
Vagabondage maj Chinguetti / Sahara p35
J.C a écrit :Mais je vous assure que ca vaut la peine, nous avons vécu nos meilleurs moments depuis le début du Pérou et peut etre bien depuis le début de notre voyage, des paysages a couper le souffle et des rencontres humaines incroyables, mais je n'en dis pas plus![]()
'Tain comment il nous aguiche le JC !!


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On attend avec impatience la suite
A très bientôt


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Ayant enfin mis la main sur une connexion potable je vous livre la suite sans plus attendre, bonne lecture:
Nous restons à Cajamarca une semaine. Grâce à un restaurant de poulet grillé fumant un peu trop, à l’étage en dessous, nous nous retrouvons relogés au fond de la cour de l’hôtel dans ce que nous appellons notre petit „appartement“.
Pour le même prix nous avons une grande chambre avec salle de bain et une petite cour intérieure. Le lieu idéal. Et puis il y a la nourriture. Ca fait longtemps que nous n’avons pas aussi bien mangé. On mange en général beaucoup mieux au Pérou qu’en Equateur. Diversifié, il y a toujours du riz, mais pas seulement: les légumes apparaissent à nouveau sur notre assiette! Et les tant attendues «Papas» – Pommes de terre.
Cajamarca dépasse tout en proposant des fromages crémeux délicieux, des olives et du pain qui mérite son nom. Tout pour conquérir le coeur du voyageur et donner envie de rester un moment.
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Nous passons ainsi nos journées, savourons le temps, ensoleillé et printanier et nous glissons dans la vie de la ville. Nous n’avons presque pas le temps de jeter un oeil aux diverses attractions alentours. Nous travaillons sur un «Projet» personnel, vous en saurez bientôt plus là -dessus
Bien que nous ne voulions pas quitter les andes nous nous rendons à trujillo, sur la côte. Nous voulons visiter Chan Chán, la plus grande ville d’adobe jamais découverte et nous voulons par la même occasion rendre visite à notre ami Alex, que nous avions rencontrés à Chahapoyas.
Le paysage de la sierra à la côte change radicalement. La côte qui est assez étroite au Pérou est composé essentielement de désert. Du sable gris partout où le regard se pose et sinon, rien. Le premier stop est Pacasmayo. Rien de spécial, une ville grise au milieu du sable gris, assez triste. Trujillo nous fait la même impression. C’est ça la côte?
Trujillo est trop stressant, trop de voitures, trop de klaxons, du coup, nous fuyons dés le lendemain à Huanchaco.
Le trajet en bus est horrible. Dans le minibus avec nos sacs à dos sur les genoux, l’ayudante stress les gens pour qu’il monte ou descende rapidement, on est au bord de la crise cardiaque.
Mais ça valait la peine. Dans le bus nous rencontrons une femme qui se propose de nous louer une de ces chambres. Après une rapide visite nous nous sentons tout de suite à l’aise. Une chambre simple, mais meublée et avec vue sur la mer... Pour un prix....dérisoire
Huanchaco est un endroit merveilleux pour se remettre les idées en place et faire le plein d’énergie. Sur la côte, c’est la saison basse, l’hiver pour ainsi dire. La bonne saison est dans les montagnes avec un ciel clair, ici c’est couvert, mais chaud.
On se sent un peu comme dans le sud de la France, en hiver, à Palavas les Flots ou aux Saintes Marie de la mer. En hiver ce sont pour moi les lieux les plus agréables. Un peu comme en hibernation, beaucoup de restaurants et d’hotels, sont fermés ou en rénovation. On se prépare pour l’été.
Cette ambiance est très agréable. Nous restons, une fois de plus, plus longtemps que prévu.
C’est très appréciable de rester plus qu’une journéee au même endroit. On se rapproche plus des gens, La vendeuse du marché connait nos habitudes et nous donne automatiquement notre pain préféré, on échange des blagues au p’tit magasin d’à côté, on s’immerge dans la vie des gens. On fait partie du village pour un moment.
On découvre les délicieux stands de nourriture avec la femme qui prépare des «Papas Rellenas» (pommes de terres farcies) dans une poële sur un petit feu de bois, le vendeur de Tamales qui parcoure les ruelles, le soir en criant «Tamaaaal-eeesss» (masse de maïs farcie au poulet et cuit à la vapeur dans une feuille), le verre de jus d’orange frais pour un Sol, des petites routines, que l’on apprécie lorsque l’on reste longtemps à un endroit. Et il va sans dire que de voyager lentement revient moins cher que de courir d’un endroit à l’autre.
Ici les pêcheurs construisent leurs propres bateaux, appelés «Caballitos», à partir d’une sorte de roseau. Le nom vient des espagnols qui les appelèrent ainsi car les pêcheurs ont l’air de monter un cheval lorsqu’ils sont en mer. Les «Caballitos» (petits chevaux) pèsent 80 kilos à sec, mouillés ils atteignent 250 kg. Et il faut les sortir de l’eau après chaque pêche. Les surfeurs qui viennent içi profiter des excellentes vagues, ont eux, beaucoup moins à porter.



Nous avons rencontrés Alex et visiter les ruines voisines de Chan Chán classées à l’UNESCO. La plus grande ville d’adobe jamais découverte. Mais elle était un peu trop restaurée à notre goût.

Le reste du temps nous l’avons passé le nez au vent, écoutant les vagues et laisant notre regard se perdre à l’horizon.

Après plus d’une semaine à la mer nous avons envie de continuer la route. Autrement on devient trop paressseux et on fini par ne plus rien faire du tout
. Le prochain objectif est Huaraz, dans la Cordillera Blanca, où se trouvent quelques-unes des plus grandes montagnes des Andes avec leurs pointes saupoudrées de neige éternelle. Nous voulons pas continuer le long de la côte sur la panaméricaine mais continuer dans les andes. Nous nous rendons donc à Huamachuco. Ce trajet est un des plus désagréable jusqu’à présent. Le bus menace à tout moment de s’éparpiller en morceaux sur la piste, on nous donne les denières places, au fond. Super. C’est toujours là que ca secoue le plus. Les sièges correspondent à l’état du bus et les dossiers ne tiennent plus en place. La route est en construction, ce qui signifie poussière et nid de poule. Avec un bus en état ca n’aurait pas été si diffiçile. Mais sur un siège cassé, ca remue énormément. Les trous dans la carroserie laissent passés toute la poussière, qui danse dans les rayons de soleils et nous donne tous le même tein, grisâtre. On sent la poussière. Le nez se bouche, la bouche s’assèche. Et ce pendant six heures. De 0 à 3000 mètres d’altitude on se chope en plus un bon mal de tête. La totale.
Huamachuco ne nous laisse pas sans voix. Nous avions imaginé ça autrement. C’est une petite ville comme beaucoup d’autres. Une «Plaza de Armas» (place principale) avec quelques arbres. On ne se sent pas très à l’aise. Nous cherchons le moyen de continuer notre chemin, ce qui s’avère difficile.
On aurait pu s'épargner la moitié du chemin en évitant cette ville et maintenant il n’y a qu’un bus tard le soir.
Ca ne nous inspire pas. Jusqu'à Huaraz il y en aurait pour une semaine. OK, on a le temps, mais pas l’envie. Alors on va pas se compliquer la vie inutilement
On refait donc le même chemin à l’envers pendant six heures (cette fois avec un bus en bon état et tout se passe bien) jusqu’à Trujillo, et de là nous prenons un bus de nuit (9 heures) pour Huaraz. Un sacré trajet, le Pérou est vraiment un pays énorme. Un péruvien nous a dit un jour que pour traversé tout le pays en une fois il faut plus de 72 heures nonstop. Par la panaméricaine, au plus court.
Nous ne roulons pas volontiers avec les bus de nuits. Premièrement on ne voit pas le paysage et pour les grandes jambes ce n’est pas vraiment le top. Mais ce bus est bien, confortable. Nous sommes à nouveau étonné, dans ce pays on passe des bus les plus lamentables aux plus luxueux. Mais ces derniers nous ne les avons pas encore éssayé
Le peu que nous voyons du paysage durant le lever de soleil nous fait lâcher des Wow de stupéfaction. A notre droite émergent des pics blancs impressionants, je ne sais pas à quelle hauteur ils culminent mais d’après le froid qu’il fait ça doit être assez haut.
Nous voulions donc allez à Huaraz, mais nous atterissons spontanément à Caraz, à peu près deux heures plus loin. C’est une toute petite ville, alors que Huaraz est la capitale du département.
Nous y voici donc, au coeur de la Cordillera Blanca.
La décision d’aller à Caraz au lieu de huaraz, prise spontanément au guichet, se révèle être une très bonne option. Caraz est une toute petite ville bien sympathique où l’on se sent tout de suite bien.
Nous sommes très soulagé d’avoir trouvé un endroit agréable, ces dernièrs semaines était un peu «difficiles» et nous n’avions plus trop le coeur. Non pas que l’envie de voyager nous avait quitter, c’était plutot une «surdose» de tout. Mais Caraz va tout arranger...
Les gens sont très amicaux, de tous les côtés, on nous fait signe, on nous sourit, on nous salut. Il n’y a pas beaucoup de touristes qui s’arrêtent ici, ils vont tous à Huaraz. Dommage car une visite ici en vaut en tous les cas la peine.
Etant arrivés très tôt avec le bus de nuit, nous visitons les ruines toutes proches dans l’après-midi. La visite des quelques restes de cette ancienne civilisation pré-inca est très vite réalisé, rien de très impressionant, mais les paysages environnants sont superbes. Caraz se trouve à 2300 mètres et est entouré de montagnes aux sommets enneigés. Une vue magnifique. C’est ainsi que nous nous asseyons sur une pierre près des ruines, et que nous nous laissons réchauffer par le soleil en rêvant devant ce splendide panorama.
Trois enfants se dirigent vers nous. Nous remarquons leur hésitation. Nous les aidons en engageant la conversation.
Les deux garçons et la fille viennent s’asseoir près de nous.
- «Vous m’aidez à faire mes devoirs», demande Lis, la petite fille, en nous mettant un cahier et un crayon sous le nez.
Nous lui demandons ce qu’elle a à faire. Les additions qu’elle nous montre sont un peu différentes de ce que l’on connait. Lis nous explique ce qu’elle doit faire.
- «Commence par les faire, ensuite je les controlerais», lui dit Manuela.
- «Okay!»

Les enfants nous bombardent ensuite de questions. D’où venons nous, que faisons nous ici, combien coûte l’avion pour venir et combien de temps allons nous rester? Ils restent bouche-bée lorsque nous leurs disons que avons traversé la mer pendant 18 jours. Comme ils ne ne savent pas où se trouve l’Europe, une leçon de géographie s’impose et Manuela commence à dessiner une mappemonde dans le sable.
Les enfants sont fascinés et très attentifs aux explications.

Les trois amis nous demandent si nous voulons aller au Cerro de San Juan.
- «Nous y monterons demain», répondons nous.
Ils viendront avec nous, nous lancent-ils alors.
- «Mais demain vous avez école, non?»
On peut lire la déception sur leur visage. Les cours se terminant à 13 heures nous leurs donnons rendez-vous l’après-midi.
- «Mais c’est sûr vous venez, hein!» demande Luis plusieurs fois.
Promis.
Le lendemain comme promis nous attendons les Chicos. Lis n’a pas le droit de venir, elle a tout juste neuf ans et ca serait trop difficile pour elle. A la plaçe un autre copain vient avec nous, Mitchell. Nous partons donc à 5.
Les jeunes sont très rapides et rient lorsque nous prenons trop de retard, ils passent en courant , en claquettes, à des endroits où nous nous retrouverons plusieurs fois sur les fesses malgré nos chaussures de marche. Ces montagnes sont vraiment leur terrain de jeu. A flanc de montagne il fait un vent de tous les diables mais la vue est à couper le souffle. Plus nous montons et plus de pointes blanches apparaissent. C’est la Cordillera Blanca.
Le temps est parfait, la promenade avec les enfants très marrante, nous passons une super journée. Sur le chemin des petits lézards croisent régulièrement notre route. Mitchell se met à courir derrière l’un deux et l’ayant acculé dans un coin, le tue avec une pierre! je lui demande:
- «Pourquoi as tu fais ça?»
- «Parcequ’ils piquent, c’est les gens aux village qui le disent»
Je lui explique alors que ce n’est pas vrai, qu’ils ne sont pas dangereux et que l’on peut même les attrapés, il me regarde avec de grands yeux lorsque j’en prends un dans la main. Je le fais passé à tout le monde et il n’en faut pas plus pour que chacun se mette à attraper son lézard qui l’accompagnera pendant la montée.
Ils n’avaient jamais pris de lézard dans la main, comment est-ce possible???
Arrivé en haut nous pique-niquons avec des biscuits et du Coca. Rien de bien sain mais nous savons que les Latinos adorent les boissons gazeuses et nous voulons faire plaisir aux enfants.



Une grosse partie de la Cordillera Blanca est un parc avec quelques-un des plus hauts pics des andes. Beaucoup de touristes viennent escalader les sommets et glaciers qui parfois montent à plus de 6000 mètres.
Dormir dans la neige et le froid ce n’est pas trop notre truc. Nous préférons randonner en deça de la zone enneigée, là où il y a encore de la faune et de la flore, de là nous admirons les magnifiques pics blancs.
Nous souhaitons voir la Laguna de Parón à 32 kilomètres de là , mais nous savons pas encore comment. Il n’y a pas de moyens de transport pour y aller. Nous nous mettons donc en quête d’autres possibilités, pendant que nous savourons l’hospitalité de Caraz.
Nous flânons dans les ruelles, sur la place pricipale et il ne faut pas attendre longtemps pour que l’on nous interpelle.
On entend toujours: «Hola gringos»! Je dois dire que parfois ça énerve vraiment, ce «gringo». Car en fait un gringo, c’est un américain, du nord, des USA quoi! Et (j’ai envie de dire grâce à Dieu) nous n’en sommes pas. Mais au Pérou «Gringo» n’est pas dit méchament. Contrairement au Méxique où c’est une des pires insultes, ce qui ne les empêche pas d’être fou de Baseball, de ne jurer que par Chevrolet et de rêver d’une Green Card. Ah, les mexicains... mais on s’égard.
Par hasard nous rencontrons la maman de Lis, elle aussi nous lance «Hola gringos!». Nous lui demandons, pourquoi, par tous les saints, est-ce que tout le monde emploie ce mot. Elle nous assure, plusieurs fois, que c’est dit avec amitié, et que tous les étrangers à la peau blanche sont appelés comme ça. On ne doit pas le prendre mal car ils nous apprécient vraiment et c’est souvent dit avec admiration: «Regarde ce gringo, comme il est beau avec ces yeux clairs», on rougit presque. Et puis ils adorent que l’on prenne le temps de parler avec eux, malheureusement tous les «gringos» ne parlent pas espagnol. Bon, ca va...
Alors que nous sommes au marché pour faire quelques course une vendeuse nous demande: «Pourquoi vous êtes si blancs vous, les gringos, je pensais qu’il faisait froid aussi chez vous?» On se regarde, perplexe, on ne comprend pas tout de suite ce qu’elle entend par là .
- «Bah oui, nous on est noirs parce qu’il fait froid! Mais chez vous aussi il fait froid, alors pourquoi vous êtes si blanc?» nous rions, que répondre à une telle question?
Mais ce sont de tels moments qui se gravent pour toujours dans la mémoire et rendent les voyages tant incroyables. Tout comme cette indigène qui n’en croit pas ses yeux en nous voyant, elle salut de la main, presque hystérique, rigole et s’exclame en Quechua.
Nos chemins se croisent une deuxième fois, un sourire s’étire sur toute la largeur de son visage et cette fois elle n’y résiste pas, elle vient toucher le bras de Manuela, tout en s’exclamant à nouveau, les yeux brillants.
Nous sommes en fait toujours à la recherche d’un moyen de nous rendre à la Laguna de Parón. Nous n’avons pas de tentes pour passer la nuit là -bas, pas de bus pour s’y rendre alors la seule possibilité serait de prendre un taxi. Nous cherchons donc d’autres touristes pour partager les frais. Seulement voilà , ici les touristes ça court pas les rues, nous n’en trouvons pas.
Par hasard nous faisons enfin la conaissance de la famille française qui nous «suit» depuis un moment déjà . Les quatres voyagent en camping car et nous les avons, où plutôt leur véhicule, déjà vu quelques fois au Pérou. Mais uniquement la voiture, eux jamais.
A Caraz nous pouvons enfin faire conaissance avec le «contenu». C’est une famille peu ordinaire et très sympathique avec deux filles de 9 et 14 ans.
Nous leur racontons notre recherche désespérée de solutions pour nous rendre à la lagune.
- «La Laguna de Parón? On y va demain. Venez avec nous, on a assez de plaçe pour dormir à 6 dans le camping car, pas de problème!»
C’est sorti comme ça, spontanément.
Pouvoir nous prélasser à la lagune sans problème de transport ni de logement...
Ouahhhh on se réjouit tellement qu’on va presque pas en dormir.
Et le lendemain on y est. Le trajet de plusieurs heures jusqu’à la lagune est spectaculaire. Nous passons des chutes d’eau, des montagnes massives et de minuscules villages. Nous arrivons à la lagune, à 4200 Mètres d’altitude, et restons tous sans voix à la vue de cette étendue d’eau turquoise. Les caraïbes rougiraient à la vue de la couleur de cette eau. Entouré de pics blancs et d’un ciel bleu parfait on ne peut que rester bouche-bée et admirer. C’est simplement magnifique!





Nous passons deux nuits fabuleuses au bord de l’eau, le premier jour nous randonnons jusqu’au bout de la lagune, qui est la plus grande du parc national, et le deuxième jour nous irons plus loin, jusqu’à une autre lagune, plus petite mais tout aussi belle.
Assemblages panoramique:


Bien que la marche ne soit pas trop dure on sent l’effet de l’altitude et on doit faire plusieurs pauses pour retrouver son souffle. L’air est mince. Nous admirons les couleurs qui nous entourent, les montagnes, la nature.
C’est une sensation incroyable de se retrouver dans cette nature intouchée avec des gens sachant l’apprécier. A part nous, il n’y a personne à des kilomètres...
Assemblages panoramique:


A notre retour nous passons encore une nuit à Caraz, afin de nous rendre le lendemain à Huaraz. Nous ne voulons pas spécialement nous y rendre, c’est la capitale du département, mais notre bus ne part que de là -bas. Nous passons donc une nuit dans cette trop grande et trop bruyante ville. Quelle claque après la dose de pure nature que nous venone de prendre!
Nous comprenons encore moins pourquoi tous les touristes se rendent dans cette ville. D’accord il y a un tour opérateur tous les 5 mètres qui propose des excursions dans la Cordillera Blanca mais la ville en elle même ne vaut vraiment pas le coup.
Nous voulons maintenant nous rendre de l’autre cĂ´tĂ© de cette chaĂ®ne de montagne et attĂ©rissons Ă ChavĂn. C’est marrant: le nord du PĂ©rou est beaucoup moins visitĂ© qu’ici Ă partir de Huaraz. La plupart des gens arrivent Ă Lima et vu la taille du pays ils ne visitent que le centre et le sud.
Je crois que depuis le dĂ©but de notre voyage, jamais nous n’avons eu autant de touristes dans le bus qu’entre Huaraz et ChavĂn. C’est Ă©gal, ChavĂn est un tout petit village et, mĂŞme si ca prend 6 heures de bus, la plupart des touristes n’y viennent que pour quelques heures, histoires de visiter les ruine.
Parfait, nous y passerons donc la nuit....
Le lendemain matin nous visitons les ruines de ChavĂn, classĂ©es patrimoine mondial de l’humanitĂ© par l’UNESCO. Le temps est ensoleillĂ©, les ruines idĂ©alement situĂ©s et nous sommes entourĂ© de lamas.



En ce moment le temps est vraiment superbe. De Mai à Octobre c’est la saison sèche dans les andes la vue est claire. La journée, il peut faire très chaud et l’on prend vite un bon coup de soleil à ces altitudes, les nuits sont elles plutôt fraîches.
Le site, prĂ©-inca, Ă©tait utilisĂ© par la culture ChavĂn pour diverses cĂ©rĂ©monies et rituels.
Alors que nous nous promenons sur les lieux nous aperçevons un archéologue américain en train de filmer et commenter des bas reliefs. Devant notre intérêt pour les gravures on nous fait remarquer qu’il n’est pas possible de s’en approcher sans une autorisation spéciale. Je fais alors remarquer à un guide passant par là que c’est vraiment dommage cela fait parti de la culture et doit certainement être intéressant si l’on veut en savoir un peu plus sur leurs coutumes.
Cette phrase suffit à Sergio, un autre guide, pour nous interpeller. Il porte un épais collier d’os et autres morceaux de bois et de plantes autour du cou. Quelque-chose de sympathique émane de son sourire presque édenté.
«Si vous vous intéressé vraiment à la culture, je vais vous la montrer. Ca...», il pointe les ruines du doigt, «c’est bien joli, mais ce ne sont que des pierres. Je vais vous montrer la culture vivante. Il y a une communauté, plus haut dans la montagne, ils célèbrent en ce moment une fête avec des danses et de la musique traditionelle, tambour et flûte, rien d’autre, si vous voulez je vous y emmène, je vous attends à l’entrée» et il s’en va.
On est un peu pris au dépourvu. Est-il vraiment sérieux? C’est peut-être un attrape-touriste? Du genre, à peine les touristes arrivés, les indigènes se déguisent et dansent devant les appareils photos avant de passer le chapeau à la main? Au premier abord nous ne savons que faire.
Nous le retrouvons à l’entrée et décidons d’accepter son offre. Qui ne tente rien n’a rien, pas vrai?
Comme nous avons nos sacs à dos avec nous, nous passons d’abord chez lui pour les déposer. Sa maison est tout en couleur et décorée de dessin sur la façade. La porte d’entrèe donne sur une pièce pleine d’objet en tout genre, instruments de musique, divers chapeaux, en plumes, en pièces de monnaies et autre. Divers ustensiles sont déposés là . De vieilles photos ornent les murs. La pièce suivante est une petite cour intérieure avec la cuisine où brûle un feu sous un chaudron. Devant notre étonement, Sergio nous explique qu’il est médecin, médecin traditionel précise t’il.
Comme cela fait plaisir de ne pas entendre, pour une fois: «Je suis shaman». Le terme est galvaudé et employé par des escrocs qui savent que ca plait aux touristes, et qu’ainsi ils auront de bonnes chances de faire des affaires. Malgré tout ce que vous avez pu entendre ici et là , vous avez autant de chance de rencontrer un vrai shaman que de gagner au loto, ils ont autre chose à faire que de partager leur savoir avec des occidentaux venu passer un p’tit moment dans leur pays. Sergio s’avère être un personnage humble et pourtant bourré de conaissances. Rien que ça, impose le repect.
Alors que nous sommmes assis à l’arrière de la voiture qui nous emmène, difficilement, plus haut dans la montagne nos derniers doutes sur cette sortie s’envolent. Le chauffeur de taxi demande à Sergio pourquoi est-ce qu’il nous emmène là -bas. Je tends l’oreille pour écouter sa réponse, Sergio parle toujours très bas et là il est presque couvert par le bruit du moteur. Il lui répond qu’il veut nous montrer la vraie culture du pays, telle qu’elle se pratique encore, pour lui si on n’a pas vu ça, on a pas été au Pérou. Après tout le plus important si on voyage c’est de rencontrer le peuple. Là on est entièrement d’accord!
A partir du 21 Juin et pendant plusieurs jours se célèbre la fête de l’«Inti Raimi» au Pérou et en Equateur. La fête du soleil. Ca nous le savions, mais la plus grande fête est à Cuzco, une belle attraction touristique, l’authenticité en moins. Mais ce que nous allon voir aujourd’hui dépasse toutes nos espérances. Alors que j’écris ces lignes je n’arrive toujours pas à croire que ça nous soit vraiment arrivé...
Après une demi-heure nous atterissons dans un petit village de maisons d’adobe, entouré de montagnes, de champs, des poules et des cochons se promènent tranquillement. Sergio nous annonce qu’il va va d’abord nous présenter à tout le monde, ensuite nous pourrons faire des photos. Ca c’est des bonnes nouvelles, car souvent les indigênes n’aiment pas se retrouvé en face d’un appareil.
Nous rencontrons les premières personnes, qui nous observent, l’air très curieux. Arrivé vers la place du village, nous n’en croyons pas nos yeux. La musique résonne, des gens dansent au rythme du tambour.Sergio nous présente une personne importante de la municipalité. Celui ci nous accompagne jusqu’à la place. Je crois que nous serions resté longtemps la bouche ouverte au bord de la place si une vielle femme n’avait pas spontané wenn mich nicht spontanément embrassé et serré Manuela dans ses bras. Du genre: «Enfin vous êtes arrivés, ça fait des heures qu’on vous attends», laors qu’on ne s’était jamais vu avant! C’est incroyable et nous met tout de suite dans l’ambiance. Tous nous salut, nous embrassent et nous prenent dans leurs bras. Nous sommes bombardés de questions. Il ne s’écoule pas 2 minutes et on nous offre déjà un verre de «chicha», une boisson à base de maïs fermenté. Nous ne nous attendions vraiment pas à autant d’amitié, de joie et de chaleur.
Une très jolie femme, Carmen, avec des cheveux étonnament court et des vêtements occidentaux, décide de prendre Manuela sous son aile. Avec son chapeau, elle me fait penser à ces cavalières anddalouse, très élégante. Elle et son mari sont du village mais ils sont parti vivre ailleurs pour le travail de monsieur. Ils reviennent chaque année au village pour l’Inti Raimi, ils ne le manqueraient pour rien au monde. Carmen prend plaisir à tout expliquer à Manuela en détail, traduisant le Quechua en Espagnol que beaucoup ne coinnaisent pas. Pour ma par je suis flanqué de Manuel qui m’a carrément donné un seau de chicha, nous buvons et partageons nos différences de culture, passionant.
Nous observons les danseurs, exclusivement masculins. Les femmes ont une autre fête qui leur est réservé. Entretemps Sergio s’est changé et danse également autour des musiciens, il est complétement dans son élément.

Les chapeaux des danseurs sont lourds, ornés de gigantesques plumes de condors, parfois teintes. A voir la taille des plumes on imagine l’oiseau, impressionant, on espère en voir bientôt. Sergio nous assure que pas loin d’ici il y a des falaises où vivent ces magnifiques rapaces, mais ce n’est pas très connu. C’est sûrement mieux ainsi. Les hommes portent des tissus très colorés, une pièce devant et une derrière avec aux jambes, des guêtres sur lesquelles sont accrochées des petites clochettes. Il y a de cela longtemps ces habits devaient certainement être différents. Mais le plus important étant qu’ils soient très colorés cela conduit à porté par exemple, des serviettes de bain avec Mickey Mouse ou Spiderman ou des motifs de Noël, peu importe.



Un bâton dans la main droite et un morceau de bois ressemblant à un petit fer à repasser dans la main gauche, sont les ustensiles de danse. On nous explique qu’avant, le «fer à repasser» était une grosse pièce de bois ronde symbolisant le soleil. Deux hommes battent le rythme sur deux vieux tambours artisanaux en jouant de l’autre main d’une flûte à trois trous que nous avions déjà vu dans un musée sur la culture Chachapoya. Incroyable, c’est bien le même instrument qu’il ya 1000 ans!

A première vue, la danse paraît être un grand n’importe quoi. Mais les apparences sont trompeuses. Avec le bâton et le symbole du soleil en mains, des mouvements précis doivent être effectués, ne pas oublier de se tourner dans des directions précises et de bouger les pieds de la bonne manière.
Et tout est, malgré les litres de «Chicha» fait très sérieusement. Pour preuve, un danseur ayant fait un faux mouvement ou ayant mal dansé, une réunion s’est improvisé avec tous les gens importants du village et le conseil des anciens à décidé de renvoyer la personne en question chez lui, il ne pourra plus participer à la danse.
Après un moment, nous sommes dirigés, entourés de danseurs vers la maison du maire. Durant la courte marche, nos interlocuteurs changent, c’est très amusant de s’entretenir ainsi avec tout le monde et de répondre à leurs questions.


Nous nous rendons vite compte que l’on fait très atttention à nous. Régulièrement, lorsque l’un d’eux reste «trop longtemps» à nous questionner, un autre arrive et le prévient: «Hé, arrête de les agacer.» Nous devons à chaque fois les assurés que tout va bien que nous ne nous sentons pas du tout agacé.
Plus tard un jeune danseur ayant bu pas mal de chicha s’approche de moi, me renifle le bras et s’exclame en Quechua: «Hmmmm... qu’est-ce-que tu sens bon!» tout le monde éclate de rire, et Carmen lui affirme qu’il suffit simplement de se laver de temps en temps
.
Arrivé chez le maire nous sommes à nouveau salué chaleureusement, on se serre les mains et pour la millième on nous souhaite la bienvenue. Le maire nous apprend que nous sommes les premiers «gringos», qui soient jamais venus dans son village! Ils ont bien sûr tous déjà vu des«gringos» mais aucun n’était jamais venus au village. Nous sommes surpris et nous sentons naturellement fiers de cet honneur, nous remercions chaleureusement tout le monde de nous reçevoir ainsi...
Nous sommes invité à nous asseoir au conseil des anciens avec le maire et tous les représentants du village dans une petite cabane ouverte, donnant sur une petite place où les hommes dansent pour nous. Le conseil des anciens, les chefs traditionnels, ont autant à dire que le maire, élu officielement. Les problèmes sont discutés et les décisions prisent communément.
Le conseil au grand complet:

Nous sommes invités à nous joindre à la danse, tout le monde se réjouit, rit et fait la fête. Nos verres sont régulièrement remplis de chicha. On sent que l’on veut faire bonne impression sur les étrangers et laisser une bonne image. On se sent vraiment bien, soignés aux petits oignons et simplement heureux.


Les gens viennent vers nous, ne parlant parfois que Quechua et sont étonnés que nous ne comprenions pas
.
Je ne peux que redire que nous sommes acceuillis d’une manière si amicale que nous ne pouvons que nous regardé et secoué la tête en y croyant à peine.
Sous le toit de la petite cabane nous sommes bien évidemment questionnés par les anciens et la discution bat son plein. Un vieux m’interpelle: «Hé,gringo!». Mais alles autres s’empressent de lui rappeler que ce,«gringo» à également un nom et qu’il est fait pour s’en servir. C’est ainsi qu’à partir de maintenant je serais «Gringo-Juan», c’est un début
Nous sommes invités à manger par le maire. Une soupe, ensuite du riz avec des pommes de terre dans une délicieuse sauce piquante avec des morceaux de viande. Tous veulent être à notre table, on se sent comme des rois. Après le repas il y a la photo «officielle». Nous rigolons un bon coup lorsque un jeune homme éssaye avec notre appareil (l’A700), de prendre une photo du groupe. Mon dieu comme il est lourd, s’exclame t’il (c’est sûr qu’avec le 28-70 il pèse son poids
) Il ne sait pas comment il doit le tenir, me demande sur quel bouton appuyer, il y en a tellement! Il finit par faire la photo mais comme il garde les deux yeux ouverts il cadre trop à droite et la moitié du groupe est coupé.
On prend également des photos, mais nous apprécions avant tout la fête, la danse et les gens. Nous savons que nous vivons quelque-chose d’extraordinaire et il n’est pas question d’en perdre une miette en passant la journée derrière le viseur. Le bon coté des appareils numériques c’est que l’on peut tout de suite montré les images aux gens, ils crient de surprise ou s’écroulent de rire en voyant leurs visages.
Nous retournons ensuite à la place du village, où les danseurs se donnent à fond, nous participons également. Ce qui nous étonne le plus est que tout ça se déroule sans aucune arrière pensée. Personne ne vient nous demander de l’argent ou profite de la situation pour obtenir quelque chose. Rien. Au contraire. Tous veulent nous inviter à manger. Comment leurs dire que nous sommes déjà rassasié sans les offensés? Mais lorsque nous leurs disons que nous avons mangé chez le maire, ils comprennent.


La fête bat son plein, on nous remercie d’être lâ, nous les remercions de leur hospitalité.
Sergio, pense que ce serait le moment, si nous le souhaitons, de participer à la fête, avec une caisse de bière par exemple. Et comment! c’est le moins que le puisse faire.
Mais comme ils font la fête depuis 4 jours déjà , il devient difficile de trouver de la bière au village
. On finit par trouver une caisse survivante et notre cadeau est porté au milieu des danseurs qui font une farandole autour, la danse terminé, les bières sont distribués.

Je me demande d’abord pourquoi la venndeuse ne nous donne qu’un verre pour tout une caisse de bière, je comprends par la suite. Ici tout le monde boit dans le même verre et jamais à la bouteille. On prend une bouteille, on rempli son verre puis on passe la bouteille à la personne avec qui on veut boire, celle-ci attend que vous ayez terminé. Le verre se boit d’un trait, mais le fond est pour «Pacha Mama» la Terre Mère et est versé par terre. Ensuite on passe le verre à la personne avec la bouteille, et ainsi de suite. Fascinant. On s’applique pour faire les choses le plus correctement possible.
Sergio est d’avis que nous devrions rentrĂ© Ă ChavĂn avant la nuit. Ca va ĂŞtre difficile de quitter le village. Manuel, qui n’en revient toujours pas d’avoir presque le mĂŞme prĂ©nom que mon Ă©pouse veut encore nous offrir un morceau de terrrain, il en a tellement! pour que nous soyons ici comme Ă la maison et que nous nous installions!!!! Je pense que nous pourrions commencer demain Ă construire.
Une telle générosité devrait nous servir d’exemple mais en même temps nous avons envie de leurs dire: «Ne soyez pas si gentil, il y a des gens, là dehors, qui vous utiliseront sans scrupules...!»
Après d’interminables adieux, nous quittons le petit village et nous mettons en route sur le chemin du retour.
Manuela et moi devons avoir un rictus presque ridicule sur le visage pendant que nous marchons, personne ne dit rien, nous sommes noyés dans nos pensées, des images plein la tête et le coeur gonflé de la dose d’amour énorme que nous avons reçu.
Sergio rompt le silence, maintenant nous avons vécu la culture de son pays et la chaleur de son peuple, affirme t’il. Beaucoup mieux qu’un tas de pierre abandonné. Nous ne savons que dire, nous le remercions mille fois.
- «Pourquoi nous as tu amené ici, pourquoi nous?», demandons nous.
- «Je trouvais que vous aviez le «cariño» (l’amour, l’amitié) et le respect des hommes et que vous vous intéressez vraiment à ma culture». Nous sommes pantois, honorés, fiers, ou quoi que ce soit, nous n’arrivons pas à y croire.
La séparation avec Sergio est triste et difficile, les larmes coulent. Nous avons passé une journée que nous n’oublierons cetainement jamais.
Le soir nous rentrons à Huaraz, car un bus nous attends le lendemain matin pour continuer notre route. La tête pleine d’images magnifiques, de couleurs, et d’anecdotes de la journée.
Bien que nous soyons totalement épuisé nous n’arrivons pas à dormir, les tambours et les voix résonnent encore...
Nous restons à Cajamarca une semaine. Grâce à un restaurant de poulet grillé fumant un peu trop, à l’étage en dessous, nous nous retrouvons relogés au fond de la cour de l’hôtel dans ce que nous appellons notre petit „appartement“.
Pour le même prix nous avons une grande chambre avec salle de bain et une petite cour intérieure. Le lieu idéal. Et puis il y a la nourriture. Ca fait longtemps que nous n’avons pas aussi bien mangé. On mange en général beaucoup mieux au Pérou qu’en Equateur. Diversifié, il y a toujours du riz, mais pas seulement: les légumes apparaissent à nouveau sur notre assiette! Et les tant attendues «Papas» – Pommes de terre.
Cajamarca dépasse tout en proposant des fromages crémeux délicieux, des olives et du pain qui mérite son nom. Tout pour conquérir le coeur du voyageur et donner envie de rester un moment.

Nous passons ainsi nos journées, savourons le temps, ensoleillé et printanier et nous glissons dans la vie de la ville. Nous n’avons presque pas le temps de jeter un oeil aux diverses attractions alentours. Nous travaillons sur un «Projet» personnel, vous en saurez bientôt plus là -dessus

Bien que nous ne voulions pas quitter les andes nous nous rendons à trujillo, sur la côte. Nous voulons visiter Chan Chán, la plus grande ville d’adobe jamais découverte et nous voulons par la même occasion rendre visite à notre ami Alex, que nous avions rencontrés à Chahapoyas.
Le paysage de la sierra à la côte change radicalement. La côte qui est assez étroite au Pérou est composé essentielement de désert. Du sable gris partout où le regard se pose et sinon, rien. Le premier stop est Pacasmayo. Rien de spécial, une ville grise au milieu du sable gris, assez triste. Trujillo nous fait la même impression. C’est ça la côte?
Trujillo est trop stressant, trop de voitures, trop de klaxons, du coup, nous fuyons dés le lendemain à Huanchaco.
Le trajet en bus est horrible. Dans le minibus avec nos sacs à dos sur les genoux, l’ayudante stress les gens pour qu’il monte ou descende rapidement, on est au bord de la crise cardiaque.
Mais ça valait la peine. Dans le bus nous rencontrons une femme qui se propose de nous louer une de ces chambres. Après une rapide visite nous nous sentons tout de suite à l’aise. Une chambre simple, mais meublée et avec vue sur la mer... Pour un prix....dérisoire

Huanchaco est un endroit merveilleux pour se remettre les idées en place et faire le plein d’énergie. Sur la côte, c’est la saison basse, l’hiver pour ainsi dire. La bonne saison est dans les montagnes avec un ciel clair, ici c’est couvert, mais chaud.
On se sent un peu comme dans le sud de la France, en hiver, à Palavas les Flots ou aux Saintes Marie de la mer. En hiver ce sont pour moi les lieux les plus agréables. Un peu comme en hibernation, beaucoup de restaurants et d’hotels, sont fermés ou en rénovation. On se prépare pour l’été.
Cette ambiance est très agréable. Nous restons, une fois de plus, plus longtemps que prévu.
C’est très appréciable de rester plus qu’une journéee au même endroit. On se rapproche plus des gens, La vendeuse du marché connait nos habitudes et nous donne automatiquement notre pain préféré, on échange des blagues au p’tit magasin d’à côté, on s’immerge dans la vie des gens. On fait partie du village pour un moment.
On découvre les délicieux stands de nourriture avec la femme qui prépare des «Papas Rellenas» (pommes de terres farcies) dans une poële sur un petit feu de bois, le vendeur de Tamales qui parcoure les ruelles, le soir en criant «Tamaaaal-eeesss» (masse de maïs farcie au poulet et cuit à la vapeur dans une feuille), le verre de jus d’orange frais pour un Sol, des petites routines, que l’on apprécie lorsque l’on reste longtemps à un endroit. Et il va sans dire que de voyager lentement revient moins cher que de courir d’un endroit à l’autre.
Ici les pêcheurs construisent leurs propres bateaux, appelés «Caballitos», à partir d’une sorte de roseau. Le nom vient des espagnols qui les appelèrent ainsi car les pêcheurs ont l’air de monter un cheval lorsqu’ils sont en mer. Les «Caballitos» (petits chevaux) pèsent 80 kilos à sec, mouillés ils atteignent 250 kg. Et il faut les sortir de l’eau après chaque pêche. Les surfeurs qui viennent içi profiter des excellentes vagues, ont eux, beaucoup moins à porter.



Nous avons rencontrés Alex et visiter les ruines voisines de Chan Chán classées à l’UNESCO. La plus grande ville d’adobe jamais découverte. Mais elle était un peu trop restaurée à notre goût.

Le reste du temps nous l’avons passé le nez au vent, écoutant les vagues et laisant notre regard se perdre à l’horizon.

Après plus d’une semaine à la mer nous avons envie de continuer la route. Autrement on devient trop paressseux et on fini par ne plus rien faire du tout

Huamachuco ne nous laisse pas sans voix. Nous avions imaginé ça autrement. C’est une petite ville comme beaucoup d’autres. Une «Plaza de Armas» (place principale) avec quelques arbres. On ne se sent pas très à l’aise. Nous cherchons le moyen de continuer notre chemin, ce qui s’avère difficile.
On aurait pu s'épargner la moitié du chemin en évitant cette ville et maintenant il n’y a qu’un bus tard le soir.
Ca ne nous inspire pas. Jusqu'à Huaraz il y en aurait pour une semaine. OK, on a le temps, mais pas l’envie. Alors on va pas se compliquer la vie inutilement

On refait donc le même chemin à l’envers pendant six heures (cette fois avec un bus en bon état et tout se passe bien) jusqu’à Trujillo, et de là nous prenons un bus de nuit (9 heures) pour Huaraz. Un sacré trajet, le Pérou est vraiment un pays énorme. Un péruvien nous a dit un jour que pour traversé tout le pays en une fois il faut plus de 72 heures nonstop. Par la panaméricaine, au plus court.
Nous ne roulons pas volontiers avec les bus de nuits. Premièrement on ne voit pas le paysage et pour les grandes jambes ce n’est pas vraiment le top. Mais ce bus est bien, confortable. Nous sommes à nouveau étonné, dans ce pays on passe des bus les plus lamentables aux plus luxueux. Mais ces derniers nous ne les avons pas encore éssayé

Le peu que nous voyons du paysage durant le lever de soleil nous fait lâcher des Wow de stupéfaction. A notre droite émergent des pics blancs impressionants, je ne sais pas à quelle hauteur ils culminent mais d’après le froid qu’il fait ça doit être assez haut.
Nous voulions donc allez à Huaraz, mais nous atterissons spontanément à Caraz, à peu près deux heures plus loin. C’est une toute petite ville, alors que Huaraz est la capitale du département.
Nous y voici donc, au coeur de la Cordillera Blanca.
La décision d’aller à Caraz au lieu de huaraz, prise spontanément au guichet, se révèle être une très bonne option. Caraz est une toute petite ville bien sympathique où l’on se sent tout de suite bien.
Nous sommes très soulagé d’avoir trouvé un endroit agréable, ces dernièrs semaines était un peu «difficiles» et nous n’avions plus trop le coeur. Non pas que l’envie de voyager nous avait quitter, c’était plutot une «surdose» de tout. Mais Caraz va tout arranger...
Les gens sont très amicaux, de tous les côtés, on nous fait signe, on nous sourit, on nous salut. Il n’y a pas beaucoup de touristes qui s’arrêtent ici, ils vont tous à Huaraz. Dommage car une visite ici en vaut en tous les cas la peine.
Etant arrivés très tôt avec le bus de nuit, nous visitons les ruines toutes proches dans l’après-midi. La visite des quelques restes de cette ancienne civilisation pré-inca est très vite réalisé, rien de très impressionant, mais les paysages environnants sont superbes. Caraz se trouve à 2300 mètres et est entouré de montagnes aux sommets enneigés. Une vue magnifique. C’est ainsi que nous nous asseyons sur une pierre près des ruines, et que nous nous laissons réchauffer par le soleil en rêvant devant ce splendide panorama.
Trois enfants se dirigent vers nous. Nous remarquons leur hésitation. Nous les aidons en engageant la conversation.
Les deux garçons et la fille viennent s’asseoir près de nous.
- «Vous m’aidez à faire mes devoirs», demande Lis, la petite fille, en nous mettant un cahier et un crayon sous le nez.
Nous lui demandons ce qu’elle a à faire. Les additions qu’elle nous montre sont un peu différentes de ce que l’on connait. Lis nous explique ce qu’elle doit faire.
- «Commence par les faire, ensuite je les controlerais», lui dit Manuela.
- «Okay!»

Les enfants nous bombardent ensuite de questions. D’où venons nous, que faisons nous ici, combien coûte l’avion pour venir et combien de temps allons nous rester? Ils restent bouche-bée lorsque nous leurs disons que avons traversé la mer pendant 18 jours. Comme ils ne ne savent pas où se trouve l’Europe, une leçon de géographie s’impose et Manuela commence à dessiner une mappemonde dans le sable.
Les enfants sont fascinés et très attentifs aux explications.

Les trois amis nous demandent si nous voulons aller au Cerro de San Juan.
- «Nous y monterons demain», répondons nous.
Ils viendront avec nous, nous lancent-ils alors.
- «Mais demain vous avez école, non?»
On peut lire la déception sur leur visage. Les cours se terminant à 13 heures nous leurs donnons rendez-vous l’après-midi.
- «Mais c’est sûr vous venez, hein!» demande Luis plusieurs fois.
Promis.
Le lendemain comme promis nous attendons les Chicos. Lis n’a pas le droit de venir, elle a tout juste neuf ans et ca serait trop difficile pour elle. A la plaçe un autre copain vient avec nous, Mitchell. Nous partons donc à 5.
Les jeunes sont très rapides et rient lorsque nous prenons trop de retard, ils passent en courant , en claquettes, à des endroits où nous nous retrouverons plusieurs fois sur les fesses malgré nos chaussures de marche. Ces montagnes sont vraiment leur terrain de jeu. A flanc de montagne il fait un vent de tous les diables mais la vue est à couper le souffle. Plus nous montons et plus de pointes blanches apparaissent. C’est la Cordillera Blanca.
Le temps est parfait, la promenade avec les enfants très marrante, nous passons une super journée. Sur le chemin des petits lézards croisent régulièrement notre route. Mitchell se met à courir derrière l’un deux et l’ayant acculé dans un coin, le tue avec une pierre! je lui demande:
- «Pourquoi as tu fais ça?»
- «Parcequ’ils piquent, c’est les gens aux village qui le disent»
Je lui explique alors que ce n’est pas vrai, qu’ils ne sont pas dangereux et que l’on peut même les attrapés, il me regarde avec de grands yeux lorsque j’en prends un dans la main. Je le fais passé à tout le monde et il n’en faut pas plus pour que chacun se mette à attraper son lézard qui l’accompagnera pendant la montée.
Ils n’avaient jamais pris de lézard dans la main, comment est-ce possible???
Arrivé en haut nous pique-niquons avec des biscuits et du Coca. Rien de bien sain mais nous savons que les Latinos adorent les boissons gazeuses et nous voulons faire plaisir aux enfants.



Une grosse partie de la Cordillera Blanca est un parc avec quelques-un des plus hauts pics des andes. Beaucoup de touristes viennent escalader les sommets et glaciers qui parfois montent à plus de 6000 mètres.
Dormir dans la neige et le froid ce n’est pas trop notre truc. Nous préférons randonner en deça de la zone enneigée, là où il y a encore de la faune et de la flore, de là nous admirons les magnifiques pics blancs.
Nous souhaitons voir la Laguna de Parón à 32 kilomètres de là , mais nous savons pas encore comment. Il n’y a pas de moyens de transport pour y aller. Nous nous mettons donc en quête d’autres possibilités, pendant que nous savourons l’hospitalité de Caraz.
Nous flânons dans les ruelles, sur la place pricipale et il ne faut pas attendre longtemps pour que l’on nous interpelle.
On entend toujours: «Hola gringos»! Je dois dire que parfois ça énerve vraiment, ce «gringo». Car en fait un gringo, c’est un américain, du nord, des USA quoi! Et (j’ai envie de dire grâce à Dieu) nous n’en sommes pas. Mais au Pérou «Gringo» n’est pas dit méchament. Contrairement au Méxique où c’est une des pires insultes, ce qui ne les empêche pas d’être fou de Baseball, de ne jurer que par Chevrolet et de rêver d’une Green Card. Ah, les mexicains... mais on s’égard.
Par hasard nous rencontrons la maman de Lis, elle aussi nous lance «Hola gringos!». Nous lui demandons, pourquoi, par tous les saints, est-ce que tout le monde emploie ce mot. Elle nous assure, plusieurs fois, que c’est dit avec amitié, et que tous les étrangers à la peau blanche sont appelés comme ça. On ne doit pas le prendre mal car ils nous apprécient vraiment et c’est souvent dit avec admiration: «Regarde ce gringo, comme il est beau avec ces yeux clairs», on rougit presque. Et puis ils adorent que l’on prenne le temps de parler avec eux, malheureusement tous les «gringos» ne parlent pas espagnol. Bon, ca va...

Alors que nous sommes au marché pour faire quelques course une vendeuse nous demande: «Pourquoi vous êtes si blancs vous, les gringos, je pensais qu’il faisait froid aussi chez vous?» On se regarde, perplexe, on ne comprend pas tout de suite ce qu’elle entend par là .
- «Bah oui, nous on est noirs parce qu’il fait froid! Mais chez vous aussi il fait froid, alors pourquoi vous êtes si blanc?» nous rions, que répondre à une telle question?

Mais ce sont de tels moments qui se gravent pour toujours dans la mémoire et rendent les voyages tant incroyables. Tout comme cette indigène qui n’en croit pas ses yeux en nous voyant, elle salut de la main, presque hystérique, rigole et s’exclame en Quechua.
Nos chemins se croisent une deuxième fois, un sourire s’étire sur toute la largeur de son visage et cette fois elle n’y résiste pas, elle vient toucher le bras de Manuela, tout en s’exclamant à nouveau, les yeux brillants.
Nous sommes en fait toujours à la recherche d’un moyen de nous rendre à la Laguna de Parón. Nous n’avons pas de tentes pour passer la nuit là -bas, pas de bus pour s’y rendre alors la seule possibilité serait de prendre un taxi. Nous cherchons donc d’autres touristes pour partager les frais. Seulement voilà , ici les touristes ça court pas les rues, nous n’en trouvons pas.
Par hasard nous faisons enfin la conaissance de la famille française qui nous «suit» depuis un moment déjà . Les quatres voyagent en camping car et nous les avons, où plutôt leur véhicule, déjà vu quelques fois au Pérou. Mais uniquement la voiture, eux jamais.
A Caraz nous pouvons enfin faire conaissance avec le «contenu». C’est une famille peu ordinaire et très sympathique avec deux filles de 9 et 14 ans.
Nous leur racontons notre recherche désespérée de solutions pour nous rendre à la lagune.
- «La Laguna de Parón? On y va demain. Venez avec nous, on a assez de plaçe pour dormir à 6 dans le camping car, pas de problème!»
C’est sorti comme ça, spontanément.
Pouvoir nous prélasser à la lagune sans problème de transport ni de logement...
Ouahhhh on se réjouit tellement qu’on va presque pas en dormir.
Et le lendemain on y est. Le trajet de plusieurs heures jusqu’à la lagune est spectaculaire. Nous passons des chutes d’eau, des montagnes massives et de minuscules villages. Nous arrivons à la lagune, à 4200 Mètres d’altitude, et restons tous sans voix à la vue de cette étendue d’eau turquoise. Les caraïbes rougiraient à la vue de la couleur de cette eau. Entouré de pics blancs et d’un ciel bleu parfait on ne peut que rester bouche-bée et admirer. C’est simplement magnifique!





Nous passons deux nuits fabuleuses au bord de l’eau, le premier jour nous randonnons jusqu’au bout de la lagune, qui est la plus grande du parc national, et le deuxième jour nous irons plus loin, jusqu’à une autre lagune, plus petite mais tout aussi belle.
Assemblages panoramique:


Bien que la marche ne soit pas trop dure on sent l’effet de l’altitude et on doit faire plusieurs pauses pour retrouver son souffle. L’air est mince. Nous admirons les couleurs qui nous entourent, les montagnes, la nature.
C’est une sensation incroyable de se retrouver dans cette nature intouchée avec des gens sachant l’apprécier. A part nous, il n’y a personne à des kilomètres...
Assemblages panoramique:


A notre retour nous passons encore une nuit à Caraz, afin de nous rendre le lendemain à Huaraz. Nous ne voulons pas spécialement nous y rendre, c’est la capitale du département, mais notre bus ne part que de là -bas. Nous passons donc une nuit dans cette trop grande et trop bruyante ville. Quelle claque après la dose de pure nature que nous venone de prendre!
Nous comprenons encore moins pourquoi tous les touristes se rendent dans cette ville. D’accord il y a un tour opérateur tous les 5 mètres qui propose des excursions dans la Cordillera Blanca mais la ville en elle même ne vaut vraiment pas le coup.
Nous voulons maintenant nous rendre de l’autre cĂ´tĂ© de cette chaĂ®ne de montagne et attĂ©rissons Ă ChavĂn. C’est marrant: le nord du PĂ©rou est beaucoup moins visitĂ© qu’ici Ă partir de Huaraz. La plupart des gens arrivent Ă Lima et vu la taille du pays ils ne visitent que le centre et le sud.
Je crois que depuis le dĂ©but de notre voyage, jamais nous n’avons eu autant de touristes dans le bus qu’entre Huaraz et ChavĂn. C’est Ă©gal, ChavĂn est un tout petit village et, mĂŞme si ca prend 6 heures de bus, la plupart des touristes n’y viennent que pour quelques heures, histoires de visiter les ruine.
Parfait, nous y passerons donc la nuit....

Le lendemain matin nous visitons les ruines de ChavĂn, classĂ©es patrimoine mondial de l’humanitĂ© par l’UNESCO. Le temps est ensoleillĂ©, les ruines idĂ©alement situĂ©s et nous sommes entourĂ© de lamas.



En ce moment le temps est vraiment superbe. De Mai à Octobre c’est la saison sèche dans les andes la vue est claire. La journée, il peut faire très chaud et l’on prend vite un bon coup de soleil à ces altitudes, les nuits sont elles plutôt fraîches.
Le site, prĂ©-inca, Ă©tait utilisĂ© par la culture ChavĂn pour diverses cĂ©rĂ©monies et rituels.
Alors que nous nous promenons sur les lieux nous aperçevons un archéologue américain en train de filmer et commenter des bas reliefs. Devant notre intérêt pour les gravures on nous fait remarquer qu’il n’est pas possible de s’en approcher sans une autorisation spéciale. Je fais alors remarquer à un guide passant par là que c’est vraiment dommage cela fait parti de la culture et doit certainement être intéressant si l’on veut en savoir un peu plus sur leurs coutumes.
Cette phrase suffit à Sergio, un autre guide, pour nous interpeller. Il porte un épais collier d’os et autres morceaux de bois et de plantes autour du cou. Quelque-chose de sympathique émane de son sourire presque édenté.
«Si vous vous intéressé vraiment à la culture, je vais vous la montrer. Ca...», il pointe les ruines du doigt, «c’est bien joli, mais ce ne sont que des pierres. Je vais vous montrer la culture vivante. Il y a une communauté, plus haut dans la montagne, ils célèbrent en ce moment une fête avec des danses et de la musique traditionelle, tambour et flûte, rien d’autre, si vous voulez je vous y emmène, je vous attends à l’entrée» et il s’en va.
On est un peu pris au dépourvu. Est-il vraiment sérieux? C’est peut-être un attrape-touriste? Du genre, à peine les touristes arrivés, les indigènes se déguisent et dansent devant les appareils photos avant de passer le chapeau à la main? Au premier abord nous ne savons que faire.
Nous le retrouvons à l’entrée et décidons d’accepter son offre. Qui ne tente rien n’a rien, pas vrai?
Comme nous avons nos sacs à dos avec nous, nous passons d’abord chez lui pour les déposer. Sa maison est tout en couleur et décorée de dessin sur la façade. La porte d’entrèe donne sur une pièce pleine d’objet en tout genre, instruments de musique, divers chapeaux, en plumes, en pièces de monnaies et autre. Divers ustensiles sont déposés là . De vieilles photos ornent les murs. La pièce suivante est une petite cour intérieure avec la cuisine où brûle un feu sous un chaudron. Devant notre étonement, Sergio nous explique qu’il est médecin, médecin traditionel précise t’il.
Comme cela fait plaisir de ne pas entendre, pour une fois: «Je suis shaman». Le terme est galvaudé et employé par des escrocs qui savent que ca plait aux touristes, et qu’ainsi ils auront de bonnes chances de faire des affaires. Malgré tout ce que vous avez pu entendre ici et là , vous avez autant de chance de rencontrer un vrai shaman que de gagner au loto, ils ont autre chose à faire que de partager leur savoir avec des occidentaux venu passer un p’tit moment dans leur pays. Sergio s’avère être un personnage humble et pourtant bourré de conaissances. Rien que ça, impose le repect.
Alors que nous sommmes assis à l’arrière de la voiture qui nous emmène, difficilement, plus haut dans la montagne nos derniers doutes sur cette sortie s’envolent. Le chauffeur de taxi demande à Sergio pourquoi est-ce qu’il nous emmène là -bas. Je tends l’oreille pour écouter sa réponse, Sergio parle toujours très bas et là il est presque couvert par le bruit du moteur. Il lui répond qu’il veut nous montrer la vraie culture du pays, telle qu’elle se pratique encore, pour lui si on n’a pas vu ça, on a pas été au Pérou. Après tout le plus important si on voyage c’est de rencontrer le peuple. Là on est entièrement d’accord!
A partir du 21 Juin et pendant plusieurs jours se célèbre la fête de l’«Inti Raimi» au Pérou et en Equateur. La fête du soleil. Ca nous le savions, mais la plus grande fête est à Cuzco, une belle attraction touristique, l’authenticité en moins. Mais ce que nous allon voir aujourd’hui dépasse toutes nos espérances. Alors que j’écris ces lignes je n’arrive toujours pas à croire que ça nous soit vraiment arrivé...
Après une demi-heure nous atterissons dans un petit village de maisons d’adobe, entouré de montagnes, de champs, des poules et des cochons se promènent tranquillement. Sergio nous annonce qu’il va va d’abord nous présenter à tout le monde, ensuite nous pourrons faire des photos. Ca c’est des bonnes nouvelles, car souvent les indigênes n’aiment pas se retrouvé en face d’un appareil.
Nous rencontrons les premières personnes, qui nous observent, l’air très curieux. Arrivé vers la place du village, nous n’en croyons pas nos yeux. La musique résonne, des gens dansent au rythme du tambour.Sergio nous présente une personne importante de la municipalité. Celui ci nous accompagne jusqu’à la place. Je crois que nous serions resté longtemps la bouche ouverte au bord de la place si une vielle femme n’avait pas spontané wenn mich nicht spontanément embrassé et serré Manuela dans ses bras. Du genre: «Enfin vous êtes arrivés, ça fait des heures qu’on vous attends», laors qu’on ne s’était jamais vu avant! C’est incroyable et nous met tout de suite dans l’ambiance. Tous nous salut, nous embrassent et nous prenent dans leurs bras. Nous sommes bombardés de questions. Il ne s’écoule pas 2 minutes et on nous offre déjà un verre de «chicha», une boisson à base de maïs fermenté. Nous ne nous attendions vraiment pas à autant d’amitié, de joie et de chaleur.
Une très jolie femme, Carmen, avec des cheveux étonnament court et des vêtements occidentaux, décide de prendre Manuela sous son aile. Avec son chapeau, elle me fait penser à ces cavalières anddalouse, très élégante. Elle et son mari sont du village mais ils sont parti vivre ailleurs pour le travail de monsieur. Ils reviennent chaque année au village pour l’Inti Raimi, ils ne le manqueraient pour rien au monde. Carmen prend plaisir à tout expliquer à Manuela en détail, traduisant le Quechua en Espagnol que beaucoup ne coinnaisent pas. Pour ma par je suis flanqué de Manuel qui m’a carrément donné un seau de chicha, nous buvons et partageons nos différences de culture, passionant.
Nous observons les danseurs, exclusivement masculins. Les femmes ont une autre fête qui leur est réservé. Entretemps Sergio s’est changé et danse également autour des musiciens, il est complétement dans son élément.

Les chapeaux des danseurs sont lourds, ornés de gigantesques plumes de condors, parfois teintes. A voir la taille des plumes on imagine l’oiseau, impressionant, on espère en voir bientôt. Sergio nous assure que pas loin d’ici il y a des falaises où vivent ces magnifiques rapaces, mais ce n’est pas très connu. C’est sûrement mieux ainsi. Les hommes portent des tissus très colorés, une pièce devant et une derrière avec aux jambes, des guêtres sur lesquelles sont accrochées des petites clochettes. Il y a de cela longtemps ces habits devaient certainement être différents. Mais le plus important étant qu’ils soient très colorés cela conduit à porté par exemple, des serviettes de bain avec Mickey Mouse ou Spiderman ou des motifs de Noël, peu importe.



Un bâton dans la main droite et un morceau de bois ressemblant à un petit fer à repasser dans la main gauche, sont les ustensiles de danse. On nous explique qu’avant, le «fer à repasser» était une grosse pièce de bois ronde symbolisant le soleil. Deux hommes battent le rythme sur deux vieux tambours artisanaux en jouant de l’autre main d’une flûte à trois trous que nous avions déjà vu dans un musée sur la culture Chachapoya. Incroyable, c’est bien le même instrument qu’il ya 1000 ans!

A première vue, la danse paraît être un grand n’importe quoi. Mais les apparences sont trompeuses. Avec le bâton et le symbole du soleil en mains, des mouvements précis doivent être effectués, ne pas oublier de se tourner dans des directions précises et de bouger les pieds de la bonne manière.
Et tout est, malgré les litres de «Chicha» fait très sérieusement. Pour preuve, un danseur ayant fait un faux mouvement ou ayant mal dansé, une réunion s’est improvisé avec tous les gens importants du village et le conseil des anciens à décidé de renvoyer la personne en question chez lui, il ne pourra plus participer à la danse.
Après un moment, nous sommes dirigés, entourés de danseurs vers la maison du maire. Durant la courte marche, nos interlocuteurs changent, c’est très amusant de s’entretenir ainsi avec tout le monde et de répondre à leurs questions.


Nous nous rendons vite compte que l’on fait très atttention à nous. Régulièrement, lorsque l’un d’eux reste «trop longtemps» à nous questionner, un autre arrive et le prévient: «Hé, arrête de les agacer.» Nous devons à chaque fois les assurés que tout va bien que nous ne nous sentons pas du tout agacé.
Plus tard un jeune danseur ayant bu pas mal de chicha s’approche de moi, me renifle le bras et s’exclame en Quechua: «Hmmmm... qu’est-ce-que tu sens bon!» tout le monde éclate de rire, et Carmen lui affirme qu’il suffit simplement de se laver de temps en temps

Arrivé chez le maire nous sommes à nouveau salué chaleureusement, on se serre les mains et pour la millième on nous souhaite la bienvenue. Le maire nous apprend que nous sommes les premiers «gringos», qui soient jamais venus dans son village! Ils ont bien sûr tous déjà vu des«gringos» mais aucun n’était jamais venus au village. Nous sommes surpris et nous sentons naturellement fiers de cet honneur, nous remercions chaleureusement tout le monde de nous reçevoir ainsi...
Nous sommes invité à nous asseoir au conseil des anciens avec le maire et tous les représentants du village dans une petite cabane ouverte, donnant sur une petite place où les hommes dansent pour nous. Le conseil des anciens, les chefs traditionnels, ont autant à dire que le maire, élu officielement. Les problèmes sont discutés et les décisions prisent communément.
Le conseil au grand complet:

Nous sommes invités à nous joindre à la danse, tout le monde se réjouit, rit et fait la fête. Nos verres sont régulièrement remplis de chicha. On sent que l’on veut faire bonne impression sur les étrangers et laisser une bonne image. On se sent vraiment bien, soignés aux petits oignons et simplement heureux.


Les gens viennent vers nous, ne parlant parfois que Quechua et sont étonnés que nous ne comprenions pas

Je ne peux que redire que nous sommes acceuillis d’une manière si amicale que nous ne pouvons que nous regardé et secoué la tête en y croyant à peine.
Sous le toit de la petite cabane nous sommes bien évidemment questionnés par les anciens et la discution bat son plein. Un vieux m’interpelle: «Hé,gringo!». Mais alles autres s’empressent de lui rappeler que ce,«gringo» à également un nom et qu’il est fait pour s’en servir. C’est ainsi qu’à partir de maintenant je serais «Gringo-Juan», c’est un début

Nous sommes invités à manger par le maire. Une soupe, ensuite du riz avec des pommes de terre dans une délicieuse sauce piquante avec des morceaux de viande. Tous veulent être à notre table, on se sent comme des rois. Après le repas il y a la photo «officielle». Nous rigolons un bon coup lorsque un jeune homme éssaye avec notre appareil (l’A700), de prendre une photo du groupe. Mon dieu comme il est lourd, s’exclame t’il (c’est sûr qu’avec le 28-70 il pèse son poids


On prend également des photos, mais nous apprécions avant tout la fête, la danse et les gens. Nous savons que nous vivons quelque-chose d’extraordinaire et il n’est pas question d’en perdre une miette en passant la journée derrière le viseur. Le bon coté des appareils numériques c’est que l’on peut tout de suite montré les images aux gens, ils crient de surprise ou s’écroulent de rire en voyant leurs visages.
Nous retournons ensuite à la place du village, où les danseurs se donnent à fond, nous participons également. Ce qui nous étonne le plus est que tout ça se déroule sans aucune arrière pensée. Personne ne vient nous demander de l’argent ou profite de la situation pour obtenir quelque chose. Rien. Au contraire. Tous veulent nous inviter à manger. Comment leurs dire que nous sommes déjà rassasié sans les offensés? Mais lorsque nous leurs disons que nous avons mangé chez le maire, ils comprennent.


La fête bat son plein, on nous remercie d’être lâ, nous les remercions de leur hospitalité.
Sergio, pense que ce serait le moment, si nous le souhaitons, de participer à la fête, avec une caisse de bière par exemple. Et comment! c’est le moins que le puisse faire.
Mais comme ils font la fête depuis 4 jours déjà , il devient difficile de trouver de la bière au village


Je me demande d’abord pourquoi la venndeuse ne nous donne qu’un verre pour tout une caisse de bière, je comprends par la suite. Ici tout le monde boit dans le même verre et jamais à la bouteille. On prend une bouteille, on rempli son verre puis on passe la bouteille à la personne avec qui on veut boire, celle-ci attend que vous ayez terminé. Le verre se boit d’un trait, mais le fond est pour «Pacha Mama» la Terre Mère et est versé par terre. Ensuite on passe le verre à la personne avec la bouteille, et ainsi de suite. Fascinant. On s’applique pour faire les choses le plus correctement possible.
Sergio est d’avis que nous devrions rentrĂ© Ă ChavĂn avant la nuit. Ca va ĂŞtre difficile de quitter le village. Manuel, qui n’en revient toujours pas d’avoir presque le mĂŞme prĂ©nom que mon Ă©pouse veut encore nous offrir un morceau de terrrain, il en a tellement! pour que nous soyons ici comme Ă la maison et que nous nous installions!!!! Je pense que nous pourrions commencer demain Ă construire.
Une telle générosité devrait nous servir d’exemple mais en même temps nous avons envie de leurs dire: «Ne soyez pas si gentil, il y a des gens, là dehors, qui vous utiliseront sans scrupules...!»
Après d’interminables adieux, nous quittons le petit village et nous mettons en route sur le chemin du retour.
Manuela et moi devons avoir un rictus presque ridicule sur le visage pendant que nous marchons, personne ne dit rien, nous sommes noyés dans nos pensées, des images plein la tête et le coeur gonflé de la dose d’amour énorme que nous avons reçu.
Sergio rompt le silence, maintenant nous avons vécu la culture de son pays et la chaleur de son peuple, affirme t’il. Beaucoup mieux qu’un tas de pierre abandonné. Nous ne savons que dire, nous le remercions mille fois.
- «Pourquoi nous as tu amené ici, pourquoi nous?», demandons nous.
- «Je trouvais que vous aviez le «cariño» (l’amour, l’amitié) et le respect des hommes et que vous vous intéressez vraiment à ma culture». Nous sommes pantois, honorés, fiers, ou quoi que ce soit, nous n’arrivons pas à y croire.
La séparation avec Sergio est triste et difficile, les larmes coulent. Nous avons passé une journée que nous n’oublierons cetainement jamais.
Le soir nous rentrons à Huaraz, car un bus nous attends le lendemain matin pour continuer notre route. La tête pleine d’images magnifiques, de couleurs, et d’anecdotes de la journée.
Bien que nous soyons totalement épuisé nous n’arrivons pas à dormir, les tambours et les voix résonnent encore...

Dernière édition par J.C le Lun 04 Mars 2013 11:53, édité 1 fois.
C'est toujours avec un immense plaisir que je lis vos aventures. Ce passage est riche en rapports sociaux, de plus les paysages de la lagune sont magnifiques, par contre je prendrai pas le bus avec vous 

Encore merci de m'avoir fait voyager pendant une demi heure J.C !
De très belles rencontres humaines dans cet épisode ! C'est vrai qu'au delà des paysages magnifiques (la lagune :
), on a tendance Ă oublier que vous vivez une riche aventure humaine.
Rhâââ, dommage que cette demi heure de lecture soit déjà finie... Vais encore devoir attendre le prochain épisode moi. Sniff...

De très belles rencontres humaines dans cet épisode ! C'est vrai qu'au delà des paysages magnifiques (la lagune :




Rhâââ, dommage que cette demi heure de lecture soit déjà finie... Vais encore devoir attendre le prochain épisode moi. Sniff...

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bsdc - Messages : 3690
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Et la prochaine fois, peut-être, on en apprendra plus sur le mystérieux projet
. Un livre (enfin une encyclopédie racontant leur aventure) ? Un niño en vu ? La construction d'un complexe touristique sur le terrain offert
? Ils savent ménager le suspense 



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Ca y est... je suis arrivé à la dernière ligne. pour moi le voyage s'arrete là . vivement le prochain post qu'il reprenne.
Tres belle aventure. bravo Ă toi pour le reportage
Et bravo pour les photos
Bonne continuation
Amicalement
Tres belle aventure. bravo Ă toi pour le reportage

Et bravo pour les photos

Bonne continuation
Amicalement
Sony Cyber-shot DSC-H9B
Eh ben 
Merci encore pour le partage


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"Photographier c'est mettre sur la mĂŞme ligne de mire la tĂŞte, l'oeil et le coeur." H. Cartier-Bresson
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Les mots sont difficiles à trouver tellement votre expérience est fascinante et riche.... et ne parlons pas des photos superbes !
a bientĂ´t, c'est toujours un plaisir de suivre votre aventure.

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Merci pour tous vos commentaires bien sympa et qui nous font toujours très plaisir
ce n'est pas tout le monde qui aime voyager de la sorte mais c'est souvent le seul moyen de sortir des sentiers battus.
ouh laaa, non rien de tel, le livre viendra, mais chaque chose en son temps, tranquilloooo. Le niño... pas notre truc désolé
quand au complexe touristique, ca serait quand mĂŞme dommage d'aller mettre un disneyland dans ces magnifiques montagnes
Non, c'est beaucoup plus simple. Au risque de vous décevoir? Tout sera fin prêt dans la journée si tout va bien.
Alors a plus tard...

Foug a écrit :...je prendrai pas le bus avec vous

bsdc a écrit :Et la prochaine fois, peut-être, on en apprendra plus sur le mystérieux projet. Un livre (enfin une encyclopédie racontant leur aventure) ? Un niño en vu ? La construction d'un complexe touristique sur le terrain offert
? Ils savent ménager le suspense
ouh laaa, non rien de tel, le livre viendra, mais chaque chose en son temps, tranquilloooo. Le niño... pas notre truc désolé


Non, c'est beaucoup plus simple. Au risque de vous décevoir? Tout sera fin prêt dans la journée si tout va bien.
Alors a plus tard...
J.C a écrit :quand au complexe touristique, ca serait quand même dommage d'aller mettre un disneyland dans ces magnifiques montagnes![]()
Pas sur avec un truc Eco Responsable pour des BoBo ça peut marcher

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Un autre récit passionnant, en le lisant j'avais l'impression de vivre ces moments intenses avec vous.
Les adieux avec Sergio m'ont même fait lâcher une petite larme. Très émouvant.
Merci et j'attends avec impatience l'épisode suivante.
Les adieux avec Sergio m'ont même fait lâcher une petite larme. Très émouvant.
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Salut!
Nous avons la joie de vous présenter, enfin, notre site internet
De plus en plus en de personnes s'intéressant à nos photos il était temps d'avoir une fenêtre sur le web afin de présenter nos clichés de manière sérieuse. C'est chose faite après de longs efforts et un travail titanesque de la part de Manuela. Ce site est notre "carte de visite". Espérons qu'il nous ouvrira des portes.
Il fonctionne parfaitement avec Firefox, Safari et Opéra. Bien sûr il y a des problèmes avec IE, le design du site n'est pas respecté à 100% mais il est regardable. N'étants pa de grands fans de Microsoft, on s'en balance. Vu le nombre de browsers plus efficace qu'IE, tant pis pour ceux qui l'utilisent encore
Voici l'adresse: http://www.attrape-lumiere.com
Faîtes tourner!
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De plus en plus en de personnes s'intéressant à nos photos il était temps d'avoir une fenêtre sur le web afin de présenter nos clichés de manière sérieuse. C'est chose faite après de longs efforts et un travail titanesque de la part de Manuela. Ce site est notre "carte de visite". Espérons qu'il nous ouvrira des portes.
Il fonctionne parfaitement avec Firefox, Safari et Opéra. Bien sûr il y a des problèmes avec IE, le design du site n'est pas respecté à 100% mais il est regardable. N'étants pa de grands fans de Microsoft, on s'en balance. Vu le nombre de browsers plus efficace qu'IE, tant pis pour ceux qui l'utilisent encore

Voici l'adresse: http://www.attrape-lumiere.com
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Dernière édition par J.C le Dim 13 Juil 2008 18:00, édité 1 fois.
Génial , direct dans les Favoris. Dommage pour les copyright en plein milieu des photos mais c'est tout à fait compréhensible et difficile de faire autrement.
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