les différents sommets alentours offrant des point de repères naturels pour observer les mouvements du soleil tout au long de l'année. Le soleil et la divinité solaire «Inti» étaient d’une importance capitale pour les incas et leurs ancêtres. En agriculteurs avisés ils se devaient de connaîtres les différentes saisons, equinoxes, solstices. D'où une observation minutieuse de l'astre solaire qui leur a permis d'accumuler toutes ces conaissances.

Le projet scientifique «Quitsato» s'est fixé pour objectifs, de recherché toutes ces trouvailles et expose ses résultats dans ce petit musée. Malheureusement ils ne reçoivent aucun soutient des autorités, et beaucoup des sites archéologiques découvert, n'ont pas encore été exploité et sont litéralement abandonné, certains détruits par l'industrie minière. Pour attirer l'attention du public ils ont construit un autre monument, plus au nord qui se trouve, lui exactement sur l'équateur, à 3 mm près.

Nous irons peut-être le voir, mais comme nous ne savons pas exactement combien de temps nous resterons à Quito nos plans peuvent encore changer.
À bientôt...
Dernière édition par J.C le Sam 22 Sep 2012 15:00, édité 1 fois.

golden48
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#110 Message Lun 28 Avr 2008 12:02


Comme d'habitude un reportage et des clichés magnifiques :commeca: qui nous permettent de voyager à vos côtés.

Merci encore et à bientôt :D

Golden
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#111 Message Lun 28 Avr 2008 12:40


J.C a écrit :Maintenant, vous pensez certainement, que 240 mètres, ma foi, ce n'est pas beaucoup non plus, surtout pour une mesure faite en 1736. C'est vrai, et c'est ce que nous pensions également. Jusqu’à ce que l'on apprenne, toujours au musée de la culture solaire, que l'on a découvert par hasard pas loin de l'endroit où se trouve le monument, sur la montagne Catequilla , les restes d'une construction (un demi-cercle) de l'époque pré-inca :shock: !!!! Cette construction marque EXACTEMENT l'emplacement de l'équateur, plus une marque, avec l'inclinaison correcte de la terre (23,4°). Epoustouflant!!!

Incroyable ! :shock:

Encore merci pour ce partage. :)
Tes deux assemblages sont impressionnants et très réussis !

Et j'apprécie tout particulièrement les photos de "scènes de vie quotidienne". :)

Quant à la photo de ta femme : bien marrante, car "cliché". :D
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bsdc
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#112 Message Lun 28 Avr 2008 18:35


Toujours aussi fan... et casanier :wink: ! Bravo, mais toujours pas de contact avec Sony ? Je croyais que certains commerciaux de cette boîte nous lisaient. Signez un contrat avec ce jeune couple et vite :contrat: !

boitiers : A700 x 2
portrait : Minolta (50/1.4 + 85/1.4 + 200/2.8 HS + 300/4 Apo G HS) Sony (135/1.8)
spectacle : Sigma (20/1.8 + 28-70/2.8 ) + Tokina ATX Pro 70-200/2.8
macro : 50 macro/2.8 + 100 macro/2.8 + soufflet SOLIGOR + optiques MD et M42
bonus : Minolta (TC 1.4 Apo II + 500/8) + galerie


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