Vagabondage maj Chinguetti / Sahara p35

Spectacle, voyage, auto, moto, aerien ...
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gelinotte
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#337 Message Sam 27 Juin 2009 19:24


c'est magnifique !!!!
Canon Eos 6D / 24-105mm f4 / 85 mm f1,8 / 50 mm f1,8

Materiel sony en vente
http://petit-monde-de-gelinotte.blogspot.com/ et flickr

trisk9ll
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#338 Message Jeu 02 Juil 2009 12:24


:shock: c'est magnifique!! tu fais le tour du monde? dsl j'ai pas tout lu... magnifique, le rĂŞve! et merci pour ces photos!
Alpha 700;Sony 70-400mm G SSM; objectif 18-70mm; bonnette macro raynox; Minolta 100-300mm; minolta 50mm 2,8 macro; sigma 105mm macro; Flash Minolta 3600 HS-D; Olympus XZ-1; Sony RX100 II

bj75
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#339 Message Dim 05 Juil 2009 21:49


c'est toujours un grand plaisir de vous suivre, c'est aussi une façon de voyager par procuration.... merci
ps: super le barbecue ..... !!!! bon ap!
D7D + quelques objectifs et c'est tout !

teuz
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#340 Message Mer 08 Juil 2009 12:02


Toujours ausi scotchant, vivement la suite!

rincevent du 31
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#341 Message Mar 14 Juil 2009 14:52


salut à toi grand voyageur je viens de lire ton périple ( la vache c'est long 22 pages ) mais franchement je ne regrette pas ça vaut vraiment le coup c'est superbe on en prend plein les yeux :waw: :waw: . Bonne continuation et bon :tof: :commeca:
il faut prendre le taureau par les cornes parce que par la queue il aime pas ça

sony alpha 200 gripé (mais pas H1N1) / zoom sony 18-70 du kit / zoom sigma 70-300, 4-5.6 DL macro HS merci sigma / lowepro slingshot 300 aw / zoom minolta 35-70 - f4 mini beercam /flash sigma EF-500 DG ST /flash sigma EF-530 DG Super/tamron af 28-75 f:2.8 xr di ld aspherical [if] /tamron af 17-50 f:2.8 ld xr di II sp aspherical /

J.C
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#342 Message Sam 15 Août 2009 08:57


Cela fait maintenant une semaine que la famille nous a quitté. Nous sommes à Alice Springs et nous réhabituons lentement à la solitude. Il était évident que Manuela ne pourrait pas se remettre à écrire tout de suite après leur départ mais même après une semaine la tâche est difficile: il s'est passé tellement de choses en cinq semaines.
Commençons par le début:

Nous passons une nuit bruyante sur le parking de l'aéroport de Darwin. Toute la clique arrivant plus tôt que le premier chant de coq cette solution s'avère la plus simple.
Dans le hall de l'aéroport l'accueil est chaleureux, les embrassades interminables et les retrouvailles merveilleuses.
On s'installe autour d'un café et les causeries n'en finissent plus - un avant goût - des cinq prochaines semaines. ;-)
Après s'être habitué pendant des mois à vivre quasiment en ermite, au calme et presque sans aucun contact humain nous sommes maintenant six à partager cette aventure. Ma belle-mère Erika avec son ami André, Mon beau-frère Christof (oui ça s'écrit bien comme ça) avec son amie Sara et nous deux. Mais nous nous réjouissons beaucoup à l'idée de passer du temps avec eux.

Dans la petite ville de Darwin rien ne nous retient très longtemps. Après avoir récupéré le 4X4 Toyota qu'ils ont réservé nous fuyons la ville pour nous enfoncer dans le parc national du Litchfield. Leur voiture est du même modèle que la notre mais n'a pas été transformé en Buschcamper. C'est une cinq places avec une tente de toit et une autre de sol pour bivouaquer.

Au début tout dure très, très longtemps. Tout prend six fois plus longtemps. Avant une randonnée tout le monde a besoin de mettre les bonnes chaussures, ensuite on se rend compte qu'on a laissé le chapeau dans la voiture, quelqu'un a oublié de se mettre de la crème solaire, «Où est encore passé mon appareil photo!» s'exclame t'on, «T'as fermé la voiture?», «quelqu'un a vu ma bouteille d'eau?»... Après quelques jours tout devient heureusement beaucoup plus rapide et une certaine routine s'installe.

Au sud du parc national Litchfield se trouve un superbe campement en plein busch et accessible uniquement avec un véhicule tout terrain: «Surprise Creek».
Cela ne manquera pas de surprises: nous fêtons l'anniversaire d'Erika avec un gâteau directement sorti du camp oven et le point d'eau idyllique auquel on se rend après une courte ballade en forêt est parfait pour se rafraîchir en faisant des ronds dans l'eau ou bien en se jetant courageusement depuis les falaises.

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Sur le chemin du retour nous tombons sur une voiture en détresse: le chauffeur a remonté la rivière dans le mauvais sens et se retrouve maintenant complètement embourbé au milieu de l'eau qui monte à mi-portière. Les occupants ayant été obligé d'ouvrir les portes pour sortir, je vous laisse imaginer l'état de l'intérieur. Heureusement la voiture de location est équipé d'un treuil et nous pouvons ainsi les sortir de là. Ce sera notre bonne action de la journée ;-)

Toute la troupe s'acclimate très vite. Le Parc national Kakadu, le plus grand d'Australie, connu pour ses oiseaux et ses peintures aborigènes est bien entendu sur notre plan de route. Malheureusement ce sont les vacances d'hiver en Australie et l'affluence est énorme.

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Dans le parc même nous empruntons une de ces «Gravel roads» jaunes. Les passages de roues laissant un petit monticule de graviers de chaque cotés sont traîtres et glissant. Ces pistes paraissent souvent inoffensive, elles peuvent pourtant être fatales.

Comme d'habitude nous roulons devant en faisant régulièrement des pauses afin de se rejoindre. Cette fois ci le «Troopy» et ses quatres occupants se fait attendre plus longtemps qu'a l'accoutumée. Nous attendons déjà depuis déjà depuis beaucoup trop longtemps. Une panne? Probablement...
Après avoir rebroussé chemin pendant plusieurs kilomètres, Erika surgit soudain du bas côté en agitant les bras au ciel, le visage blanc comme de la craie. Une voiture gît sur le coté, la porte passager ouverte vers le ciel. Aident ils quelqu'un d'accidenté? Ou bien... le pire nous passe par la tête. Terrifiant... Il s'agit bien de leur voiture. Nous faisons rapidement le compte. Tous les quatre sont là, debout, sans aucune trace de sang.

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L'inimaginable s'est produit. Après une perte de contrôle dans un virage la voiture est partie en tonneau, en «rollover» comme disent les Aussies, et à arrêté sa course contre un arbre.
Vu l'état de la voiture nous nous attendions au pire, heureusement à part une côte fêlée et une bosse sur la tête, personne n'est blessé. Incroyable, il y a quelque part quatre anges gardiens qui ont dû faire des heures supplémentaires! Un ranger arrive à la rescousse et nous récupérons toutes leurs affaires et partons nous installé dans la prochaine roadhouse. Nous occuperons le camping mitoyen pendant les trois prochains jours et la ligne de téléphone du très compatissant propriétaire chauffera à blanc. Comment continuer? En pleine période de vacances il est impossible de trouver une autre voiture de location. Les vacances vont elles s'arrêté après une semaine seulement?

Après beaucoup d'organisation c'est certain: ils vont avoir une nouvelle voiture mais pas le même modèle. Il va falloir se serrer car un deuxième Bushcamper arrive. Cela veut dire que nous acceuillerons un passager avec nous, devant, ces véhicules n'étant prévu que pour trois, enfin deux et demi ;-)
Pour nous, qui ne planifions jamais rien, une nouvelle ère commence. La grande carte d'Australie est déroulée et le brainstorming commence. A t'on encore suffisament de temps pour s'en tenir au plan de route initial? Devons nous éventuellement laisser Uluru (Ayers rock)? Rien ne se mettra plus en travers de notre chemin et avec beaucoup de volonté et d'élan, l'aventure familiale reprend le premier juillet. Une bonne date.

La prochaine grosse étape: la Gibb River Road. A peu près 700 kilomètres de piste qui passe ne plein milieu de la région des Kimberley. A l'origine la piste a été crée pour le transport du bétail afin d'emmener les futur beefsteacks de leurs fermes jusqu'aux ports de Derby et Wyndham.
La région ne vit pas seulement grâce à ces fermes d'élevage surdimensionées mais également (surtout?) du tourisme sur la «Gibb». On nous parle souvent de la «Gibb» comme une des dernières aventures australiennes...alors nous nous attendons... à quoi en fait? Des passages de rivières de plus d'un mètre, la jungle, l'aventure pure.

Mais la relativement ennuyeuse «Gravelroad» qu'elle s'avère être ne conquerra pas nos coeurs d'aventuriers. Jusqu'à au croisement de la piste menant au «Mitchel Plateau» il y a de jolies formations rocheuse mais elles cèdent rapidement la place à un paysage monotone, des arbres brûlés qui sortent de terre tels des allumettes. Et les rivières ne sont malheureusement pas si impressionnantes. La saison des pluies est depuis longtemps terminée et la plupart sont complètement sèches.
Mais pas toutes:

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Jusqu'au «Mitchel Plateau» et les chutes d'eau du même nom, il y a presque 250 kilomètres. un bout de chemin. Toute la piste s'avère être une immense tôle ondulée. «Very bad road», nous a prévenu un viel australien barbu lorsque nous lui avons demandé l'état de la route. Il n'a pas tort, il faut avoir les plombages bien accrochés. Ici aucune technique n'est d'un grand secours pour minimiser les secousses, cette piste met un point d'honneur à essayer de mettre votre véhicule en pièces. Dans la voiture le bruit est infernal.
Sur le campement du parc national, un drôle de grondement nous accueille. Nous avons pourtant exprès chercher le «Quiet Camping», c'est à dire la zone interdite aux générateurs. Avons nous les oreilles qui résonnent encore des secousses de la piste? La solution au mystère se trouve être une piste d'atterrissage d'hélicoptères en plein parc national, à quelques centaines de mètres de nous! On aura tout vu!
Une journée de repos était au programme mais personne ne veut rester ici. Nous marchons quand même jusqu'aux relativement proches «Mitchel Fall» et nous rafraîchissons avec un bon bain. Néanmoins des hélicoptères tournent constamment au dessus de nos têtes...

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Nous trouverons malgré tout d'autres jolis bivouacs sur cette route très touristique et la fin (pour nous donc direction Derby) s'avérera un peu plus intéressante avec de belles gorges et de jolis paysages.

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La pause prévue a lieu à Broome. Nous passons quelques jours au bord de l'océan indien à nous étonner des immenses marées de la région, à nous jeter dans les vagues, regarder le soleil se coucher les pieds dans les dunes de sable rouge, faire des pizza sur le feu et tout simplement prendre le temps de ne rien faire car nous avons encore beaucoup de kilomètres devant nous.

Notre but est Halls Creek, ensuite la Duncan et Buntine Highway (malgré leur noms ce sont des pistes), Lajamanu (une communauté aborigène) et rejoindre Alice Springs par la Tanami Road (encore une piste). Du pur Outback. Là nous espérons bien tombé sur quelques coins tranquilles.
Mais nous faisons d'abord une petite visite au fameux parc national Purnululu plus connu sous le nom de Bungle Bungle. Ici ce sont des dômes de pierres zébrés les stars locales. Leur formes est dû à des millions d'années d'érosion. Le look pyjama vient, en gros, de bactéries qui se sont au fil des accumulé, ou pas, sur la roche, suivant les conditions climatiques de l'époque. Nous passerons pas mal de temps à nous balader ici et à nous étonner du talent artistique de dame nature. Mais maintenant direction la poussière.

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Le crochet dans l'Outback rempli pleinement nos attentes. Dans des régions isolées, nous trouvons de bonnes pistes, de charmants bivouacs, nous prenons la route tard le matin et nous arrêtons tôt - un rythme que tous apprécient. Et surtout: nous ne rencontrons pas âme qui vive.
Nous savourons la (presque) chaude douche solaire (sac noir avec une pomme de douche que l'on laisse chauffer au soleil) dans la plus merveilleuse des salles de bain: la nature ;-)
Nous cuisons un pain et le soir autour du feu nous refaisons le monde avant de tomber de fatigue dans les bras de Morphée.

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Bientôt apparaît Alice springs, d'où nous visiterons, évidemment, le mondialement célèbre Uluru, plus connu sous le nom de Ayers Rock. Nous connaissons déjà le gros monolithe, mais il ne perd malgré tout rien de sa magie et c'est avec plaisir que nous en faisons encore une fois le tour, puisque les aborigènes n'apprécient pas que l'on escalade leur pierre sacrée (honte à vous si vous l'avez fait :-P ) Plus de douze kilomètres de promenade, ça c'est de la pierre!

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Les moins connues mais non moins impressionnantes Kata Tjuta (The Olgas) offrent une ballade magnifique à travers la «Valley of the Winds», qui mérite d'ailleurs parfaitement son nom... Une superbe promenade au milieu des «plusieurs têtes» comme elles se nomment dans la langue aborigène locale.

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Tout a malheureusement une fin... Le trajet dans les West MacDonnell Ranges, une très jolies chaîne de montagnes à l'ouest d'Alice springs nous amène plus au nord jusqu'aux Devils Marbles. Sur le chemin nous les apercevons enfin: des chameaux! Le centre de l'Australie est le seul endroit où l'on peut rencontrer des chameaux sauvages. Autrefois, à l'époque des pionniers et des explorateurs on les a fait venir afin de traverser le désert, on les a ensuite laissé filer dans la nature. avec le temps leur nombre atteint maintenant les 8 millions ce qui les classe au rang de fléau, malheureusement. Mais ne vous y tromper pas, il sont plutôt difficile à observer. Ils nous est arriver de bivouaquer en plein désert et de se réveiller en constatant que toutes nos traces autour de la voiture étaient recouverte par des empreintes de chameaux mais nous les avons ni entendu ni vus, étonnant! Autant vous dire que nous sautons de joie à leur vue!

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Avant d'aller voir les «billes du diable» nous savourons un dernier feu de camp et un gros barbecue dans le Davenport Range National Park. Le lieu idéal pour ce dernier repas de fête. Le paysage est magique et là encore, pas âme qui vive.

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Nous passons la dernière nuit en commun sur le campement des Devils Marbles. Ces curieuses formations rocheuses sont parfois parfaitement rondes et sont répandus mystérieusement dans la nature sur une grande superficie. Elles «collent» les unes aux autres sur une toute petite surface ou bien se superposent en sandwich tels une pile de vieux matelas. Ce paysage très photogénique invite à la promenade à travers ces rochers.

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Le lendemain, l'heure des adieux est arrivé. Comme d'habitude nous roulons ensemble jusqu'à l'embranchement de la Stuart Highway mais cette fois ci ils prennent à droite, pour se rendre à Darwin où les attendent un avion pour Zürich. Nous tournons à gauche, aucun avion ne nous attend, juste une petite station service solitaire avec ce précieux liquide pour notre voiture, afin que le voyage continu...


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Foug
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#343 Message Sam 15 Août 2009 11:42


Encore un magnifique récit , ca doit être difficile une nouvelle séparation familiale après tant de temps passé à 2. Mais quel plaisir ça a du être de leur faire partager un petit bout de votre périple.

C'est vraiment un pays avec tous les superlatifs: grandeurs paysages , couleurs , faune etc ....

Vivement la suite :commeca:

pschitt
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#344 Message Sam 15 Août 2009 13:08


Une fois encore, que de souvenirs vos photos Ă©voquent pour moi.... A chaque fois, je revis des lieux, des images, des aventures au travers des photos que vous postez... Merci de nous les faire partager ! :D
α1 - RX100iv
S FE 12-24 GM | S FE 16-35 GM | S FE 24-105 G | S FE 70-200 GM ll | S FE 100-400 GM | M 100 Macro (D) | S LA-EA3 | S HVL-60M | S HVL-20M | Lee filters
La galerie VivaLaVida Photography. Le fil VivaLaVida...

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#345 Message Sam 15 Août 2009 23:25


Juste envie de dire ÉNORME :shock:
A77 Grippé + A580 Grippé + Minolta 50mm f1,7 + Tamron 17-50 2,8 + Tamron 70-200 f2,8 Samyang 8mm
Flash Sony Hvl f42am + Trepied Pro-TL 04 + lowepro slingshot 200 aw et LowePro Versapack 200 AW
iMac + MacBook Pro+ LR 5 + Photoshop Element 10 + Bamboo Fun Touch & Pen M
« Les photos sont là, et il ne te reste plus qu’à les prendre. » de Robert Capa

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#346 Message Dim 16 Août 2009 19:19


Magique... :love:
S A7 II - S FE 24-105 F4

Mon FlickR

polifylou
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#347 Message Lun 17 Août 2009 10:08


Toujours aussi passionnant. Bravo
Minolta 7000, A99 avec grip, flash 5400 HS et 5600 HS
Obj Minolta, 50/1,7, 35/70 f4, 80/200 f2,8 HS,
Obj Sony 24/70 F2,8 CZ
Tamron 150-600 G2 (canon) Tamron 150-600 f5-6,3 (Sony)
Canon 7D II, 1DX, 500 MM F4 24-105 F4
https://flic.kr/ps/3UJo88

fred2b
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#348 Message Lun 17 Août 2009 11:35


Merci pour vos photos fantastiques !!!
500si, D5D, Sigma 28-80macro 3.5-5.6 , Cosina 19-35 3.5-4.5 , Minolta 35-70 3.5-4.5 , Sigma 70-210 4-5.6 , Sigma 100-300 4.5-6.7 .

adamkesher
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#349 Message Lun 17 Août 2009 11:39


Merci pour le partage et le récit toujours aussi palpitant ! :commeca:
5D mkII / 24-105 L IS / 70-200 L IS II / Samyang 85mm f1,4 / 580exII
CZ Distagon T* 21mm f2,8 ZE / CZ Distagon T* 35mm f2 ZF / CZ Makro-Planar T* 50mm f2 ZE / CZ Makro-Planar T* 100mm f2 ZE

Sony WX1 dead / Sony HX9V / Flipside 400 / Benro C-268m8 + B1

bsdc
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#350 Message Mar 18 Août 2009 11:59


Magnifique voyage et le casanier que je suis se régale. J'ai particulièrement apprécié le passage où les méduses disputaient l'océan aux crocodiles, requins et autres serpents :lol: . Quant à la cascade en 4x4, elle m'a fait frémir :glups: . Heureusement que tout est rentré dans l'ordre sans trop de bobos. Bonne continuation dans ce qui serait mon enfer mais semble être votre paradis :commeca: .
Bernard.

boitiers : A700 x 2
portrait : Minolta (50/1.4 + 85/1.4 + 200/2.8 HS + 300/4 Apo G HS) Sony (135/1.8)
spectacle : Sigma (20/1.8 + 28-70/2.8 ) + Tokina ATX Pro 70-200/2.8
macro : 50 macro/2.8 + 100 macro/2.8 + soufflet SOLIGOR + optiques MD et M42
bonus : Minolta (TC 1.4 Apo II + 500/8) + galerie

Bertrand T
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#351 Message Mer 19 Août 2009 23:07


Encore quelques remarquables panoramiques :shock:
J.C a Ă©crit :Image
[composition audacieuse, et efficace]

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[celui-ci demande un très grand tirage pour "fonctionner"]

[NB La série dans le canyon est trop bleue/magenta]

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[arghh !!! encore plus fort que la Namibie :love: ]


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[oui, oui, oui, qualité "National Geographic" jusque dans le traitement presque over the top pour la première… :prosterne: ]

Plus qu'à voir si je peux caser quelques uns de ces sites à mon programme en 2012 ou 2013…
CLE, Hexar RF de 12 à 90 mm • Alpha, Dynax de 8 à 500 mm… et d'autres systèmes

J.C
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#352 Message Ven 09 Oct 2009 14:27


Salut a tous.

Ce nouveau post s'est fait un peu attendre mais il est enfin lĂ . Je vous souhaite bonne lecture, merci encore de nous suivre.




La décision de retourner à Alice Springs est prise. non pas par la «Stuart Highway», parfaitement goudronnée mais par le Binns Track que nous avons découvert il y a peu de temps. Ce track est en fait un assemblage de différentes piste allant du parc national Gregory dans le nord, passant par Alice Springs pour finir à Mount Dare en South Australia dans le Simpson Desert.
Dans le paisible parc national Davenport Range une piste 4X4 difficile mais très jolie rejoint le Binns Track.

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La région est très venteuse, les formations rocheuses impressionnantes. La piste caillouteuse traverse plusieurs lits de rivières à sec qui sont bientôt remplacés par du sable jaune puis rouge.
Les larges «Gravelroads» qui viennent en alternance sont moins intéressantes mais dés que l'on retombe sur une de ces pistes étroites on s'émerveille à nouveau. Impossible de ne pas voir que l'on se trouve dans le «Red Centre» Le sable recouvrant le sol est d'un rouge des plus intense, il s'écoule fin en chaud entre les doigts. Nous bivouaquons dans de magnifiques endroits et savourons le calme absolu de ces recoins oubliés.

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Après presque 1000 kilomètres Alice Springs se rapproche et avec elle les mouches recommencent à bourdonner à nos oreilles. Rien d'étonnant, après tout au coeur de l'Australie les fermes bovines se succèdent les unes après les autres, en fait quasiment tout le pays est une immense ferme de bétail.
Les vaches abondent maintenant sur la piste. Les portails également, toutes les cinq minutes on descend de voiture pour les ouvrir puis les refermés. Ce sont les limites entre les différentes fermes.

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Après Alice Springs, les East McDonnell Ranges, une imposante chaîne de montagne, s'étendent à travers le désert central.
Le Binns Track nous ayant beaucoup plu jusqu'à maintenant nous voulons le terminé. Les préparatifs vont bon train avant de faire le long trajet qui nous mènera à Mount Dare pour revenir à Alice Springs. Sur une dune rouge, pas loin d'Alice nous passons quelque jours reposant. Enfin, autant que faire ce peut... Une horde de jeunes de la ville passent la nuit au même endroit, ils font la fête. Ils insistent pour que l'on se joigne à eux et nous offre quelques bières. Pas de problème, que ne ferait on pas pour être en bon terme avec le voisinage.

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Après un détour à la «Rainbow Valley»,
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la piste passe par «Chambers Pillar».
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Dans tous les parcs nationaux de Northern Territory se déroulent ce que l'on appelle des «Campfire Talks» (discussions autour du feu). Le hasard veut qu'en ces deux endroits un tel événement soit prévu le jour de notre visite. Pendant 45 minutes le Ranger en service informe les visiteurs sur l'histoire du lieu, les animaux et les plantes peuplant le parc. Une rencontre très intéressante et instructive. Le Ranger restant souvent bien plus longtemps que prévu, les sujets de discussions s'élargissent alors. Une initiative extrêmement bonne dont les autres états ferait bien de s'inspirer.

Maintenant les choses sérieuses commencent . Nous suivons la vielle voie de chemin de fer du Ghan vers le sud, le même chemin qu'emprunte la «Finke Desert Race», une des plus difficiles course de désert au monde. Un passage infernal. Le paysage est superbe mais la piste est très marqué, de la tôle ondulée profonde, on a l'impression qu'elle veut a tout prix mettre notre véhicule en pièce. Partout gisent des vieux boulons de chemin de fer rouillés et il y a à notre goût un peu trop de morceau de fer qui sortent du sable. A peine pensons nous un peu trop fort à nos pneus que m'y voici à nouveau: rampant sur le sol et suant en plein soleil pour changer une roue. Le pneu est mort, un objet l'a complètement déchiré jusqu'à l'armature. Ce qui veut dire que nous allons devoir en trouver un autre (au milieu de nulle part) sous peine de traverser le Simpson Desert sans roue de secours, ce qui peut s'apparenter à signer un arrêt de mort. Comme ci cela ne suffisait pas un de nos appareils photo décide de rentre l'âme au même moment que le pneu. Restons zen.
Mount Dare est notre seul espoir, si nous arrivons jusque lĂ  ils auront peut-ĂŞtre un vieux pneu Ă  nous fourguer.

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Nous nous rapprochons du Simpson Desert. La piste est de plus en plus sableuse et serpentent entre les dunes. A entendre le mot désert l'image du Sahara s'impose tout de suite. On s'imagine de grandes étendues de sable vierges de toutes végétation les dunes s'enchaînant les unes après les autres. Les déserts australiens, comme beaucoup de choses ici, sont parmi les plus vieux au monde et la végétation a eu tout le temps de s'adapter et de s'y implanter. La plupart des dunes sont couvertes, plus ou moins densément, de spinifex ou de hautes herbes. Plusieurs espèces d'arbres se sont aussi adapter à ces conditions extrêmes et trouvent au plus profond du sable assez de ressources pour vivre là où nous ne pourrions que tenter de survivre. Fascinant.

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Avant d'arriver à Mount Dare nous passons par le centre géographique du continent. Un petit monument marque l'endroit, par ailleurs superbe. Ce soir le bivouaque se fera donc littéralement «au milieu de l'Australie» ;-)

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Mount Dare ne compte que 4 habitants, s'occupants de la Roadhouse avec un petit terrain de camping à l'arrière. L'endroit est bien situé, c'est la dernière possibilité de mettre de l'essence avant de traversé le Simpson par la (trop) célèbre French Line (une succession de 1200 dunes avant d'arrivée à Birdsville). Cette partie du désert ne nous intéresse pas, menant trop profondément dans le Queensland que nous ne voulons pas visiter elle est également beaucoup trop fréquenté à notre goût. Nous aimons le désert pour sa solitude.
Nous le passerons donc en roulant vers le nord, après avoir trouvé un pneu en pas trop mauvais état à monter sur notre roue de secours.

C'est le Gibson Desert qui nous attire, un gros morceau de «rien» en Western Australia. Un long chemin de plus de 2000 kilomètres. C'est le seul désert de catégorie C (dernière catégorie, extrêment isolé, expérience requise, à ne faire qu'avec un bon véhicule, en étant capable d'une autonomie complète de plusieurs semaines en eau et nourriture et en possédant un moyen de communication tel qu'une radio HF, un téléphone satellite ou un système de positionnement par satellite d'urgence comme c'est notre cas) uniquement atteignable en traversant au moins un autre désert de même catégorie. Difficile de faire plus isolé, il y a des chances qu'on y soit tranquille :-D

Afin d'emprunter la «Gary Junction Road» qui nous mènera aux portes du Gibson nous avons besoin d'un permis , la piste traverse en effet un territoire aborigène. La demande étant faite il nous faut maintenant attendre une semaine pour la réponse. La plupart des Australiens rigolent lorsque l'on parle de ces permis avec eux, bien souvent ils ne font jamais la demande. Ils trouvent en effet un peu fort de devoir demander une autorisation pour circuler dans leur propre pays...

Le départ a lieu un lundi. Le trajet a parcourir est immense. Les préparatifs aussi.Tout a été précisément calculé encore et encore. La voiture remplie de nourriture,de diesel et surtout d'eau nous traversons les West Mc Donnell Ranges pour atteindre la «Gary Junction Road». Nous ne sommes pas pressé et nous glissons doucement sur la souple piste de sable en nous enfonçant toujours plus profondément dans le désert.

Le désert n'est donc pas toujours une région dépourvu de végétation. Il y en a tellement de différents type que leur énumération dépasserait largement le cadre de ce récit. Rien qu'en Australie il n'y a pas moins de 17 déserts, la plupart de types distincts qui abritent une diversité de plantes et d'animaux parfaitement adaptés à leur milieu. L'Australie est le deuxième continent le plus aride de la planète (l'Antarctique comptant aussi il occupe la première place). Un tiers du pays est désertique, un deuxième tiers est aride et pauvre, le dernier tiers est un «mélange climatique».

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Retournons maintenant à notre route. Nous sommes fasciné par ce trajet. Ca grouille de partout. nous observons à nouveau 2 troupeaux de chameaux et voyons de nombreux reptiles. Un bel exemplaire est le «Centralian Blue-Tongue». Sans émettre un son il gonfle son corps pour paraître plus gros et tire effrontément sa langue bleue. Un p'tit gars charmant et surtout très photogénique car il ne bouge pas d'un pouce.

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Nous savons que l'on peut trouver de l'essence a Kintore, une communauté aborigène. Le petit village apparaît en fait assez grand, au milieu du rond point marquant le centre de la communauté est assis un groupe de jeunes gens, on se fait signe. Où trouve t'on de l'essence ici? Sur une petite construction en béton juste assez grande pour abriter une pompe se trouve peint à la main le mot «Petrol», des dessins d'enfants finissant d'orner les murs. Ca a l'air d'être lâ. Il y a même des heures d'ouvertures: une fois par heure! :-) Bientôt apparaît un homme avec un gros trousseau de clefs pour le encore plus gros cadenas qui ferme la grille. C'est un blanc. Ce n'est pas la première fois et il est intéressant de constater que dans les communautés aborigènes c'est toujours un blanc qui sert l'essence. En fait bien souvent les seuls blancs de la communauté sont le pompiste et les policiers. On se rend compte de l'importance de la distribution de l'essence dans des endroits aussi isolé. Un pouvoir que l'on ne met pas entre toute les mains?
En tous cas celui ci vend son essence à un bon prix: «seulement» 1.60 $ le litre. C'est même un excellent prix compte tenu des 500 kilomètres nous séparant de la prochaine ville.
Le diesel est souvent le seul carburant disponible dans le désert. Le sans plomb est interdit dans beaucoup de communauté aborigène car il est «sniffable». Certaines communauté proposent une version non-sniffable développé par BP, l'«Opal-Fuel»...

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Il arrive que l'on ne réalise pas être dans le désert. La végétation est parfois très dense, souvent des herbes et de petits arbres, beaucoup de spinifex et même des fleurs. Des buissons jaunes et violets embaument merveilleusement l'air et apportent au paysage une touche de couleur nécessaire. Nous revoyons notre lézard préféré: le Thorny Devil. Ce tout petit gars (à peine 10 centimètres) a beau paraître effrayant il est en fait extrêmement sympathique. Il reste calmement posé sur le sable en attendant que l'agresseur, épouvanté et dégoûté par son apparence, passe son chemin. Ces épines ne sont qu'un camouflage et lorsqu'il vous observe de coté en souriant d'un air coquin avec ces petits yeux brillants, on ne peut que rire et se prendre d'amitié pour cet artiste de la survie parfaitement adapté à son milieu. Mieux que le chameau, il ne boit jamais! La rosé du matin qui se dépose sur sa peau lui suffit. Autrement il suffit que ses pattes viennent en contact avec un peau d'eau pour que celle ci remonte par capillarité jusqu'à sa bouche. Quand à son alimentation elle est composé exclusivement de petites fourmis, jusqu'à 5000 par jour.

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A maintes reprises nous passons à coté d'un marqueur laissé par Len Beadell. En effet, Len et son équipe en mission pour une compagnie pétrolière dans les années 60, ont réalisé la plupart des pistes qui traversent les différents désert d'Australie occidentale. Une incroyable performance quand on pense à l'équipement de l'époque et l'isolement de ces régions. Il ainsi laissé a beaucoup de bifurcations des plaques d'aluminium que l'on peut voir aujourd'hui encore. Pour le voyageur, un divertissement bienvenu sur ces longues pistes solitaires.

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Après la frontière (virtuelle, matérialisé par un autre marqueur) Northern Territory/Western Australia nous arrivons à une autre communauté aborigène. C'est la dernière possibilité pour faire le plein avant la prochaine pompe, 1200 kilomètres plus loin... Entre les deux? Rien. Pas un village, pas une communauté, pas une maison, rien...
Le lieu est vraiment mort. Au premier abord nous ne voyons pas âme qui vive, pas même un chien errant se risquant sous le soleil brûlant. Un aborigène avec un grand chapeau apparaît. Il va appeler le «Petrol Man» nous dit-il, serviable. Effectivement un peu plus tard un nuage de poussière s'élève, une voiture semble venir dans notre direction. A 13:00 la chaleur devient insoutenable, le moindre déplacement se fait alors en voiture ou pas du tout. Tiens on pari que c'est un blanc? Le gros moustachu bourru qui s'extrait péniblement du siège conducteur est effectivement de notre couleur. On l'aurait dérangé en plein déjeuner grogne t'il. Il apprécie alors certainement qu'il se soit déranger uniquement pour quelques litres. Heureusement pour nous en tous cas car le diesel coûte ici 2.80 $! Un record!

Ici nous cherchons encore le camion de ravitaillement de Len Beadell qui a brûlé alors qu'ils venaient à bout de ce qui allait devenir la «Gary Junction Road». Les provisions de nourriture et d'eau partirent en flammes. Comme il n'y avait plus rien à faire devant un tel désastre, Len tira une balle dans le réservoir d'eau en ébullition et prépara un thé pour son équipe avec quelques feuilles rescapées de l'incendie. Si c'est pas un héros ça ?!? ;.)

Maintenant le chemin devient plus diversifié. La piste semble fondre dans la chaleur de la mi journée, à l'horizon terre et ciel se confondent, les ondulations de chaleur font croire que l'on va se jeter droit dans un lac de mercure. La piste de sable rouge parsemé de spinifex nous mène en des endroits où l'herbe est haute comme un homme, quelques arbrisseaux apparaissent également. Une fois nous nous retrouvons même au milieu d'une forêt! Connu sous le nom de «Desert Oaks» (chênes du désert) bien qu'ils ne soient en rien apparenté à la famille des chênes ces arbres donnent au voyageur une précieuse information: la présence d'eau en sous- sol. Ces géants du désert avec leurs longues épines pendantes s'imposent dans le paysage.

Au «Jupiter Well», une petite oasis avec une pompe à main, nous nous installons à l'ombre des arbres et nous préparons à passer la nuit. La pompe nous approvisionnant en eau claire et fraîche nous savourons le luxe d'une douche. Un petit paradis. De nombreux oiseaux vivent à proximité de ce point d'eau et sont les seuls signent de vie visibles. Même les mouches ont disparu! Depuis que nous nous enfonçons dans le désert et que nous nous éloignons des fermes de bétail le bourdonnement incessant à fini. Un vrai bonheur.

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La «Gary Junction Road» se termine bientôt et la première bifurcation arrive enfin. A gauche commence la «Gary Highway». Le mot Highway fait penser à une superbe autoroute, ici c'est ironique. La piste devient beaucoup plus étroite «Toyota wide» comme disent les Aussies (large comme un toyota, pas plus). A droite et à gauche beaucoup de broussailles et de spinifex, malheureusement au milieu de la piste également, obligeant à un contrôle régulier sous le châssis car ces herbes sèches s'accumulent et finissent par prendre feu, quand on s'en rend il est toujours trop tard. Les nombreuses épaves de voitures calcinées que l'on rencontre sur ce genre de pistes en témoigne. De nombreux trous, pierres et cassures en tous genres demandent également plus de concentration qu'avant.
De temps en temps on tombe sur des «panneaux indicateurs», en fait de vieux barils d'essence, d'agréables points de repères car on se demande parfois vraiment si la piste mène quelque part. Ce sont également les seuls signes humains visibles ici.

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La «Gary Highway» nous mène tout droit vers le sud. Des chameaux se montrent à nouveau, des grands kangourous rouges, un «Australian Bustard» (très rare) et beaucoup de reptiles qui se précipitent sous le spinifex dés que la voiture s'approche.
Sur une telle piste la sensation d'aventure est certes plus grande car on ne fait que tenter de suivre une vieille trace, si l'on devait s'Ă©carter un peu trop de cette trace il se pourrait bien qu'on ne la retrouve jamais.

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Le stress généré est par contre lui aussi plus grand, ce ne sont pas des pistes reposantes à faire. Toute votre attention se porte sur la route et le but final: arrivé sain et sauf et avec le temps vous ne prêter plus autant attention aux animaux ou à la végétation.
La «Gary Highway» fait un peu plus de 300 kilomètres. Il est impossible de rouler à plus de 40 kilomètres par heure, en fait plutôt 25 en moyenne ce qui nous forcerait à environ 12 heures de conduite sans arrêt, une épreuve impossible vu le niveau de concentration requis, nous mettrons donc deux jours.
La piste se termine sur la «Gunbarrel Highway» (là aussi c'est ironique). Heureusement nous ne devons faire que 30 kilomètres sur cette piste. La Gunbarrel est connue comme étant la pire piste de tôle ondulée d'Australie. Pour ce qu'on en a vu je pense que c'est vrai. Ca ne donne pas du tout envie d'en voir plus...

Elle nous conduit à la «Hunt Oil Road» qui s'avèrent quasiment impossible à localiser tellement la trace est superficielle et perdue dans les herbes, heureusement le GPS nous dit que nous sommes correct.

C'est bien par lĂ :
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Le chemin file tout droit vers l'horizon, ce pays nous semble alors ne pas avoir de fin, un sentiment légèrement décourageant.

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Nous voyons la trace s'étirer toujours plus loin à travers le paysage et nous mener plein sud sur la «Great Central Road». Cette piste sera, de loin la plus difficile. A la: on vous garde le meilleur pour la fin ;-)

Le chemin est bien sûr très étroit et parsemé de spinifex géant que nous fauchons telle une tondeuse géante. Nous devons nous arrêté toutes les 30 minutes pour retirer d'épaisses touffes d'herbes coincé partout sous le châssis. Pour finir les derniers 100 kilomètres sont les plus cassants que nous n'ayons jamais fait, on a l'impression que la piste a été bombardé la veille.

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Lentement mais sûrement nous commençons à avoir avaler assez de poussière. On ne peut contenir notre joie à la vue, enfin, du ruban rouge extra large et lisse comme une table de billard de la «Great Central Road». Nous sortons de la voiture et dansons de joie sur la piste chaude.
On a réussi. Plus de 2000 kilomètres de désert. Les derniers 1200 kilomètres en totale autonomie sans voir âme qui vive. Plus d'une semaine de traversée...

Cette dernière piste, qui se conduit comme une autoroute goudronnée nous emmène à Laverton. La civilisation. Nous voyons en quelques heures plus de voitures que pendant la semaine passée.
Maintenant nous allons prendre quelques jours de repos et «digéré» cette aventure extraordinaire...


Souvent, il ne faut pas grand chose pour indiquer que le temps du changement est venu. Pour nous il a suffit d'une – parmi tant d'autres – crevaison. Nous sommes maintenant depuis 7 mois sur ce continent fascinant, la traversée du désert étant la dernière chose que nous voulions absolument faire. Le retour vers Perth est maintenant engagé, ce ne sont plus que quelques centaines de kilomètres.

A Léonora nous ne pouvons tout de même pas résister à la tentation de prendre une piste pour nous rendre à Sandstone. Ce sera la dernière. Alors pour finir en beauté un morceau de bois énorme décide de venir se ficher dans un pneu. On n'avait qu'a prendre la route. Blasé, on se fait un café au bord du chemin en laissant le pneu finir de se dégonfler. C'est notre huitième crevaison, dont deux qui auront nécessité un nouveau pneu. Cette fois-ci la pilule a un peu plus de mal à passer. Nous venons de faire plusieurs milliers de kilomètres sur des chemins extrêmement mauvais et c'est encore une fois sur une piste proche de la perfection que l'on a des problèmes. Okay, à partir de maintenant on ne quittera plus le bitume.
La météo est également d'avis qu'il est grand temps de changer d'air. Le ciel bleu immaculé devient nuageux et apporte la pluie. La dernière pizza-party prévu ne pourra même pas avoir lieu! Alors que nous quittons le centre où les températures commencent à devenir insupportable, ici l'été est encore loin.
Le mauvais temps est normal pour cette période de l'année et a quand même un avantage: les fleurs sauvages.

Sur la route pour Geraldton sur la côte, les fleurs les plus colorées et divers sortent de terre après les premières pluies. Par centaines elles poussent au bord de la route et déroulent un immense tapis de fleurs devant nous.Un spectacle grandiose. Sans cesse nous stoppons la voiture car les couleurs changent continuellement.

A Geraldton, il est temps de se mettre au travail: notre chère voiture doit à nouveau briller de tous ses feux. Notre décision étant maintenant prise de lui trouver un nouveau propriétaire avant que nous allions voir ailleurs. Nous lui offrons alors une thalassothérapie intense et bien méritée. L'instant est triste et nous nous préparons amèrement à la séparation d'avec notre compagnon de route...

Il ne se passe pas une semaine avant que nous ne lui trouvions un nouveau chauffeur: un jeune couple allemand sympathique avec un bébé. Ils se sont décidé spontanément alors qu'ils n'arrivent en Australie que dans une semaine. Cela nous rappelle notre histoire alors que nous étions encore en Argentine... ;-)

Cela tombe vraiment bien. Nous nous pouvons ainsi, en attendant, nous consacrer Ă  notre nouvelle destination.
Nous avons longtemps essayer de nous réjouir à l'idée de voyager en Asie. C'est quasiment sur le chemin, mais l'enthousiasme nécessaire n'est simplement pas là. Il n'y a pas de raisons particulière à cela, chacun à ses préférences pour ses destinations de voyages. La plupart d'entre vous nous voyaient effectivement continuer en Asie mais nous avons d'autres rêves à réaliser, la chose est maintenant certaine: avec un gros A380 nous nous rendons de Perth à Paris via Singapour. Après une visite à Montpellier chez mon papa un bateau nous attends à Sète pour nous emmener au Maroc. Afrique nous voilà... ;-)

Nous nous réjouissons beaucoup et cela aide à nous faire à l'idée d'abandonner notre «chez soi», c'est une sensation étrange après avoir eu un domicile presque fixe et si sympathique pendant si longtemps. Ah, il va nous manquer...

Cette période de voyage sans bus nous a fait du bien. Nous nous retournons sur 7 merveilleux mois où nous avons constamment vécu dans la nature. Nous avons pu réaliser plusieurs des rêves que nous avions depuis notre dernière visite il y a 7 ans de ça. Nous quittons le pays avec un oeil qui pleure et l'autre qui rit.
Maintenant il faut ressortir les sacs à dos, se serrer à nouveau dans des bus bondés et se jeter dans de nouvelles aventures mais on ne pourrait être plus impatient...




Quelques chiffres:

Nous avons parcouru 34'651 kilomètres en 7,5 Mois et avons pour cela utilisé 4315 litres de diesel.
Le moins cher coûtait 1.11 AUD dans le sud ouest, le plus cher 2.80 AUD Dans le Gibson Desert.
A part les nombreuses crevaisons nous n'avons jamais eu de problèmes.


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