Vagabondage maj Chinguetti / Sahara p35

Spectacle, voyage, auto, moto, aerien ...
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Yann
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#177 Message Mar 02 Sep 2008 19:00


Je suis fan de ce voyage, ainsi que les photos que vous diffusez, rien à dire qu'a contempler.
Bravo à vous :commeca:
Sony A 700 - Minolta Dynax 7
Minolta : 50 f1.7 . 135 f2.8
Sony: zeiss 16-80 . 70-300 G SSM . 100 f2.8 macro
Tokina: 17 f3.5 . Sigma: 28-70 f2.8
Trépied Bilora
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Tioda
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#178 Message Mar 02 Sep 2008 20:46


Bravo Galli, excellente initiative :P
A700 - D5 - 20 f/2,8 - 50f/1,7 - 85G f/1,4 - 20-35 - CZ 16-80 - 70-300G SSM - Sigma 105 macro et des bricoles...

J.C
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#179 Message Jeu 04 Sep 2008 21:51


Salut tout le monde!

Ouah quel honneur de retrouver mon fil en Post-it!!!
Merci Gally pour l'initiative et merci à tous ceux qui suivent ce fil régulièrement et nous encouragent à chaque fois avec leurs commentaires chaleureux, c'est très motivant. Vous êtes extra :commeca:

Je suis en train d'uploader des photos, vous aurez peut-être la suite dés aujourd´hui :wink:

dahico a écrit :Mamamia c'est du panoramique ça! :love: Et les photos ne démérites pas.

C'est quoi comme objectif et comme soft pour les pano?


Salut dahico, content les panos te plaisent. Pour info l'objo utilisé est le "bon vieux" Minolta 20 f2.8. Je n'utilise quasi exclusivement que lui en paysage. Les images sont traitées dans Lightroom et ensuite assemblées dans Photoshop CS3 grâce au module photomerge.

bsdc a écrit : Pour les adresses en Afrique, je vous les aurais données bien volontiers mais ces copinages remontent à une vingtaine d'années. Ce qui doit pratiquement avoisiner l'espérance de vie des gens sur ce continent. :ideenoire:


:mdr:
Mais ca me rappelle une phrase de Coluche: On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui...

dahico
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#180 Message Jeu 04 Sep 2008 22:33


dahico a écrit :Mamamia c'est du panoramique ça! :love: Et les photos ne démérites pas.

C'est quoi comme objectif et comme soft pour les pano?

J.C a écrit :Salut dahico, content les panos te plaisent. Pour info l'objo utilisé est le "bon vieux" Minolta 20 f2.8. Je n'utilise quasi exclusivement que lui en paysage. Les images sont traitées dans Lightroom et ensuite assemblées dans Photoshop CS3 grâce au module photomerge.


Merci pour l'info! Le 20mm f/2,8 encore et toujours!
Sony A550 | HVL-F36AM | 18-55mm f/3,5-5,6
Tarmron 17-20mm f/2.8 | Fancier FT-6662A | Lowepro Fastpack 350 & 200
Sigma 24-70mm f/2,8 DG EX HSM | 70-200 mm f/2.8 II DG EX HSM
Minolta 50mm f/1.4 New | 85mm f/1.4 G New

knut_1701
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#181 Message Sam 06 Sep 2008 08:45


J.C a écrit :Mais ca me rappelle une phrase de Coluche: On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui...

C'est pas de Desproges ça :?:
A850 // lowepro rezo 160 + flipside 400 // Flash HVL-20/-42 et YN-560
Mino 17-35 f2.8-4 // Mino 20f2.8 // Sony 50f1.4 // Mino 85f1.4G D // Tamron 70-200 f2.8
Flickr : http://www.flickr.com/photos/31104926@N03/

patrickd
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#182 Message Sam 06 Sep 2008 10:23


knut_1701 a écrit :
J.C a écrit :Mais ca me rappelle une phrase de Coluche: On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui...

C'est pas de Desproges ça :?:

Oui, c'est Desproges :pouet:

J.C
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#183 Message Sam 06 Sep 2008 19:14


Arfff Desproges... Coluche... j’étais pas loin :mdr:

Bon, j’ai enfin pu trouver une connexion qui tienne le coup je vous livre donc la suite.

Avec ce nouveau récit j'inaugure également une nouvelle fonction pour les panoramiques. En cliquant sur l'image vous accéderez a une page avec la version zoomify. Vous pouvez ainsi zoomer dans l'image et voir jusqu'aux plus petits détails :wink:

Bon voyage:


Au lieu de nous rendre au nord nous suivons les conseils de nos amis et nous dirigeons vers le sud. Cela dure une éternité jusqu’à ce que nous sortions de la ville. La route n’est pas vraiment spectaculaire. De La Paz nous filons à Patacamaya.

Le chauffeur nous laisse au croisement. Un peu perdu dans ce néant nous nous approchons d’un stand avec deux femmes, indigênes. Une est très vieille, si elle n’a pas connu les conquistadors, c’est pas loin. La plus jeune déborde d’énergie et arbore un sourire permanent. «Asseyez vous avec nous sur le banc, il fait plus chaud ici », nous invite t’elle. Son rire sympathique est accrocheur.
Nous lui demandons si il y a des bus pour Sajama qui passe par ici. «Bien sûr, pas de problême, je vais régler ça pour vous!» Son imperturbable sourire enthousiaste nous gêne un peu, en fait on ne comprend pas trop ce qu’elle sous entend. «Je connaît tous ceux qui passent par ici», nous affirme t’elle.
On se donne l’air impressioner mais on ne comprend toujours pas plus... jusqu’à ce qu’un semi-remorque passe.
Elle prend toute ces jupes dans la main et fait signe au chauffeur. Elle discute un moment et nous fait signe d’approcher. On comprend maintenant, il n’a jamais été question d’un bus... ;-)

Le chauffeur nous salut chaleureusement et nous invite dans sa cabine. Le trajet de Patacamayo à Sajama, qui se trouve quasiment à la frontière chilienne, est trèèèès long. Le semi-remorque chargé de bois est lourd et lent et le chauffeur déjà très fatigué, comme nous le remarquons. Par deux fois il pique du nez et s’excuse.
Nous sommes content, premièrement d’avoir des anges gardiens qui n’hésitent pas à faire des heures supplémentaires, deuxièmement que le camion soit si lent qu’il ne risque pas de sortir de la route à la première inattention.

Au début, le paysage est un peu ennuyeux, mais cela change très vite.
Pure Pampa, des formations rocheuses comme des champignons, des canyons de toutes les couleurs et le Sajama (la plus haute montagne de Bolivie) qui nous fait de l’oeil avec son châpeau blanc.
Le chauffeur (quand il ne dort pas) nous raconte des histoires de femmes mystérieuses, qui attire les chauffeurs hors de la route et il nous montre l’endroit où un collègue s’est égaré. Un peu comme les sirènes attirant les marins et fasiant sombrer leur navire.
Il nous fait descendre à Lagunas. Il n’y a plus très long jusqu’à la frontière chilienne. L’endroit n’en est pas vraiment un. La seule forme de vie que nous rencontrons nous envoit vers le «centre». Nous sourions car le lieu a vraiment l’air abandonné.
Mais nous rencontrons des habitants et demandons comment nous pouvons nous rendre à Sajama. «Je peux vous y conduire», nous répond un vieux. Magnifique. On ne dormira donc pas à la rue. Normalement il y a un minibus par jour pour Sajama, que nous avons raté.

Sajama est un rassemblement de petites maisons, que nous pouvons appelé village. A l’entrée nous devons nous enregistré, nous sommes maintenant dans un parc national. Tout cela est pris très au sérieux, ce qui nous réjouit. La vieille femme, avec à peine quelques dents dans la bouche, orchestre tout ça d’une main de maître. Ca fait plaisir de voir comme les gens prennent à coeur de nous expliquer les environs et de tout mettre en oeuvre pour que nous nous sentions chez nous.

L'église du village, ah ca change du style colonial :lol: :
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L’électricité est arrivé au village il n’y a pas très longtemps, ce que les panneaux solaires confirme, le courant est de toutes façons absent depuis deux jours déjà lorsque nous prenons nos quartiers chez la famille qui nous héberge. Sajama est un des endroits les plus amicaux que nous ayons visité, même les lamas vous disent bonjour. Mais dés que le soleil se couche, les conditions extrêmes menacent de vous tuer, simplement. Bien que nous pouvons être chanceux ne se lasse t’on pas de nous répèter. En ce moment il n’y a pas de vent...
Pampa, montagnes, buissons d’herbes et lamas, sinon...rien. C’est ainsi qu’il faut s’imaginer l’endroit. Une beauté aride, comme j’appelle ça.

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Le soir nous allons nous réchauffer autour d’une bonne soupe dans l’unique «restaurant» du village.
Notre logement est très simple mais confortable. Par chance nous avons deux lits inoccupés dans la chambre, nous nous empressons de prendre leurs couverture pour les ajouter aux notres.

Aussitôt le soleil disparu derrière l’horizon il règne ici un froid intense. Nous sommes à 4200 mètres, sur l’«Altiplano», le haut plateau. Nous n’avions encore jamais eu à affronter de telles températures. S’habiller ou se déshabiller est une menace pour la santé. Toute activitée extérieure est simplement impossible, à moins de vouloir en terminer rapidement avec l’éxistence. Il ne reste rien d’autre à faire que d’aller de bonne heure au lit.
Les 6 couvertures qui nous servent de dernier rempart contre la fatale morsure du froid (il n’y a bien évidemment aucune forme de chaufffage dans la chambre) nous tiennent bien chaud mais pèsent un poids tel que le simple fait de se tourner nous met hors d’haleine.

Le lendemain nous nous levons de bonne heure. Les vitres de la chambre sont gelées de l’intérieur.


Il n’y a pas d’eau, les canalisations, pourtant protégées, ont gelées. Il y a t’il un superlatif pour glacial, froid de chez froid? C’est indescriptible. Se laver les dents? Vaut mieux pas, si on ne veut pas les voir tomber une par une. Il fait – excusez moi – un putain de froid, on saute hors du lit et on espère mettre la main le plus rapidement possible sur ses vêtements. 2 secondes 45 record du monde explosé....

Mais les petits pains faits maisons avec les oeufs brouillés et le café bien chaud de notre hôte nous sauve de la mort par congélation. Comment fait-elle pour vivre ici?
Je lui demande si elle fait, au moins, la lessive à l’eau chaude (oui, bien sûr qu’elle lave à la main. En Bolivie, comme ailleurs on ne rencontre pas beaucoup de machines à laver) «Non, je laisse simplement l’eau pendant 20 minutes au soleil pour qu’elle ne soit pas aussi froide que lorsqu’elle sort de la fontaine», répond t’elle en riant.
Je secoue la tête impressioné. «Tout est question d’habitude, mais en ce moment je ne peux plus en faire autant comme je voudrais…» elle nous raconte qu’elle a un quiste à l’estomac, qu’elle doit traiter avec de la chimiothérapie. «A cause de ça je dois toujours aller à La Paz». Ici il n’y a pas de sécurité sociale, pas de caisse maladie, en tous cas pas pour les pauvres, l’état ne l’aide en rien. Pas mal pour un état qui se dit socialiste :ideenoire: Elle paye 1000 Bolivianos pour chaque traitement, à peu près 100 Euros. Pour un européen c’est pas grand chose, mais ici...

Nous nous mettons en route, emmitouflé comme des esquimaux, en direction des «Geysers». Le paysage est simplement unique. L’altiplano, le Sajama d’un côté, des volcans éteinds de l’autre, quelques buissons dure comme de la pierre, et sinon rien. Par plaisir nous nous arrêtons parfois pour savourer ce qui ne s’apprécie que très très rarement, dans des conditions très particulières, comme aujourd’hui, sans aucun vent et aucune pollution sonore d’aucune sorte. Nous avions déjà pu l’expérimenter en plein désert australien: LE silence, pur. A tel point que l’on entend le sang circuler dans son oreille interne. Incroyable et inoubliable...


Un troupeau d’alpacas vient à notre rencontre. Ce sont des animaux craintifs. Leur gardien nous apprend que les alpacas ont meilleurs caractères que les lamas. Ces derniers sont plus gros, nous avons quand même du mal à les différencier. La tonte se fait en novembre ou en décembre. Les conditions sont plus clémentes et les pauvres animaux ne doivent pas rester à moitié nus dans la pampa glaciale. Nous apprécions grandement leur laine et la première chose que nous avons fait ce matin c’est nous équipés de gants et bonnets...

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Le paysage est simplement incroyable. C’est exactement comme ça que nous nous imginions la Bolivie. Le Sajama, plus haut sommet du pays, se dresse fièrement avec sa pointe blanche. Ses 6542 mètres ne sont pas très impréssionnants vu d’ici, mais il est vrai que nous sommes déjà nous mêmes à 4200 mètres.

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Après quelques heures nous arivons aux «Geysers». On se croirait sur une autre planète.
Des couleurs, difficiles à traduire en mots, un ciel bleu (on le croirait polarisé) des sommets blancs nous entourants, des bulles étranges se frayant un chemin jusqu’à la surface d’une eau transparente, bordée de cristaux rouges, de formation jaunes et vertes, des colonnes de fumées s’échappent de la terre. On est bien sur terre?

Cela parait être l’oeuvre d’un peintre fou.

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Et tout est vrai, pas de photoshop... Ca bout, cuit, gicle de trous s’enfoncant dans les profondeurs. On ne peut en avoir assez et nous étonnons à chaque fois devant de nouveaux trous (plus de 80 en tout!). Un vrai conte de fée, a tel point qu’on ne serait pas étonner qu’un Kobold nous tire la jambe du pantalon.
Nous passons toute la journéee au milieu de ce paysage...indescriptible. La beauté de ce petit bout de planète vaut bien la peine de se geler les fesses toute la nuit. Et puis le soleil de la journée est paradoxalement brûlant.

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Grâce à l’air impeccable et l’absence de pollution lumineuse, nous avons le soir un ciel étoilé...incroyable! Des millions d’étoiles, tels des diamants étincelants et la voie lactée, à portée de main. Plus d’étoiles filantes que de voeux à réalisés...

Le jour suivant nous prenons le chemins des termes après la journéee des geysers, ca va être dificile de faire mieux et effectivement les eaux chaudes ne nous poussent pas à la baignade. On pourrait encore marcher jusqu’à une lagune mais après deux jours de marche les 12 kilomètres nous paraissent un peu beaucoup.
Malgré toute cette beauté nous voulons aller nous mettre au chaud dans des régions plus clémentes. Le seul minibus nous ramenant à la civilisation part à 6 heures du matin. Unr heure impossible avec de telles températures. Mais apparemment cela ne dérange pas plus que cela les gens d’ici vu que la part du véhicule reste ouverte en attendant les passagers. Notre voisin de siège nous aguiche: «Fait froid, pas vrai?» Froid? C’est un peu sous-estimé pensons-nous mais lui semble dire que ce n’est que qu’une question d’habitude...
Nous partons enfin, avec la fenêtre ouverte! Autrement le pare brise se couvre de buée. Euh, il ya pas d’autres solutions que de laisser la fenêtre ouverte?!

Le soleil sort enfin et nous survivons réellement ce trajet en minibus, ce qui nous parait un miracle...
Dernière édition par J.C le Lun 04 Mars 2013 17:04, édité 1 fois.

alponpon
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#184 Message Sam 06 Sep 2008 20:06


:waw: :waw:
absolument bluffantes ces photos de geysers !
Decidemment vous en prenez pleins les mirettes et nous aussi !
Merci :zen:
A100 ♥ A700 +Grip VGC70AM ♥ A7II // SONY FE 24-70 CZ ♥ SIGMA 10-20 mm f4-5.6 DC EX ♥ SIGMA 150-500 mm f5-6.3 DG APO HSM ♥ SONY 18-70mm f3.5-5.6 ♥ SONY 50 mm macro f2.8 ♥ CZ 16-80 mm Vario Sonnar T* DT 16-80mm f/3.5 4.5 ♥ MINOLTA 135 f2.8 ♥ SAMYANG 8 mm f/3.5 Asphérique IF // SONY HVL-F58AM

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#185 Message Dim 07 Sep 2008 10:56


:surpris: :prosterne: :prosterne: :prosterne: :prosterne:
α200
Sony > DT 18-70mm f/3.5-5.6 • Flash HVL-F58AM
Minolta > 50mm f/1.7 RS • 70-210 f/4 "Beercan" • 100mm f/2.8 macro RS
Lowerpro > Fastpack 350 • Slingshot 100AW

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Cherche > Rien pour l'instant !

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#186 Message Dim 07 Sep 2008 12:42


Merci J.C pour ce nouvel épisode, les photos sont toujours aussi belles et le texte est encore une fois bien rédigé ! :commeca:
C'est un vrai plaisir, j'attends la suite avec impatience ! :wink:
A700 - D5D | 16-80 f3,5-4,5 | 24 f2,8 | 35 f2 | 50 f1,7 | 28-75 f2,8 | 24-85 f3,5-4,5 | 100 f2 |80-200 f2,8 |300 f4 Apo G HS | 1,4x Apo I | 3600HSD| ...
A7II - NEX6 - RX100II | 16-50 f3,5-5,6 OSS | S28-70 f2,8 DG DN | LA-EA3
Pentax, Minolta, Canon, ...

bsdc
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#187 Message Dim 07 Sep 2008 13:16


Terrifiant :surpris: !

boitiers : A700 x 2
portrait : Minolta (50/1.4 + 85/1.4 + 200/2.8 HS + 300/4 Apo G HS) Sony (135/1.8)
spectacle : Sigma (20/1.8 + 28-70/2.8 ) + Tokina ATX Pro 70-200/2.8
macro : 50 macro/2.8 + 100 macro/2.8 + soufflet SOLIGOR + optiques MD et M42
bonus : Minolta (TC 1.4 Apo II + 500/8) + galerie

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#188 Message Dim 07 Sep 2008 17:36


Plaisir toujours aussi grand de partager votre aventure !!!

François :wink:
A 77/A700 grip / KM D5D / NEX 5 bi-kit --- KM AF DT18-70 /M 50-2.8 macro / Sony 50-1.4 / Sony 11-18 / Sony 16-105 / Sony 70-300 G/ Sony 50 1.4 /Sony 16-50 2.8/ flash HVL-F58AM / bagues Kenko
Lowepro flipside 200/ Kata 3N1-30/Kalahari K31 Manfrotto 190CX3/322RC2

erwan
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#189 Message Dim 07 Sep 2008 22:17


ouahhh
tjs aussi beau que ce soit texte ou photos!!!!!!!!!!!
magnifique,faut qu il ne se termine jamais ce voyage
:prosterne: :prosterne: :prosterne: :prosterne:
fUJI x-t1 + xt2+booster; 10-24 f4 ; 50-140 2.8 ; 35 1.4 ; 56 1.2 ; 90 2
flipside 400 et trepied manfrotto 055XPROB+ 804rc2 , monopode679b+rotule 486RC2 + GH2 Benro

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#190 Message Dim 07 Sep 2008 23:35


bonjour a vous !!

tous d'abord je voudrais signaler que ca fait 3 bonne heure que je lis ce post et j'en suis qu'a la page 10 ... mais du plus sincerement que je puise faire c'est grandiosse !!!!


franchement j'ai eu l'impression de vivre a vos cotés au fur et a mesure que j'avancais dans votre aventure (mais raconté moi pas la fin demain je lis le reste demain )

pour commencer je trouve ca "Oser , tellement utopique et merveilleux a la fois" de tous plaquer pour vivre au gres de ces envie ,

j'en reve et j'ose pas le faire moi meme et c'est as l'envie qui m'en manque ! alors un grand merci de me faire voyager a chaque pages

votre histoire est énorme , faite s'en un livre , comme " carnet de voyage de manuela et J.C. " ca ferait rever tellement de monde , comme ceux qui ne pase pas le pas de "la liberté absolu"


alors pour finir un grand merci et longue vie a vous et votre aventure ...
A77 -16-80 zeiss- 70-200 sigma - 8mm fish-eyes samyang - 100 Mm minolta macro - doubleur 2x - 35mm 1.4 G ssm -50 minolta - hvl-42m et de nombreux autres truc ...
Etc- etc ...
( un Nikon 1 pour madame ...)

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#191 Message Lun 15 Sep 2008 23:28


Après cet endroit magnifique que vu avez pu voir dans le précédent post nous atterrissons dans la ville la plus moche au monde: Oruro.

A l’entrée de la ville, des sacs en plastique dansent dans le ciel, et recouvrent le sol, a tel point qu’on a parfois du mal à le distinguer sous ce matelas multicolore. Plus loin la ville a l’air à moitié détruite et abandonné. Beaucoup de voitures engendrent le bruit et le chaos habituel. Un vrai choc après les merveilles de la nature de Sajama. Et dire que nous avions envie d’un endroit agréable pour nous réchauffer et passer quelques-jours. Mais il est hors de question de rester ici. Pour rien au monde…

Le problème est que les deux jours suivants sont consacrés à la fête nationale et dimanche il y a des élections. Ce qui signifie qu’il va être difficile d’aller plus loin car lors de la fête il est coutume d’organiser des manifestations, blocages de routes et autres soulèvement populaires.
f0 Aucun trains ne roulent et les seuls bus en partance sont vers La Paz ou Cochabamba, toutes les autres routes sont bloquées ou les compagnies en grève. Comme nous ne voulons pas retourner dans la capitale nous nous montrons flexible et décidons spontanément d’aller découvrir Cochabamba. Ce n’est pas exactement la direction que nous voulions prendre mais ce sera de toutes façons mieux que de rester ici.

Cela s’avère être une bonne décision. Cochabamba offre des températures beaucoup plus agréable et malgré que ce soit une grande ville, est très agréable. La place principale possède de nombreux arbres et beaucoup de bancs invitant à s’y prélasser. Des palmiers entourent le parc, des primevères couvrent la pelouse, les oiseaux chantent, c’est l’arrivée en force du printemps. Très agréable après les températures glaciales de l’altiplano.
Cochabamba est, comparé a d’autres régions du pays, assez riche. Il y a toujours autant de voitures dans les rues mais elles sont plus grosses et plus modernes. Des gens bien habillés se pressent sur les trottoirs, et ils sentent bon ! Ce n’est pas que les Boliviens sentent mauvais mais ici des nuages de parfum flottent jusqu’à nos narines, chose que nous n’avions pas vécu depuis longtemps.

La Bolivie est en quelque sorte partagée en deux. Dans la partie occidentale, comprenant les Andes et l’altiplano, vivent principalement des indigènes. L’orient, plus fertile est peuplé en majorité par les latinos. C’est là que vivent les plus riches. Malheureusement, le président actuel, Evo Morales (vous savez celui avec son pull en alpaca) a également réussi à divisé son pays politiquement. Les populations andines l’admirent et le soutiennent, les autres absolument pas . Santa Cruz, Beni, Pando, Chuquisaca et Tarija, cinq régions sur neuf, exigent leur autonomie. Ils représentent ce que l’on appelle la demi-lune, toute la partie orientale du pays. Ils reprochent au président, entre autre, de trop se laisser influencer et manipuler par Hugo Chavez – difficile de leurs donné tort. Il nous apparaît qu’en deux ans d’exercice Evo a réussi, en s’exprimant poliment, a semé une sacrée zizanie…

Nous utilisons les quelques jours entre la fête nationale et les élections pour nous rendre à Sucre, la capitale. Sucre est exactement ce que nous recherchions. Petite ville agréable, chaleureuse et sympathique. Nous trouvons un logement confortable et passons plusieurs jours ici. Nous ne faisons pas grand chose à part flâner dans les rues, goûter les spécialités régionales :chocolat, saucisses, boire du vin bolivien, se reposer et lire, la vie quoi ;-)
On a régulièrement besoin d’un endroit pour recharger ses batteries et prendre soin de soi, Sucre est parfaite pour ça.

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Dimanche, le jour des élections, la circulation est interdite et presque tous les magasins sont fermés. L’alcool est interdit à la vente depuis deux jours (mais on a des réserves de vin, héhé) afin qu’ils ne se trompent pas d’urne peut-être ???
C’est ainsi que l’ambiance est très décontracté, les gens se promènent dans les rues désertent et ensoleillées avec leur famille. Le référendum se passe sans problème à Sucre, il ne peut en être autrement avec une telle présence policière.

En fait Evo Morales est en fonction jusqu’en 2011. Mais au vu des protestations et de l’hostilité montante à son égard, il a trouvé de bon goût de demander au peuple si il devait rester ou si il devait partir. Chose absolument pas prévu par la constitution bolivienne et dont le résultat, quel qu’il soit, n‘a donc absolument aucune valeur légale. Tous les membres du tribunal constitutionnel, sauf un, ayant été renvoyés il est cependant difficile d’empêcher cette mascarade. De plus Evo et ses troupes ayant de toutes façons pour but de réécrire la dite constitution, ce n’est pas ce point de détail qui va les empêcher de dormir.
A part le fait que certains n’ont pas pu voter, quelqu’un l’ayant fait à leurs places en utilisant de fausses cartes d’identités, tout le monde se félicite que le référendum se soit déroulé sans problème, Evo peut rester.

De notre coté nous essayons déjà depuis un moment de prendre un de ces fameux trains andins, sans succès jusqu’à maintenant. Nous tentons encore une fois notre chance ici. En effet de Sucre part un ferrobus pour Potosí. C’est un petit bus que l’on a monté sur châssis de train afin de le poser sur les rails. Lorsque nous arrivons à la station pour nous renseigner le bus arrive justement. Ca a l’air vraiment comique : un bus qui voudrait être un train :-)

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Nous partons le vendredi, le ferrobus ne partant pas tous les jours. Une chance que nous ayons réservé deux places auprès du chef de station car une longue file d’attente nous attend au matin du départ.

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Le gardien de nuit de l’hôtel rigola un bon coup lorsque nous lui avons dit que nous allions à Potosí avec le ferrobus. Il a vraiment dù penser que nous ne sommes pas normaux, nous pourrions voyager confortablement dans un vrai bus et nous rendre là-bas en deux fois moins de temps.
Mais c’est beaucoup moins marrant…

Ca dure encore un moment jusqu’à ce que tout le monde ait embarqué et que les bagages soient arrimés et puis enfin nous pouvons partir. Le trajet est superbe, nous passons en pleine nature, loin de toute route. Souvent des ânes se promènent sur la voie et nous barrent la route. Le chauffeur a beau épuiser son Klaxon, rien n’y fait, ils restent là impassibles et têtus ou se mettent à courir un plus loin où le même cinéma recommence pour le plus grand plaisir des passagers.

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Ce moyen de transport est très prisé, il y a effectivement des gens qui habitent dans ces contrées et ils sont bien content que le petit ferrobus passe par chez eux car la route est à des kilomètres de leur village. Il va sans dire que nous sommes les seuls touristes, entourés de poules, d’enfants, de paysans revenants du marché, j’adore !
Les six heures de trajets passent en un rien de temps.

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Notre lieu d’arrivée, Potosí n’a rien de renversant. Une ville comme tant d’autres, mais surtout une ville minière. Mines que l’on peut visiter mais comme ce n’est pas exactement notre centre d’intérêt préféré (rien à voir avec la cathédrale de sel des mines de Zipaquirá en Colombie) nous décidons de poursuivre notre route le lendemain.
Dans le premier bus qui nous amène à Uyuni nous réussissons quelque chose qui nous avait jusque là été épargné : être dans un bus rempli exclusivement de touristes ! Incroyable mais vrai. Le bus n’est pas des plus grands, la première moitié est occupé par un groupe de français l’autre pas des voyageurs individuels. Nous n’en croyons pas nos yeux. Avons nous atterri dans un tour organisé ? Non, c’est le pur hasard. Ca fait drôle…

Le trajet est à nouveau long, comme souvent en Bolivie nous restons assis pendant des heures traversant un paysage assez ennuyeux et nous passons, en six heures, par exactement trois mini villages.
C’est exactement ce que nous apprécions en Amérique centrale : aucun trajet ne dure aussi longtemps, restez trois heures dans un bus et vous avez déjà raté un volcan, une cascade, un lac, une forêt tropicale, un site archéologique et j’en passe. En Amérique du sud, des trajets sans fins sont nécessaires pour enfin, arriver à un endroit que l’on espère intéressant.
Les Andes boliviennes sont vraiment hautes et sur l’altiplano et il n’y a rien qui pousse ou qui vive…
C’est une expérience, c’est sûr, mais après plusieurs trajets de ce genre, cela devient vite ennuyeux.

Arrivé à Uyuni, nous sommes à nouveau accueilli par le froid. On ressort les polaires, vestes, bonnet, gants et vêtement thermolactiles. Uyuni est tout petit mais c’est pourtant un des endroits les plus touristique de Bolivie. Pourquoi, me direz vous, aller se geler les fesses là-bas ? De là on peut se rendre facilement au fameux Salar de Uyuni, le plus haut et le plus grand lac salé au monde.
Lorsque comme nous, on ne possède pas de voiture il n’y a malheureusement pas d’autres solutions que de faire appel aux services d’un tour opérateur. Le problème c’est qu’on à l’impression qu’ici on monte une agence de tours pour le peu que l’on possède un 4X4.
La maman de Manuela et son frère viennent nous rendre visite début octobre et nous décidons de faire cette sortie avec eux. La visite de ce salar étant censé être LE grand moment d’un voyage en Bolivie, on a pas envie de faire confiance à n’importe qui pour l’organiser. Faudrait pas décevoir la belle-mère ;-) (bisou Erika, je t’adore !)
Nous sommes donc là en fait uniquement en reconnaissance dirons nous. Afin de ne perdre de temps lorsqu’ils seront là et nous jeter directement dans l’aventure. Nous nous intéressons également au parc national qui fait la frontière avec le Chili et l’Argentine au sud ouest avec d’incroyables formations naturelles. On peut visiter le tout avec un tour de plusieurs jours.
Donc pour les photos il faudra attendre, héhé. Ca c’est du teaser…

A Uyuni, rien de spécial (encore une fois), a part le centre qui occupe quelques blocs et est le repère des restaurants préférés des touristes, les pizzerias, en concurrence avec les tours opérateurs pour l’occupation du paysage urbain. Le reste a l’air abandonné, presque mort.
Un des endroits intéressant est le cimetière de train, un peu à l’extérieur. De vieilles locomotives à vapeur, certaines furent les premières à circuler en Amérique du sud, finissent leurs vies là, rouillant sous le soleil. Un régal de photographes et un des lieux que je voulais absolument voir en Bolivie.

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Nous quittons Uyuni avec des sentiments mitigés. Nous n’avons pas vraiment envie de visiter le salar à partir d’ici, personne ne nous a vraiment convaincu. Ils proposent tous à la même chose mais notre intuition nous dit d’aller voir ailleurs.
Nous voulons tenter notre chance à Tupiza, plus au sud. Cette petite ville promet d’être plus chaude et est également une base pour partir pour le salar. C’est parti….

La seule entreprise de transport à se rendre là-bas quitte Uyuni à 6 heures du matin. La dame qui nous vend les tickets nous prévient qu’il faudra être là au moins une demi-heure avant le départ pour chargé les bagages.
Nous lever tôt ne nous pose aucun problèmes mais avec ces températures ce n’est pas non plus un plaisir. Nous sommes donc à l’heure devant le bureau. Il n’y a évidemment aucun bus à l’horizon. Comment avons nous pu ne serait ce que penser qu’il pouvait en être autrement ??? Mais on est discipliné, on obéit, si on nous dit 4 :30, on est là à 4 :15, c’est dans les gênes. Nous nous réfugions dans le bureau où il fait « un peu » plus chaud qu’à l’extérieur, mais bon ce n’est pas comme si c’était une pièce chauffé non plus. Disons qu’à l’intérieur l’eau doit mettre plus de temps à geler. Le bus n’arrive toujours pas. Les gens, nous également, perdent patience. Si nous étions dans les tropiques, cela ne dérangerait absolument personne d’attendre, mais ici ?!?!
Bien après six heures le bus pétaradant arrive enfin, un chauffeur nerveux et peu sympathique en sortant brusquement. Tout le monde se précipite à l’intérieur mais il faut encore attendre que les tickets restant se vendent. On ne sait jamais après tout, peut-être que quelqu’un va se réveiller brusquement et se dire : « Tiens et si j’allais à tupiza aujourd’hui ! » cette personne sera bien contente que nous l’ayons attendu dans ce froid de canard avec LA PORTE GRANDE OUVERTE ! Nous sommes bien sûr assis juste à coté. Je crois qu’il aura fallu à peu près une minute pour que mes doigts de pieds me signalent qu’ils allait bientôt purement et simplement se séparer du reste de mon corps si je ne faisais pas rapidement quelque chose.
On finit par partir. Nous remarquons très vite que nous sommes assis du mauvais coté, le soleil se lève à droite. De notre coté les vitres sont recouvertes d’une couche de givre qui promet d’être longue à partir. Nous grelottons et commençons a avoir mal partout à cause du froid, ça ne nous fait plus rire du tout.
A peine sommes nous sur la route que le chauffeur s’arrête près d’un bus se trouvant sur le bas coté. La porte restant bien sûr ouverte, mais peut on lui en vouloir cette fois ? C’est beau la solidarité dans ces contrées désertes et hostiles. Un pauvre chauffeur en difficulté recevant de l’aide d’un camarade solidaire : MON C** ! Notre chauffeur se contente de regarder l’autre alors que l’hypothermie nous guette.
Quel idiot ce type, j'ai rarement détesté autant une personne. Manuela commence à pleurer tant elle a froid. Je descend et je gueule (encore une fois) un bon coup. Si il a rien d’autre à faire ici, on pourrait peut-être y aller ?!?!?
Cela dure des heures jusqu’à ce que le soleil commence vraiment à chauffer. Nous sommes sur une très mauvaise route, aux alentours il n’y a que de la poussière et des cailloux, le chauffeur, encore lui, à des goûts musicaux extrêmement mauvais et doit en plus de ça être sourd.
Il nous mets un DVD musical particulièrement horrible. Les hauts parleurs d’un autre âge n’en peuvent plus de saturer mais le volume augmente constamment, il doit essayer de les faire péter je pense.
Je pense que ce trajet est un des plus horribles que nous ayons fait jusque là (comment on à déjà dit ça ?).
Manuela hésite entre se jeter par terre en pleurant, descendre du bus et s’en remettre aux quelques lamas survivant ici ou simplement maudire intérieurement le chauffeur jusqu’à sa dixième génération, en espérant que cela aide un peu. Elle se décide finalement pour la dernière solution.
Vu comme nous sommes partis très en retard, tout semble traîner en longueur. A un moment nous nous arrêtons. On peut dire que c’est un lieu, si on veut, ça ressemble en fait plus à un agglutinement de bus qu’autre chose.
Notre chauffeur se fait paraître sérieux et nous assure que nous repartirons dix heures précise,en mettant l’accent sur « précise ». Nous nous mettons au soleil afin de décongeler nos pieds. Tout va bien ils sont toujours là et réagissent à nouveau.
Le milk-shake à la banane que prenons sur un stand tenu par une vielle dame finit de nous remonter le moral.
Mais pas pour longtemps, la pause commençant à s’éternisé, un peu comme tout le reste dans cette journée. Notre chauffeur préféré ayant perdu (comme c’est étonnant) le décompte du nombre de place déjà vendues et de celles restantes nous devons tous nous asseoir et l’informer de notre destination. Cela ne l’aide pas plus et finit dans un chaos typiquement bolivien nous forcant à une attente encore une fois énervante.
- Ca y est on y va, dit-il en sautant dans le bus, avant d’en ressortir dix secondes plus tard. Puis que c’est comme ça des passagers en profite également pour descendre. Et le même cirque se répète un bon nombre de fois jusqu’à ce que, enfin, d’autres passagers passablement énervés se mettent également à protesté. L’assistant du chauffeur, spécialisé dans l’art d’ignorer le gens se contente de nous tourner le dos et s’en remets à son chef qui se prend de toutes façons pour dieu. Ah, les voyages en bus….
u8232 Nous reprenons la route, naturellement pour pas longtemps, jusqu’au prochain problème en fait.
Les règles de circulation, n’existent pas ici ou du moins elles ne sont pas respecté. C’est aussi simple que ça mais sur les petites pistes de montagne cela peut amener quelques soucis.
Nous entendons soudainement un bruit de froissement métallique, le bus fait un bond et des cris de surprises parcourent la rangée de sièges. Nous avons écrasé une petite camionnette contre le flanc de la montagne. Personne n’est blessé.
Tout le monde descend pour voir les dégâts et constatons que notre bus ne se trouve plus qu’à quelques centimètres du bord de la falaise.
Normalement les chauffeurs klaxonne avant les virages pour signaler leur présence mais cette fois personne ne l’a fait. Alors a qui la faute.

Il faut savoir que les chauffeurs de bus n’ont JAMAIS tort. Ils agissent toujours correctement et sont de parfaits petits saints. Du moins du point de vue des passagers. En effet pour une raison inexplicable nous avons déjà pu constater que, quoi qu’il arrive ceux ci soutiennent inconditionnellement leur chauffeur. Et pas seulement en Bolivie.
Aucune importance si celui ci les a insulté cinq minutes avant, ou a mis leurs vies en danger avec une manœuvre inconsidérée, les passagers seront derrière lui si il arrive quelque-chose.
Surprenant mais c’est ainsi et c’est encore le cas aujourd’hui. Les deux véhicules sont endommagés, les deux sont peut-être responsable, ça peut arriver à près tout, mais non, chaque chauffeur se rejette la faute et chaque passagers y met encore son grain de sel. Discutions inutiles, pertes de temps, de toutes façons aucun n’est assuré et nous sommes perdu là au milieu de nulle part, loin d’être arrivé, avec déjà plusieurs heures de retard. Je n’ai rien mangé de la journée, je n’en peux plus. Pourquoi cette journée ne veut-elle pas enfin finir ? Je craque et pousse une gueulante au milieu de la foule, leur faisant remarquer depuis combien de temps nous sommes dans ce bus de malheur et les mettant en face de l’inutilité de leurs discutions, on ferait mieux de repartir car on pas rendu. Un miracle se produit et effectivement nous repartons !
A un moment tardif de cette journée que nous croyons sans fin, nous arrivons à Tupiza. (héhé combien se rappelait encore de notre destination)

Nous n’avons plus de force, mal à la tête, nous ne voulons qu’une chose : aller nous coucher. Nous nous jetons dans le premier hôtel.
Une chance : les lits sont parfaits, la douche chaude.

Après un bon repas, une bière et une glace dans le joli parc, nous nous laissons baigné par le chaud soleil de tupiza et ce trajet en bus est déjà oublié…..

Les alentours sont très jolis. Des cactus géants au milieu de canyons rouges un vrai décor de westerns. Nous restons quelques jours et nous informons sur les possibilités pour nous rendre au Salar et trouvons des gens compétents et sérieux. Nous avons l’endroit idéal pour notre excursion. Tupiza est beaucoup plus agréable que Uyuni. Et il y fait plus chaud.

Demain nous nous rendons en train en Argentine. Ce n’est pas que nous en avons marre de la Bolivie mais nous pouvons d’ici sentir l’irrésisstible odeur des steaks argentins: on en a une énorme envie ;-) :trinque:
Dernière édition par J.C le Lun 04 Mars 2013 17:24, édité 1 fois.

Thyoda
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#192 Message Mar 16 Sep 2008 15:19


Ha, vivement la suite ! J'ai souffert avec vous dans le bus.
Tes photos de locomotives sont étonnantes, totalement suréalistes. J'espère que les steacks seront bons !
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