Vagabondage maj Chinguetti / Sahara p35

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Bertrand T
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#113 Message Lun 28 Avr 2008 20:00


J.C a écrit :Le fameux monument marque l'endroit où l'expédition française menée par Charles-Marie de la Condamine en 1736 à déterminée la position de l'équateur (et prouvée une fois pour toutes, scientifiquement, que la terre est bien ronde).

Le tour du monde de (l'équipage de) Magellan était une preuve irréfutable. :nonnon:
Et les Grecs avaient déjà montré (pas seulement conjecturé) que la Terre était ronde deux millénaires plus tôt, même si faute de chronomètre assez précis pour la mesure des longitudes ils avaient conduit à nettement surestimer son diamètre.

À part ça, merci pour les photos.

[correction d'une erreur de vocabulaire :fessee: que les lecteurs auront relevée d'eux-mêmes]
Dernière édition par Bertrand T le Mar 29 Avr 2008 21:16, édité 1 fois.
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Foug
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#114 Message Lun 28 Avr 2008 20:25


Encore merci de nous faire voyager :topla:

LCDI
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#115 Message Lun 28 Avr 2008 20:45


Superbe :)

Et vivement le bouquin :)
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J.C
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#116 Message Lun 28 Avr 2008 23:16


Merci a tous pour vos commentaires :D

Bertrand T a écrit :Le tour du monde de (l'équipage de) Magellan était une preuve irréfutable. :nonnon:
Et les Grecs avaient déjà montré (pas seulement conjecturé) que la Terre était ronde deux millénaires plus tôt, même si faute de chronographe assez précis pour la mesure des longitudes ils avaient conduit à nettement surestimer son diamètre.

À part ça, merci pour les photos.


huuuuuu on chipote...j'aime ca :lol:

Je rapporte les infos données au pavillon francais, sur le site. J'ai peut-etre mal rapporté, je reprends donc.

Il est certain que les esprits les plus affutés et les plus sensés savaient depuis longtemps que la terre est ronde. Depuis bien avant Magellan d'ailleurs (quoique les incas et aztèques tout avancés qu'ils étaient en mathématique et en astronomie étaient persuadés que la terre était plate, rectangulaire même :shock: comme quoi...), n'empêche cela a été remis maintes fois en question, faute de preuves SCIENTIFIQUES.
Justement, au 18ème siècle, en france, cette théorie est sérieusement remise en question et de nombreuses voix s'élèvent. Le roi décide alors d'envoyer deux expéditons, une au pôle nord et une autre en grande Colombie (l'actuel Colombie, Vénézuela et Equateur). Ces expéditions ont pour seul et unique but de prouver de manière irréfutable et scientifique que la terre est ronde. Ce qu'ils feront.
Ce sont bien les premiers à l'avoir démontré de manière scientifique.... sinon ces expéditions auraient été inutiles et une perte de temps et d'argent pour la couronne.
On avait besoin d'une preuve, un voyage "autour" du monde n'en est pas une et le reste n'était que théorie. Je ne sais pas ce que les Grecs avaient apportés comme résultat scientifique concret deux mille ans plus tôt mais ce ne devait pas être satisfaisant pour les scientifiques du 18ème sinon ils auraient pas fait tout ce foin.

En tous cas merci pour les précisions.

Bertrand T
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#117 Message Mar 29 Avr 2008 21:15


J'ai du mal à voir quelle preuve plus "irréfutable" ou plus "scientifique" que celles de leurs prédécesseurs a pu être ramenée par cette expédition… :mrgreen: D'ailleurs si elle était si frappante, tu t'en souviendrais, non ?
Une circumnavigation prouve bel et bien que la Terre n'est pas plate. Sauf si on veut croire que le journal de bord a été entièrement fabriqué, bien entendu. Il y a encore des adeptes de la Terre Plate, d'autres (possiblement les mêmes) qui "savent" que la NASA n'est jamais allée sur la Lune, hein ? Ceux-là ne changeront pas d'avis pour une expédition de plus ou de moins, ce sera toujours une escroquerie ou une machination supplémentaire.

Donc, comme d'habitude, not'bon roi a dépensé "pour rien" l'argent des caisses qui étaient vides. L'expédition a certainement ramené au progrès de la connaissance, mais a priori seulement marginalement avec les mesures pour lesquelles elle était partie.

Les Grecs avaient "tout simplement" observé que les ombres à midi n'avaient pas la même dimension sur les deux rives de la Méditerranée. Si l'incidence du soleil, qui est assez loin pour que sa parallaxe ne soit pas mesurable (avec les instruments de l'époque), n'est pas la même selon la latitude, c'est que la Terre est courbe.
Les ombres se mesurent — en l'occurrence au fond de puits assez profonds. La latitude se mesure par les astres. Le problème ensuite, c'est que pour déduire le rayon de la Terre par trigonométrie, il faut des mesures à la même longitude, ou du moins mesurer l'écart de longitude pour introduire la correction; et pour mesurer la longitude (= le décalage temporel entre "midi" aux points de mesure ), il faut pouvoir conserver la mesure du temps le long du trajet : hélas, une clepsydre ne voyage pas !
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J.C
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#118 Message Ven 09 Mai 2008 00:03


Tout d'abord pour répondre à Bertrand T:

La preuve scientifique en question c'est la mesure de la longueur d'un arc de méridien d'un degré à proximité de l'équateur, évidemment. Une autre équipe étant chargé de faire la même chose à proximité du pôle nord.

Sans parler de machination, une circumnavigation ne prouve Ă©videmment pas que la terre est ronde, elle peut tout aussi bien ĂŞtre cylindrique ou conique ce qui n'empecherait pas d'en faire le tour. Ca parait absurde aujourd'hui mais Ă  l'Ă©poque cela ne l'Ă©tait pas du tout.

Que l'expédition fut une dépense d'argent inutile, c'est une question de point de vue. A quoi bon aller sur la lune et envoyer des engins dans l'espace à ce moment là.
Mis a part la mesure de ce fameux arc de méridien, la Condamine a ramené des tas de choses de son voyage, la découverte du caoutchouc notamment, ainsi que la première description du quinquina, dont est extrait la quinine, c'est aussi la découverte du curare. J'en passe et des meilleures en histoire/géographie de l'amérique et biologie...

Tu parles donc du travail d'Eratosthène!
C'est bien lui qui avait fait ces mesures d'ombres à Syène et Alexandrie.
C'Ă©tait un scientifique remarquable mais ne lui fait pas dire ce qu'il n'a pas dit.
En bon scientifique qu'il Ă©tait, il s'Ă©tait bien garder de conclure que son travail prouvait que la terre est ronde. Il conclut qu'il y a deux explications possibles:

- La Terre est plate, mais comme le Soleil est assez proche, la divergence des rayons est significative. Les rayons n'atteignent donc pas la Terre de manière parallèle.

-La Terre est COURBE (pas ronde, courbe!), peut-être sphérique, et les rayons solaires atteignant la Terre sont parallèles, alors c'est la sphéricité de la Terre qui crée la différence entre Alexandrie et Syène.

Au fond, il pensait bien évidemment que la terre était ronde mais comme tout scientifique est avant tout un sceptique, il ne pouvait pas écarter l'autre possibilité, jusqu'à preuve du contraire. Il s'amusa mème à calculer la circonférence de notre planète, mais tout cela restait du domaine du POSSIBLE.

Le plus intéressant dans tout ca est de voir que des siècles après, les passions se déchainent toujours autant autour de ce sujet. :wink:

bien amicalement.

J.C
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#119 Message Ven 09 Mai 2008 00:04


Bon bref, désolé pour cet interlude, voici la suite :mrgreen: , pas beaucoup de photo cette fois-ci, le mauvais temps jouant avec nos nerfs :zen: :


En avril ne te découvre pas d'un fil:

Il est difficle de quitter la charmante ville de Quito. Nous passons du bon temps ici, mais en mĂŞme temps on a envie de continuer la route.
Notre premier stop, une horreur: Latacunga. Une ville typique de la Panaméricaine. Chaotique et bruyante. Ici l’on peut trouver de tout et n’importe quoi pour „tuner“ sa voiture, rechapper ses pneumatiques et trouver des pièces de rechanges. Qu’est ce qu’on fait ici?? Pourquoi sommes nous parti de Quito? ;-)

En fait notre objectif est le circuit de Quilotoa, avec un joli lac de cratère et divers petits villages à visiter. Mais voilà, comme d’habitude rien ne se passe comme prévu.

Apparemment ce n’est pas notre jour et tout le monde éssaye de nous arnaquer. Nous ne voulons pas rester à Latacunga, alors nous poussons directement jusqu’à Saquisilí, un des villages du coin à visiter. Seulement voilà, nous n’arriverons pas à trouver à un prix raisonnable ce que l’on peut appeler un endroit pour dormir. La gentille dame voudrait nous vendre son „trou“ à un prix indécent et nous ne trouvons rien d’autre, ceci expliquant peut-être cela. Ca commence doucement à nous taper sur le système– c’est une longue histoire – nous décidons alors de retourner malgrer tout dormir à Latacunga.

Les évènements précédents et le mauvais temps nous poussent, à oublier le circuit de Quilota et à simplement continuer notre bonhomme de chemin comme si de rien n’était. C’est ainsi que nous attérissons à Baños. C’est l’endroit où chaque visiteur de l’Equateur passe, L’infrastucture touristique correspondant à la demande. On pourrait certainement rester un an en passant chaque nuit dans un hôtel différent tellement il y a de possibilités.
Comme je vous le disait, la météo n’est pas vraiment de notre côté en ce moment , nous attendons donc patiemment un petit peu de beau temps car Baños est situé entre montagnes et volcans, ce qui promet d’incroyables ballades.

Baños est connu pour ses nombreux bains thermaux. Quand pour une fois il ne pleut pas, ou qu’il n’y a pas tellement de brume que l’on ne voit quasiment pas, nous sautons dans un des bassins chaud ou froid. Certains bassins sont si chaud que l’on se sent un peu comme une poule en train de mijoter.

Baños vu d'un des miradors:
Image (assemblage panoramique)

De temps en temps quelques rayons de soleils percent et nous pouvons soit marcher jusqu’à un des nombreux point d’observations, ou bien explorer le superbe chemin jusqu’au volcan Tungurahua. Il est en ce moment en activité et expulse une énorme colone de fumée et de gazs que l’on apercoit lorsque les nuages ne sont pas trop nombreux.

Sur la droite la tĂŞte dans les nuages se trouve le volcan Tungurahua:
Image (assemblage panoramique)

Entre deux nuages on peut apercevoir la colone de fumée:
Image

Et tout autour de la montagne et encore de la montagne:
Image

De Quito à Guayaquil sur la côte, s’étend un chemin de fer. A Riobamba, notre prochaine halte, nous pensons prendre ce train, pour Alausí, d’où commence la plus fameuse partie du trajet, connue comme La Nariz del Diablo, le nez du diable.
Nous cherchons donc les renseignemts concernant le train, et nous retrouvons devant une prote fermée: «Le trajet Riobamba–Alausí est fermé pour cause d’éboulements». Super.
Quand on vous dit que ça pleut ici.....

Le jour suivant nous nous rendons donc à Alausí. La route est magnifique et aurait été encore plus superbe avec le train. Nous traversons une nature fertile, les hommes travaillent au champ et les nuages se heurtent à la pointe des montagnes. Même le temps est aujourd’hui de la partie.

Arrivé à Alausí nous apprenons, que le trajet en train pour le nez du diable dure en tout et pour tout 1 heure, c’est donc plus une sortie qu’un voyage en train. Nous espérions sincèrement un typique voyage andin ou quelque chose dans le genre.
Le train ne part pas avant deux jours, le facteur temps est aussi à prendre en compte, et en ce moment il est pas terrible. Selon l’office du tourisme, le jour du départ une queue interminable se forme et lorsque l’on arrive enfin au guichhet on nous met sur une liste et l’on sait quand sera „enfin“ notre tour de monter dans le train.
Enfin, lorsque sur des photos, nous voyons la masse de touristes encastrés en rangée de quatre sur le toit du train notre envie de participer à ce manège s’est déjà presque envolée, malgré tout nous ne savons que faire. Mais d’une manière ou d’une autre il y a quelque chose qui ne nous plait pas.

Pendant que j’écris ces lignes nous nous demandons sérieusement si nous ne devrions pas simplement poursuivre notre route demain matin même. Il y a quelques jours nous nous sommes de toutes façons dit que nous allions nous pressés un peu. Non pas que l’Equateur ne nous plaisent pas, mais le Pérou nous „tire“ de plus en plus. ;-)
Le Pérou est un pays énorme, très riche culturellement, où nous voulons passer assez de temps. Et au Pérou, tout comme en Bolivie se font les „vrais“ classiques voyages en train dans les andes.
Il y a aussi le temps qui devrait normalement s’améliorer, la saison des pluies qui va se terminer, ce qui nous promet un super temps pour le Pérou et la Bolivie et puis en mai c’est encore la saison basse...
Et quand on pense, comme la Terre est grosse et tout ce que nous avons encore à découvrir, on se demande vraiment, si ça vaut la peine de se poser autant de questions à cause d’un train, pas vrai?

C’est pourquoi... nous sommes maintenant à Cuenca et avons laissés cette histoire de train derrière nous et en sommes bien content. ;-)

Etant donné (quelle surprise...) qu’il pleut comme pas possible à notre arrivée, nous attérissons tout d’abord dans un café, attendant que ça se calme.
Et c’est ainsi que – bon vouloir de la providence – nous nous retrouvons dans un hôtel assez „cher“ , les trombes d’eau ne voulant pas s’arréter, mais l’ambiance est bonne et la chambre plus que comfortable. (Heureusement pour ce prix...?!)

Je parle toujours de prix. Je devrais peut-être expliqué, que lorsque le pays le permet, nous nous logeons pour 5 ou 6 dollars, la chambre, pas par personne. Celle dont je vous parle plus haut coûte 12 dollars, un vrai luxe! (Les billets verts américains sont la monnaie officielle ici au fait).
A quoi ressemble une chambre à 5 dollars? Ma foi... rien de spécial. Une pièce avec un lit, point. Si on a de la chance, on a un matelas où l’on ne sent pas les ressorts, ou un sommier sans trou. On trouve pour ce prix de bonnes chambres, propres, ce qui est le plus important.

Pourquoi voyager de la sorte? Et bien... nous ne devons pas habiter ces chambres, seulement y dormir, non? Et parfois, on tombe sur un lit très confortable... Quand nous décidons de rester plus longtemps au même endroit ou si on se sent un peu malade, on cheche une chambre plus comfortable. ;-)

Il est intéressant de constater qu’il manque très souvent quelque chose pour poser ses affaires. On attend pas non plus une commode, mais quelques crochets serait un bon début. Bref. Ici à Cuenca il ne manque rien. Tout est très joli. On peut même parler d’ameublement, et le lit est tellement confortable que l’on ne sait pas dans quelle position dormir ;-).

Cuenca est, comme Quito classée patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO . Très coloniale avec – évidemment – beaucoup d’églises. Mais d’une certaine façon, Quito est quand même plus jolie.

Pour parler franchement je me demande parfois qui prend les décisions à l’UNESCO. On pourait tout aussi bien classé la quasi totalité des villes européennes (les capitales pour sûr), la majeure partie des villages et de toutes façons, Paris en entier et pas seulement les quais de Seine... Mais bon, je suppose qu’il en faut pour tout le monde.

Heureusement nous trouvons rapidement le marché, ce qui est toujours très divertissant et surtout on y mange toujours très bien et pour pas cher. Même le riz avait du goût aujourd’hui ;-)

Image


A Cuenca nous aurons même l’occasion d’apprendre quelque chose sur les Chapeaux Panama (vous savez, le chapeau préféré d’Henri Salvador, paix à son âme...).

Image

Par hasard nous nous retrouverons inviter à une explication complète de l’élaboraion d’un tel chapeau, très intéressant. Ils devraient en fait s’appeler Chapeau Equatorien, car c’est bien d’ici qu’ils viennent et à Cuenca se trouvent les plus importants et les plus connus exporteurs. Plus la paille qui le compose est fine, plus le chapeau sera cher. Les plus fins, peuvent être roulés sans problèmes pour le transport, mais on ne devrait pas les porter sous la pluie. Super, on se couchera moins bête ce soir ;-).

Et justement la soirée, nous la passons au bar de l’hôtel, au milieu de la musique et des conversations. Après quelques Cuba Libre, happy hour oblige, nous regagnons notre „suite“.

Au loin, nous parviennent les efforts d’un „chanteur“ dans un Karaokebar situés quelques maisons plus loin.
Les Latinos adorent le karaoké.
C’est là que j’adore mes boules Quiès...
Dernière édition par J.C le Sam 22 Sep 2012 15:06, édité 1 fois.

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#120 Message Ven 09 Mai 2008 00:28


Rhâââ, parfait JC ! Ce récit tombe à pic : j'avais justement besoin de voyager un peu avant d'aller au dodo. Je vais pouvoir faire de beaux rêves. :D

PS : j'aime toujours autant ces p'tites photos de marché, toujours très colorées et vivantes. :)
A9 | Rollei 35SE | Mon site

bsdc
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#121 Message Ven 09 Mai 2008 01:24


Moi aussi et d'autant plus que... je n'irai jamais les voir :mrgreen: !

boitiers : A700 x 2
portrait : Minolta (50/1.4 + 85/1.4 + 200/2.8 HS + 300/4 Apo G HS) Sony (135/1.8)
spectacle : Sigma (20/1.8 + 28-70/2.8 ) + Tokina ATX Pro 70-200/2.8
macro : 50 macro/2.8 + 100 macro/2.8 + soufflet SOLIGOR + optiques MD et M42
bonus : Minolta (TC 1.4 Apo II + 500/8) + galerie

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#122 Message Mer 04 Juin 2008 20:05


Salut les amis!

Ce nouveau post ce sera fait attendre, il est donc un peu long, j'ai eu du mal a trouver une bonne connexion ces derniers temps mais voilĂ ...

...en voyage il arrive souvent que rien ne se passe comme prévu. C’est encore le cas cette fois-ci. De Cuenca nous nous rendons à Loja. La route est mauvaise, quand elle est goudronnée, avec des trous gros comme des cratères dans lesquels on pourrait nager.

Le trajet est long. La brume nous entoure, on ne peut mĂŞme pas passer le temps en regardant le paysage. :(

Aujourd’hui c’est le 1. Mai, beaucoup de personnes se déplacent, le bus est plein. Certains doivent rester debout. A un moment quelqu’un s’écrit: «Le coffre à bagage est ouvert!» tout le monde s’agite. Combien de valises sont déjà tombé sur la route? :glups:
Aucune, heureusement, c’est «normal» annonce le chauffeur, c’est pas le coffre à bagage, c’est la porte du moteur... :lol:

Une heure avant Loja un craquement se fait entendre sous le bus et puis plus rien, le moteur s’arrête. Le chauffeur descend, et se met à fouiller dedans. En le voyant ressortir noir comme un charbonnier on pense que ca va durer un moment. Par chance on s’est arrété exactement devant une Minitienda, on ne mourra donc pas de faim. La petite vieille qui nous vend des pains au fromage admet que c’est son jour de chance, aujourd’hui elle va certainement faire son chiffre du mois.
Nous espérons pouvoir continuer avec ce bus. Quelques impatients décident de continuer en grimpant sur un camion passant par là, d’autre montent dans un autre bus.
Après plusieurs éssais de démarrage et un Chauffeur maintenant couvert de cambouis on peut reprendre la route. Ca m’impressionne toujours: les chauffeurs de bus sont également capable de le réparer, ils font ça aussi chez nous?

Nous ne restons pas longtemps à Loja, la ville ne nous plaît pas trop. Notre but est Vilcabamba, un petit village dans une vallée verte, entouré de montagnes qui ont l’air couvertes de mousse. Ce serait la vallée de la jeunesse éternelle. Il faut que l’on aille voir ça, avant de passer au pérou

Il ne pleut que le jour de notre arrivée, ensuite nous serons gâté par le soleil. Le climat ici est printanier, et l’atmosphère en général, très bonne. La place principale avec l’église est entourée de petites tiendas (épiceries), où l’on peut acheter des produits naturels. Le week-end on s’assoit sur la place, buvant une bière et savourant une brochette au barbecue en étant jalousement observé par un chien affamé. Il y a pas mal d’occidents ici. La faute au cactus hallucinogène San Pedro, beaucoup de hippies ont arrêté leur route ici. D’autres, plus récemment, ont choisi de s’installer dans cette petite vallée paisible et de faire prospérer une ferme.

Nous ne voulions en fait que passer le week-end ici, et, enfin, nous rendre au Pérou. Mais il en sera autrement, non, le cactus n’y est pour rien... :pouet:
Manuela a depuis plusieurs jours une douleur à l’épaule. Comme ca empire, nous décidons de nous rendre à l’hôpital. Le docteur diagnostique une tendinite, repos forcé et médicaments sont donc au programme. On va devoir laissé le sac à dos pour un petit moment...
Et comme si ca ne suffisait pas la pauvre se chope la grippe, pas mal pour une première journée dans la vallée de la jeunesse éternelle.... :zinzin:

Par solidarité je décide donc de me choper une rage de dents qui me conduira chez le dentiste pour 3 séances de 2 heures... :ideenoire:
Tout ça parce qu’un dentiste Suisse ne m’avait pas bien arrangé une dent, il y a huit ans de ça, vu le prix (exhorbitant, comme toujours avec les dentistes suisses, :fessee: c’était d’ailleurs la première et dernière fois que je me faisais arnaqué de la sorte, j’ai ensuite toujours préféré aller chez moi dans le sud de la France lorsque j’avais des problèmes de dents, même avec le train et tout le toutim ca me revenait 70% moins cher, bref...) que j’avais payé pour ça, je devrais le poursuivre en justice....

Nous nous reposons donc de tout ça, nous nous trouvons dans un petit hôtel sympa avec une cuisine, l’ambiance est familliale et le temps génial.

Je pense que nous savons maintenant pourquoi les gens ici vivent jusqu’à 130 ans: ils ont de délicieux produits fermiers. Le pain est un vrai régal le miel également et il vient directement du parc national voisin, on trouve du yaourt fait maison et des fruits succulents. C’est le paradis. Et nous nous remettons du riz avec une cure de pâtes. :wink:

Avec toutes ce visites chez le docteur et tous ces médicaments, nous avons encore appris quelque-chose dont pourrait également profiter les pays occidents pour fair baisser le coût de la sécurité sociale.
Ici quand on reçoit une ordonnance pour des médicaments le pharmacien nous donnet le nombre exacte de cachets dont on a besoin, ni plus ni moins. Ca veut dire qu’il ouvre le paquet. Cette idée n’est pas mal du tout, au lieu de toujours devoir acheté un paquet entier!
Ahh c’est sûr que les labos pharmaceutiques ne vont pas être content si on adopte tous cette pratique... :boxe:

Le jeudi on reprend la route, direction Zumba, à la frontière. Le bon côté de ce contretemps médical est que maintenant la route est certainement sèche. Ce passage de frontière est le plus difficile des trois possibilités existantes pour se rendre au Pérou durant la saison des pluies la route est impraticable.
Mais maintenant tout va bien... en route pour le Pérou, gonflé à bloc!

A six heures du matin nous quittons les vertes montagnes de vilcabamba, direction Zumba. Un superbe lever de soleil nous salut et plonge les alentours dans une magnifique lumière.

Image

Le paysage change radicalement. Les verts sommets sont remplacés par une sorte de jungle couvrant les montagnes, on dirait de la mousse surdimensionné qui part en hauteur. La piste en terre serpents dans la montagne, traverse des vallées d’un vert tellement saturé que s’en est presque irréel.
Des petites cascades éclaboussent la route et continuent en formant un petit ruissant en contrebas. Le bus se balance de droite à gauche, les trous de la piste nous soulèvent de nos sièges.
Cette route se place tout en haut du Top 10 des plus beau trajets en bus, elle traverse pas moins de deux réserves naturelles et un parc national, excusez du peu...

Nous arrivons à zumba plus tôt que nous ne pensions. Après le spectacle de la nature auquel nous avons eu droit, Zumba est un peu...décevant. Nous pouvons malheureusement pas continuer, le prochain bus est trop tard et il n’y a rien pour dormir à la frontière, il vaut donc mieux continuer le lendemain.

Zumba est un petit village endormi avec une garnison militaire, point. Nous aurons encore l’occasion de goûter au talent culinaire équatorien: riz sec et poulet tiède. C’est pas ça que l’on regrettera.
Notre chambre à également connu des jours meilleurs. Minuscule et sombre avec une fenêtre sans vitre donnant sur le couloir, on peut suivre en direct les allers retoure au toilettes et les tirages de chasse. Quand est-ce qu’on part? :mur:

Le matin arrive enfin et se montre sous son meilleur jour, le soleil brille, on peut continuer. Notre moyen de transport est cette fois un camion sur la quelle on a aménagé des bancs en bois et mis un toit. Le bon coté de la chose: on a pas de fenêtre sales qui nous gênent pour les photos. :wink:

Image

Ce trajet est à nouveau magnifique, semblable à celui de veille. On a du mal à imaginer qu’il y ait un poste frontière ici. Après une heure et demi apparait un fleuve et un pont... Ca doit être la frontière.

Du coté équatorien il y a en tout et pour tout: une épicerie qui fait du change, un comedor, si on veut manger un peu de riz sec avant de passer au Pérou, sait on jamais et le douanier. Nous dérangeons ce dernier qui doit bouger de sa place au soleil pour se rendre dans son "bureau". Nous remplissons un formulaire, il lit littéralement notre passeport, il n’a jamais du voir autant de tampons et on peut sentir son esprit partir en voyage. Il nous donne notre tampon et on va changer quelques dollars pour ce qui sera notre nouvelle devise: le «Nuevo Sol».

Nous traversons le «Puente Internacional» (le pont international, attention ca rigole pas) couvert de café que les paysans du coin ont mis à sécher au soleil. Encore quelques pas et nous sommes au Pérou!

On nous envoit dans la dernière cabane en bois, la «Migración». Il fait très chaud, nous rentrons dans un bureau où un ventilateur frappe désaxé produit un bruit de frappement régulier, un homme et une femme sont assis devant un ordinateur. Le claquement énervant du ventilateur ne semblent pas les déranger.
Nous remplissons à nouveau deux formulaires, l’homme tape quelque chose sur son clavier. La femme remarque alors: «En Equateur ils vous ont mis la date d’hier sur le tampon». Et c’est grave? «Non, vous avez simplement mis une journée à traversé le pont» et tout le monde éclate de rire. :mdr:
Nous somme ensuite envoyé dans la cabane adjacente.

Ici des enfants jouent par terre, ils nous regardent avec des grands yeux et s’écrient: «Hoooolaaaaa» en nous voyant, une femme tricote. Le fonctionnaire en charge prend notre formulaire, y pose un sceau et signe. On demande si on a droit à un visa de 90 jours. Ah, pour ça il faut retourner dans la première cabane.
De retour dans la pièce au ventilateur bancale, on nous donnera nos 90 jours.
Bon, maintenant comment part-on d’ici? Aucun bus à l’horizon. On ne voit que deux voitures blanches, là. Nous remarquons vite que ce sont des «Taxis», plus exactement des collectivos, notre seule possibilité. On attend jusqu’à ce qu’il y ait 5 passagers. Trois derrières et deux sur le siège passager. Tout à fait normal.

La piste est vraiment dans un état lamentable. Dans d’autre pays on ne verrait que des 4X4 l’emprunter, mais nous la passons avec une bonne vieille Toyota Corolla chargé à bloc. Tout se passe bien, on est simplement secoué dans les règles. A part ça, ici aussi le paysage est magnifique. Des mini villages avec des maisons d’adobe et partout du café mis à sécher au soleil. En une journée on a vu plus de café qu’en 2 mois en Colombie!

A San Ignacio les passagers nous accompagnant veulent aussi aller à Jaén, nous les suivons donc. Ils pensent qu’une voiture est plus rapide qu’un minibus. Comme nous n’avons de toutes façons encore aucune idée de la manière dont fonctionnent les transports au Pérou, on est d’accord avec l’idée de la voiture. Le transport est un peu plus cher qu’en Equateur. Ces «taxis longue distance» sont très appréciés, il y en a une quantité incroyable.
Nous attendons à nouveau que la voiture se remplisse avec 5 passagers, et c’est parti. Le solei brûle aujourd’hui, nous fonçons sur la piste caillouteuse et poussiéreuse. Autour de nous d’énormes montagnes en forme de canyon, et ensuite des terrasses de riz verts-kitsch, à notre gauche un fleuve, le paysage qui s’étend devant nous nous laisse à nouveau sans voix. Si ca continue comme ça au Pérou, on a pas fini de s’émerveiller... :shock:

Couvert de poussière, épuisé, mais comblé nous atteignons Jaén. Aucun de nous ne souhaite continuer, on en peut plus. Chachapoyas peut attendre. Jaén est une grande ville, un peu chaotique avec beaucoup de Mototaxis.
De nouvelles senteurs, sensations et de nouveaux bruits – nous sommes vraiment au Pérou.

Le jour suivant nous cherchons un bus pour Chachapoyas. Le système de transport est un peu déroutant ici. Beaucoup d’entreprises, vont dans toutes les directions possibles. Nous trouvons un minibus pour Bagua Grande, où nous devons changer. A Bagua nous rencontrons un couple de péruviens, qui vont passer le weekend à Chachapoyas. A cet instant nous ne savons pas encore que nous passerons toute la journée ensemble...

A nouveau nous ne trouvons pas de bus, seulement ces Taxis, en tout cas c’est ce que l’on nous dit. Nous avons déjà tous payé et nous ne devons même pas attendre un cinquième passager: «Pour l’instant on ne peut aller que jusqu’à Pedro Ruiz». Pardon? On ne comprend pas bien. La route est bloquée à peu près 50 km avant Chachapoyas, pour cause de travaux ils font explosé lamontagne et la route est réouverte à 18.30 à la circulation... Ma foi, de toutes façons on a pas le choix! Vamos...

Nous roulons vers Pedro Ruiz et comme le chauffeur lui non plus n’a rien d’autre à faire il s’arrête tou au long du chemin afin de nous faire connaître les environs. Nous sommes arrêté à une cascade quand viennent quatre jeunes filles voulant absolument être prisent avec nous en photo devant la cascade, ca serait pour un „projet“... oui, oui. :lol:

Alors nous sourions bravement devant la caméra avec chacune d’entre elle avant de faire une photo de groupe.
A Pedro Ruiz nous déjeunons. Ah oui au fait, c’était également du riz mais pas sec, fait avec un peu plus d’amour et, surtout, une sauce avec Oh miracle culinaire, des pommes de terres! Enfin... quel luxe, tout a du goût, on en revient pas, mais on frêne un peu notre joie, ca pourrait être seulement un coup de chance...

On fini par continuer notre route jusqu’au barrage. Il y a ici à peu près dix maisons, sinon rien. Nous sommes la troisième voiture et avons encore trois heure et demi à attendre...
Tout le monde descend et comme nous connaisons les Péruviens en tant que peuple sympathique et bavard il ne tarde pas à ce que tout le monde fasse connaissance et papote. C’est ainsi que nous rencontrons Alex, un Péruvien de notre âge. Il est très ouvert, et à beaucoup voyagé, ceci expliquant certainement cela. C’est un sacré bout en train et avec lui le temps passe plus vite. Lorsqu’il sort une bouteille de vin de son sac à dos et que nous mettons la main sur des Pop Corn, tout est prêt pour improviser un apéro. :trinque:

Le vieux borgne et presque édenté, qui vient également de la voiture d’Alex, est aussi un sacré personnage. Il n’arrête pas de faire des allers et retours et nous ramènent des poignées d’herbes ou de plantes et nous en expliquent les vertus médicinales. Il se rend à Chachapoyas avec des gros sacs de riz remplis de plantes pour vendre sa médecine sur le marché.

Manuela a encore un peu mal à l’épaule et se met un bandage qu’elle est obligé de remette régulièrement, voyant ça Alex et le vieux lui lance: «Achète de la graisse de couleuvre!» A priori on pensait que c’était une blague. Mais apparemment ça serait une très bonne médecine pour ce qu’elle a. On va voir...

L’endroit étant normalement très calme, les poules et les coqs se promènent en toute liberté sur la route, quelques fois dangereusement près des camions qui se rendent au chantier.
Nous buvons du vin appuyé contre la voiture et admirons le superbe coq se pavanant fièrement devant nous, des plumes épaissent le recouvre jusqu’aux pattes, donnant l’impression qu’il porte des bottes, c’est un très bel animal, bien dodu. Nous pensons tous les trois qu’il ne devrait pas faire autant le beau, si près de la route, il vit dangereusement. Nous faisons quelques blagues et rigolons bien, quand arrive un camion, plein gaz, le coq passe entre les roues de devant mais s’agite trop, paniqué, et nous voyons, choqués comment sa tête se fait applatir sur l’asphalte par les roues arrière de la machine. Des plumes volent partout et une grose tâche de sang marque la scène... :ange:
On en croit pas nos yeux, et Alex lance: "Ce soir, chez la propriétaire il y a aura une bonne «Soppa de Gallo»" :mdr:

C’est enfin six heures et demi, tout le monde s’agite, les moteurs chauffent depuis cinq minutes. Lorsque les barrières sont ouvertes, l’on croirait assisté à un départ de rally. Les chauffeurs rivalisent de maneuvrent à se rompre le cou pour se doubler, on mange de la poussière, il fait nuit noire et nous espérons que notre chauffeur connait bien la route. :glups:
Mais nous arrivons Ă  Chachapoyas sain et sauf.

Bien qu’il fasse noir la petite ville à l’air bien sympathique. Alex nous indique un hôtel et nous reçevons grâce à lui une bonne réduction. On peut même manger sur place, un menu pour tout le monde, délicieux. On peut à peine le croire, la nourriture est belle et bien bonnne ici!

Le ventre plein, Alex nous amène dans une discothèque où la piste ne désemplit pas. Le DJ est resté bloqué dans les années 80 mais c’est marrant. Un mélange de Hits oubliés et de mauvaise Salsa.
Nous avons bientôt les yeux qui se ferment tout seul, cette journée était vraiment trop. On en a pris plein les yeux, on a été assez secoué et avons eu notre dose de Hit des années 80, on veut seulement aller dormir... :zzz:

Chachapoyas est la capitale de la région Amazonas. Les Chachapoyas étaient un peuple indigène des andes et peuplait ici une grande région, avant les incas. En Quechua Chachapoyas signifie quelque chose comme: peuple des nuages/brumes.

Ils ont construit à partir de 800 après JC la forteresse «Kuelap», ce qui en Quechua signifie: place forte. Kuelap est un lieu très important de cette culture du nord du Pérou, malheureusement pas aussi connu que Macchu Picchu. Nous aimerions beaucoup voir cette imposante construction.

La seule possibilité depuis la petite ville de Chachapoyas de se rendre seul là-bas est de prendre la seule et unique voiture qui part à quatre du matin pour Kuelap. Pourquoi pas.

Encore endormi nous déambulons jusqu’au marché. Comme d’habitude nous attendons d’autres passagers, cette fois-ci seulement quatre. Nous voyons évidemment rien du trajet, jusqu’à que tous les autres passagers soient descendus et que le chauffeur nous amènent tous les deux jusqu’à Kuelap dans un lever de soleil timide. Nous pouvons voir les imposantes montagnes émergées de l’obscurité. La pleine lune éblouissante, aide le soleil faiblard à nous montrer le chemin. «Fin de la route on s’arrête là» nous lance notre chauffeur. On frissone un peu en sortant de la voiture, c’est vrai que nous sommes monté à 3000 mètres . Il fait de plus en plus en clair, le chauffeur nous montre le chemin qui nous amènera jusqu’à la forteresse, un peu plus haut. Il est à peine six heures demi.

Nous marchons une demi heure jusqu’à la place forte. Nous n’assisterons pas à un vrai lever de soleil, mais la façon dont le soleil sort doucement des nuages et plonge la nature dans une douce lumière dorée nous laisse pantois, superbe. Et puis il y a cette vue à couper le souffle, derrière nous, l’énorme mur de la forteresse, devant nous une vallée et d’énormes montagnes l’enserrant, stupéfiant. Et le meilleur dans tout ça c’est que nous sommes absolument seuls...

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En premier nous déballons notre petit déjeuner, délicieux dans l’air frais du matin. Et comme les tickets d’entrées ne s’obtiennent qu’à huit heures, nous explorons les environs et allons déjà voir la forteresse d’un peu plus près, la lumière est parfaite, j’en profite un maximum.

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Kuelap est composé de plus de pierres que les pyramides de Gizeh sur une superficie de 600m2. Le complexe entier possédait à peu près 700 bâtiment, ce qui est plus que le fameux Machu Picchu, par contre on ne sait pas si le lieu était habité en permanence.
C’est une quantité incroyable de pierre qui parfois ont été ramené de 5–10 km de distance...

Nous montons tout en haut, où la vue est encore plus impressionante et attendons en se réchauffant au soleil que le responsable du guichet arrive.

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Celui-ci est très bavard et ne comprend pas du tout pourquoi tous les touristes courent au Macchhu Picchu, Kuelap est si beau et important également. Comme il a raison, mais ce n’est pas aussi connu.

Nous retournons à notre forteresse. A l’intérieur on a reconstruit une maison, le reste est soigneusement conservé en l’état. Les maisons étaient toutes rondes, typique de cette culture, dans les autres régions andines par contre, les structures rectangulaires sont majoritaires.

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Partout la nature s’impose, les arbres sont couverts d’innombrables bromélia, on se croirait dans un conte fée. Plein de petites fleurs apportent encore une touche de couleur.

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Nous passons beaucoup de temps, dans et autour de la forteresse et découvrons également les tant attendu lamas ;-)

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Vu qu’il n’y a pas de voitures pour rentrer, nous empruntons sur le coup de midi le chemin qui nous mènera 110 mètres plus bas au village de Tingo. Au début nous passons quelques maisons d’adobe, mais très vite il n’y a plus rien que la nature. La flore est d’abord assez rare, pour devenir de plus en touffu, et juste avant Tingo nous serons entourés de nombreuses espèces de cactus. Nous sommes très heureux après quatre de descante d’arriver enfin au village acceuilli par une horde de perroquets verts dans un champ de maïz. A Tingo nous attrapons une voiture qui nous ramène à Chachapoyas.

Nous aimerions rester plus longtemps dans la région, mais comme la route de Chachapoyas est bloqué la journée, la visite des autres ruines et cascades est rendu beaucoup plus difficile. Ca sera pour notre prochaine visite du Pérou, promis.

Quelques jours plus tard nous prenons le bus pour Leymebamba. C’est un petit village très sympathique, où ils sont en train de paver toutes les rue et la plaçe, très joli. Les gens ici, sont incroyablement aimable, les jeunes et les vieux vous saluent, on doit faire attention, de bien rendre chaque salut. Un village vraiment charmant. Nous visitons le très intéressant «Museo de Leymebamba» ou plus de 200 momies de la lagune des condors sont exposées et entretenues. Et pas seulement, on peut également voir des habits, accessoires et ustensiles de cette culture très bien conservés.

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De Leymebamba il y a un bus tous les deux jours pour Celendi, nous réservons donc deux places pour le vendredi.

Le vendredi matin nous montons dans le bus et commencons à grimper toujours plus haut dans les montagnes. La vue est imressionante! Bien qu’ayant habité 10 ans en Suisse, j’ai tous simplement l’impression que je n’avais jamais vu de montagnes avant ça..., elles sont énorme, nous encerclent, elles montent partout vers le ciel en des pics impressionnant, c’est très imposant.
Nous continuons à grimper et arrivons à être bien plus haut que les nuages qui, de là-haut paraissent comme des moutons dans une prairie, on voit nettement leur ombre en dessous. Drôle de sensation. La végétation devient aride, jusqu’à il n’y est plus rien, à part quelques touffes d’herbes.

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La piste serpente le flanc de la montagne, comme c’est très étroit on est souvent très près de la pente. (Le camion sur le toit en bas du ravin fini de nous rendre un peu nerveux...) Nous finissons par redescendre et la végétation redevient plus riche.
A part Balsa nous ne traversons aucun village, de temps en temps nous voyons une poignée de maisons sur l’autre flanc, c’est tout.

Nous nous arrêtons pour un petit déjeuner et un peu avant Celendinnous aurons droit à une crevaison mais comme toujours le chauffeur règlera ça rapidement, observés par les passagers descendus du bus.

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Après huit heures du trajet le plus impressionant que nous ayons fait jusque là nous arrivons à Celendin. Mais demain nous continuons, il n’y a pas grand chose à faire ici, en fait rien du tout.

Samedi matin à quatre heure et demi le réveil sonne, on se lève à nouveau aux aurores. Il fait très froid. Mais notre cerveau n’a pas encore bien démarré et n’a pas pensé à prendre un pull.

Le trajet pour Cajamarca commence dans l’obscurité et nous arrivons rapidement dans la grande ville. Nous allons rester ici un petit moment.

Et voilĂ  vous savez tout ;-) a plus...

P.S.: La graisse de couleuvre, ça marche vraiment...!
Dernière édition par J.C le Sam 22 Sep 2012 15:23, édité 1 fois.

LCDI
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#123 Message Mer 04 Juin 2008 22:23


Comme d'hab Quel plaisir de vous lire !!!!

Ca donne envie de partir merci encore de partager tout ça avec nous, qu'elle nous avons :commeca:
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#124 Message Jeu 05 Juin 2008 12:31


WOUAHOOOUUUUU :waw: :waw: :waw: :waw: :waw: :waw:
Je découvre seulement le thème de ce voyage.
c'est magnifique. les endroits sont paradisiaque et tu nous les partages via notre passion commune: la photo :tof: .
je n'ai qu'une seule envi, prendre le large... :love: :love:
Continue Ă  nous faire rĂŞver et surtout profite de ces moments qui te sont certainement inoubliable.
Amicalement :clap:
Sony Cyber-shot DSC-H9B

*Mila*
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#125 Message Jeu 05 Juin 2008 19:07


Ca fait 4 heures que je suis votre périple (depuis la page 1)...
Quel récit passionnant!
Bravo et mes respects Ă  vous deux!

Un petit regret toute fois; je n'ai pas pu voir toutes tes images splendides en grand.
ImageShack est terriblement lent... et zapper entre deux fenêtres n'est pas très commode. :?
Je me demande pourquoi n'utilises tu pas l'option "Direct" qui affichera ton image à la place de la vignette, car la manip doit être la même - "copier/coller" entre les balises . Tes images vont être chargées (même lentement) pendant que tes visiteurs te lisent et ton histoire gagnera en visibilité et convivialité.
Mais ceci n’est qu’un petit détail qui n’enlève rien à l’intérêt et la qualité de ce magnifique carnet de voyage.

Encore, encore, encore :)
J'attends la suite avec impatience.
Amicalement
Mila

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Dernière MAJ 09.11.2013

Slipsale
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#126 Message Ven 06 Juin 2008 22:15


Quelle chance ! Le jour où je reviens, j'ai droit à la suite de ton magnifique récit ! :D
J'espère que le prochain épisode ne sera pas dans un mois. :wink:
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#127 Message Sam 07 Juin 2008 10:34


Moi, je suis hyper Fan. Ca fait réfléchir sur le pourquoi on continue de se faire c...r au boulot :zinzin: ,ça fait rêver :zen: , ça file la banane :) , c'est super :commeca: . Pour une énième fois encore BRAVO et vivement la suite ...
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#128 Message Jeu 26 Juin 2008 15:40


Salut les copains!

Juste un p´tit coucou pour dire qu´on a été se perdre quelques semaines dans les andes, la suite de notre récit se fait donc, encore :roll: attendre.
Mais je vous assure que ca vaut la peine, nous avons vécu nos meilleurs moments depuis le début du Pérou et peut etre bien depuis le début de notre voyage, des paysages a couper le souffle et des rencontres humaines incroyables, mais je n'en dis pas plus :pouet:

Bienvenu a *Mila* et La Guêpe SVS sur ce fil, ca fait plaisir de voir des nouveaux et merci aux autres qui continuent a nous suivre, on pense a vous, on espère vous faire rêver encore longtemps.....

a très bientot.


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