Vagabondage maj Chinguetti / Sahara p35

[pschitt]

Eh eh, le Karri géant de Pemberton, la William Bay, la Valley of Giant, Kalgoorlie... que de chouettes souvenirs vous ravivez par votre récit et ces belles images !
Merci de nous faire voyager ainsi...!

Quant aux nuées de "Flies", c'est vrai que parfois, "l'Australien Way" comme ils disent, le geste de la main permanent, ne suffit plus ! A certaines occasions, nous avons utilisé des filets anti-mouches, qu'on place sur son chapeau et qui descend sur le visage. Répit éphémaire - car il est difficile de la conserver longtemps - mais bien agréable à certaines occasions...

Joyeuses Pâques et bon continuation !

[polifylou]

Photos et récit toujours aussi captivant.
Bravo.

[papyrazzi]

Splendid friends! Toujours heureux de vous lire et de vivre (un petit peu) vos aventures et péripéties avec vous.
A bientôt.

[Karbon70]

Toujours de très belles photos qui donnent envie d'y aller
et le «Thorny Devil» je ne connaissais pas.

[Foug]

Comme d'hab merci de me faire rêver

[alponpon]

Le fil immanquable de ce forum !!!
Again !

[round-planet]

wow....

[olivier3191]

Super, comme d'habitude ! Merci de nous faire partager ce voyage avec ces photos et toutes ces explications.

[manuel 57]

Super, comme d'habitude ! Merci de nous faire partager ce voyage avec ces photos et toutes ces explications.

[Breizhoo]

Magnifiques photos, magnifiques endroits, encore une fois !...

Encore, encore !!!

[andreuetz]

buh, alors, encore une fois! Salut vous deux, et felicitations pour ce nouveaux piece de Blog, merci!!!!

Je n'écrit pas plus, parce-que nous pouvons bientot parler ensemble sous votre tente "anti-musticaire" hihihi.

A bientot,

André

[J.C]

La période de Pâques est certainement très agréable quand on travaille - on n'a jamais assez de jours fériés - mais en voyage cela peut devenir assez compliqué.
L'année dernière en Colombie: catholique à l'extrême, de sinistres processions parcourent les rues dans un silence absolu, l'alcool est interdit à la vente et les bus sont bondés.
Cette année les australiens se ruent avec toute leur famille dans la nature. On montre sa nouvelle caravane rutilante, des villages de tentes sortent de terre comme des champignons, même les routes, autrement désertées, de l'Outback deviennent très fréquentés. Nous espérons à chaque fois que ces jours passent très vite...

Plusieurs jours passent au bord du «Niagara Dam» à coté de Menzies d'où nous finissons quand même par fuir lorsque l'endroit devient trop peuplé. Direction Leonora pour faire le plein de provisions et d'essence. Un endroit qui a certainement connu ces plus belles heures mais qui maintenant se résume à un magasin général dans la rue principale et une station service, les autre magasins sont fermés , des planches clouées en travers des portes, abandonnés. Quelques personnes habitent encore là, mais pour combien de temps encore? Il y a de plus en plus de ces petites villes de l'outback qui ont fleuries avec l'industrie minière et qui, maintenant que celle ci s'en est allé ailleurs, transpirent la désolation et laissent un sentiment désolé au visiteur de passage.
Quelques aborigènes sont assis en groupes au bord du trottoir, regardant les véhicules passés, quelques uns font des allers et retours dans la rue. L'air désorientés et un peu désespéré ils nous font plus penser à des enveloppes charnels vides qu'a des contemporains vivants. Ca nous brise le coeur.

L'être humain est responsable de beaucoup d'ignominies. Massacre, colonisation, esclavage, génocide... les anglais ici, ont mit beaucoup de coeur à l'ouvrage et quasiment réussi à exterminer le peuple indigène australien. Les épidémies et l'alcool faisant leur besogne, peu après le début de la colonisation, 90% des aborigènes étaient morts. Les survivants se sont retrouvés catapultés de l'âge de pierre dans les temps moderne. La colonisation de l'Australie n'a que 220 ans! J'aurais également l'air complètement perdu si je me trouvais à leur place.

Même si les australiens se donnent aujourd´hui beaucoup de mal (à la limite de l'absurde parfois) pour véhiculer auprès des touristes une image d'harmonie en imprimant des prospectus où l'on voit blancs et noirs s'amuser et travailler ensemble, la réalité est toute autre et l'on sent bien que pour ces deux cultures il est disons, difficile de vivre ensemble.
A ce propos, il n'y a qu'en 1998 que l'Australie (qui allait organisé les J.O 2 ans plus tard) s'est officiellement excusé pour les injustices causés au peuple aborigène lors de la colonisation. Ca ne mange pas de pain. Est ce que cela suffit...?

Une histoire terrible quand on pense que ce peuple représente la plus vieille culture vivante sur cette planète! Des restes humains vieux de 62000 ans et des restes d'outils datant d' il y a 47000 ans ont été retrouvés. Rendez-vous compte ils ont survécu à toutes les autres grandes civilisations: Romain, Mayas, Egyptiens, pour ne citer que les plus connus mais nous parlons là d'un laps de temps considérable, 62000 ans: on est au paléolithique! Alors qu'en Europe on creuse la terre pour trouver des restes de cette période, les colons se retrouvent avec des représentants vivants de ce temps en face d'eux (ils n'avaient toujours pas "inventer" l'écriture et seules quelques tribus possédaient des outils de pierre) et que font-ils? Quel gâchis...

La route continue et mène au lac Ballard, un lac salé où plusieurs sculpture vous saluent lorsque l'on s'aventure sur sa surface. Comme c'est la pleine lune nous faisons une promenade nocturne sur cette épaisse croûte de sel et sous la lumière lunaire nous nous laissons envoûter par cette oeuvre d'art en pleine nature. L'ambiance est exceptionnelle ici, au milieu du lac, la lune brille tellement que l'on croirait marcher sous des lampadaires.



On reprend la piste pour se rendre au lac Barlee (un autre lac salé) et à Mount Elvire (un «mont») au milieu du lac). C'est encore Pâques et ici aussi on est loin d'être seuls. Nous remarquons que mon anniversaire est dans quelques jours, nous décidons donc de nous presser un peu. Nous pensions faire la fête autour d'un feu de camp au milieu du désert mais la région n'est pas très propice à ce genre d'activité. Alors pourquoi pas au bord de l'océan?

Tout d'abord il y aura quand même une visite aux fameux «Pinnacles», à quelques kilomètres au sud de Perth. Même si le lieu est très, très touristique, la visite de ces sculptures naturelles de parfois plusieurs mètres de haut vaut quand même la peine.
L'Australie étant un pays avec une forte culture automobile, on peut évidemment en faire le tour en voiture, mais sur un chemin défini, quand même.
Nous nous levons avant le lever du soleil pour pouvoir attraper les tous premiers rayons de lumière tombant sur les pierres.



On n'est pas encore sûr de savoir comment les «Pinnacles» se sont formés. Il y a plusieurs théories mais surtout, très peu de géologues s'y intéressent vraiment. Trop jeunes! Pensez donc, 1.8 millions d'années, il y a beaucoup plus vieux et donc plus intéressant pour ces messieurs, surtout en Australie...
Nous aimons ces pierres qui se dressent contre le ciel bleu et telles des statues, immobiles dans le sable doré attendent patiemment que les appareils photo est fini de cliqueter autour d'eux.







Ceci fait il s'agit maintenant de trouver un endroit digne ce jour spécial qu'est mon anniversaire Cette partie de la côte jusqu'à Geraldton ne nous plaît pas. On ne voit pas souvent la mer et quand et quand elle daigne se montrer les endroits sont surpeuplés et des panneaux «No camping» se trouvent partout. Les moindres recoins sont passés en revue et pourtant un jour avant la date fatidique l'endroit idéal n'a toujours pas fait son apparition, il va donc falloir accélérer le mouvement: direction le parc national François Perron. Une long trajet. Notre véhicule se promène normalement tranquillement et économiquement à 80 km/h mais là il donne tout. Sans ratés ni coup de chaleur. Il sait que la mission est importante

En fin d'après midi Denham apparaît devant nous. Ce n'est plus très loin jusqu'au parc national que l'on ne peut pénétrer qu'en 4x4 par des pistes sablonneuses. Nous sommes encore une fois plus qu'heureux de nous être décidé pour un véhicule tout terrain et sommes plus que récompensé de ce long trajet.
Peu avant le coucher du soleil nous sommes assis sur notre nouvelle terrasse avec un verre de vin à la main, regardant le globe solaire rougeoyant disparaître derrière l'horizon et souriant jusqu'aux oreilles. CA c'est une place pour un anniversaire.



Derrière nous des dunes de sable rouge viennent rejoindre des rochers jaunes baignant à nos pieds dans l'eau transparente de l'océan indien. La nature nous offre même une petite plage privée afin de ne pas s'abîmer les pieds sur les rochers pointus. Aucun voisin direct, plus loin juste quelques amoureux de la nature, tranquilles, comme nous. C'est parfait, exactement ce que l'on cherchait...

Nous restons presque une semaine dans le parc, tant il nous plaît. Il y a d'autres endroits où camper et beaucoup d'animaux à observé.



La plupart des gens viennent ici pour aller à Monkey Mia où des rangers nourrissent quotidiennement des dauphins «venant de leur plein gré». Ce genre de «zoo» ne nous intéresse absolument pas, les dauphins viennent d'eux-mêmes devant chez nous sans que nous les appâtions avec du poisson. Tous les jours nous pouvons observer leurs jeux et nous enchanter de leur présence.

La décision de quitter ce magnifique ce lieu magnifique sera provoqué par notre crème solaire qui finit par s'épuiser. Heureusement que surviennent de tels «problèmes» sinon nous serions peut-être aujourd'hui encore assis là-bas.



Dans ce coin du continent se trouve encore quelque chose d'intéressant: des stromatholites. De véritables «pierres vivantes». Le plus vieil organisme vivant sur terre, nous leurs devons rien de moins que notre existence car c'est grâce à l'oxygène qu'ils ont produit en masse il y a plusieurs milliards d'années que la vie a pu sortir des océans.



Pour nous il est maintenant à nouveau temps de retourner rendre visite aux mouches de l'intérieur. Dans les Kennedy Ranges une (pour l'Australie) chaîne de montagne qui sort brusquement du sol, contrastant avec le paysage alentour. Plusieurs petites randonnées sont au programme où l'on peut, par exemple grimper un des sommets et se rendre à quel point le reste du pays est plat.





De là nous voulions directement nous rendre à Mount Augustus mais une fois de plus un événement imprévu décidera pour nous de la route à suivre.
Nous avons toujours assez d'eau en réserve et avant de remplir le réservoir et les jerrycans nous la goûtons systématiquement, on ne sait jamais. Cette fois-ci nous ne l'avons pas fait... l'eau provenant d'un robinet avec lavabo, on n'a pas réfléchi plus loin. C'est ainsi que nous nous retrouvons avec 70 litres de «Bore Water», de l'eau venant directement du sous sol et non traité. Elle est salé et inutile pour quoique ce soit d'autre que l'irrigation...
Paradoxalement il y a beaucoup d'eau en Australie, tout le continent est en fait une sorte d'éponge géante dont le sous sol est remplis du précieux liquide. Seulement cette eau est presque toujours salée, pas autant que l'eau de mer mais trop pour être consommé telle quelle, dans le meilleur des cas elle à un léger goût de terre et en la faisant bouillir elle est alors tout a fait consommable. Nous voici avec une réserve d'eau potable redescendu à dix litres Mais voyons le bon coté des choses nous ne sommes pas dangereusement éloigné de la civilisation et on aura appris une bonne leçon.



Avant Mount Augustus il y aura donc un petit détour par Coral Bay, sur la côte où un récif corallien tout près de la plage promet, selon la brochure, de superbes apnées. Mais dès l'entrée de la «ville» la nausée nous prend. L'endroit consiste en fait en une rue. A gauche des Caravan Park (énormes campings) occupe toute la place disponible jusqu'au bord de mer au bout de la rue. A droite quelques magasins et beaucoup (trop) de tour opérateurs. Une masse incroyable de gens se trouve là, agglutiné, à déambuler dans ce concentré de Grande-Motte et de Palavas les Flots. Notre séjour ne durera pas longtemps, l'envie de voir le récif s'est envolé. Nous n'avons depuis longtemps plus le besoin de tout voir, à tout prix et renonçons volontiers à de tels endroits.
Direction l'Outback où les mouches vous souhaitent bonne nuit et l'homme s'y trouve plus rare que les kangourous. Nous sommes en Australie pour nous reposer du tohu bohu, rien d'autre.

La route est superbe, très variée. Il est toujours surprenant de constater à quel point les paysages de l'Outback sont variés. Difficile à croire pour le voyageur circulant tout le temps sur la highway, près de la côte et devant supporter des centaines de kilomètres de paysage aride, plat et ennuyeux. Dès que l'enfonce d'une centaine de kilomètres dans les terres tout change. On se retrouve à rouler pendant quinze minutes dans une forêt d'eucalyptus pour déboucher sur une plaine de spinifex (petits buissons aux épines dur comme l'acier) pendant plusieurs kilomètres et finir par traverser un lac salé ou une petite chaîne de montagne. C'est fascinant tous les paysage différents que propose le "vide" de l'Outback australien.

Et soudain il est là, Mount Augustus. Il doit sa dénomination de mont uniquement à sa taille car c'est en fait un monolithe, une pierre quoi. La plus grosse pierre au monde! Une pensée amusant quand on se trouve au pied de ce géant et que l'on regarde les cailloux de la même nature couvrant le sol tout autour.
Augustus est deux fois plus gros que son pourtant plus célèbre cousin, Uluru (Ayers Rock). La chose verte le recouvrant et grimpant le long de ses flancs n'est pas de la mousse comme on pourrait le croire en l'observant de loin mais bien des arbres, des forêts entières! Un monstre de pierre. Nous trouvons une superbe place sur une petite colline avec une vue à 360 degrés, Augustus devant nous. Le soleil couchant dans notre dos couvre le couvre d'une lumière rouge extraordinaire. Nous sommes absolument seuls, rien n'y personne à des kilomètres, le seul bruit est celui du vent balayant la plaine alentour. C'est formidable.





Nous rejoignons par l'intérieur la région du Pilbara. Une zone semi aride de Western Australia avec d'importants gisements de fer c'est également une des plus vieilles régions au monde. C'est l'un des seuls endroits, si ce n'est LE seul, où l'on peut observer des restes de la toute première croûte terrestre! Le paysage accompagnant la route est digne d'un tableau de maître, couvert de collines. Lorsque le bitume refait son apparition, c'est en même temps une toute autre nature qui nous accueille. De touffus buissons recouvrent tout, la nature se montre dans toutes les nuances possibles de vert et de jaune, la terre rouge sombre contrastant violemment avec le ciel bleu ensoleillé. Nous nous clignons des yeux, non pas à cause du soleil mais de l´herbe bizarre recouvrant ces collines: on a l'impression de voir double ou de regarder un film tourner en 3D sans les lunettes adéquates. La partie basse de ces buissons est composé d'une sorte de spinifex, au milieu poussent plusieurs branches fines ressemblant à des épis de blés. Ces derniers se superposant les uns aux autres donnent l'impression de se trouver en état d'ébriété.
Parfois les collines se trouvent déchirées par des falaises de roches ocres crevant la surface telles des talles de bétons déplacé par un mouvement de terrain, impressionnant. C'est l'image que nous avions de cette partie de l'Australie et c'est enfin là, devant nos yeux, c'est le Pilbara.





Ici se trouve le parc national de Karijini, réputé pour ses gorges, encore un endroit où l'on peut passer des jours. Les différentes gorges sont accessibles et mènent à divers lagunes aux eaux bleues-vertes transparentes alimentés par des cascades d'eau fraîche.
Les falaises rocheuses prennent des tons allant du gris argenté jusqu'au pourpre en passant par toutes les couleurs imaginables. Leur forme l'impression que quelqu'un s'est donné beaucoup de peine a superposé de vieux matelas en quinconce. Plus loin on dirait qu'une immense pâte feuilleté s'est retrouvé bloqué en sortie de machine, se pliant encore sur elle même.

















Le soir plusieurs Dingos (Une sorte de chien sauvage australien, plutôt entre le chien et le loup en fait) passent visiter le camp et nous souhaitent bonne nuit en hurlant.



Les cartes mémoires se remplissent à une vitesse prodigieuse ici, bonjour le triage!

Plus vers le nord c'est le parc national Millstream-Chichester qui nous attend. Là nous voulons nous poser un peu, trier les photo, écrire le journal de bord et régler ce que nous avons à faire. Mais cela s'annonce difficile à la vue du comité d'accueil énorme nous recevant sur le camp minuscule bordant une rivière: des centaines de cacatoès. Un bruit incroyable!

Ce sont effectivement plusieurs centaines de ces magnifiques oiseaux blancs qui sont là, en couple, assis tranquillement sur les branches des superbes eucalyptus flanquant la rivière, bavardant entre congénère. une cacophonie quasi ininterrompu. Qu'ont-ils donc à se raconter tout ce temps.
Et puis soudain, suivant un ordre lancer par l'un d'eux, ils s'élancent en un nuage blanc énorme, envahissant le ciel, ils font plusieurs passage au dessus des arbres, formant des vagues qui vous font tourner la tête, avant de reprendre tranquillement leur place sur les branches. Un spectacle à couper le souffle dont on ne se lasse pas.





Avec le soleil couchant, d'autres cacatoès viennent grossir le groupe et faire plier les branches sous le poids du nombre. Tous se donnent rendez-vous ici avant de filer d'un trait en emplissant la forêt d'un cri énorme lorsque les derniers rayons de lumières quittent la cime des arbres. Le silence qui suit ce bruyant départ en devient presque inquiétant.
Et cela recommence le matin, ils se retrouvent ici aux premières lueurs du jour, réveillent tout le monde et puis vont voir ailleurs pour quelques heures avant de revenir en milieu de matinée pour le restant de la journée sur leur terrain de jeu favori.


Quel mois nous avons passé! Récapitulons un peu: Le plus vieux peuple vivant, le plus viel organisme vivant, la plus vieille région du monde, le plus gros monolithe sur terre. L'Australie est décidément un pays de superlatifs.

A bientôt...

[gally]

Que dire ? Une grosse claque, des couleurs, des formes, magnifiques !

[staurenghi]

Que dire ? Une grosse claque, des couleurs, des formes, magnifiques !

+10 000, tout est dit

[cbobi]

Cà fait du bien de débuter la journée à te lire et contempler tes photos, JC.
J'étais justement passé par ici hier, me demandant où vous en étiez de votre formidable périple...
Quel pays... en effet !

[rascal]

pareil, rien à dire... à part bravo et merci